Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

mardi 24 mars 2015

Histoire de nains, euh... personnes à la verticalité contrariée. *



Grincheux a troqué sa voiture diesel vieillissante contre une toute nouvelle voiture propre pour laquelle il n'a pas hésité à investir une somme rondelette, histoire de se donner une bonne conscience écologique. Comme il n'a quand même pas poussé son civisme jusqu'à payer de sa poche la mise à la casse de son ancienne voiture (elle marche d'ailleurs encore très bien), il a préféré la revendre un bon prix sur le marché de l'occasion. Prof lui a fait remarquer que sa voiture continuera donc de polluer autant qu'avant. Certes, lui rétorqua Grincheux, mais au moins, ce ne sera plus moi le pollueur ! Après tout, Grincheux n'allait pas se montrer plus royaliste que le roi : Hidalgo, mairesse de Paris, a-t-elle procédé autrement avec son parc de bus diesels de la capitale ? Bien sûr que non ! Il est vrai que si elle avait procédé à la destruction pure et simple de ces bus pourtant récemment acquis par son prédécesseur, la Delanoé dite « l'Embrayage », cela aurait quand même ressemblé à un beau gâchis de l'argent du contribuable. Elle a donc préféré que ses bus aillent polluer ailleurs et se donner à bon compte une belle image d'environnementalement-responsable toute proprette.

Ce lundi, Grincheux s'apprêtait donc à gagner la capitale dans sa belle voiture respectueuse de l'environnement. Mais pas de chance, sa plaque d'immatriculation a un chiffre pair. Il doit donc la laisser au garage et grogne à l'idée de se faire compacter comme piéton dans quelque métro bondé. De fort mauvaise humeur, il préfère finalement demander un co-voiturage à son voisin Dormeur. La voiture diesel de 1990 de Dormeur fait certes de grandes volutes noires à chaque accélération, mais elle est, elle, munie d'une plaque à chiffre impair...

Prof lit dans les journaux du matin que Madame Hidalgo est très fière d'inaugurer de nouvelles stations d'autobus « intelligentes ». Il est heureux de constater qu'au moins dans l'entourage de la mairesse socialiste, il y aurait là finalement un peu d'intelligence. C'est un bon début. Mais il regrette que la Hidalgo n'ait pas consulté l'une de ces stations intelligentes pour trouver une idée plus futée pour lutter contre la pollution. Plus futée en tout cas que d'encourager le Parisien à profiter de la demi-heure gratuite de vélib généreusement accordée à l'occasion de ce pic de pollution afin qu'il puisse, en plein effort, respirer à pleins poumons l'air vicié de la capitale.

Il apprend aussi que la Hidalgo est prête, finalement, à s'engager pleinement dans la candidature de Paris pour recevoir les JO de 2024. Tout comme Hollande Ouille d'ailleurs, qui, pendant qu'il y est, verrait bien aussi la France accueillir une Exposition Universelle. C'est vrai que le pays va tellement bien qu'on pourrait bien se permettre de faire un peu la fête, non ?
Le budget annoncé est d'un peu plus de 6 milliards d'euros. Que les JO de Pékin en aient coûté 30 milliards en 2008, ceux de Londres en 2012 14 milliards (pour un budget prévu de 5 milliards...) et que ceux de Rio en coûteront 12, donne évidemment beaucoup de crédit à cette estimation modeste de 6 milliards. Surtout de la part de Socialistes qui se sont toujours illustrés, comme on le constate tous les jours, comme de fins gestionnaires soucieux de l'utilisation des fonds publics et sachant maîtriser les dépenses ! Que Montréal ait mis 30 ans à éponger la dépense des JO de 1976 n'est pas non plus de nature à impressionner nos décideurs socialistes. Donc, allons-y gaiement, bien arrondir notre dette avec les JO de 2024 est juste ce qu'il nous manquait. Joyeux est très content de cette nouvelle.

Joyeux se réjouit aussi de lire dans la presse le résultat du premier tour des départementales et les commentaires des politiques et des journalistes. Il y constate que, comme attendu, tout le monde est extrêmement satisfait. L'UMP est satisfait, parce que, bien que bénéficiant de l'aide de deux autres partis, il donne l'impression d'avoir gagné ces élections à lui tout seul. Le FN est content parce qu'il a encore progressé. Quant au PS, il est aussi content parce que, au lieu de la fessée bien saignante qu'il attendait, il n'a pris juste qu'une rouste de belle ampleur. Bien sûr cette manifestation de joie partagée se fait parfois au prix de quelques manipulations arithmétiques bien senties, où on ajoute les prunes UDI aux pommes UMP et aux poires Modem pour constater que les fruits se sont mieux vendus que les oranges FN...
Les maîtres de la manipulation des chiffres demeurent néanmoins les écolos. La lecture de leur communiqué est un régal pour Joyeux. En gros, on comprend que si on ajoute les voix portées sur des candidats verts à celles du PCF, qu'on multiplie le total par le nombre de cantons dans lesquels ils ne se sont pas présentés, qu'on divise le résultat par les voix qui auraient dû se porter sur le Front de Gauche mais qui ne l'ont pas fait, et qu'on y met en exposant le chiffre correspondant au nombre d'homosexuels qui se sont mariés dans l'année, eh bien, les résultats de ces élections départementales démontrent une vraie progression des écolos ! Joyeux essuie ses larmes de rire.

Atchoum est pris d'une violente crise d'éternuements quand il comprend à la lecture de ces résultats que si le premier parti de France en nombre de voix reste le FN, ce dernier a peu de chances d'être à la tête d'un seul département ; pendant que le troisième parti de France, lui, s'agrippe désespérément au pouvoir... C'est peut-être ça, la République dont se gargarise le petit Caudillo-aux-mâchoires-serrées. C'est peut-être ça, les « valeurs à préserver» du PS qui, à en croire ses affiches, justifieraient qu'on vote pour lui...

Timide, pour sa part, rougit de confusion en apprenant que la priorité des priorités, pour Juppépé-le-dhimmi, ce n'est pas la lutte contre le chômage, ni contre les déficits, ni contre l'augmentation de la délinquance, ce n'est pas non plus de s'inquiéter de la montée des communautarismes dans ce pays en voie de libanisation, ou de l'immigration invasive aux portes de l'Europe, ou de l'avancée des sauvages islamistes de l'autre côté de la Méditerranée. Non, sa priorité, au Juppépé, c'est « faire barrage au FN ». La même obsession que celle du petit Caudillo, d'ailleurs. Timide trouve décidément, qu'à l'UMP et au PS, on a les exigences et les inquiétudes qu'on peut....

Toujours au niveau de l'UMP, Grincheux apprend en écoutant la radio que Sarkozy refuse de débattre avec Marine Le Pen entre les deux tours. Dommage. Avec toutes ces triangulaires et duels qui se profilent pour dimanche prochain, l'électeur aurait peut-être aimé y voir plus clair à l'aide de débats contradictoires? C'est sans doute aussi cela, la démocratie et le sens républicain selon nos zélites politiquement correctes : savoir faire la différence entre le courage et la témérité, peut-être ...? Un débat contre le FN qui permettrait de démontrer ses idées annoncées comme « nauséabondes » ? Courage, fuyons !

Mais pour avoir une idée plus sérieuse des vraies réalités du monde, Prof préférera ignorer les préoccupations nombrilistes des médias et politiques français, et consulter la presse étrangère. Pour y apprendre par exemple, que les banques américaines commencent à réfléchir et à prendre des mesures pour s'adapter à un possible Brexit : la sortie de l'UE de la Grande Bretagne suite au référendum que doit lancer Cameron avant la fin 2016. La Grèce est sur le pas de la porte (dans le sens de la sortie) de l'Europe, l'Italie, l'Espagne et la Grande Bretagne pourraient suivre, quand l'Islande, pas folle, décide de renoncer à sa candidature. Et pendant ce temps-là, nos politiques Français sont juste préoccupés de crier « au loup » si des élus FN devaient être en position de décider de l'entretien des bâtiments de collèges et des subventions locales aux associations...

Y a pas à dire, on se sent bien représenté et bien dirigé...

Et Simplet, me direz-vous ?

Bah Simplet, il est à l'Elysée à jouer à l'agence de presse, pour se précipiter sur un micro dès qu'un fait divers se présente et pourrait faire diversion...


* Politically correct contrôlé.

mercredi 11 mars 2015

Lettre au petit Caudillo.




Mon petit Caudillo,

Je suis actuellement à l'étranger, loin de l'atmosphère fétide qui règne actuellement en France, mais on m'a cependant fait part de ta conduite récente.
Et je te le dis, mon petit bonhomme, je suis très inquiet. Très inquiet pour la France bien sûr, mais ça, ça ne date pas d'aujourd'hui, mais surtout très inquiet pour toi. On m'a transmis la vidéo de ta prestation dans l'hémicycle, en réponse aux questions que te posait Marion Maréchal Le Pen. Et le moins qu'on puisse en dire, est que tu ne respires pas la sérénité, la maîtrise de soi et la force tranquille !

Ton attitude a davantage évoqué le cocaïnomane en manque que le chef de gouvernement responsable et sûr de lui. Qu'est-ce qui t'a pris de monter dans les tours comme ça ? A quoi rime de crier comme un excité en agitant ton petit bras menaçant à tel point qu'à la fin de ta petite colère, il en était encore tout tremblant de convulsions?
La dernière fois que j'ai vu un homme politique s'agiter ainsi, c'était sur des images d'archives d'Adolphe Hitler prononçant un discours devant les Jeunesses Hitlériennes!
Ah ! Parce que tu crois que ce que tu nous a montré là, c'était du charisme ? Mon pauvre petit bonhomme, ce n'est pas ça, le charisme. Et puis, je suis désolé de te le dire, mais le charisme ne se décrète pas. Il ne s'apprend pas. On l'a ou on ne l'a pas. Et en l'occurrence, s'il y a une chose, parmi d'autres, dont tu es complètement dépourvu, c'est bien le charisme.

Non, ce que tu nous as montré là, c'était la trouille. La trouille et la haine. Tu sais que quand tu es comme ça, tu sues la haine ? Au propre et au figuré.
Et surtout, ne te trompe pas sur les applaudissements de tes collègues de l'hémicycle. Ils n'étaient pas galvanisés par ton charisme. Ils partageaient juste ta trouille et la manifestaient bruyamment en tapant dans leurs mains. Et la trouille est mauvaise conseillère ! T'imagines si, à Dieu ne plaise, tu étais président de la république et décideur de l'utilisation du bouton nucléaire, comment tu réagirais à la plus petite contrariété ? Et crois-moi, cette contrariété, au niveau international, ça pourrait être autre chose que les petites critiques, même justifiées, assénées par une jeune politique d'une vingtaine d'années ! Non, vraiment, mon petit caudillo-aux-mâchoires-serrées, t'es vraiment pas à la hauteur de ta fonction ! Ton manque récurrent de sang-froid foutrait même plutôt la pétoche...

Et puis, le choix de ton vocabulaire ! Alors comme ça, après avoir à tous propos dénoncer toutes sortes de stigmatisations, la plupart du temps imaginaires, tu en es arrivé à ton tour, à en appeler à la stigmatisation ? La stigmatisation d'un parti d'opposition ? Mais ça ne va pas bien dans ta tête, mon petit bonhomme ! Qu'est-ce qui t'a pris d'utiliser ce mot pour en revendiquer l'application ? T'as conscience que tu viens de rétablir le droit à la stigmatisation ? Après tout ce que vous avez fait, vous autres les bien-pensants, ces quarante dernières années, pour le dénoncer ? C'était bien la peine ! Mais si tu continues comme ça, tu vas officiellement promulguer « l'amalgame » : celui des électeurs du FN et leurs représentants ! Attention, petit Caudillo, tu perds tes nerfs et tu es sur une pente savonneuse. Les HLPSDNH ne sont plus loin !

Donc, sur la forme, ton intervention était complètement hystérique et indigne d'un représentant des Français. A fortiori indigne d'un chef de gouvernement.

Sur le fond de ton intervention, maintenant. Tu as cru bon d'afficher ta fierté de défendre le principe de parité que les prochaines élections départementales vont appliquer.

Je vais te répondre sur cela, mais auparavant, je voudrais attirer ton attention sur un point important. Il n'a pas pu t'échapper que ces élections sont boiteuses. Réfléchis une minute.
Tu organises des élections ayant pour but de recruter des candidats qui ne savent même pas encore précisément ce qu'ils auront à faire ! Quelles qualités les électeurs devront-ils donc rechercher parmi les candidats proposés ? Est-ce bien raisonnable, cela ? Vous, toi et les tiens, avez modifié les règles du jeu en remplaçant les cantonales, dont tout le monde connaissait les tenants et les aboutissants, par des « départementales », tout en nous laissant entendre que les départements seront à terme supprimés. Et tout cela, sans définir ce qui sera, ou pas, du ressort de ces élus départementaux ! Ça t'évoque pas une république bananière, ça ? (Mais non, Taubira, c'est pas de toi dont on parle, là...va te coucher !).
T'imagines une entreprise qui décrèterait :
« -Bon aujourd'hui, on va embaucher un homme et une femme ».
« -Ah bon, pour faire quoi, au juste ? »
« - Bah, on n'en sait rien encore précisément, on verra plus tard ! Recrutons d'abord ! »
Tu serais pas inquiet de bosser dans ce genre d'entreprise, toi ? Bon, c'est vrai, tu sais pas ce qu'est une entreprise, mais, bon, imagine...

Donc à tes yeux, tout l'intérêt de ces élections départementales réside dans le fait que pour la première fois, les Français vont avoir à élire autant de femmes que d'hommes.
Comme t'as pas l'air de saisir la stupidité du principe, imagine toujours cette entreprise : Elle reçoit pour un poste à pourvoir donné, 50 candidatures : quarante neuf candidatures d'hommes et une seule de femme, parce que le profil du poste intéresse assez peu la gente féminine a priori (le poste est bien payé, mais c'est un travail de nuit, au fond d'une mine de sel , et on y travaille à plat ventre, avec une masse à bout de bras). Le recruteur s'est donné pour principe d'avoir pour ce poste un duo respectant la parité homme-femme (l'épouse du recruteur est une féministe convaincue, et le recruteur est juste un con vaincu par sa bourgeoise).
Quelle probabilité a-t-il d'avoir une femme particulièrement compétente pour ce poste ?
Cela ne veut évidemment pas dire qu'il ne peut pas y avoir, ici ou là, d'excellentes mineuses (mineures?), mais sur la quantité à pourvoir, dans le cas de ces élections départementales, avoue que le risque d'avoir plus de tocardes que de tocards est quand même, statistiquement, élevé. Déjà que celui d'avoir des tocards mâles dans ton camp est très loin d'être négligeable...

Et puis, mon petit Caudillo, sois logique : tu brandis comme un étendard cette parité homme-femme, et quand tu as en face de toi deux femmes d'opposition, Marine Le Pen et Marion Maréchal, tu demandes à les « stigmatiser » ! Avoue que tu y vas quand même fort dans l'incohérence !

Bon, je te laisse, mon petit bonhomme. Tu sais, ta santé m'inquiète, tu es très agité, tu dis n'importe quoi. Tu es sans doute fatigué, tu devrais prendre des vacances. D'ailleurs, le résultat des prochaines élections va donner à ton employeur le prétexte de te les accorder. Ça tombe plutôt bien. Alors n'hésite pas, prends un peu de distance avec tout ça. Va faire un petit voyage avec ta chère et tendre. A Jérusalem, par exemple. Tu pourras y concrétiser ton allégeance à la communauté juive, en y travaillant dans un kibboutz par exemple. Et puis, toi qui es si fan des communautarismes, tu seras servi là-bas.

Et n'oublie pas de mettre du Prozac dans tes bagages.

Bisous


PS : pour finir sur une note positive : tu sais que la petite moustache te va très bien ?

mercredi 4 mars 2015

Il y a des fessées qui se perdent...




Le Conseil de l'Europe tance la France pour n'avoir pas inscrit dans la loi l'interdiction du recours à la fessée dans le cadre familial. C'est une excellente chose.

Qu'on ne se méprenne pas. Saucisson-Pinard n'approuve évidemment pas que ce « machin » européen se mêle de ce qui est du domaine privé. Mais il se félicite que cette intervention vienne à point nommé, à quelques semaines de nos prochaines élections. Pile poil pour achever la saturation de beaucoup de Français à l'égard de tout ce qui peut provenir d'autorités extra-nationales et affublées du qualificatif d' « européen ».

Même si en l'occurence le Conseil de l'Europe n'est pas directement lié à l'Union Européenne.
De toutes façons, le Français ignore le fonctionnement de la myriade d'organisations supra-gouvernementales qui gravitent au-dessus de sa tête et qui se sont multipliées depuis 1949. Tout ce qu'il comprend- et il serait difficile de lui donner tort- est que ces organisations où grouillent des cohortes de fonctionnaires grassement payés, qu'il n'a jamais été amené à élire et en conséquence, dont il lui est impossible de se débarrasser, se mêlent de gérer sa vie quotidienne dans tous ses aspects, y compris les plus privés.

Pour le citoyen Français moyen, Conseil européen, Parlement européen, Conseil de l'Union européenne et Conseil de l'Europe sont tous mis dans le même sac. Toute nouvelle intrusion dans sa vie personnelle, toute intervention intempestive de ces instances supra-nationales finissent par le faire vomir.
Cela ne pourra pas être sans incidence sur ses prochains choix électoraux. Même si ces derniers n'ont aucun rapport avec l'Europe. Ce qui est le cas des élections départementales à venir. D'ailleurs, le Français lambda ne sait rien de la portée de ces élections dont les politiques et les médias se sont bien gardés de leur expliquer le sens. C'est à peine s'il a vaguement idée qu'elles se rapprochent de ce qu'étaient encore récemment les élections cantonales. Pour autant, il a conscience que dans le même temps où on réduit le nombre des régions (sans l'avoir consulté au préalable, bien entendu) et où on évoque la disparition des départements, ces élections s'avèrent paradoxalement moins cantonales et davantage départementales... « Va comprendre Charles ! »...

Les partis politiques traditionnels mettent évidemment un point d'honneur à surtout ne jamais tenter de l'informer de ce pour quoi il va voter. Ils se contentent de bien insister sur l'importance qu'il y a à voter, l'abstention ayant pour conséquence de favoriser justement les partis non conventionnels. « Donc, votez. Vous ne savez pas pourquoi, c'est pas grave, mais votez. Et pour nous de préférence, nous qui changeons sans cesse les règles du jeu sans jamais vous demander votre avis ».

La communication des intervenants, tant du PS - Hollande Ouille en tête- que de l'UMP ou des écolos ou Front de gauche, qui se sont précipités au Salon de l'Agriculture, est d'ailleurs assez éloquente. Entre deux caresses sur la croupe des vaches, entre deux coups de rouge et deux bouchées de rillettes, il s'agissait de « mettre en garde contre un vote FN ». Mais en aucune façon il n'était question d'évoquer les problèmes des agriculteurs et encore moins d'expliquer le pourquoi du comment des élections départementales à venir. Quant aux médias aux ordres, bien sûr, ils se sont délectés de ces diatribes politiciennes complètement dénuées d'intérêt.

Mais revenons-en à cette intervention du Conseil de l'Europe sur la fessée, ironiquement malencontreuse en terme de timing et inopportune sur le fond : si elle pouvait au moins pousser le Français, électeur-citoyen, à manifester, dès qu'il en a l'occasion, son opposition à l'establishment politique qui a encouragé la construction de cette Europe tentaculaire et parasitaire, et a participé sans relâche et systématiquement à le dé-saisir de toutes les décisions qui le concernent, cela serait une excellente chose.

Rappelons que le Conseil de l'Europe a pour mission la protection des Droits de l'Homme et le renforcement de la démocratie. De toute évidence, selon cette organisation, le droit des parents à éduquer leurs enfants comme ils l'entendent ne semble pas faire partie des droits de l'Homme. Quant à ce qui concerne le renforcement de la démocratie, le constat qu'en France, avec au mieux 6% des votes, le Front de gauche a 10 députés et le Front National avec 30% n'en a que deux (dont un, simplement sympathisant), n'émeut pas plus que cela les bonnes âmes du Conseil de l'Europe...
Il est évidemment bien plus facile et plus urgent de s'intéresser à la façon dont les parents entendent éduquer leur progéniture entre les murs de leur domicile...

Au passage, remarquons que n'importe qui, même non ressortissant d'un pays membre du Conseil de l'Europe peut l'interpeller et y demander un recours. Peut-on pousser plus loin le pouvoir inquisitorial de cette organisation ?
Pour cette question de la fessée, c'est une association britannique de protection de l'enfance, Approach, qui s'est adressée à cette instance pour tenter d'imposer en France – de quoi je me mêle ?- une loi interdisant la fessée.

Est-ce que cette demande d'interdiction de la fessée s'appuie sur des effets supposés désastreux de cette mesure éducative sur les enfants ? Non, bien sûr. La polémique ne se trouve, une fois de plus, qu'à un niveau d'idéologie supposée « progressiste » dont l'essence se trouve toute entière dans le fumeux concept de « parentalité positive » né il y a quelques années en Suède.

Le principe de la condamnation de la violence infligée par un individu à un autre est de toutes les manières déjà entériné dans toute société digne de ce nom. Mais confondre le recours à la fessée avec une violence délibérée est ridiculement abusif. Des générations et des générations de parents ont eu recours occasionnellement, et en ultime mesure, à fesser un gamin à la recherche obstinée des limites de leur patience, sans que cela ait eu des conséquences malheureuses sur le développement personnel du dit gamin. Au contraire. Comme le sent intuitivement une grande majorité de Français, les enfants étaient mieux élevés avant qu'aujourd'hui. Le jour même où il nous informait de cette réprimande du Conseil de l'Europe à la France, le journal de M6 se faisait l'écho, dans une autre rubrique, d'un sondage montrant que pour 78% des personnes interrogées, les enfants sont de plus en plus mal élevés. Toutes tranches d'âge confondues, les sondés incriminaient un laxisme et un laissez-faire flagrant d'une nouvelle génération de parents peu interventionnistes, dénoncés comme origines de la mauvaise éducation de ces chères têtes qu'on s'entête à qualifier de blondes...

Le journal de M6 a bien trouvé à interviewer un prétendu expert pédopsychiatre qui a osé avancer sans rire que l'usage de la fessée était à même de provoquer une humiliation suffisamment profonde chez l'enfant pour le transformer à terme en adulte violent sujet à des addictions aux stupéfiants. Le propos était tellement ridicule que le téléspectateur en était à se demander si ce pédopsychiatre n'avait pas lui-même abusé de substances illicites juste avant l'interview. Que ne feraient pas certains pour passer à la télé ? Cet expert est à mettre dans le même sac que les spécialistes qui, lors de l'avènement du train à vapeur au XIX e siècle, affirmaient à qui voulait les entendre, que rouler aussi vite aurait pour conséquence de brûler la rétine des voyageurs... Finalement, rien ne change, toutes les époques connaissent leurs lots de charlatans prêts à défendre les hypothèses les plus abracadabrantes pour le seul plaisir de se faire voir ou entendre.

Nos « progressistes », qui par suite d'un certain nombre de mesures plus laxistes les unes que les autres, nous font assister dans notre pays à une explosion de la délinquance, à un délitement de la vie en société, à une perte des repères et des vraies valeurs, notamment mais non exclusivement, chez les jeunes, sont-ils vraiment les mieux placés pour remettre en cause, dans le cadre familial, ce qui finalement n'a pas si mal marché pour les générations précédentes? Un peu d'humilité et d'introspection ne nuiraient pas à nos donneurs de leçons progressistes contemporains.

Et puis enfin, dénoncer la fessée au moment même de la sortie du film SM « 50 nuances de Grey » et de son phénoménal succès d'audience, est-ce bien raisonnable ?

Décidément, il y a vraiment des fessées qui se perdent...