Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

mardi 26 juin 2012

Tout va très bien, Madame la Marquise...





- Allô, allô, James ! Quelles nouvelles ? Absente une semaine, depuis les dernières élections législatives, au bout du fil, je vous appelle, que trouverai-je à mon retour, sur le plan de la diversité, et du bien-vivre ensemble ?


Tout va très bien, Madame la Marquise, tout va très bien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Un incident, une bêtise,

Un « Souleymane », tchétchène de 16 ans, a agressé, pour une peccadille, et tué un petit Français de 13 ans en plein collège. Le ministre de l'intérieur Vals, qui s'était récemment fendu d'une visite auprès de deux petites racailles roulant sans casque sur un trottoir, simplement blessés en percutant une voiture de police, n'a pas jugé utile, cette fois, d'aller supporter la famille de la petite victime française. Choix de compassion éloquent.

- Allô, allô, James, 16 ans seulement ? Sur un petit de 13 ans ? Expliquez-moi, valet fidèle !

Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :

Cinq collégiens de Seine-Saint Denis ont violé une petite fille de treize ans, avec la complicité de deux de leurs copines, dans les parties communes de leur immeuble. Ces collégiens sont issus d'un établissement classé « parmi les plus en difficulté », au milieu de barres d'immeubles. En langage clair, la gamine a été violée par des petites racailles « exotiques », des « sauvageons » selon la terminologie Chévènementielle.

- Allô, allô, James, des collégiens violeurs ? Dans une cité ? Que me racontez-vous là, valet modèle ?

Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :

Deux gendarmettes se sont faites tuer, de sang froid, avec leur propre arme de service, lors d'un banal contrôle suite à un tapage nocturne. Le coupable, un « Abdallah », déjà condamné plusieurs fois pour violences, avait récemment bénéficié en outre d'un sursis avec mise à l'épreuve au lieu de l'application de la peine plancher par la Justice, toujours bienveillante.

- Allô, allô, James, un multirécidiviste assassin, bénéficiant de la mansuétude de la Justice, et pour juste un simple contrôle ? Expliquez-moi, valet modèle ?

Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :

Un homme se revendiquant d'Al Qaida a tenu plusieurs personnes en otage dans une banque de Toulouse, non loin du théâtre des agissements récents d'une autre « Chance Pour la France », Mohammed Mehra. On est rassuré de savoir que cet homme nous a été présenté comme fou.

- Allô, allô, James, un hommage à un assassin arabe, une prise d'otages ? Expliquez-moi, valet fidèle ?

Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :

L'équipe « de France » de football s'est encore distinguée, lors de cet euro 2012, aux yeux du monde entier : non pas en perdant, ce qui est assez habituel et somme toute pas très grave, mais en montrant, une fois de plus, que ses joueurs sont de simples voyous, à l'instar d'un « Nasri ».ou d'un « Menez », de braves petits « Français » d'importation. Le vocabulaire très classe de ces derniers ressemble étrangement à celui d''un Anelka, autre « Français » typique. Les bonnes âmes charitables nous expliquent que les racailles de banlieue se conduisent mal à cause de leur pauvreté ou d'un regard défavorable que la Société porterait sur eux. Elles devraient, maintenant, nous expliquer pourquoi ces mêmes racailles, quand elles gagnent des millions d'euros par an pour taper (maladroitement) dans un ballon et sont le centre d'intérêt de médias lus par des naïfs qui ne demanderaient qu'à porter aux nues leurs « héros », continuent de se conduire en voyous sans foi, sans honneur, sans respect pour quoique ce soit. Et pourquoi Laurent Blanc a-t-il cru qu'en gardant les mêmes sales gosses, on arriverait à un résultat différent de celui de la dernière coupe du Monde ? Qu'est-ce qu'on attend pour donner un grand coup de pied dans ce cloaque de métèques, qu'est-ce qu'on attend pour les remplacer par de vrais Français conscients de l'image du pays dont ils portent les couleurs, qui seraient prêts à vraiment se défoncer sur le terrain pour mériter l'argent qu'ils gagnent ? On rétorquera que les vrais Français, comme Gourcuff, ne jouent pas bien. Mais est-il possible de bien s'exprimer au sein d'une équipe aussi pourrie, en ayant comme « camarade de jeu » un Ribéry musulmané, un Nasri et d'autres raclures du même acabit ? Et puis, quitte à ne pas briller dans l'élite du football mondial, au moins aurait-on la consolation d'avoir une vraie équipe de France...

- Allô, allô, James, une redite de la coupe du monde 2010 ? Dites-moi que ce n'est pas vrai, valet modèle !!

Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :

Le Qatar vient de racheter quatre grands hôtels de luxe français : Le Martinez à Cannes, le Concorde-Lafayette et l'Hôtel du Louvre à Paris, le Palais de la Méditerranée à Nice. Il a également acquis un grand immeuble du boulevard Hausmann où se trouve le journal Le Figaro et des services de l'ambassade américaine.

- Allô, allô, James ? Le fleuron de l'hôtellerie française qui passe sous le giron arabe ? Dites-moi que c'est une plaisanterie ! Expliquez-moi, car je chancelle...

Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
D'ailleurs, la preuve, il faut, il faut que l'on vous dise,
On a une excellente nouvelle :
Najat Belkacem, la ministre des Droit des Femmes, a décidé d' « abolir » la prostitution ! Nous avons donc une ministre prête à faire disparaître le plus vieux métier du monde ! Il n'est pas ambitieux, notre gouvernement ? Belkacem, une vraie « Chance pour la France » !

mardi 19 juin 2012

Réflexions d'après législatives et motifs de se réjouir.





Le secret du bonheur n'est-il pas de trouver en toutes choses, y compris dans le malheur, matière à se réjouir ?

Ces dernières législatives viennent donc d'achever de donner à la gauche les pleins pouvoirs : Présidence, Parlement, Sénat, la quasi-totalité des régions, les principales grandes villes. Et bien sûr, depuis longtemps, le pouvoir médiatique. A première vue, rien qui puissent amener le sourire aux lèvres. Le pays vient en effet de donner un grand coup d'accélérateur dans la pente qui le mène tout droit et à grande vitesse contre le mur épais des réalités. Raison de plus pour profiter de la moindre occasion pour extraire de ce proche avenir funeste, la substantifique moelle de l'humour...

Dimanche soir, par exemple : la mère Royal s'est hâtée de nous donner une première occasion de rire à gorge déployée, avant même que les résultats officiels puissent être légalement diffusés. On notera que son amertume à être battue au second tour, ne l'a quand même pas départie de son égocentrisme habituel, qui lui a fait vouloir accaparer les micros complaisamment tendus vers elle, avant 20H, sachant qu'après, son propos aurait été noyé dans le flot des réactions diverses aux résultats annoncés. Franchement, la tête de la Royal distillant son venin pour annoncer sa défaite, a été d'un comique réconfortant au point de presque faire oublier cette image du camembert rose qui allait, quelques minutes plus tard, s'élargissant pour illustrer la proportion socialiste dans la prochaine assemblée nationale.
Dès que la cocue hollandaise a commencé à appeler, dans sa diatribe, Victor Hugo à la rescousse, Saucisson-pinard a senti qu'on allait vivre un grand moment de communication politique. La même référence littéraire a été utilisée sur chaque chaîne où la Ségo a été conviée à s'exprimer (c'est-à-dire sur toutes!). La Royal s'est auto-proclamée victime d'une « trahison ». Ne voyant pas de quelle trahison il pouvait bien être question, je me suis précipité sur mon dictionnaire, dans l'hypothèse où le mot « trahison » aurait éventuellement un autre sens que celui que je lui connaissais. Or, point d'autre définition que celle du crime de celui qui passe à l'ennemi. Aucun rapport donc avec le succès d'un candidat socialiste vers lequel s'est porté une majorité d'électeurs, toutes orientations confondues, qui l'a préféré à une candidate parachutée, à tendance « ôte-toi de là que je m'y mette ». Le mot trahison devra donc désormais se voir attribué un nouveau sens, dans le dictionnaire personnel de Royal, à côté du mot « bravitude ». Un sens proche, on suppose, en bon français, de raclée, déroute, fessée, branlée, déculottée, débandade, ou quelque chose dans ce genre. Il va bientôt falloir une traduction en simultanée pour comprendre ce que veut nous dire la Diva de Charentes-Poitou.

Cette mise au placard a donc été la première bonne nouvelle de la soirée.

Parlant de trahison et de traître, justement: la défaite de Bayrou a été particulièrement savoureuse. Le « Béarniais » se retrouve désormais sans aucun mandat national. Son parti, le Modem, au nombre d'adhérents confidentiel, dont le dernier congrès aurait pu se tenir dans une cabine de photomaton, est aussi moribond que lui. Suite à sa traîtrise de la présidentielle, les électeurs de droite lui ont fait, d'une certaine façon, la Pau. Ce qui a été l'occasion d'un concours improvisé d'épitaphes dont l'excellent blog de Madame Michu s'est fait l'écho : http://www.mdamemichu.com/epitaphes-pour-bayrou/
Saucisson-pinard a une préférence pour : « Il avait rêvé d'Henri IV. Ecartelé entre droite et gauche, il a fini comme Ravaillac. » et pour : « Il a vécu au centre droit, est mort au centre gauche , repose maintenant au centre ville ».

Après Royal, dans la série des sauts en parachute troué, celui de Lang a également été apprécié. Que les électeurs des Vosges aient renvoyé le dandy cacochyme retrouver sa place du même nom, à Paris, laisse penser qu'il ne faut décidément désespérer de rien.

Vous voyez bien que cette après-législatives a quand même donné des occasions de se réjouir !

Parlons chiffre maintenant. La majorité présidentielle obtient lors de ce second tour 49,93% des voix. On en déduit mathématiquement que l'opposition aux partis favorables à Hollande Ouille est majoritaire. De peu, mais majoritaire. En d'autres termes, la majorité présidentielle reste minoritaire !
Déclarer que la France est largement de gauche, comme n'ont cessé de nous le marteler depuis dimanche soir nos médias bien-pensants est donc une escroquerie intellectuelle.

Autre matraquage récurrent chez nos journalistes soldats de la Pensée Unique, notamment à la télévision, dont Laurent Bachy sur TF1 est un brillant exemple : l'idée selon laquelle seuls les candidats UMP qui sont restés « hermétiques » (pour reprendre l'expression de Bachy) à toute alliance avec le FN, s'en sont bien tirés. En prenant en appui de la démonstration, les rares cas, comme celui de Nadine Morano, de ceux qui ont fait appel aux électeurs FN et qui ont néanmoins échoué. Mais en oubliant évidemment tous les autres cas où l'alliance UMP et FN a bien fonctionné et a permis l'élection, soit d'un UMP, soit d'un FN comme Gilbert Collard. En oubliant aussi que, tous les sondages le démontrent, une grande majorité de sympathisants, voire même de militants UMP, est favorable à une alliance avec le FN quand il s'agit de battre un opposant de gauche.

On comprend bien l'arrière-pensée de nos maîtres-à-penser-correctement : tant que la droite traditionnelle se murera elle-même dans le piège intellectuel d'une culpabilisation à s'allier avec le FN, la gauche n'aura rien à craindre des consultations électorales à venir. Et en conformité avec cette stratégie, la gauche doit secrètement souhaiter que Fillon ou Copé soient effectivement les futurs dirigeants de l'UMP...

Toujours est-il que le paradoxe induit par le découpage des circonscriptions, fait qu'avec 49,93% des voix, la gauche obtient plus de 57% des sièges. L'iniquité de ce découpage s'exprime aussi dans le fait qu'avec 3,60% des voix du second tour, les écolos récoltent 17 sièges, alors que le FN avec 3,66% des voix, n'en obtient que 2 ! Allez, avec ça, expliquer le bien-fondé de la démocratie aux pays en voie de développement politique !!

Allez aussi leur expliquer à quel point la démocratie est un trésor dont il faut savourer toutes les occasions de l'utiliser, quand on constate que près de 45% des inscrits ont estimé qu'ils n'avaient rien à foutre de ces élections et ont préféré vaquer à leurs occupations habituelles !
Aung San Suu Kyi a littéralement sacrifié sa vie et souffert dans sa chair pour l'idée de la démocratie en Birmanie, et pendant ce temps-là, près d'un Français sur deux estime qu'aller quatre fois en deux mois dans l'isoloir demande trop d'effort. Le prix Nobel de la Paix birmane doit vraiment se dire que la démocratie pour les Français, c'est de la confiture pour les cochons !

Bon, mais voilà que je m'emporte, alors que le but de cette chronique est de trouver, vaille que vaille, motif à positiver !

Positivons donc. Nous allons, par exemple, désormais, pouvoir économiser notre réserve de compassion devant le malheur d'autrui. Je m'explique : Il est clair que le fait que la gauche ait maintenant un pouvoir absolu, va inexorablement entraîner la décadence et un cortège de plaies et de catastrophes en tous genres, qui vont toucher tous les Français à un degré ou à un autre, et quel que soit leur statut social, leurs mérites, ou leur honnêteté. Si on ajoute le nombre de Français ayant voté à gauche à celui de ceux qui se foutent éperdument d'exercer leur pouvoir de choisir, on arrive quasiment à la proportion incroyable de 75% : 3 Français sur 4 !

En conséquence, quand une de ces catastrophes ou de ces plaies se manifestera au détriment d'une victime, dans 3 cas sur 4, on pourra s'exclamer : « bien fait !».

Un Français se fera trucider par un récidiviste ? Dans 3 cas sur 4, on pourra penser: « pas volé ! » La gauche a toujours oeuvré dans le sens d'un laxisme envers les coupables.

Le récidiviste en question est une « chance pour la France » ? La gauche a toujours choyé l'immigration au détriment des Français de souche : Tant pis pour la victime, dans trois cas sur quatre!

Un plan social dans une entreprise mise sur le flanc pour cause de taxation excessive ? Bien fait pour 75% des employés mis sur le sable !

Un Français ne trouvera pas dans la Justice, dévoyée par l'idéologie gauchiste, le réconfort attendu et la juste compréhension de son malheur ? Bien fait pour lui, dans trois cas sur quatre !

Un Français n'aura pas son logement social parce que ce dernier aura été attribué en priorité à un immigré ? Bien fait, si ce Français fait partie des trois-quarts dont nous parlons.

Trois quarts des Français mériteront l'augmentation massive de leurs impôts. Ils n'auront aucun droit à s'en plaindre.

Trois quarts des Français mériteront de se voir déposséder de leur prérogative de choisir seuls leur destin par voie électorale quand le droit de vote sera accordé à un immigré dont l'intérêt est aux antipodes des leurs.

Jugement sévère en apparence, certes, mais juste. Bossuet disait dans le livre IV de l'Histoire des variations des Églises protestantes : «  Dieu se rit des prières qu'on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s'oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? quand on l'approuve et qu'on y souscrit... » Axiome qui est devenu dans le langage courant: « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent par ailleurs les causes ».

Alors rions avec Lui. 

vendredi 15 juin 2012

Socialisme et prestidigitation.




Les socialistes ont une méthode bien à eux, directement inspirée des tours de passe-passe des prestidigitateurs, pour faire disparaître les problèmes.

Le dernier exemple en date : Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGPL) a plaidé pour une loi d'amnistie des peines "très légères" prononcées avant 2012 et non exécutées afin de ne pas aggraver la surpopulation carcérale qui atteint, à ses yeux, un niveau inquiétant. Dans une interview il précise que cette amnistie pourrait concerner "les peines de moins de six mois de prison et celles qui ont été prononcées il y a plus de deux ans". "Cela permettra de remettre les compteurs à zéro", ajoute le CGPL.

Quand on sait que, d'une part, les juges y réfléchissent à deux fois avant de prononcer une peine de prison, la réservant aux cas les plus sérieux à leurs yeux, et que d'autre part, beaucoup de petites peines ne sont de toute façon pas appliquées, on comprend que les délinquants vraiment appelés à faire un séjour en prison, ne sont quand même pas de simples sales gosses voleurs de pommes.
La solution socialiste est formidable: trop de monde en prison? Amnistie est la réponse.

Le raisonnement socialiste qui veut que la meilleure solution à un problème est d'ignorer le problème, a déjà trouvé différentes applications.

Récemment, la Du Flot (de conneries) l'a repris à son compte. Pour lutter contre le trafic drogue? Dépénalisons le cannabis ! Si une drogue interdite apporte de nombreux problèmes de trafics mafieux, règlements de compte à la kalachnikov, ou délinquance en tous genres, supprimons donc l'interdiction de la drogue ! Pas d'interdiction, pas de délinquance. Facile!

Les pays du Tiers-Monde ont trop de dettes envers les pays développés, et n'arrivent pas à rembourser? Supprimons donc la dette d'un trait de plume. Elle n'est pas plus facile comme ça, la vie?

La mère Aubry estime qu'il n'y a pas suffisamment de travail pour tout le monde ? Partageons celui qui existe !

Trop d'immigrés ? On les naturalise à tour de bras. Du coup, ce ne sont plus des immigrés, mais des Français !

Des historiens trouvent à redire sur l'interprétation de faits historiques ? Faisons-en des criminels !
Ah mais !

Il y a trop de petite délinquance ? Il suffit de changer de vocabulaire : ces actes de délinquance ne sont plus désormais que des « incivilités ». Pouf ! Le délinquant disparaît et c'est un incivique qui sort du chapeau. Au même titre que celui qui resquille dans une file d'attente ou celui qui ne laisse pas sa place assise à une personne âgée. L'agresseur de vieille dame ou le brûleur de voiture est désormais un « sauvageon ». Avouez que cela contribue à l'apaisement de la société, non ?

Des Français trouvent qu'il y a trop d'étrangers dans leur pays ? Interdisons toute statistique sur le sujet ! Pas de thermomètre, pas de fièvre !

Il faut une jeunesse formée et le plus de reçus possibles au baccalauréat ? Abaissons son niveau au point que seul, peut-être, un pygmée qu'on aurait extrait directement avant-hier de sa forêt camerounaise, pourrait éventuellement échouer. Laissons-lui quand même une chance supplémentaire de s'en tirer en lui offrant des options aussi originales et éducatives que : épreuve de planche à voile, escalade, langue bretonne, surf, pêche à la ligne.

Trop d'élèves ont des mauvaises notes, ce qui les traumatise ? Supprimons les notes.

On pourrait décliner la méthode dans bien des domaines. Voici quelques idées apportées au débat par Saucisson-pinard.

Trop de pauvres ? Abaissons le niveau de seuil de pauvreté. Ainsi, un ancien pauvre deviendrait d'un seul coup, par la magie du chiffre, un nouveau riche.

Il y a des personnes de mauvaise foi qui observent que les noirs sont globalement meilleurs à la course à pied qu'en mathématique appliquée ? Supprimons du vocabulaire le mot race ! Plus de race, plus de racisme. CQFD. (Problème cependant : il faudra recycler Dominique Sopo, président de SOS Racisme, même si ça ne devrait pas être insurmontable, vu le nombre de clampins grouillant déjà dans la mouvance socialiste!)

On constate qu'il y a, naturellement, plus d'hommes politiques que de femmes politiques, et plus de nounous femmes que de nounous hommes ? Imposons des quotas. (ah, zut, ça, c'est déjà fait! Au moins pour les politiques.)

Des pays d'Europe gèrent au mieux leurs finances, d'autres pas du tout et vivent perpétuellement à crédit ? Que les premiers payent pour les seconds ! Mutualisons donc ces dettes avec des euro-bonds ! (Ah, ça aussi, c'est dans l'air du temps ? Mais Hollande Ouille me pique toutes mes idées, alors !)

Des chauffards déboulent à tombeau ouvert sur les départementales et vont s'emplâtrer de temps à autre dans les platanes ? Coupons les platanes !

Ah, comme la vie devient simple avec les socialistes !
« Il n'y a pas de problèmes qu'une absence de solutions ne finissent à la longue par résoudre. » disait déjà Henri Queuille, ce radical-socialiste symbole de l'inefficacité de la IV e république. Chez les socialistes du XXI e siècle de Hollande Ouille, rien de nouveau sous le soleil...

lundi 11 juin 2012

Premier mois de gouvernance: Hollande met le pays bas!



Ce premier mois de gouvernance socialiste permet un premier bilan. Nous avons déjà eu l'occasion lors de posts précédents, de dénoncer ce gouvernement du « paraître ».

Sur le fond, il y a à la fois encore peu et beaucoup à dire. Peu, parce que le délai imparti est encore bref, beaucoup parce qu'en dépit de cette brièveté, les grandes lignes de l'inconstance, de l'inexpérience, et de l'amateurisme de l'équipe Hollande Ouille sont criantes et donnent déjà leurs premiers effets.

Ainsi en politique étrangère. A peine élu, Hollande Ouille a dû se confronter aux premiers rendez-vous internationaux. Au lieu d'afficher un profil bas et de prendre le temps d'observer ce qui était nouveau pour lui, c'est-à-dire absolument tout, l'arrogant benêt a cru utile de s'exprimer. Les chefs d'Etats présents au G8 ou au sommet de l'Otan, n'ont pas tardé à prendre la mesure du personnage. Résultat, quand tout récemment, Obama s'inquiète, pour les échanges commerciaux des Etats-Unis avec la vieille Europe, de la santé de la zone euro plombée par le problème grec, il appelle qui, à votre avis ? Cameron et Merkel. Hollande et la France qu'il représente, sont désormais des interlocuteurs de deuxième rang. L'époque où Sarkozy formait avec Merkel le couple incontournable quand il s'agissait de s'adresser à l'Europe, est déjà révolu. Les qualités de leadership de Sarkozy que notre Presse gauchiste lui a toujours contesté, à l'inverse des vrais responsables internationaux, avait mis la France dans une position à la fois enviable et lourde de responsabilités. Il n'a fallu à Flanby que trois semaines pour rétrograder le pays.

Cette absence de volontariat s'est aussi exprimée dès le premier sommet européen à Bruxelles, au cours duquel Hollande Ouille s'est montré incapable de récupérer l'héritage sarkozyste des excellentes relations France/Allemagne, avec le rôle de locomotive qui en découlait. Là aussi, Merkel a vite compris qu'un changement de partenaire politique devenait urgent. La Grande Bretagne n'étant pas par nature un partenaire solide et fiable pour construire quoique ce soit dans l'Europe, on s'apercevra dans quelques mois à peine, que l'Allemagne prendra la tête des initiatives européennes seule, à son compte et dans son seul intérêt bien compris. La France en sera réduite à quémander, comme le fait depuis plusieurs mois la Grèce et en ce moment même, l'Espagne.

Hollande décide un retrait prématuré des troupes françaises d'Afghanistan. C'est déjà en premier lieu une reprise de la parole donnée aux partenaires de la France. Ce qui manque d'élégance. Mais la façon avec laquelle ce retrait va avoir lieu transpire l'amateurisme. Les troupes combattantes vont être les premières à revenir, laissant les hommes chargés du rapatriement du matériel seuls sans défense. Les Talibans, débarrassés de toute menace et de tout harcèlement vont désormais avoir le champ libre pour venir eux-mêmes harceler les troupes françaises occupées à ranger. C'est à se demander s'il n'y a aucun militaire haut placé pour avertir ces politiques de ce genre d'évidence. A moins que l'équipe Hollande soit davantage préoccupée de respecter par pacifisme à courte vue le programme du candidat socialiste, que de préserver la vie des soldats sur le terrain. On peut malheureusement prendre les paris que les victimes françaises vont désormais se multiplier dans les mois à venir, et notamment en début d'année 2013, une fois que les combattants seront « revenus pour Noël » comme Hollande Ouille est venu leur annoncer en personne.

Sur le plan intérieur. Les initiatives sont encore timides, bien sûr, et essentiellement dans le domaine de l'image et du symbolique.
On passera rapidement sur la « normalité » affichée du président dans ses moyens de déplacement, attitude où le puéril le dispute au démagogique.

On mentionnera les propos irresponsables de Du Flot (de Conneries) sur la dépénalisation du cannabis, les rodomontades d'un Monte-Bourre-le Mou qui va visiter et dispenser quelques illusions gratuites aux pauvres bougres naïfs de l'usine Fralib à Gemenos qui feront l'objet d'un probable licenciement prochain. Jusqu'à preuve du contraire, ni Hollande Ouille ni Montebourg ne sont encore en charge de la gestion du groupe privé Unilever.

Taubira prend l'initiative de supprimer la juridiction des mineurs récidivistes, persistant dans l'angélisme typiquement gauchiste qui consiste à croire que les petites racailles d'aujourd'hui ne sont que la copie conforme et actuelle des gamins égarés de la société d'après-guerre. Sa première visite sur le terrain se fait très symboliquement pour assister à une rencontre sportive entre détenus et personnel pénitentiaire, comme si une ministre de la Justice n'avait rien de mieux à faire. Ce symbole est évidemment cohérent avec la pensée socialiste qui voudrait ne voir dans les forces de l'ordre qu'une version à peine musclée des assistantes sociales. Et puis arrive l'anecdote qu'un scénariste de film comique n'oserait même pas retenir pour manque de crédibilité : Un détenu profite de cette visite ministérielle pour se faire la belle, comme pour rappeler la ministre à l'impitoyable souvenir de la réalité. Même pas sûr que cela lui serve de leçon, hélas.

Dans le même esprit, le ministre de l'Intérieur ne trouve rien de plus urgent à décider que d'obliger les policiers effectuant des contrôles d'identité, à remettre au contrôlé un reçu ! Cette mesure ayant pour objet de dissuader les policiers d'effectuer des contrôles au faciès ! Comme si c'était de la faute des forces de l'ordre si certains faciès ont les statistiques de la criminalité contre eux ! On a du mal à comprendre le bienfondé de cette décision. Car si elle a pour inconvénient certain de jeter l'opprobre sur les policiers en sous-entendant qu'ils font mal leur travail, elle ne change rien à l'éventuel inconvénient de se faire contrôler plusieurs fois dans la même journée. Seule la formulation du contrôle changera. Au lieu du traditionnel « Contrôle d'identité, veuillez me présenter votre carte d'identité s'il vous plaît », nous aurons désormais : « Contrôle d'identité, veuillez me présenter votre carte d'identité ou votre reçu de contrôle, s'il vous plaît ! »

Mais le pompon de l'initiative démagogique revient incontestablement à Peillon, ministre de l'Education qui propose de remettre en cause la notation des élèves en primaire. Cette notation tellement « traumatisante » à en croire nos zélites professorales syndiquées. Désormais, ni les élèves ni leurs parents n'auront une idée précise de leur niveau et des efforts éventuellement à produire pour progresser. Plus de carotte pour les élèves dont la motivation n'est déjà guère encouragée. Ils pourraient trouver sur leur copie un rond bleu pour les meilleurs (meilleur étant entendu dans un sens très large, du moyen au très bon). L'élève moyen se trouvant flatteusement regroupé avec le très bon qui lui, aura sans doute le sentiment de ne pas voir ses efforts légitimement reconnus. Les autres élèves se verraient dotés d'un rond rouge. Pas sûr que l'élève noté rouge soit moins « traumatisé » que celui qui avait naguère une mauvaise note. Traumatisme supposé conservé, mais flou ajouté dans l'évaluation de l'élève.
Cette brillante idée socialiste fait immanquablement penser à cette histoire qui se passe en Afrique du Sud. Dans un bus scolaire, des élèves blancs et des élèves noirs se disputent pour savoir qui peut occuper les premières places à l'avant du bus, chacune des communautés arguant de sa couleur de peau pour justifier sa priorité. Le chauffeur, fatigué d'entendre leur chamaillerie finit par arrêter son bus sur le bord de la route et s'adresse aux élèves : « y en marre de vous entendre dire que les blancs doivent être sur les places avant parce qu'ils sont blancs, marre d'entendre que les noirs doivent y être parce qu'ils sont noirs. Alors désormais, je vous le dis, il n'y a plus de noir, plus de blanc, vous êtes tous bleus. Ok ? »
Silence de mort dans le bus. Puis le chauffeur enchaîne :
« Bon, alors, les bleus clairs devant, les bleus foncés derrière ! »

Les grands gagnants de cette mesure sont bien sûr les professeurs, qui verront ainsi la correction des devoirs bien facilitée. Un simple coup d'oeil sur une copie suffira à la doter d'un rond rouge ou bleu. Autant pour l'allègement des heures de travail de nos chers professeurs qui ne sont déjà pas débordés.
Bref, cette réforme va dans le sens du poil des plus mauvais qui ont ainsi vocation à le rester, dans le dénigrement de la méritocratie, et dans le découragement des efforts. Une mesure bien socialiste donc!


Enfin, dans la droite ligne de la spécificité socialiste qui consiste à engager toujours plus de dépenses sans avoir la moindre idée de leur financement, Hollande Ouille a déjà sur ce premier mois de présidence, plombé le budget de l'Etat de 20 milliards de dépenses supplémentaires : la réformette de la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé tôt à travailler et la nouvelle allocation de rentrée scolaire, ont été décidées très vite, avant les législatives bien sûr, et par décret (pourquoi prendre des risques?), car quand il s'agit d'acheter massivement des voix, les socialistes n'ont aucun scrupule. On attendra l'après-législatives pour apporter la douloureuse au contribuable qui croit naïvement que c'est son voisin plus riche qui paiera.

Ce premier mois de gouvernement socialiste est donc sans réelle surprise, assez conforme à ce qu'il fallait en attendre, hélas. La seule inconnue, réside dans le temps qu'il faudra aux moins avertis pour se rendre compte de la catastrophe qui s'annonce. Si les socialistes se hâtent autant à accumuler les erreurs et bévues comme on peut en juger selon ce premier bilan d'un mois, ce temps risque d'être court. Mais comme les prochaines échéances électorales susceptibles de permettre aux électeurs de corriger le tir sont désormais lointaines, le risque de voir les citoyens cocus se rebiffer violemment en dehors des voies démocratiques habituelles, ne peut plus être écarté. Un mai 68 à l'envers pourrait être un des soubresauts de l'Histoire dont la France a le secret. Et s'il faut en passer par là pour sortir le pays du bourbier où les forces « progressistes » s'entêtent à l'entraîner, pourquoi pas ?

mercredi 6 juin 2012

Portrait officiel de Hollande: bien vu!!


L’Elysée s’est mis à nous faire un cirque jamais vu dans la Cinquième République, autour de cette photo officielle, versant dans un  culte de la personnalité que ne démentirait pas le régime de Kim Jung Un de Corée du Nord.

Tout y était : fuite savamment organisée avant le jour J, puis inauguration avec découvrement du portrait de Flanby 1er devant le parterre du tout-Paris médiatique extatique. Tous les journalistes présents ont reçu leur copie dédicacée de la photo du Leader Maximo, du Soleil de la Nation, du Grand Protecteur du Peuple, du Guide Suprême, du Leader Eclairé, de la Vérité faite Homme,  de Sa Grandeur Illuminée, de Son Excellence Sublimée.
Le journal Libération, toujours en tête quand il s’agit d’activer la brosse à reluire sur son vénéré candidat, a même mis ce portrait en couverture de son numéro de mardi: il faut lui reconnaître ça, il n’a pas peur du ridicule, le Demorand.

Enfin, dans le cadre du service après-vente, invitation devant d’innombrables micros empressés, du photographe Raymond Depardon qui expliquait en long en large et en travers tous les menus détails du shooting, de la pose, du choix final du cliché. Nikos Alliagas n’a pas hésité sur Europe 1 à parler d’ « événement majeur», le fait que le photographe en question vienne parler de son œuvre dans sa chronique matinale du mardi 5 juin ! Comme quoi, s’occuper trop longtemps de la superficialité de l’information dans une émission people comme « 50 mn inside », finit par perturber sérieusement le sens  des réalités et de la mesure.

Dans toutes les interviews, systématiquement, le journaliste en charge de la manipulation du citoyen de base, faisait remarquer : « monsieur Depardon, il paraît que vous avez fait ce cliché gratuitement ?! ». Et le grand philanthrope de préciser, ou plutôt de rectifier : « je n’ai en effet pas demandé mes droits sur ce cliché ».  Traduit du politiquement correct en français courant, cela signifie qu’il s’est vraisemblablement fait payer sa prestation – ce qui est bien normal- (combien ? voilà qui aurait été de la vraie information, mais pas un seul journaliste n’a osé poser la question), mais il a « généreusement » abandonné ses droits d’auteur sur le cliché, ce qui est encore heureux, vu qu’il va y en avoir un exemplaire dans chaque mairie de France et de Navarre.

On se demandera quand même si c’était bien opportun de confier ce travail à un photographe déjà célèbre qui a son avenir derrière lui, et s’il n’aurait pas été plus adroit de faire appel à un jeune professionnel, histoire de lui donner un coup de pouce pour sa carrière… Hollande Ouille aurait ainsi donné un contenu à son projet de « contrat de génération »… Raté.

Saucisson-Pinard va peut-être en surprendre plus d’un, mais il a trouvé la photo bonne.
Très bonne même.
Si, si. Sérieusement.
Je n’ai pas dit belle, j’ai dit bonne.
Elle est en effet extrêmement riche de symboles, et on sait que Hollande Ouille a la faculté rare de nous nourrir de symboles comme personne, même si la plupart du temps, il ne le fait pas exprès. Le post du 16 Mai dernier sur sa prise de fonction nous avait déjà signalé ce talent.

Le format choisi pour cette photo, d’abord : un format carré. Ça doit bien faire un demi-siècle qu’on ne fait plus de format carré en photo. Nous sommes à l’époque du 16/9e, et Hollande Ouille choisit un format carré, c’est dire son attachement aux vieilles recettes qui n’ont plus cours, un peu comme ses recettes économiques socialistes. Raymond Depardon, ce photographe septuagénaire, sans doute doué jadis mais apparemment un brin dépassé aujourd’hui, nous a sorti ce format désuet qui me rappelle celui du petit appareil photo Kodak Scarlet de mon enfance. La compréhension du monde par les socialistes procède de la même désuétude. On a échappé de peu au sépia.
Personnellement, je trouve un avantage à ce format carré : je me dis que si les maires qui vont devoir garnir leurs mairies de ce portrait, réutilisent le cadre rectangulaire habituel réservé pour accueillir la photo présidentielle, celle-ci paraîtra plus petite, et on verra moins de l’auguste face du Simplet.

Le décor choisi est également le bon. Lui faire le portrait dans la bibliothèque de l’Elysée comme pour certains de ses prédécesseurs, aurait été incongru: Hollande Ouille n’a certes rien d’un intellectuel. Donc le placer dehors me convient bien. D’autant qu’on va être de plus en plus nombreux à trouver que sa place n’est vraiment pas à l’Elysée, donc dehors est juste parfait. En plus, on a un peu l’impression qu’il en part, il y a un côté réjouissant quasiment subliminal. Voire, espérons-le, prémonitoire.

La pose : si Hollande Ouille n’est pas un intellectuel, ce n’est pas non plus un homme d’action. Et ça, le photographe l’a bien compris et l’a bien rendu.
J’imagine le dialogue :

Flanby : - « Euh, msieur le photographe, … je fais quoi… euh, avec mes mains… je sais pas… euh… msieur, je sais pas quoi faire… euh avec mes mains...euh… »
Raymond Depardon:  - « oui, ça, on sait. Ben,  laissez les pendre, ça ira… »
Flanby : - « euh… bon… d’accord, alors…. »

Et le voilà donc les bras ballants; dans toute l’expression de l’inaction qui a marqué l’essentiel de son expérience professionnelle passée. Bien vu l’artiste !

Mais là où Depardon a remarquablement compris son sujet, c’est en traduisant la faiblesse de l’engagement patriotique du locataire de l’Elysée :  dans la fadeur des couleurs du drapeau français, surexposées au point d’être quasiment invisibles, vaguement reléguées dans le coin supérieur (gauche, évidemment). Avouez que symboliquement, c’est très fort de la part de l’artiste !

Le choix de cette photo est donc judicieux car ses composantes reflètent parfaitement les caractéristiques de son sujet.  L’affubler d’un nez rouge de clown aurait pu aussi être une option explicite, mais bon,  ne soyons pas trop gourmand.

Format d’un autre âge, pose lymphatique du sujet, pas d’expression patriotique, le tout évoque davantage le poster d’un Relais & Château et de son gérant que la photo d’un Président de la République Française. Reste à espérer que ce relais soit le plus court possible, et que le Château ne soit pas restitué en état de ruine trop avancé par le gérant.


vendredi 1 juin 2012

Journée sans tabac.


Jeudi, c’était la journée sans tabac.
J’aime bien, moi, ces journées où « on » vous dit quoi faire, ce à quoi il faut penser, et surtout, avec une légère préférence, celles où "on" vous dit ce qu’il ne faut pas faire. Nous avons donc eu la journée de la femme, la journée de la moto… J’attends avec impatience la journée de l’eau minérale, la journée du légume et la journée du… saucisson. Encore que pour cette dernière, je n’y crois pas trop. Beaucoup trop « discriminant », je me doute.

Jeudi dernier, c’était donc la journée sans tabac. Des ayatollahs de la bonne conduite ont profité de l’occasion pour monter au créneau et dénoncer ces films français où on voit trop de fumeurs, notamment dans les derniers à l’affiche du festival de Cannes. Environ 80% des 180 films visionnés présentent des situations avec une représentation du tabac, disent-ils. Scandaleux.
Les mises en scène regroupent tant le tabagisme que les objets tels les briquets, cendriers et paquets de cigarettes. L’horreur.

La Ligue contre le cancer reproche par ailleurs au cinéma de « stigmatiser de moins en moins le fumeur » : « 72,9% des fumeurs sont des personnages "respectables" en 2005 versus 90,7% en 2010 ». On est rassuré de constater que les bien-pensants de la vie aseptisée savent utiliser le même vocabulaire que ceux qui cherchent à imposer leur mode de pensée politiquement correct : le terme « stigmatisation » est à l’honneur. On peut donc être optimiste sur les chances de réussite de la propagande visant la bonne moralité et la santé publique.

La présidente de l'association, Jacqueline Godet, prend pour exemple le film « Gainsbourg, une vie héroïque » (2010) réalisé par Johann Sfar où c'est la marque Gitane qui est la plus présente. On comprend donc que Madame Godet estime que le cinéma a une mission exclusivement éducative. Mission visant, selon elle, à « stigmatiser » le fumeur, personnage non respectable, s’il en est.

Forte de ces convictions, elle fait un recours en justice contre les producteurs et distributeurs de films. Les donateurs seront sans doute ravis de voir à quoi Madame Godet consacre les fonds résultant de leur générosité.

Et si la Justice donnait une quelconque suite favorable à ce recours, Saucisson-Pinard aurait quelques suggestions :

-       le scénariste du film sur Gainsbourg fera de l’auteur-compositeur un accro du carambar plutôt que de la cigarette. Il prendrait ainsi exemple sur le dessinateur Morris qui a fait de Lucky Luke, cow-boy rouleur de cigarette devant l’Eternel, un mâchonneur de brin d’herbe.

-       Les réalisateurs devront désormais bannir dans leurs films toute scène de vols, pour dissuader les spectateurs trop influençables de s’adonner à cet acte répréhensible.

-       Bien entendu, les films ne sauraient contenir des scènes de crimes, pour les mêmes raisons. Plus de meurtres, plus d’assassinats. C’est sûr, les réalisateurs de films policiers devront faire preuve d’une sacrée créativité pour survivre, mais l’équilibre sociétal est à ce prix.

-       On bannira évidemment dans les films toute poursuite de voitures, tout carambolage, tout excès de vitesse. Les chauffards n’ont certes pas besoin d’être encouragés dans leur coupable penchant par l’inconduite des héros incarnés par les stars du grand (ou petit) écran. De toute façon, n’ayant plus de voleurs à pourchasser, les gendarmes pourront respecter les limitations de vitesse. (Comme les chauffeurs de ministres Flanbystes…) Bien sûr, les cascadeurs seront au chômage, mais si c’est le prix à payer… Les assidus des salles obscures sont si malléables…

-       Plus de films de guerre, parce que la guerre, c’est pas beau. 

-       Plus d’histoires d’escroquerie, plus de violences, plus d’enfants fugueurs, plus d’enlèvements.

-       Pour mieux stigmatiser les coureurs de jupons  portés sur l’infidélité, il devra désormais être interdit de mettre en scène des histoires de tromperie, de cocufiage, d’actes adultérins.

-       Les rôles de prostituées n’auront plus droit de citation dans les scénarii cinématographiques. On ne sous-estimera surtout pas l’effet qu’a eu Nathalie Baye dans  « La Balance » sur les vocations des professionnelles du Bois de Boulogne et de Pigalle.

-       L’alcool évidemment disparaîtra des écrans.  Belmondo et Gabin dans « le Singe en Hiver » se shooteront à la limonade, et c’est l’excès de sucre dans le sang qui les mettra dans un état second. Ceci bien sûr en vue de « stigmatiser » les alcooliques.

On vit une époque formidable, non ? Bon, c’est pas tout ça, mais moi, j’ai un Roméo et Juliette à rallumer.


Post-scriptum : Il semblerait que la grande tolérance socialiste de notre nouveau gouvernement envers les médisants, cherche à trouver d’urgence un successeur à Pierre Salviac, sur la liste des « politiquement incorrects » de RTL à sanctionner, en la personne de Eric Zemmour. Saucisson-Pinard se fait donc avec plaisir le relais d’une pétition adressée à cette radio pour la défense du polémiste. Voici le lien : http://www.petitionbuzz.com/petitions/zemmour