Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

mardi 18 février 2020

Macreux, Chef désarmant.




Le 7 février dernier, Macreux a réuni la fine fleur de l'Etat-Major de l'Armée Française à l'Ecole de Guerre, pour la gratifier d'un discours fleuve et verbeux dont il a pris l'habitude, et qui semble bien être l'apanage des dictateurs des républiques bananières.

Saucisson-Pinard ne se serait pas apesanti sur ce verbiage s'il n'avait pas révélé, ou plutôt, confirmé, le cas très préoccupant de la personnalité de ce président illégitime et de plus en plus mal à sa place, et, plus grave, le danger qu'il représente pour la défense de la France.

Dans ce discours, il s'est d'abord posé en chantre des démocraties qui seraient, selon lui, les seules dans le monde à défendre l'Ordre, les « règles du jeu », le principe du Droit International et à « respecter la signature des engagements internationaux ». Le moins qu'on puisse dire est que cette posture est sacrément culottée, à la lumière des interventions catastrophiques des démocraties occidentales au Moyen-Orient, spécifiquement en Irak, en Libye et en Syrie, au mépris des règles de l'ONU. N'est-ce pas Macreux lui-même qui s'est permis d'aller bombarder la Syrie, sans aucun mandat international, en réplique à une prétendue attaque au gaz sur des civils par le régime de Bassar El Assad, attaque qui s'est avérée par la suite être une manipulation médiatique opérée par des djihadistes ?
Les démocraties ont cette croyance arrogante de détenir le meilleur des systèmes politiques possibles et par complète absence d'empathie, elles veulent à toute force l'appliquer à toute la planète, notamment à des pays qui, culturellement, ne respectent que l'autocratie d'hommes forts, à l'image des pays arabes par exemple.
Dans le cas de Macreux, le propos est d'autant plus abusif que son parti de pantins et lui-même s'assoient avec une belle désinvolture sur les principes mêmes de la démocratie, comme l'actualité nous le démontre quasiment chaque jour.

Puis Macreux évoque l'impératif, pour la France, de ne dépendre d'aucune organisation supranationale. Ah ? Et l'OTAN, c'est quoi ? Ne serait-ce pas une organisation supranationale, dont les directives sont issues, au surplus, directement de Washington ? Mais alors, serait-ce l'annonce d'un retrait de la France de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord ? Bah non, puisque le même Macreux affirme à peine plus tard dans son discours qu'il est de l'intérêt de la France de continuer à être membre de cette organisation : ou comment affirmer le tout et son contraire dans le même propos. Probablement une nouvelle illustration du principe du « en même temps »...

Puis Macreux assène son auditoire de sa marotte favorite : l'Europe. L'Europe, l'Europe, encore l'Europe, toujours l'Europe. L'Europe jusqu'à ce que le vocable lui-même finisse par faire vomir. Macreux parle de l'intérêt de la France et de l'Europe comme si ces intérêts étaient forcément convergents. Comme si les intérêts de politique étrangère de Malte était ceux des pays baltes. Comme si la position de l'Estonie était similaire, vis à vis de la Russie par exemple, à celui de la France ou de l'Espagne ! Comment peut-on à ce point se déconnecter des réalités dans le seul but d'obéir à une lubie ?

On atteint le comble de l'hypocrisie lorsque Macreux se demande benoîtement pourquoi les pays européens ne sont pas prêts à inscrire la défense dans leurs priorités budgétaires et à faire les sacrifices nécessaires pour cela ! C'est le même Macreux qui a poursuivi dès la première année de son mandat, la politique de baisse du budget de la Défense qu'avait menée son prédécesseur Hollandouille. C'est le même Macreux qui met un point d'honneur (si on peut utiliser en l'occurrence ce terme...) à obéir aux injonctions de son Europe chérie qui commandent à tous les pays membres de se serrer la ceinture budgétaire ! Poser cette question devant un auditoire de hautes personnalités militaires qui, depuis des années, tirent la sonnette d'alarme d'un manque criant de finances pour développer, voire même seulement pour entretenir, leur matériel, relève de la provocation gratuite.

Macreux a le culot de poursuivre dans la provocation en affirmant que «  pour construire l'Europe de demain, nos normes ne peuvent être sous contrôle américain, nos infrastructures, nos ports et aéroports sous capitaux chinois... » Après avoir vendu Alsthom aux Américains, l'aéroport de Toulouse à un Chinois et mis l'Aéroport de Paris en vente au plus offrant, il fallait oser tenir un tel propos.

Macreux en rajoute une couche en dénonçant les « pays du Sud » de l'Europe qui ont privatisé certaines de leurs infrastructures au bénéfice de puissances étrangères. Or c'est très précisément à cause des contraintes de l'UE dont il est un des plus fidèles petits soldats, que ces « pays du Sud », dont la France, ont dû se départir d'une partie de leur patrimoine stratégique, comme par exemple la Grèce, qui a dû vendre le port du Pirée aux Chinois... Ou comment dénoncer les effets des causes qu'on défend par ailleurs...

On croit ensuite rêver quand on entend Macreux défendre la souveraineté française : « Pour que la France soit à la hauteur de son histoire, elle doit rester souveraine... ». Fort bien. Mais il rajoute aussitôt l'énormité suivante : « … rester souveraine ou décider elle-même les transferts de souveraineté qu'elle consentirait. » Comme si transférer une souveraineté n'était pas justement la négation même d'une souveraineté. A ce compte-là, l'esclave pourrait prétendre: « je suis un être libre, j'ai juste transféré ma liberté à mon maître. »
Et c'est probablement dans ce souci de garder une France souveraine qu'il réclame à cor et à cri toujours plus d'Europe, plus d'Europe ! Ou qu'il vient, par le traité d'Aix-la-Chapelle, de faire rentrer l'Allemagne dans la gestion de notre Armée ?

Macreux a alors cette formule creuse, dont il a le secret et qui lui vaut le sobriquet donné par Saucisson-Pinard : « On coopère mieux quand on peut décider souverainement de coopérer ! » Cela ne veut évidemment rien dire, ou alors peut s'appliquer à peu près à n'importe quoi. « On peut dire de plus grosses âneries quand on peut décider souverainement de les proférer... »
La réalité est que Macreux ne décide rien en réalité, puisqu'il n'est qu'un pion européen manipulé sur un échiquier mondial par des intérêts oligarchiques qui le dépassent.

Ce que dit ensuite Macreux prend une importance capitale, voire gravissime, quand on se souvient que la France a l'arme nucléaire : « Notre indépendance de décision est pleinement compatible avec une solidarité inébranlable à l'égard de nos partenaires européens. Notre engagement pour leur sécurité et leur défense est l'expression naturelle de notre solidarité toujours plus étroite. »
Autrement dit, l'arme nucléaire voulue par de Gaulle, créée par les chercheurs français et payée par le contribuable français devra désormais être le parapluie, non pas de la France seule, mais de toute l'Europe, quand bien même les intérêts géopolitiques de ces pays européens membres ne seraient pas ceux de la France. C'est la confirmation de ce à quoi tend le Traité d'Aix-la-Chapelle, et dont pourtant nos médias nous disaient que cette interprétation tenait du complotisme...

Voilà comment Macreux défend les intérêts des Français, et comment il conçoit la souveraineté de la France !! C'est en tous cas un bonne affaire pour l'Allemagne qui s'est vue interdite de toute possession d'armes nucléaires par des conventions internationales : bénéficier de la protection d'une arme qu'elle n'a pas payée mais dont elle peut se mêler de la gestion !
De Chef des Armées, Macreux passe au titre de Chef désarmant.

En résumé, dans ce message adressé aux Français par le truchement d'un discours devant les plus hauts officiers de l'Etat-Major des Armées à l'Ecole de Guerre, Macreux vante le contraire de ce qu'il fait, mais confirme aussi, « en même temps », son allégeance à des intérêts qui n'ont absolument rien de nationaux.

Alors de trois choses l'une. Ou Macreux est un menteur patenté, parfaitement lucide d'en être un. Ou il est de bonne foi et ne sait juste pas ce qu'il fait. Ou encore, et la troisième hypothèse se verrait vérifiée par d'autres aspects de sa conduite, son cas relève de la psychiatrie et nous avons à la tête de l'Etat un schizophrène sévère. Aucune de ces hypothèses n'est réellement rassurante.

Le plus sidérant est de voir le silence assourdissant de l'auditoire, justifiant la réputation de « grande muette » de l'Armée. Alors que ce président se fait hypocritement le critique de ses propres agissements et affiche ostensiblement et publiquement une attitude de traître à la patrie, il aurait dû se trouver, en réponse à ces provocations, des hauts responsables militaires pour se lever, monter sur scène, mettre la main sur le paletot de cet usurpateur et le mettre en geôle dans l'attente d'un procès pour Haute Trahison, afin de faire une application manu militari – c'est le cas de le dire- de l'article 68 de la Constitution qui régit le cas de destitution d'un président en cas de manquement grave à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat. Dans ces manquements, figure le comportement personnel de l'individu indigne de sa fonction.

Quand un peuple n'est plus écouté, quand les instruments pour se faire entendre, assemblée nationale, sénat, syndicats, sont dévoyés, quand les médias sont achetés par une cause contraire aux intérêts de ce même peuple, il n'y a plus que l'Armée qui peut le sauver en intervenant, avec un minimum de casse pour le pays. Et pour lui rendre la parole ensuite. Ça s'est déjà vu.