Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

samedi 26 septembre 2015

Déconnexion.




Cette semaine a vu l'extraordinaire démonstration de la déconnexion du microcosme politico-médiatique des vraies préoccupations du vulgum pecus qui est supposé l'élire ou le lire. La fameuse affaire de Volkswagen et sa tricherie sur la présentation des émissions d'oxyde de carbone de ses véhicules monopolisent jour après jour, la une des journaux, les éditos écrits ou parlés, les déclarations des politiques, et engendrent les inévitables et habituelles gesticulations vaines de notre cruche du ministère de l'écologie, dans un brouhaha fiévreux ponctué de cris d'orfraie, et de glapissements scandalisés de nonnes qui assisteraient à une projection de film porno dans leur couvent.

Alors bien sûr, la tromperie sur les chiffres que se doivent d'afficher les constructeurs automobiles est répréhensible et elle doit être sanctionnée. Mais y-a-t-il pour autant matière à une telle stupéfaction feinte? Les journalistes et les politiques se faisant conduire par leur chauffeur sont-ils les derniers à croire encore que lorsque un constructeur affiche 5 L au cent de consommation moyenne, c'est effectivement ce que l'acheteur constatera dans l'utilisation quotidienne de son véhicule ?

Quant aux émissions de gaz supposés à effet de serre, qui s'en préoccupe vraiment au moment de l'achat, si ce n'est uniquement dans la perspective purement économique de l'attribution d'un malus ou d'un bonus ? Très franchement, il faudrait qu'un jour, quelqu'un se dévoue pour frapper sur l'épaule de nos « zélites » médiatiques et politiques et leur susurre à l'oreille : « hé pépère, tu sais que ton taux d'émission de CO2, l'homme de la rue s'en tamponne le coquillard avec un tibia de langouste ?* »

D'abord parce que le vulgum pecus est dubitatif – et a raison de l'être- sur son rôle supposé dans le prétendu réchauffement climatique. Ensuite parce qu'il raisonne toujours d'un point de vue individualiste – et c'est humain- en se disant que si « les autres » font des efforts de limitation de pollution, ça doit pouvoir lui permettre, lui, de se faire plaisir sans s'encombrer de scrupules pseudo-écologistes.
Ensuite, quand bien même, dans un ultime sursaut de conscience citoyenne née du matraquage écolo-médiatique quotidien, l'acheteur se décidait à inclure dans ses critères de choix du véhicule de ses rêves le taux de CO2 émis, ce dernier interviendrait loin, très loin, derrière les autres : prestige ou réputation de la marque, confort, plaisir de conduite, allure, image, praticité, économie d'utilisation, prix etc... En conséquence, il faudrait qu'en fin de comparaison, deux véhicules soient strictement à égalité sur tous les plans, pour que le seul critère d'un taux bas de CO2 intervienne et fasse pencher la balance de l'acheteur indécis pour un véhicule plutôt que l'autre; hypothèse hautement improbable.

Quand un joueur chanceux se voit bénéficier d'un gros lot à l'Euro-millions, ne laisse-t-il pas tomber immédiatement sa Twingo économe et heureuse bénéficiaire d'un bonus écologique pour une superbe Porsche Cayenne huit cylindres frappée d'un malus et consommant (officiellement...!) 16 L au cent, comme si sa supposée conscience écologique s'évanouissait en même temps que ses dettes ?

Pourquoi la luxueuse et très chère mais écologique Tesla électrique a-t-elle autant de succès en Norvège, pays réputé pour sa conscience écolo-responsable ? Simplement parce que les aides économiques d'Etat qui accompagnent son acquisition, la mettent au même prix que ses concurrentes essence prestigieuses : Ferrari, Mercedes, Aston Martin ou autres Maserati. (Et aussi parce que ses acquéreurs n'envisagent pas de faire sans longs arrêts-ravitaillement des voyages dépassant les cinq cents kilomètres...)

Dès lors que le CO2 n'est pas une préoccupation du vulgum pecus, à quoi rime la portée médiatique du scandale de cette tricherie de Volkswagen ? N'est-elle pas outrageusement amplifiée, artificiellement hissée à la hauteur des obsessions purement personnelles d'un microcosme qui s'arroge à tort la croyance de représenter les préoccupations du plus grand nombre ?

Le monde économique, quant à lui, participe mollement à la grand messe politico-médiatique en sacrifiant le PDG de Volkswagen sur l'autel d'une retraite à peine anticipée, mais non sans le voir partir tailler ses rosiers avec un très confortable pécule. Il y a des limites au sacrifice public, quand même !
D'ailleurs, Volkswagen n'est pas inquiet. La firme allemande sait parfaitement que cette affaire aura sur l'acheteur-cible de la marque un effet parfaitement négligeable. Comme le disait très élégamment Chirac, elle lui en touche une, sans faire bouger l'autre... Le constructeur allemand ne croit pas, en son for intérieur, que des chiffres intentionnellement faussés d'émission de CO2 soient de nature à précipiter ses acheteurs potentiels dans les bras de Renault ou Peugeot. Les médias le constateront peut-être dans quelques mois et s'ils le font savoir, se garderont bien de reconnaître a posteriori qu'une fois de plus, ils auront fait une tempête d'un pet de mouche.

Le lecteur électeur se demandera néanmoins si l'incroyable coïncidence de l'émergence dans les médias de ce simili-scandale à portée écologique, à deux mois de l'ouverture de la vertueuse fiesta COP 21, bouée de sauvetage à laquelle s'agrippe désespérément notre présidenticule, est totalement fortuite...


* Expression authentiquement vintage que les antiquaires s'arrachent à prix d'or. Cadeau de Saucisson-Pinard.

mercredi 16 septembre 2015

Quand une bobo rencontre une autre bobo...




- Oh Martine, je suis contente de te voir !
J'ai une grande nouvelle à t'annoncer. Marc et moi sommes allés à la mairie nous inscrire.

- Vous inscrire à quoi ?

- Ben, nous inscrire pour avoir nos migrants !

- Comment ça, "vos" migrants ?

- Ben, nos migrants, quoi !
J'allais quand même laisser les Macheprot être les seuls à avoir des migrants, non ?

- Qu'est-ce qu'ils ont, les Macheprot ?

- Ben, ils sont toujours à la ramener, comme quoi ils sont plus de gauche que nous...

- Peut-être parce que vous avez vos mômes en école privée et eux, ont mis les leurs en école publique ?

- Forcément, ils font pas de latin en école publique !

- C'est pas parce qu'il y a trop d'arabes dans l'école publique, par hasard ?

- Mais non ! Le latin, c'est important. Avec le latin, on comprend ce que veut dire « errare humanum est » et tout ce genre de truc...
Bref, on aura nos migrants. Plus que les Macheprot qui n'en ont que trois. C'est super.

- Vous hébergerez une famille syrienne ?

- Euh, en fait, c'est une famille de cinq hommes...

- Pas de femmes ?

- Non !

- Pas d'enfants ?

- Il semble pas qu'il y en ait eu de disponible...

- Ils sont syriens, tes cinq migrants ?

- J'en sais rien... c'est noir, les Syriens ?

- Pas que je sache.

- L'essentiel, c'est que ça soit des migrants, non ?

- Oui, bien sûr. Et vous allez les mettre où ?

- On a un petit appart' vide en banlieue...

- Pourquoi est-il vide, au fait ?

- On a demandé à notre femme de ménage de le quitter. Elle n'avait pas de bail, de toutes façons... Faut ce qu'il faut pour faire un acte citoyen de gauche, non ?

- Si tu le dis...
Mais après, qu'est-ce que vous prévoyez de faire de vos migrants, une fois qu'après quelques mois, on n'entendra plus parler de ces migrants ailleurs que dans les faits divers?

- Ben, ils trouveront du boulot...

- Du boulot ? Quel boulot ? Où ça ? Ils parlent français ?

- Ben non...
On verra bien. 
Bon, je te laisse, il faut que j'aille voir le concierge de notre immeuble. Il y a deux SDF qui s'abritent tous les soirs dans le hall de l'immeuble et c'est vraiment dégueulasse... Il faut qu'il les vire. On paye assez de charges pour ne pas avoir à supporter ça ! T'imagines, quand on rentre le soir, se retrouver nez à nez avec ces deux mecs qui glandent toute la journée dans le quartier? Et puis l'autre jour, ils se sont servis de mon "Libération" qui dépassait de ma boîte aux lettres pour se torcher avec! Aucun respect pour la culture, ces clodos !

vendredi 4 septembre 2015

Les sanglots longs des violons de l'automne...



« C'est bon, cette photo, là, coco ! Ce gamin allongé, la face dans le sable, mort noyé, c'est excellent, ça va faire vendre ! Tu me mets ça à la une, coco. Sûr que les journaux télé vont en parler. Y a de quoi faire pleurer dans les chaumières. Si avec ça, les Français ne culpabilisent pas à mort, c'est à désespérer. Bon, en page intérieure, tu me mets l'interview de quelques VIP du show bizz donnant quelques leçons de morale à nos bouseux de lecteurs. Tiens, y a Aznavour qui vient de proclamer qu'il fallait ouvrir nos frontières en grand. Commence par lui, coco : un immigré qui demande à ses hôtes d'inviter d'autres immigrés, ça va le faire ! Allez, roule ma poule, y a de la route à faire, t'as vu le sondage sur M6 ? 68% des Français, ces salopards, trouvent que la France en fait déjà beaucoup pour les migrants ! Ah, les cons, i-z-ont encore rien vu ! »

Et vlan, encore une petite couche : l'Allemagne est prête à ouvrir ses portes en grand. Prenez-en de la graine, bande d'égoïstes français. La France s'est pastillée une immigration à dose filée depuis un demi-siècle, et ce veau de Français de souche n'a pas moufté. Il est temps de passer à la vitesse supérieure. C'est aujourd'hui à dose massive qu'il s'agit de lui inoculer du muzz et du keffir, histoire d'achever la bête blanche, chrétienne et de souche et sa p... de civilisation. Pas de raison qu'elle bouge une oreille aujourd'hui.
Et si d'aventure, il lui prenait l'idée saugrenue de tiquer, ne serait-ce qu'un peu, on saura le prendre par les sentiments : rien de tel qu'une bonne photo d'une victime, jeune de préférence, bien innocente, pour lui remettre les idées en place.
Inutile de lui rappeler que des enfants meurent tous les jours, partout dans le monde, de noyade, de maladie ou d'autre chose. Et pas forcément par les risques que leur font prendre leurs parents irresponsables. Y en a même qui sont assassinés, brûlés vifs parce que chrétiens, par des fous furieux d'une religion d'amour-de-paix-et-de-tolérance-compatible-avec-la-république. Mais là, c'est inutile d'en parler trop. Pas d'image en Une. Trop insignifiant. Et puis le Français de la rue n'y est pour rien, dans ce dernier cas. Sauf à prétendre qu'à élire à sa tête des crétins à la morale-à-la-mord-moi-le noeud-droit-de-l'hommiste, qui se sont mêlés à défaire un équilibre fragile en Syrie, Lybie ou ailleurs, ils en sont quand même un peu responsables. Mais ça, c'est un peu capillo-tracté. Et puis ça reviendrait à accuser indirectement les médias qui ont soutenu ces mêmes crétins : pas possible, ça. Ça serait de l'auto-flagellation.
Donc on en reste à cette petite victime syrienne sur la plage turque.

Et puis, quand un chanteur gâteux qui n'a même pas la lucidité de savoir s'arrêter de chanter à temps, donne des leçons de géo-politique, c'est émouvant.
Inutile d'évoquer que l'immigré chanteur arménien ne craint certes pas qu'on vienne lui piquer son boulot. Inutile aussi de faire remarquer que si le service des urgences en hôpital, entre autres services publics, est envahi de crève-la-faim qui empêchent le vulgum pecus français d'en profiter quand il en a vraiment besoin, alors qu'il l'a financé de ses impôts, le chanteur arménien, quant à lui, aura les moyens financiers de faire venir à domicile une cohorte de toubibs dès qu'il aura un pet de coincé.
Tout comme il serait indécent de lui faire comprendre que des Turcs pourraient bien répondre à son invitation d'Arménien à venir s'établir en France.
Pas utile non plus d'évoquer que l'Aznavour possède plus de résidences qu'il ne peut en habiter, et certainement pas en lisière de futurs camps de réfugiés, mais bien en zone résidentielle, bien calme, bien protégée des importuns. Bref, il semblerait que l'Aznavour se soit fait une raison : il n'a pas réussi à convaincre les clandestins que la misère est moins pénible au soleil. Alors autant se donner le beau rôle, pas vrai ?

Les médias se donnent donc le mot pour mettre la pression sur le Français de la rue, pour lui faire accepter mordicus, toujours plus d'immigrés, quitte, pour ce faire, à lui donner mauvaise conscience. C'est à qui multipliera les reportages sur des associations improbables d'accueil de clandestins, pardon, de migrants. C'est à qui donnera le plus la parole à des manifestants erratiques défilant en soutien aux « migrants », en allant les chercher à l'étranger s'il le faut.
Mais surtout, ne jamais braquer les micros ou projecteurs sur le Français qui aurait l'indécente idée d'exprimer que les histoires de migrants-clandestins-réfugiés commencent à les lui briser menus.

Ah, s'il pouvait leur prendre l'idée de migrer, mais loin, très loin...!
Bien entendu, ni les politiques ni les médias ne s'étonneront que tous ces muzz fuyant supposément la guerre ne cherchent pas refuge en priorité chez leurs frères de religion. Pourtant, le simple principe de solidarité dont ces politiques et médias au grand cœur nous rebattent les oreilles, devrait concerner au premier chef des pays partageant la même philosophie religieuse. A fortiori quand ces derniers sont immensément riches de surcroît. Pourquoi ne pas frapper à la porte de l'Arabie Saoudite, du Koweit, des Emirats ou du Qatar, par exemple ? En voilà des questions idiotes ! Idiotes au point de ne pas avoir à les poser.

Et enfin, quand un reportage radiophonique sur Europe 1, la radio qui pense comme il faut, rapporte que des « migrants » albanais sont maintenant à la porte de Dieppe après avoir délaissé Calais, sans doute trop encombré, la journaliste ne se pose même pas la question : «  mais au fait, quelle guerre y a-t-il en Albanie, qu'on nous aurait cachée... ? »

Les sanglots longs des violons médiatiques de l'automne commencent déjà à bercer (à défaut de les blesser) nos cœurs d'une langueur monotone. Il s'agit évidemment de tenir ainsi jusqu'au COP 21 de décembre, cette grand-messe de culpabilisation- une de plus- de l'Occidental. Grand-messe dont il ne sortira rien de concret, bien sûr, car là n'est pas l'essentiel. Il s'agira juste d'occuper l'espace médiatique, tout en lançant des incantations alarmistes pour bien maîtriser la pensée publique qui ne devrait pas vagabonder à tort et à travers. On suppose que les gourous gaulois qui cultivaient la peur que le ciel ne tombât sur la tête de leurs ouailles, avaient les mêmes motivations.
L'Histoire ne se répète pas, elle bégaie.