Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

jeudi 26 janvier 2012

"Les Hommes de l'ombre": belle leçon de politiquement correct sur le service public.

Sur France 2, chaîne du service public, nous avons eu droit mercredi soir à la première partie d’une grande leçon de politiquement correct, avec le téléfilm « Les Hommes de l’ombre ». On peut dire que cette fiction nous a montré une belle maîtrise de la propagande, avec l’air de ne pas y toucher.

Décryptons :

L’histoire tout d’abord: les coulisses d’une campagne présidentielle. On peut dire que le sujet arrive à point nommé, non ? Un Président de la République Française de droite meurt dans un attentat. S’ensuit la déclaration de candidature à la présidentielle de différents candidats, avec l’entrée en lisse de deux cabinets-conseil en communication politique, ces fameux « hommes de l’ombre » à l’origine du titre du téléfilm.

Plantons le décor, ou plutôt les personnages. A droite les méchants, à gauche les gentils.

Le héros tout d’abord: un publicitaire « bien ». La preuve ? s’il a conseillé le Président (de droite) défunt à se faire élire, c’est parce que c’était un copain, pas parce qu’il est lui-même de droite. Non, non, surtout pas. D’ailleurs, comme il le dit lui-même : ce ne serait pas contraire à sa déontologie de faire élire un opposant  de gauche. Il pourrait même voter à gauche à titre personnel (sic). Lui, il fait une campagne propre. Une autre preuve que c’est un mec bien ? tout le monde l’aime : son ex-femme, son ex-maîtresse, sa fille, ses copains du boulot.
Et puis surtout, il s’engage à s’opposer à l’élection d’un Premier Ministre vilain. Vilain et antipathique au possible. Vilain, parce qu’appelé au pouvoir par le Président-copain pour avoir été un rassembleur de droites. (Entendez « d’extrême droite », bien sûr).  Ah ça, il l’aime pas ce mec de droite, notre publicitaire propre sur lui !

Face à lui, son alter ego et ancien associé de la publicité politique : mais un sale mec. D’abord il conseille le vilain Premier Ministre de droite. Il fait une campagne sale. Et puis, lui aussi, sur un plan personnel, est vilain : il est cynique, arriviste, sans éthique, en plus il est méchant avec sa compagne. Lui, personne ne l’aime. C’est donc un mec de droite, évidemment. Bref, tout le contraire du héros décrit plus haut.

En arrière plan, les gentilles victimes de circonstance: un Arabe qui, certes, se fait exploser la tronche en trucidant au passage le Président, mais on comprend que c’est pour la bonne cause, puisque c’est par désespoir de se retrouver au chômage… Donc, ce n’est pas un terroriste, mais un désespéré, nuance ! D’ailleurs, c’est un autre Arabe, gentil aussi, qui en tant que responsable de la sécurité présidentielle tente de l’intercepter. C’est bien la preuve que c’est un gentil, non ?
Il y a des détails savoureux dans les dialogues qui participent à la description de cet Arabe explosif : ce n’est pas un Arabe, mais un Harki. (ah bon ? on respire !) En plus, bien que né en Algérie, il n’est même pas musulman, car il a grandi en France (sic)! On appréciera la relation de cause à effet.
Autres gentilles victimes : une bande de gentils noirs qui se font brutalement arrêter par de violentes forces de police. On nage alors en plein océan de clichés politiquement corrects.

Un mot sur l’héroïne, car il y a aussi une héroïne, en la personne de Nathalie Baye, qui est encore un peu en retrait dans cette première partie, mais qui, on suppose, s’imposera davantage dans le seconde, mercredi prochain. C’est une ministre d’un gouvernement de droite, maîtresse de feu le Président de droite, mais on s’empresse de préciser qu’elle n’est pas de droite, mais du Centre. D’ailleurs, ses parents étaient instituteurs, de tendance radical-socialiste. Fréquentable donc. Et en plus, c’est une Ministre des Affaires Sociales, elle ne peut pas être foncièrement mauvaise ! Et c’est  justement parce qu’elle est une gentille de presque-gauche, que le gentil publicitaire de gauche va l’aider à prendre le pouvoir et à sortir le vilain Premier ministre de droite..

Le choix des accessoires présentés dans ce téléfilm participent aussi à cette grande propagande gauchiste. Par exemple, quand le gentil publicitaire va sur des sites internet pour étudier le CV de la ministre, c’est sur Rue89, blog de gauche s’il en est, et sur Médiapart.  Quand la ministre de presque-gauche fait la une d’un hebdo, c’est sur le Nouvel Obs. Tout ça est montré en moins d’une seconde, mais est néanmoins parfaitement identifiable : on frise l’image subliminale.

La trame de l’histoire enfin : le vilain Premier Ministre de droite tente de faire passer l’acte de désespoir du présidenticide pour un acte terroriste d’Al Quaida, sous raison que ça peut être plus « vendeur » pour sa propre candidature.
Ce « mensonge d’Etat », tel qu’appelé dans le film, n’est pas sans faire penser à l’affaire de la profanation du cimetière juif de Carpentras, en 1990. Tous les médias et les politiques bien-pensants s’étaient aussitôt braqués vers le Front National jugé responsable. Une campagne de dénigrements et d’accusations de plusieurs semaines s’en était suivie, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive que cette profanation avait été commise par une bande de gamins désœuvrés, immatures et sans aucune conscience politique. Mais on n’avait pas utilisé à l’époque le terme de « mensonge d’état »…Bref, nos scénaristes maîtres-à-penser politiquement correct savent de quoi ils parlent, en matière de manipulation…

On peut sourire à l’idée qu' une revendication d’ordre syndical puisse passer par l’utilisation sophistiquée d’une ceinture d’explosifs, mais bon, on peut pardonner ce petit manque d’imagination des scénaristes, qui par ailleurs ont vraiment réuni toutes les grosses ficelles manichéennes de la propagande gauchiste.
On sourira aussi en remarquant que, tout à leur travail de caricature, ils se prennent eux-mêmes les pieds dans le tapis, quand ils font dire à un personnage que le méchant Premier ministre a TOUT orchestré dans l’affaire de l’attentat, alors qu’en réalité, il n’a fait que détourner  la motivation de l’attentat, en étant pour rien avec son origine.

Bref, ce téléfilm est un modèle du genre dans la propagande politiquement correcte. Si on garde à l’esprit que les scénaristes sont eux-mêmes des « Hommes de l’ombre » au service de la Pensée Unique, il sera plaisant de voir la seconde partie de ce téléfilm mercredi prochain, ne serait-ce que pour s’amuser à déceler tous les artifices utilisés pour bien matraquer le spectateur moyen et faire passer le message :" les hommes politiques: tous pourris, sauf ceux de gauche !"

1 commentaire:

  1. Ah ah, nous avons je crois le même décodeur : impossible de ne pas voir les grosses ficelles avec lesquelles on veut nous saucissonner....
    J'ai personnellement adoré le " il n'était même pas musulman" !....
    Sinon, je vais également continuer à regarder la série, ne serait ce que pour râler devant ma télé... et puis le monde de la "com" n'est pas mal rendu, tout de même.

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