On est, chaque jour
davantage, effaré par la conduite scandaleuse de nos politiques.
On apprend, grâce au
rapport d'un député socialiste (eh oui, étonnant mais vrai, ça
mérite d'être souligné, et son nom mérite aussi d'être cité :
Dozière, député de l'Aisne) les effectifs et les salaires
ahurissants des hauts fonctionnaires du gouvernement de Valls.
Ainsi, pas moins de 55
personnes travaillent, pardon, émargent au seul cabinet du premier
ministre. Le rapport en question précise d'ailleurs que Ayrault
comme Fillon avait encore plus de collaborateurs (67). Pour autant,
Valls réussit la performance d'avoir, pour un effectif moindre, une
masse salariale relative à ce ministère, supérieure.
Pour se résumer, à
Matignon, Valls a certes moins de collaborateurs que ses
prédécesseurs, mais ces derniers coûtent globalement encore plus
cher. Une simple règle de trois démontre que le fonctionnaire moyen
de Matignon en 2014 touche (et donc coûte au contribuable) 14,3 % de
plus que celui de Matignon de 2012... C'est sans doute ce que Valls
appelle « faire des économies ».
Encore mieux : dans
pas moins de 19 ministères, hormis celui de Matignon où cela n'est
réglementairement pas autorisé, le revenu moyen calculé sur tous
les fonctionnaires qui y travaillent, est supérieur au revenu du
ministre titulaire !
Par exemple, le
fonctionnaire du secrétariat d'état de l'enseignement supérieur se fait, en moyenne, 12 222 € par mois. Quand on pense qu'une moyenne
comprend évidemment des postes subalternes de secrétaires divers et
variés, cela laisse songeur sur le niveau des rémunérations qui
tirent cette moyenne vers le haut pour atteindre cette moyenne
mensuelle de plus de 12 000 €...
Au niveau du gouvernement
Valls dans sa globalité (presque 500 personnes quand même), le
fonctionnaire moyen touche 10 435 € chaque mois, soit 6,5% de plus
qu'il y a un an.
Ce n'est donc pas,
décidément, l'austérité pour tout le monde...
Coïncidence amusante
(enfin, amusante.. si on est d'humeur badine, bien sûr...), ce
rapport édifiant sort au moment même où on apprend que
l'ex-directeur de cabinet de Montebourg, a trouvé à se replacer
comme secrétaire général adjoint à l'Elysée. Bonne nouvelle pour
lui, n'est-ce pas ? A propos, comment s'appelle cet heureux
ex-chômeur de très très très courte durée ? Boris Vallaud.
Oui, Vallaud comme Vallaud-Belkacem, la bécasse qui sévit à la
ré-Education Nationale. Il s'agit en effet du mari. Vous pensez
bien, évidemment, que seules les compétences reconnues de M. Boris
Vallaud ont prévalu dans cette nomination...
Avec la dette ahurissante
du pays, le matraquage fiscal subi par les Français, et près de 3,5
millions de chômeurs officiels, ce népotisme décontracté, ajouté
à ces niveaux scandaleux de rémunération ayant cours au
gouvernement, pourra-t-on encore s'étonner si des hôtels des Impôts
sont incendiés ? Avec la énième grève des privilégiés de
la SNCF et de la RATP qui s'annonce, organisée par un syndicat
corrompu, qui consacre l'équivalent de 750 adhésions annuelles de
militants aux seuls travaux d'embellissement de l'appartement de
standing loué 2000 € par mois pour le seul usage de son président,
sera-t-on surpris si, un de ces quatre, la cocotte-minute explose ?
Nous avons donc à la
tête du pays une caste de privilégiés.
Cela établi, ces
privilégiés sont-ils au moins compétents ? L'affaire des
portiques Ecotaxe à elle toute seule aurait tendance à en faire
douter. Comment peut-on signer ou faire signer un contrat avec une
société privée, comportant une clause d'indemnité de près d'un
milliard d'euros en cas d'annulation de l'engagement ? Y-a-t-il
un seul homme d'affaire digne de ce nom qui pourrait, dans la vie
normale des affaires, accepter de céder une telle indemnité en cas
de dédit ? On dira que tout cela est de la faute des
politiques. Et des politiques du gouvernement Sarkozy en
l'occurrence. Certes. Mais si on peut à l'extrême limite accepter
le principe qu'un politique n'est pas forcément une personne douée
d'un sens aigu des affaires, les hauts fonctionnaires qui l'assistent
ne sont-ils pas censés éviter les bourdes de cette ampleur ?
Et si non, à quoi servent-ils donc ? Dans n'importe quelle
entreprise privée, le ou les responsables seraient immédiatement
débarqués pour faute professionnelle.
Le gouvernement, sur
cette affaire des portiques, recule donc. Les bonnets rouges ont donc
eu gain de cause. Les reculades ne se comptent d'ailleurs plus. Dès
que ce gouvernement trouve un minimum de résistance, il cède. Cela
doit être dans les gènes gauchistes : le président divers
gauche du conseil général du Tarn, se hâte, devant une poignée
d'écolo-anarcho-gauchistes qui comptent maintenant leur martyr
officiel en la personne de ce Rémy Trucmuche, de passer la patate
chaude du dossier du barrage de Sivens au gouvernement.
Soyons clair : SP
n'affirme pas que les portiques de l'Ecotaxe ni que le barrage de
Sivens soient justifiés. Mais il se borne à constater que
l'engagement de l'Etat, dans le premier cas, n'a plus aucune valeur,
et que la décentralisation des grandes décisions, dans le second, a
trouvé ses limites : un Conseil général s'avère incapable de
juger de la validité d'un grand projet d'infrastructure, et de se
tenir à la décision prise. Bref, c'est la débandade générale à
tous les niveaux décisionnaires.
Et comment s'en étonner
quand on considère l'incompétence rare, au niveau individuel, d'un
ministre comme Cazevide qui prend, sur le coup d'une émotion feinte
ou réelle, peu importe, une décision aussi stupide que prématurée.
A la suite de la mort accidentelle de ce couillon d'écolo à la
petite semaine qui a sans doute voulu frimer devant sa petite copine
et ses potes et est aller jouer au valeureux combattant de la Cause
Verte, et qui en a payé le prix de sa vie, Cazevide n'a rien trouvé
de mieux que d'interdire l'usage des grenades par les forces de
l'ordre. Et ce, avant même de savoir ce qu'il s'est réellement
passé.
Par exemple, on peut
trouver curieux que les enquêteurs n'aient pas encore pu récupérer
le sac à dos de ce Rémy, toujours détenu par les manifestants. Car
cela laisse penser que peut-être, l'affaire n'est pas aussi simple
qu'on pourrait le croire de prime abord.
Et si Rémy y avait mis
une grenade non explosée trouvée au sol, avec l'idée de s'en
servir lui-même plus tard ? Et si il y avait mis un cocktail
molotov qui aurait pris feu tout seul ? La réticence des
manifestants à remettre ce sac à dos aux autorités enquêtrices
est quand même bien suspecte et laisse imaginer toutes sortes d'
hypothèses susceptibles d'écorner brutalement l'icône du brave
manifestant sincère et pacifiste, victime de la brutalité
policière. Bref, cette décision prématurée de désarmer les
forces de l'ordre est un terrible signe de faiblesse, qui, en plus,
met en danger la vie de ses agents.
Ce gouvernement est donc
faible avec les forts. Et cette leçon devrait être entendue par le
peuple qui majoritairement, n'en peut plus de ce président, n'en
peut plus de ce gouvernement, n'en peut plus de ce parlement qui ne
le représente plus. Les évènements du Burkina Faso pourraient-ils
lui donner des idées ?
Mais ce gouvernement sait
cependant être fort avec les faibles. Ainsi, par exemple, les valets
de sa Majesté Taubira, se sont empressés de condamner à une amende
de 10 000 € le journal Minute qui avait osé le crime de
lèse-majesté de représenter leur Impératrice de la Justice sous
les traits d'un singe. Comme si c'était la première fois qu'un
politique était assimilé à un animal, singe compris. SP a en
mémoire un album humoristique, entre autres, de caricatures
intitulé : « ces animaux qui nous gouvernent ».
Aucun des politiques mis ainsi en scène n'avait trouvé à y redire
à l'époque.
Apparemment, le sens de
l'humour de Taubira n'égale pas son âpreté au gain...