Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

jeudi 27 décembre 2018

Macreux vous souhaite de bonnes fake (news) de fin d'année.


 
Ze War Room at ze Elysée.
Macreux avait réuni un conseil restreint dans son « War Room », ainsi qu'il aimait appeler le confortable salon élyséen, pour se donner un air churchillien.


« L'heure est grave » annonça-t-il d'un ton qui l'était aussi.

« Malgré les nombreuses et généreuses propositions que je leur ai faites, dans ma grande magnanimité, les Gilets Jaunes ne désarment pas. Le report des nouvelles taxes sur les carburants, l'augmentation du SMIC qui n'en est pas une, le débat sur l'immigration, annulé, l'annonce d'un Grand Débat bidon qui de toutes façons, quel qu'en soit l'issue, ne changera rien à ma politique, (mon perroquet Griveaux l'a confirmé publiquement), eh bien tout ça, ne les satisfait en rien, ces bandes d'ingrats. Nous avons dû employer à l'égard des Gilets Jaunes des grands moyens que nos racailles de banlieue qui brûlent des voitures, caillassent forces de l'ordre et pompiers n'ont même jamais connus : violences policières avec tirs tendus de flash-balls, matraquages, grenades lacrymogènes, recours aux blindés, lance à eau chimiquement modifiée. Nous y avons ajouté les cabales médiatiques – je salue au passage le méritoire dévouement de nos braves petits soldats de la presse écrite, audio et télévisuelle- pour les traiter de sexistes, homophobes, peste brune, racistes, nazis, éventreurs de chatons. Rien n'y fait. Je me vois donc dans l'obligation de recourir à l'arme suprême. »


Un « oh » de stupéfaction horrifiée s'éleva dans l'assistance.

Une voix se hasarda, incrédule : «  Vous ne voulez pas dire que... »


- « Si ! Je vous l'ai dit, l'heure est grave, et un grand Président comme moi, doit savoir assumer ses responsabilités, et ne pas reculer quand il s'agit de prendre une grande décision. En particulier, quand la sécurité du pays est en jeu. »

- « Vous voulez dire … la vôtre ? »

- « Absolument, c'est ce que je veux dire ! Je ne peux pas tolérer plus longtemps qu'on persiste à demander haut et fort ma démission, encore moins ma destitution ! Aussi ai-je décidé, contraint et forcé, d'annoncer que les Gilets Jaunes sont... »

Macreux laissa sa phrase en suspens quelques secondes pour bien entretenir la solennité de sa décision. Puis, jugeant que les personnes qui buvaient ses paroles dans un silence de cathédrale, avaient eu leur content de suspens, il lâcha le mot que tous redoutaient :

« Antisémites !! »

Un silence de mort tomba dans la « war room » élyséenne.



Il faut rappeler que le procès en antisémitisme est au combat politique contemporain ce que l'attaque nucléaire est à la guerre conventionnelle.



« Je compte donc sur votre collaboration et sur celle de nos braves hussards de notre régiment médiatique pour lancer dès demain, les premières salves. Que cela soit dit urbi et orbi: les Gilets Jaunes sont de vils antisémites ! »



L'idée du recours à cette solution ultime était venue à la cervelle macronienne, en écoutant une interview de son fidèle fan d'entre les fidèles, soixante-huitard pédophile, sur les ondes de France Intox.

A la remarque perfide d'un auditeur, pourtant trié sur le volet et prénommé Cédric, qui demandait à Cohn-Bendit s'il se sentait bien aujourd'hui de l'autre côté de la barricade, celui-ci, prit un air pénétré et confia : « Camarade Cédric, je suis allergique au jaune, pour des raisons personnelles, je ne peux pas mettre quelque chose de jaune. » Puis il attendit que sa déclaration énigmatique fasse son petit effet. On sentit, l'espace d'un instant, qu'il paniquait à l'idée que personne ne comprenne où il voulait en venir et d'où venait son aversion pour la couleur jaune. Etait-il intolérant au citron, à la banane, aux canaris ? Fort heureusement, son interviewer vint à la rescousse et lui lança une perche compatissante : « L'étoile jaune, j'imagine ? ».

« Exactement !» répondit l'amateur de petites filles et de petits garçons, soulagé.



Bon. Vu sa date de naissance (avril 1945), l'étoile jaune, Cohn-Bendit ne l'a jamais portée et ne la connaît qu'à travers les livres. Et si lui et ses coreligionnaires n'en parlaient pas tous les quatre matins, l'épiphénomène serait resté dans les poubelles de l'Histoire à tout jamais. Mais voilà : l'étoile jaune est maintenant une sorte d'étendard que l'ex-soixante-huitard reconverti (retourné?) en brave petit soldat à la solde la Haute Finance, brandit en toute démagogie et sans aucun scrupule, au mépris même de la mémoire de ses aînés qui ont eu à porter cette étoile dans des circonstances qui n'ont absolument rien à voir avec la crise des Gilets Jaunes actuelle.



L'impudence de cette allusion capillotractée ne fut pas ce que Macreux retint de l'interview. En revanche, il se dit que si on arrivait à laisser croire au brave péquin que les Gilets Jaunes étaient antisémites, ça pourrait peut-être discréditer pour de bon leur mouvement.

Car voyez-vous, l'antisémitisme, c'est un peu la crème de la crème du racisme. La preuve en est qu'on a créé un mot exprès pour désigner le racisme anti-juif.

« Comment ? Vous les Noirs, vous êtes victimes de racisme ? Bof ! Et vous aussi, les Arabes, les Jaunes, les Blancs, vous pouvez être victimes de racisme ? Ouais, bon, eh bien, ne vous plaignez pas, parce que, nous autres les Juifs, c'est bien pire, nous sommes victimes d'antisémitisme ! Ça vous cloue le bec, ça, non ? »



Il fut donc fait comme l'a décidé notre pédéraste cocaïnomane présidentiel. A l'appui de la nouvelle campagne anti-Gilets Jaunes, servilement menée par les médias, on vit en images, sur des ronds-points occupés par des manifestants arborant le désormais célèbre gilet, quelques rares panneaux dénonçant la collusion de la Haute Finance juive avec des politiques européistes juifs, ce qui n'est jamais qu'un simple fait établi et connu de tous. D'autres pancartes et banderoles s'en prenaient plus ouvertement au sionisme, en le nommant. Bien entendu, nos merdias, pour lesquels la précision des mots relève du pinaillage, se gardaient bien d'observer que la dénonciation du sionisme n'a rien à voir avec un quelconque racisme. Ou alors, c'est assurer que les opposants au suprémacisme blanc sont coupables de racisme anti-blanc...ce que nos journaleux se gardent bien de faire, évidemment.



Le point d'orgue de la dénonciation d'un supposé antisémitisme chez les Gilets Jaunes fut apporté par un journalope du torchon gratuit (c'est vrai qu'il ne vaut rien...) « 20 Minutes ».


Son premier témoignage initial diffusé sur Twitter fut le suivant:


Dans une rame de métro parisien, trois Gilets Jaunes excités (bah oui, trois sur les centaines de milliers de Gilets Jaunes qui se mobilisent depuis six semaines, que voulez-vous, on fait avec ce qu'on a...) faisaient, tout en criant à tue-tête des « Macron démission », des quenelles, ce geste inventé par Dieudonné et désormais considéré, opportunément mais inexplicablement, comme une provocation à l'égard des Juifs. Une femme présente dans le wagon, leur demanda d'arrêter en expliquant qu'elle était une survivante d’Auschwitz, et qu'en tant que juive, elle était choquée de leur conduite. Les excités l'auraient alors agressé « verbalement », et auraient eu des affirmations négationnistes du style « les chambres à gaz n'ont jamais existé ».


Bien évidemment, ce témoignage aussi caricatural que providentiel, fut repris avec avidité par l'ensemble des merdias et par le premier sinistre Gazetamère. Une enquête officielle a même été ouverte.

Pourtant, des agressions verbales (et souvent, pas seulement verbales) visant des femmes, des Français de souche, des Blancs, sont provoquées publiquement tous les jours et partout, devant des dizaines de témoins, sans que ça n'émeuve quiconque au ministère de l'Intérieur, ni chez les Autorités en général, et encore moins dans les merdias. 
Mais là, ce témoignage émanant d'un vague « journaliste » solitaire et échouant sur un réseau social, est repris en choeur au niveau national parce qu'il vise une Juive et met opportunément en cause trois acteurs du cauchemar présidentiel !

D'ailleurs, le témoignage connaîtra, par la suite, quelques aménagements. D'abord, on apprend que la Juive en question était âgée de soixante-quatorze ans seulement : un peu jeune donc pour être « une survivante d'Auschwitz ». Alors on avança qu'elle avait dit plutôt être « la fille d'un survivant » du camp de concentration. Bon.

Ensuite, on reconnut que les Gilets Jaunes tenaient plus, vu leur état d'ébriété avancé, d'ivrognes en goguette que de militants politiques.

Puis la « victime » d'antisémitisme désignée, admit qu'avec le brouhaha et le vrombissement du métro en marche, elle n'était plus vraiment sûre que les propos négationnistes aient été tenus. Mais elle avait peut-être juste « senti » qu'ils l'avaient été... ! Pourquoi pas « senti qu'ils avaient été pensés »? On en est plus à une approximation près...

Et enfin, à part le journalope en question, il semble bien qu'il n'y ait eu aucun autre témoin de la scène. C'est quand même assez curieux, car un samedi d'avant Noël à 23 heures, le métro n'est pas vraiment désert...

D'ailleurs, bizarrement, la « victime » ne s'est pas sentie la nécessité de porter plainte...



Bref, l'affaire montée en épingle et exploitée par la macronsphère médiatique et Gazetamère, paraît être, encore une fois, un scénario bien bancal.

Ça n'est pas la première affaire approximative de cet acabit, et certainement pas la dernière. On peut parier qu'elles vont même se multiplier dans les mois à venir, tant le Pouvoir est aux abois dans cette avant-veille d'élections européennes de mai prochain et qu'il est prêt à tout, absolument à tout, pour se maintenir.



Seulement, Macreux a déjà tellement usé et abusé de ces procédés ces derniers temps, qu'il a fini par créer une sorte d'étanchéité instinctive aux « fake-news » élyséennes chez une grande majorité de Français.

Comme le dit l'adage, on peut tromper une personne tout le temps, on peut tromper tout le monde une fois, mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps. 


Macreux va le découvrir à ses dépens. Très vite.

mercredi 12 décembre 2018

Un grand Président digne et respectable.



Quand un psychopathe est sous coke...
 Palais de l'Elysée, début décembre 2018.

Un grésillement résonna tout d'un coup dans l'oreillette de Macreux. Macreux était prostré dans son bureau élyséen, inquiet des nouvelles que son sinistre de l'Intérieur lui faisait régulièrement remonter du terrain, depuis le début de la révolte des Gilets Jaunes.
Il était justement en train de se dire : « Foutu Collomb ! Cet empaffé m'a laissé tomber comme une vieille chaussette au bon moment! Cerise sur le gâteau, j'ai été obligé de le remplacer par ce kéké de Castaner, un vrai Rantanplan ! »
Macreux ne savait que trop ce que signifiait ce grésillement dans son oreillette. Il l'ajusta soigneusement dans l'oreille, se mit quasiment au garde-à-vous et bredouilla : « allo ? »

- "Macron, ici la Davocratie. Nous ne sommes pas contents de toi ! Ça fait trois semaines que nous avons le grand bordel en France, avec ces Gilets Jaunes. Ce n'est pas bon pour nos intérêts. Tu devais noyer ce pays dans une Europe mondialisée. Au lieu de ça, tu es vomi par les Français et on a des Gilets Jaunes partout, y compris maintenant en Belgique, en Allemagne. La Pologne, la Hongrie, l'Italie, la Serbie, la Slovaquie, la Tchéquie, l'Autriche n'en font qu'à leur tête, la Grande Bretagne a décidé de se barrer de l'UE ! Bref, tu as échoué, Macron !"
A ce moment, Macreux eut en tête l'image de la publicité Maaf où un concurrent anonyme élimine ses agents les uns après les autres, pour n'avoir pas réussi à gagner des clients « qui préfèrent Maaf ». Il s'attendit à exploser sur place après que son correspondant dans l'oreillette eût appuyé sur un bouton.

- "Qu'est-ce que je peux faire ?" implora-t-il.

- "Tu vas faire une allocution solennelle à la télé. Tu vas décréter « un état d'urgence économique et social".

- "Un « état d'urgence économique et social ? Mais c'est déjà ce qu'avait annoncé Hollande il y a 7 ans, sur mes propres conseils !! La formule est même de moi !"

- "On s'en fout ! Les gueux n'ont aucune mémoire. Et ça a de la gueule, « un état d'urgence " !

- "Mais pour annoncer quoi ? Je ne vais quand même pas répondre favorablement aux exigences de ces gueux !"

- "Non, tu vas juste donner l'impression que tu y réponds favorablement !"

- "Mais comment je fais ça ?"

- "Je vais te dire. Prends des notes."

- "Bien. Je vous écoute."

- "D'abord, tu enregistres ton intervention. Surtout pas de direct. T'es nul quand tu cherches à improviser. Donc tu lis le prompteur et rien que le prompteur."

- "Bien, le prompteur et rien que le prompteur. C'est noté."

- "Tu gardes les mains à plat sur le bureau, comme si tu faisais sécher ton vernis à ongles. Ça t'évitera les gestes de dédain que tu as l'habitude de faire quand tu parles des gens du peuple."

- "Les mains à plat, oui."

- "Tu commenceras par dénoncer les exactions commises par les Gilets Jaunes."

- "Oui, commises par les Gilets Jaunes, et les antifas et les racai..."

- "NON ! Est-ce que j'ai mentionné les antifas et les racailles ? J'ai dit : par les Gilets jaunes et c'est tout. Alors tu te tiens à ce que j'ai dit, c'est clair ?"

- "Tout à fait clair. Alors je ne m'excuse pas non plus pour les violences policières sur les Gilets Jaunes inoffensifs, une main arrachée, un éborgnement, les gazages, les matraquages, tout ça...?"

- "Evidemment pas ! Et puis quoi encore ? Tu risques d'en avoir encore sacrément besoin, des forces de l'ordre, si tu ne veux pas que des Gilets Jaunes viennent jusque dans ton bureau te prendre par la peau du cou. Alors tu ne vas pas aller te les mettre à dos ! T'es malade ou quoi ?"

- "Bon, bon..."

- "Ensuite tu parles pognon. Tu promets pour les smicards, 100 euros supplémentaires."

- "Ah oui ?"

- "T'emballe pas ! Ça ne sera pas une vraie augmentation du Smic. Tu as de toutes façons déjà des augmentations de primes d'activité de prévues. Alors tu les avances un peu dans le temps, tu les arrondis à la dizaine supérieure et c'est marre. Tes gueux n'y verront que du feu. En tous cas, au début. Et de toutes façons, tu verras qu'un couple de smicards, touchant du coup plus de 2000 euros nets par mois à eux deux, n'aura aucune augmentation. L'essentiel, c'est d'agiter mentalement un billet de 100 devant tes téléspectateurs. Et nos médias se chargeront d'assurer le service après-vente."

- "Bon. C'est tout ?"

- "Non, tu joueras les grands seigneurs et tu annuleras la fiscalité des heures supplémentaires."

- "Celle que j'ai conseillée à Hollande de rétablir, après que Sarko l'ait supprimée ?"

- "Oui, celle-là même."

- "Je vais avoir l'air couillon !"

- "Mais non ! Tu vas paraître généreux. Tu rends à tes gueux, aujourd'hui, ce que tu leur as volé sept ans plus tôt et tu auras néanmoins le beau rôle. Les gueux, c'est comme ça !"

- "Ah !"

- "Tu vas aussi parler immigration."

- "Holà ! Terrain miné !"

- "T'inquiète. Tu vas bien signer le Pacte de Marrakech, comme on te l'a demandé ?"

- "Oui bien sûr. Enfin, je vais envoyer un sous-fifre le faire pour moi, ça sera plus discret. Les médias feront l'impasse sur cette signature, pas la peine de mettre de l'huile sur le feu."

- "Très bien. Tu connais l'histoire du flic qui tire d'abord et fais la sommation après ?"

- "Euh oui, mais …"

- "Eh bien, tu feras pareil. Une fois que tu auras signé le Pacte de Marrakech qui officialise les droits des migrants clandestins et les devoirs des pays hôtes, tu promets un débat sur le sujet. Ça ne mange pas de pain et ça fera plaisir."

- "C'est plutôt malin, ça !"

- "Tu annules la prochaine hausse de CSG sur les retraites inférieures à, mettons, 2000 euros."

- "La prochaine hausse ou celles que j'ai déjà faites cette année ?"

- "Non, celles de cette année, tu les maintiens. Tu annules juste la prochaine hausse à venir. Essaie de comprendre. D'abord, tu annonces une hausse de prélèvement : les gens ne sont pas contents. Ensuite, tu dis : finalement, j'annule cette hausse. Les gens prennent ça pour une bonne nouvelle. En plus, avec un peu de chance, ils oublieront que tu as déjà supprimé l'indexation de leurs retraites sur l'inflation, alors..."

- "Ah oui, d'accord !"

- "Autre chose. Tu promets de défiscaliser la prime de fin d'année que l'employeur donnera à ses employés."

- "Mais si l'employeur ne donne pas de prime de fin d'année ?"

- "C'est pas ton problème ! La promesse, c'est toi qui la fais, donc tu as le beau rôle. Mais c'est à l'employeur de lui donner une consistance. Donc éventuellement d'avoir le mauvais rôle en refusant de donner cette prime."

- "Ahhh, ok ! Bon, mais ces cadeaux fiscaux, ce sont des rentrées en moins quand même ! Et mon déficit ne risque pas de dépasser du coup les 3% autorisés par l'UE ?"

- "T'inquiète pas de ça. L'UE, c'est nous. On s'occupe de l'Italie parce que c'est l'Italie de Salvini, et on te laissera tranquille aussi longtemps que tu feras ce qu'on te dit de faire. Pigé ?"

- "Oui, bien sûr ! Donc je ne parle pas de faire des économies sur les dépenses de l'Etat... ?"

- "T'as envie que l'Etat se serre la ceinture dans son fonctionnement ?"

- "Bah non !"

- "Bah alors, t'en parle pas ! Bon, et n'oublie pas. Tu prends l'air empathique, de celui qui a bien compris la colère du peuple, tu reconnais qu'elle est justifiée, tu le caresses dans le sens du poil, tout ça..."

- "Ah oui, je sais faire, j'ai pris des cours de théâtre avec Brizitte quand j'étais jeune et..."

- "Ouais... admettons !"
Macreux sentit que son correspondant levait les yeux au ciel, et il en fût contrarié.

- "Et vous croyez qu'avec tout ça, je serai un grand président digne et respectable ?"


Un énorme éclat de rire résonna dans l'oreillette.

- "Digne et respectable ?! Tu rigoles ? En même temps, c'est pas ce qu'on te demande ! Un président digne et respectable aurait démis son gouvernement, dissous l'Assemblée Nationale, organisé un référendum sur la question migratoire et proposé sa démission en cas de vote hostile à sa politique actuelle ! Mais tu ne t'appelles pas de Gaulle, n'est-ce-pas ?"

- "Euh, non, mais..."

- "Bon, alors on est d'accord. Mais attention. Notre patience a des limites. Nous ne tolérerons pas de nouveaux échecs."

Clic.

Macreux pâlit. 

"Faut que je me coltine la rédaction de cette allocution maintenant!" pensa-t-il. "Tant pis, je ne me rase pas, je suis tellement nerveux, que je serais capable de me couper. Allez, une petite dose dans les narines, et je m'y colle. Foutus Gilets Jaunes qui ne savent pas apprécier le formidable président que je suis. Je vais finir par penser qu'ils ne me méritent pas !!"

jeudi 6 décembre 2018

Parlez-vous le macronien couramment?




Tout le monde aura remarqué que Macreux est passé maître dans l'art de parler pour ne rien dire. Il peut enchaîner sans fatigue des mots vides de sens pour construire des phrases aussi pompeuses que dénuées de signification.
Macreux, à n'en pas douter, avait le prix d'excellence, à l'ENA, en langue de bois. Il maîtrise parfaitement l'utilisation du tableau que vous avez ci-dessus en illustration.

Mais pour parfaire la confusion de ses propos, Macreux utilise une sorte de patois personnel qui a essaimé ces derniers mois, dans les ministères et les secrétariats d'Etat.

Saucisson-Pinard a donc entrepris des études en macronien-deuxième-langue (niveau licence), et vous apporte ci-dessous quelques traductions de phrases prononcées récemment par nos dirigeants, dans ce contexte agité de l'épisode Gilets Jaunes. Vous saurez vraisemblablement retrouver l'auteur de chacun des propos dont il va vous donner la traduction en bon français.

Par exemple,
en macronien, la phrase : « Il n'y aura pas de reculade ».
signifie en français : « Je ne reculerai que lorsque vous aurez manifesté encore un peu plus, avec davantage de casse et de blessés ».
Vous remarquerez que le grand intérêt de ce patois, réside dans sa concision. Il faut en effet beaucoup plus de mots en français pour traduire le propos élyséen en macronien.

Un autre exemple :
« Je propose un moratoire sur les hausses des taxes sur les carburants » en macronien, signifie en français :
« Vous ne perdez rien pour attendre, ces hausses vous les aurez juste un peu plus tard, et avec un effet rétro-actif. »

Les quelques mots de patois macronien : « Jusqu'à dans 6 mois » veulent dire, en français :
« Après les élections européennes. Et là, boum ! Ça tombera pile poil pour votre départ en vacances. »

On voit donc la grande économie de mots que permet le patois macronien. C'est d'ailleurs bien la seule économie qu'on puisse trouver en Macronie.

Parfois, le patois macronien colle d'assez près à la phrase correspondante en français. Ainsi, nous avons en macronien :
« Le moratoire de 6 mois sur les taxes sur les carburants est un geste fort ». Alors qu'en français, nous avons :
« Le moratoire de 6 mois sur les taxes sur les carburants est un doigt d'honneur ». La nuance est subtile.

Et puis, parfois, c'est l'inverse, le macronien est plus prolixe que sa traduction en français. Nous avons entendu plus récemment :
« Oh et puis non, j'annule ces hausses sur tout 2019 », ce qui peut se dire en français :
« Je commence à flipper un max ».

Il y a parfois des pièges de traduction dans lesquels l'interprète en macronien/français devra éviter de tomber. On a ainsi entendu un premier ministre dire dans ce patois : « J'ai entendu les Français ». Nous avons ici un bel exemple de faux-ami. Car ce qu'a dit en réalité, en français, ce premier ministre, après 3 semaines de manifestation, c'est :
« Je suis très dur d'oreille ».

Nous avons ici, un autre bel exemple de la concision du patois macronien.
« La taxe carbone est mal comprise par les Français » peut se traduire littéralement de la façon suivante :
« Vous êtes vraiment des cons. Mais c'est normal, puisque vous êtes des illettrés, des riens et des réfractaires ».

Encore plus fort dans la concision : « Nous allons mieux expliquer notre politique aux Français » veut dire :
« Nous allons tenter de dissiper l'impression que vous avez, d'avoir bien compris que notre politique est faite pour la Haute Finance et que c'est vous qui allez la payer».
Vous comprenez à la lumière de ce dernier exemple, qu'il est indispensable de maîtriser la langue utilisée par notre président, afin de bien saisir sa pensée intime.

Parfois, la maîtrise de la langue française peut conduire à croire qu'on a saisi le propos présidentiel, alors qu'en réalité, il n'en est rien. Par exemple :
« On ne peut pas demander moins de taxes et plus de service public » est du macronien. Pas du français. Car en français, cette phrase s'énonce :
« Vous aurez donc plus de taxes et moins de service public. Mais le Palais de Elysée aura, quant à lui, plus de service (service de vaisselle. 500 000 €). »
Attention donc à ne pas présumer de sa faculté à comprendre les propos gouvernementaux.

Vous remarquerez dans l'exemple suivant, que le macronien permet d'évoquer des noms de capitales européennes, sans même avoir à les citer.
En macronien, le « Il faut plus d'Europe » veut dire en français:
« Les décisions concernant la France seront prises par Berlin et annoncées à Bruxelles. Il sera donc inutile de protester à Paris ».
Pratique, non ?

Le macronien ne s'embarrasse pas de détails superflus. Ainsi,
« Le cap est bon » se dit en français courant :
« Le cap des intérêts de la Haute Finance est bon ».

D'ailleurs, rappelons pour la petite histoire, que le capitaine Smith aux commandes du Titanic le 15 avril 1912, avait déjà eu, en réponse à la vigie qui annonçait : « Icebergs en vue ! » la phrase macronienne célèbre : « Le cap est bon ! »

Appréciez l'avantage de la concision du très macronien :
« Ils n'ont qu'à me chercher ! » qu'on ne peut traduire autrement qu'en utilisant tous les mots français suivants :
« Ils n'ont qu'à venir se frotter à la police, aux CRS, à mes services de sécurité personnels qui ont vu leur budget augmenter de 1,3 millions d'euros, et éventuellement à l'Armée, s'ils veulent me chercher ».

Dans la phrase en macronien suivante :
« Nous invitons les Gilets Jaunes raisonnables à ne pas venir manifester à Paris samedi prochain », le mot « raisonnable » doit être traduit en français par : «  assez couillons pour accepter le report du remboursement d'une dette qu'ils ont refusé de souscrire ».

On sent bien que le macronien, plutôt qu'une langue à part entière, est une version dérivée du français, un patois, un peu comme le créole, tant sa ressemblance est frappante avec notre langue. Jugez plutôt :
« Ce qui me frappe, c'est que mes concitoyens ne connaissent pas l'impact concret de nos réformes sur leur pouvoir d'achat » se dit en bon français :
« Ce qui me frappe, c'est à quel point mes concitoyens sous-estiment l'impact dévastateur de nos réformes sur leur pouvoir d'achat ».

Et puis, d'autres fois, c'est le macronien qui demande plus de mots qu'en français, pour dire la même chose.
« Je demande aux partis et aux syndicats de lancer un appel clair et explicite au calme » se dit en français :
« Eh, les gars, sauvez-moi les miches ! »

De la même façon, en macronien « Tous les acteurs du débat public, responsables politiques, syndicats, éditorialistes, citoyens seront comptables de leurs déclarations dans les jours qui viennent » veut dire en français
« Et si vous ne me les sauvez pas, attention à vous, je dirai tout ! »

Le macronien est un patois assez pratique pour certaines personnes comme la Shiappa, pour faire un aveu en toute discrétion. Par exemple, elle a dit, sur le plateau de BFMacron, en macronien :
« Taguer l'Arc de Triomphe, c'est la République qu'on attaque », ce qui peut se traduire en français par :
« Je suis une grosse inculte qui ignore que l'Arc de Triomphe n'a rien à voir avec la République puisque il a été édifié en l'honneur de la Grande Armée de Napoléon lors du 1er Empire ».
Donc nous avons ici à la fois un aveu et une précision historique, le tout résumé en une dizaine de petits mots seulement.

Vous l'avez donc compris, à travers ce petit cours en accéléré, la pratique du patois macronien mâtiné de langue de bois énarque, permet de renforcer la confusion du propos de Macreux et de ses sbires.

Cela étant dit, Saucisson-Pinard se demande, au vu de la tournure des évènements, s'il a eu raison de perdre du temps à acquérir cette licence en macronien courant, car rien ne dit qu'il aura encore cours dans les mois qui viennent, les pratiquants devant peut-être précipitamment déserter l'Elysée. Le macronien ne va-t-il pas devenir très rapidement une langue morte ? Saucisson-Pinard le souhaite ardemment, même si ça devait le conduire à faire le deuil de sa licence désormais inutile.

vendredi 30 novembre 2018

Incohérence ou provocation?




Saucisson-Pinard vous propose un petit jeu. Il s'agit de déterminer, pour chacun des paragraphes suivants, (dont le propos est rigoureusement exact), s'il s'agit d'incohérence ou de provocation. Cochez la mention qui vous semble la plus appropriée.

Selon Macreux, les Français sont réfractaires au changement.
Et il ajoute: pour ma part, je ne changerai pas de cap...
☐ Incohérence        ☐ Provocation

Les Français refusent toute augmentation des taxes sur les carburants. Macreux affirme qu'il les a entendus.
Mais la hausse prévue en janvier est maintenue.
☐ Incohérence       ☐ Provocation

Castaner vient dans le Sud-Ouest expliquer la transition écologique.
En hélicoptère.
☐ Incohérence       ☐ Provocation

Les Français se plaignent de ne plus y arriver, de voir leur pouvoir d'achat régresser.
Edouard Philippe répond: « Non, il n'y aura pas de coup de pouce dans la revalorisation du SMIC en Janvier. »
☐ Incohérence       ☐ Provocation

Des Gilets Jaunes demandent que, pour l'exemple, les salaires des ministres et secrétaires d'Etat soient diminués.
Edouard Philippe dit : Non, il n'y aura pas de baisse de salaires de ces ministres et secrétaires d'Etat.
☐ Incohérence       ☐ Provocation

Les Français demandent à ce que le gouvernement réponde à leurs revendications.
Au lieu de ça, l'Assemblée Nationale vote, de toute urgence, l'interdiction de la fessée...
☐ Incohérence       ☐ Provocation

Les Français veulent que l'Etat s'occupe enfin de leurs problèmes.
Brizitte la Trogneux s'attelle à la décoration des 365 pièces de l'Elysée, change la vaisselle (500 000 euros) et décide la rénovation de la salle des Fêtes (500 000 euros).
☐ Incohérence        ☐ Provocation

Les Gilets Jaunes manifestent depuis maintenant trois semaines, et malgré les gênes occasionnées, continuent d'avoir l'approbation des trois quarts des Français.
Mais Schiappa affirme qu' « il n'y a pas de fracture entre les Français et l'exécutif ! »
☐ Incohérence         ☐ Provocation

L'argument des taxes sur les carburants repose sur le besoin de financement de la « transition énergétique ».
Mais globalement, les taxes sur les carburants servent en réalité à plus de 80% à renflouer les caisses de l'Etat pour son budget général. Quant à la hausse proprement dite de ces taxes en 2019 (3,9 milliards d'euros) seulement 80 millions seront consacrés à l'écologie, soit 2%...
☐ Incohérence         ☐ Provocation

Le moyen affiché de la « transition énergétique » est de favoriser la voiture électrique.
Mais Macreux prévoit la fermeture de centrales nucléaires qui permettent à la France d'être actuellement exportatrice d'électricité. Pour les remplacer par? - Des éoliennes qui ne fonctionnent pas les jours sans vent (mais enlaidissent les paysages 24h/24) et des panneaux solaires qui ne fonctionnent pas les jours sans soleil, les deux étant incapables de stocker l'énergie produite... quand et si, elle est produite. Et en 2019, le Français verra une forte hausse de sa facture d'électricité (50% d'augmentation en 2019, et 100% en 2023!), une facture composée à hauteur de 33% de taxes...
D'exportatrice d'électricité, la France deviendra alors importatrice ; d'Allemagne qui a conservé ses centrales à charbon polluantes et qui a une des électricités les plus chères du monde ?
☐ Incohérence       ☐ Provocation

Le but ultime de la transition énergétique repose sur l'arrêt de toute utilisation d'énergie fossile.
Mais les batteries des voitures électriques sont composées de matériaux issus de terres rares, dont l'exploitation est excessivement polluante, dangereuse pour ceux qui y travaillent. En outre, ces terres rares proviennent d'hors d'Europe (essentiellement de Chine et de Russie), ce qui ne change en rien la dépendance énergétique vis à vis de l'étranger.
☐ Incohérence        ☐ Provocation

Pour l'essentiel, les Gilets Jaunes se plaignent d'être écrasés d'impôts.
Schiappa répond que si elle n'avait pas été au gouvernement, elle n'aurait pas été une Gilet Jaune pour autant car « elle croit à l'impôt ». (Elle y croit d'autant plus que juste avant de devenir secrétaire d'état, elle a dû acquitter un arriéré d'impôt...)
Le dernier rapport montre que pour la troisième année consécutive, la France est le pays d'Europe le plus taxé avec un taux de 48,5% du PIB, loin devant les autres pays européens (40,2% pour l'UE en moyenne, 40,5% pour l'Allemagne, 35,4% pour le Royaume-Uni). Cerise sur le gâteau, ce record s'accompagne néanmoins d'un endettement également record à près de 100% du PIB, et d'une dégradation généralisée des services publics.
☐ Incohérence       ☐ Provocation


Alors ? Plus d' incohérences que de provocations ou plus de provocations que d'incohérences ? A vous de voir. Mais on peut cocher « incompétence crasse » de Macreux et de ce gouvernement dans tous les cas.

lundi 26 novembre 2018

Quand Macreux expose son idée géniale.



Nouveau Comité Théodule: "Le Haut Conseil pour le Climat".

Macreux a réuni quelques ministres et secrétaires d'Etat, parmi les plus pointus d'entre eux, en comité restreint. Il y a notamment Bruno Le Maire que Macreux appelle, en son absence, Le Maire 2, et Schiappa, qu'il dénomme La Constipée quand il en parle à des proches, car il n'est pas peu fier de son fin jeu de mot sur ce patronyme. Brizitte lève d'ailleurs toujours les yeux au ciel quand elle l'entend parler ainsi de ses collaborateurs.

Macreux entame la réunion d'un ton solennel.
- « Mesdames, messieurs les ministres, l'heure est grave. »

De sa petite voix fluette, Schiappa intervient :
- « Excusez-moi de vous interrompre, Monsieur le Président, mais pourquoi le ministre de l'Intérieur n'est-il pas parmi nous ? »
Agacé, Macreux répond :
- « Je l'ai envoyé suivre des cours particuliers de mise à niveau. Il a incriminé l'extrême-droite d'être à l'origine des dégâts occasionnés sur les Champs-Elysées pendant la manif des Gilets Jaunes. Or, il est avéré que c'est en fait l'extrême-gauche qui en est responsable. Ne pas savoir distinguer sa droite de sa gauche quand on est un ministre de 52 balais, ça la fout mal. »
Macreux pense alors en soupirant à Brizitte qui lui a fait remarquer à plusieurs reprises, que si ne s'entourer que de branquignols avait l'insigne avantage de vous faire paraître par comparaison plus intelligent, ce n'était pas sans contrepartie pesante.

- « Vous avez vu tous ces dégâts ? C'est horriiiiiiible, » s'épanche la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité femme/homme, avec un air outré. « Qui va nettoyer ? Qui va tout réparer ? Ce ne sont pas eux, ce n’est pas moi non plus. Ce sont des agents publics qui ne gagnent pas des mille et des cents. Je trouve ça intolérable et inconséquent ! Et je l'ai dit au micro d'Europe 1. Vous m'y avez entendu, Monsieur le Président ? » demande-t-elle, toute fière.
- « Oui, bon, vous savez, c'est un peu leur boulot, en même temps, de nettoyer les rues. Ils feront leurs heures comme des millions de Français et c'est tout ! Ils ont juste le manque de chance de ne pas dépendre de votre ministère où vous avez octroyé des augmentations de salaire de l'ordre de 40% à vos collaborateurs ! » ajoute perfidement Macreux.
Schiappa regarde attentivement ses chaussures, rouge de confusion.

Macreux poursuit, toujours à l'intention de Schiappa :
- « Et puis j'ai appris que vous aviez dit à l'Huffington Post que la manif contre le sexisme avait réuni plus de personnes que celle des Gilets Jaunes ? Je suis à deux doigts de vous inscrire aux mêmes cours que Castaner pour que vous appreniez à compter ! »

Puis Macreux reprend son ton grave:
- « Je vous ai réunis parce que les Français attendent une réponse claire, précise, à leurs préoccupations, notamment en rapport avec leur pouvoir d'achat. »
- « J'y ai longuement réfléchi, monsieur le Président, » intervient Le Maire, sourcils froncés, avec un air concentré.
- « Ah oui ? » s'exclame Macreux. « Bravo ! » ajoute-t-il avec malice.
Ne semblant pas voir l'ironie du ton présidentiel, Le Maire poursuit, en conservant son air pénétré:
- « Voilà. J'ai demandé aux banques de faire aux Français une offre de prêt, à un taux préférentiel, afin qu'ils puissent faire face à leurs échéances en attendant les primes versées pour l'acquisition d'un véhicule électrique. Et j'ai appelé ce prêt, le prêt vert !» ajoute-t-il fièrement.
Macreux se met à ricaner :
- « Bien, les Français vont donc s'endetter pour permettre à l'Etat de différer le versement des primes promises. Et c'est censé augmenter leur pouvoir d'achat ! Faites donc ça, si vous voulez. Après tout, s'endetter pour dépenser plus, c'est juste ce que fait la France depuis un demi-siècle... »
Vexé, Lemaire ajoute :
- « J'avais pensé que faire dépendre les Français un peu plus de leur banque vous ferait plaisir... »
- « Mais ça me fait plaisir, mon petit Le Maire, ça me fait plaisir, » le rassure Macreux d'un ton amusé.

Puis il poursuit :
- « Pour ma part, j'ai trouvé LA réponse aux demandes des Gilets Jaunes. Les Gilets Jaunes sont inquiets de ne plus pouvoir faire face aux taxes et impôts de toutes sortes qui leur tombent dessus. Ils s'opposent notamment à la hausse des carburants que de nouvelles taxes ne vont pas manquer de provoquer. Alors voilà. Tenez-vous bien : Je vais créer un Haut Conseil pour le Climat ! »

Un silence assourdissant envahit la salle.

- « Alors, qu'est-ce que vous en pensez ? » demande Macreux, ravi de sa trouvaille.
- « Ah bah ça alors ! » bredouille Le Maire. « Au moins, on sait pourquoi vous êtes Président de la République ! » s'exclame-t-il, admiratif.
- « Ce Haut Conseil sera composé d'experts en climat. » ajoute Macreux. « Il sera doté de moyens financiers et pourra intervenir sur toutes les politiques publiques, en ayant en charge d'en assurer la soutenabilité sociale et économique. »
- « Là, j'ai pas tout compris, » reconnaît Schiappa, « mais ça a l'air rudement bien ! »
- «  Bon, je vais vous le dire autrement, » répond Macreux. « C'est un Comité qui sera une sorte de petit GIEC rien qu'à nous. Il sera d'ailleurs composé en partie de membres du vrai GIEC officiel. On leur donnera du pognon pour qu'ils disent aux Français ce qu'il faut qu'ils fassent pour sauver le climat de toute la planète. C'est pas beau, ça ? Ça sera évidemment grassement payé et donc si vous avez des copains ou copines plus ou moins en rapport avec le climat et qui ont un peu d'audience médiatique, on pourra les y caser. N'oubliez pas mesdames et messieurs les ministres, qu'il nous faut rallier les écolos pour les élections européennes de mai prochain, sinon, on est mal ! »
- « C'est une idée géniale ! » s'empresse d'affirmer Le Maire. « Si avec ça, les Gilets Jaunes ne sont pas contents, c'est qu'ils y mettent de la mauvaise volonté ! »
- « Alors, c'est parfait ! Au boulot ! La réunion est levée ! » annonce Macreux en se levant et en quittant la salle, un large sourire d'autosatisfaction aux lèvres.

vendredi 23 novembre 2018

Gilets Jaunes: consignes élyséennes.




Dans les bureaux d'Europe 1, ce lundi 19 novembre au matin...

- Monsieur le Président, j'ai l'Elysée au téléphone pour vous. Monsieur Macron voudrait que votre Conseiller Monsieur Birenbaum soit là aussi. Il veut vous parler à tous les deux.

- Le Président ? Oui, passez-le moi tout de suite, mademoiselle !

- Guimier ?

- Oui Monsieur le Président, je vous écoute. Monsieur Birenbaum est à côté de moi et vous entend.

- Bon, Guimier, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Ça va pas du tout, votre traitement des Gilets Jaunes !

- Ah bon ? Mais... je fais pourtant ce que vous m'avez demandé la semaine dernière!

- Qu'est-ce que je vous ai demandé, la semaine dernière?

- Ben vous m'avez dit qu'il fallait se moquer de ces ploucs de province, avec leurs gilets plastique,  minimiser leur nombre...

- Et alors ? Est-ce que ça a changé quelque chose ? Non ! Vous vous êtes foutu de leur gueule, alors maintenant, ils sont encore plus remontés et plus nombreux que jamais ! Vous n'avez pas vu ce qui s'est passé samedi, ma parole !

- Mais Monsieur le Président, c'est vous qui...

- Ta gueule, Guimier ! Il faut savoir s'adapter, merde ! Je ne vais pas vous apprendre votre métier !
Il faut passer maintenant à la vitesse supérieure !

- La vitesse supérieure ?

- Ben oui, il faut maintenant diaboliser le mouvement ! Putain, il faut tout vous dire, vous !

- Le diaboliser ?

- Ben oui ! Les Gilets Jaunes sont de dangereux extrémistes, racistes, sexistes, homophobes, des casseurs, des nazis qui dépècent des chatons... je sais pas, moi, soyez créatif !

- Oui bien sûr, rassurez-vous, Monsieur le Président, inventer des infos, on sait faire à Europe 1 ! On ne nous appelle pas EuropIntox pour rien, hahahaha !

- Vous ferez de l'humour plus tard, Guimier !

- Mais, Monsieur le Président, il faudrait quand même un minimum d'exemples, si petits soient-ils...

- Vous inquiétez pas pour ça. J'ai des agents provocateurs un peu partout qui se feront un plaisir de vous créer des anecdotes. Vous appellerez Castaner qui vous dira où ça se passera, pour que vous puissiez y mettre vos envoyés spéciaux.

- Bien, Monsieur le Président !

- Et puis, vous montrerez que les Gilets Jaunes affament les Français !

- Comment ça, Monsieur le Président ?

- Ben, suivez le raisonnement: il y a des barrages routiers, donc les grandes surfaces sont moins fréquentées, donc il y a des invendus dans les produits frais, donc ils doivent être jetés à la benne. Donc d'une certaine façon, les Gilets Jaunes gâchent de la nourriture, au moment même où les petits Africains crèvent de faim au Yemen, tout ça... Bref, vous les culpabilisez à mort. Creusez-vous un peu les méninges, je vais pas faire votre boulot !

- Oui, bien sûr, Monsieur le Président !

- Dois-je vous rappeler que, vu la dégringolade de vos audiences, vous êtes sur un siège éjectable ?

- Ben, ça, c'est pas d'hier, si je peux me permettre, Monsieur le Président. Et il se pourrait que la chute des audiences soit due à une ligne éditoriale qui ne correspond plus à ce que veulent entendre les gens et que...

- Ta gueule, Guimier! Fais pas chier avec tes arguments à la con ! Tu ne veux pas que je m'adresse directement à mon copain Lagardère, ton patron, par hasard ?

- Non, non, bien sûr que non, Monsieur le Président...

- Et vous, Birenbaum, vous m'entendez ?

- Oui Monsieur le Président, je suis là, je vous écoute.

- Bon, vous m'avez bien compris, vous connaissez, vous, les intérêts de la Finance, n'est-ce pas ? Je suis là pour lui apporter certaines satisfactions, et un blocage de l'activité du pays n'en fait pas partie. Donc il est essentiel que les Gilets Jaunes arrêtent de me chier dans les bottes !

- J'ai bien compris, Monsieur le Président, Monsieur Guimier et moi-même, allons convoquer immédiatement notre Comité de Rédaction et nos animateurs pour leur faire passer le message. Pendant que je vous ai, Monsieur le Président, puis-je vous demander de transmettre mes amitiés à Monsieur Soros, quand vous le verrez ?

- Volontiers. Je l'ai, au moins au téléphone, toutes les semaines. Bon, et ne vous en faites pas pour votre ligne éditoriale : je passe la consigne à tous vos confrères. Donc vous ne serez en rien original dans votre nouvelle opération de diabolisation de ces péquenots de Gilets Jaunes. Vous ne ferez pas tache. Alors, allez-y franco ! Je compte sur vous. La France compte sur vous ! A la semaine prochaine !

Clic.


mardi 13 novembre 2018

Macreux: "content, ravi même" de sa semaine!


Content de sa semaine!

Macreux est, selon son expression, « très content, ravi même » de sa semaine. Profitant de sa bonne humeur, Saucisson-Pinard a sollicité un entretien avec lui, qui lui a été accordé. En voici le contenu.

Saucisson-Pinard : Alors, Monsieur le Président, cette itinérance mémorielle, ce 11 novembre, ça s'est bien passé ?
Macreux : Super ! Je suis content, ravi même, on a trouvé la formule !
- Ah oui ? On ne peut pas dire que vous ayez été chaleureusement accueilli, partout où vous vous êtes arrêté !
- Ah ce contact avec le peuple ! C'est formidable ! J'adore ça, le terrain...
- Mais vous avez été insulté un peu partout !
- Je suis content, ravi même !
- Vous avez été interpellé sur la hausse de l'essence et du gasoil...
- J'en suis content, ravi même !
- Et sur la hausse de la CSG...
- J'en suis content, ravi même !
- Et sur votre politique en général...
- Je suis content, ravi même !
- Et pourquoi avez-vous amorcé cette polémique sur Pétain ?
- Ben, pour donner des gages à la droite, pardi ! La droite aime bien Pétain, non ?
- Mais les vichystes étaient essentiellement socialistes, et ce sont ces socialistes qui ont donné les pleins pouvoirs à Pétain en 39!
- Ah oui ? Vous savez, moi, l'Histoire... Mais, bon, je suis content, ravi même !
- De quoi, au juste ?
- J'ai entendu le peuple, ses doléances, tout ça.
- Vous y répondrez ?
- Oui. Bien sûr !
- Que ferez-vous ?
- Je leur dirai : Je ne change rien !
- Vous avez quand même promis cette histoire d'aide défiscalisée pour les automobilistes qui habitent à plus de...
- Ah ah ah, je vous arrête, attendez de voir comment je vais la financer, cette aide ! Ah ah ah. L'essentiel, c'est que j'ai pu profiter de cette itinérance mémorielle pour commencer ma campagne pour les européennes...
- Donc vous faites votre cuisine politicienne sur le dos des Poilus, en quelque sorte...
- Vous avez entendu ma pensée profonde sur le nationalisme et le patriotisme ? J'en suis content, ravi même !
- Ben, vous opposez un sentiment, le patriotisme, à une politique, le nationalisme ! Vous ne percevez pas qu'on n'est pas sur le même niveau, là ? Et qu'il n'y a pas d'opposition entre les deux ? C'est comme si vous vouliez opposer générosité et politique sociale !
- Oh la la, vous êtes compliqué, vous... Moi, je suis content, ravi même ! Et puis, vous avez vu cette photo de moi tendrement enlacé avec ma teutonne préférée, sur fond de verdure: attendrissant, non ?
- Vous avez voulu faire le pendant de la scène du tout petit Miteux main dans la main avec le grand Kohl, en 1984 à Douaumont ? Finalement, cette scène paraît tout d'un coup moins ridicule, en regard de la vôtre... Mais, bon, et ce 11 novembre, alors ?
- Je suis content, ravi même !
- Fêter une armistice, sans militaire, c'est pas un peu curieux ? Quand vous fêtez la victoire d'un champion sportif, vous ne l'invitez pas au banquet ?
- L'armée, c'est pas beau, les armes c'est pas beau, les militaires, c'est pas beau...
- Mais vous voulez une armée européenne !
- Ça n'a rien à voir... Je suis content, ravi même !
- Mais vous vendez des armes à l'Arabie Saoudite, plus qu'un Imam peut en bénir...
- Ça n'a rien à voir... Je suis content, ravi même ! Et puis, un Imam ne bénit pas, je vous ferai dire !
- Pas plus qu'on ne fait le baise-main à une musulmane ! Si vous vous étiez en tant soit peu renseigné avant d'essayer d'un faire un à la femme voilée d'Erdogan... Vous ne comprenez vraiment rien à la musulmanie, vous, hein ?
- C'est pas grave. Je suis content, ravi même ! Surtout de cette grande rencontre entre Chefs d'Etat que j'ai organisée, c'est bien pour le dialogue international!
- Sauf que vous avez tout fait pour empêcher, avec votre emploi du temps imposé et votre protocole, une rencontre entre Poutine et Trump !
- Poutine pas bien, Trump pas bien ! Erdogan, bien ! Tous les dictateurs africains, bien ! Je suis content, ravi même, de cette grande conférence sur la Paix !
- Ça ressemblait plutôt à un démarchage de clientèle pour la vente d'armes, votre conférence !
- C'est bien pour ça que je suis content, ravi même ! Et puis j'ai fait un discours si émouvant sur la paix, je suis pour, et la guerre, je suis contre, tout ça...
- Oui, d'ailleurs, on a pu voir que le roi du Maroc s'est endormi en vous écoutant. Ça a fait sourire Trump, peut-être son seul moment de détente dans votre pénible galimatias ! A propos de cette armée européenne, il semble bien que vous ayez mangé votre chapeau en promettant à Trump que l'Europe allait payer sa quote-part à l'OTAN !
- Bah, forcément, il était assis à côté de moi à l'Elysée et face aux caméras quand j'ai dû promettre ça ! Mais vous avez vu, dès qu'il n'était plus là, je me suis lâché, sur CNN. J'ai dit tout ce que je pensais de Trump. C'est pour ça que je suis content, ravi même ! Et mon organisation de ces festivités! Quelle réussite !
- Au fait, pourquoi vous avez invité cette chanteuse keffir à se produire, en une langue non identifiable qui plus est, devant tous ces chefs d'Etat ? Quel rapport avec les Poilus, avec l'Armistice ?
- Ben, j'aime bien l'exotisme. Vous ne l'avez pas déjà constaté, aux Antilles, ou à la fête de la Musique ?
- Ben, vous auriez pu trouver un Français ou une Française avec une chanson plus en rapport avec le sujet, plutôt que cette étrangère ayant, en plus, déjà manifesté son opposition à Trump en le traitant de tyran et en ayant été la leader d'une marche contre son investiture! Pas élégant-élégant de votre part! C'est pas votre truc, la diplomatie, hein ?
- Que voulez-vous, on ne peut pas être bon partout !
- Bof, pour la sécurité intérieure, ce n'est pas ça non plus ! On a quand même vu qu'en plein défilé de voitures de Chefs d'Etat, une femen a réussi à approcher celle du président américain! Ça craint, non ?
- Bah, elle était inoffensive !
- C'est pas de votre faute, si elle était inoffensive ! Elle aurait été armée, c'était pareil ! Elle a pu s'approcher de Chefs d'Etat, en passant au nez et à la barbe de votre service d'ordre ! Vous ne trouvez pas que ça la fiche mal vis à vis du monde entier ? Vous allez limoger votre Castaner et le préfet, au moins ?
- Non ! Tant qu'il n'y a pas mort d'homme, tout va bien ! Je suis content, ravi même !
- Oui, vous avez été plus prompt à ameuter le ban et l'arrière ban au sujet d'un prétendu complot plutôt fumeux d'un retraité provincial qui vous aurait supposément menacé d'un « acte violent »...
- Oui, mais ça, c'est pour donner à manger aux médias et pour qu'on parle d'autre chose que de ce blocage prévu le 17 novembre ! Je n'y connais rien en Histoire, mais on m'a raconté que Mitterrand avait fait croire qu'on avait attenté à sa vie dans les Jardins de l'Observatoire, au moment où il était dans le creux de la vague, médiatiquement parlant. C'était un faux attentat, évidemment, mais pendant quelques jours, on ne parlait que de lui ! Bon, il s'est fait choper comme étant lui-même l'organisateur de ce faux attentat, mais vingt-deux ans plus tard, il se faisait élire président ! Alors, je suis content, ravi même !
- Donc, pour se résumer, vous êtes plutôt content de votre semaine ?
- Content et ravi, même ! Bon, bien sûr, tout ce que je vous ai dit, c'est « en off », évidemment ?
- Bien sûr ! Vous pensez ! J'ai été content de cet entretien. Et ravi, même !

mardi 6 novembre 2018

Macreux qui assume, assomme!



Quand Macreux se penche sur le bas peuple...
On dit souvent que nos gouvernants sont des incapables et des imbéciles. Parfois les deux.
Il ne suffit pas d'asséner de telles allégations. Encore faut-il en apporter des preuves.
Saucisson-Pinard relève le défi. 
Prenons par exemple... Macreux ? Non, Macreux n'est pas un imbécile. C'est un incapable, un camé névrotique, un menteur pathologique, un mythomane inculte et on en passe, mais pas un imbécile. C'est d'ailleurs ce qui le rend d'autant plus dangereux. Non, prenons plutôt... Darmanin ! Voilà un bon exemple.

Il s'exprime dans le JDD en ces termes :
"Nous choisissons de taxer la pollution et les produits nocifs plutôt que les travailleurs et l'entreprise. Nous assumons une politique qui est conçue pour réduire le réchauffement climatique.

En deux phrases seulement, il arrive à nous dévoiler toute l'étendue de son imbécillité.
Il taxe la pollution, pas le travailleur, ni l'entreprise, dit-il. C'est la pollution qui va payer la taxe? Ou ne serait-ce pas plutôt le travailleur qui va devoir la raquer sur ses revenus ? Et l'entreprise qui paie ses moyens de transports et de livraison, et rembourse les frais de déplacements de ses forces de ventes et autres salariés ?

Mais le summum de la bêtise est de lier la « taxe sur la pollution » au réchauffement climatique !
D'abord, de quelle pollution parle-t-on ?

Le réchauffement climatique serait dû, paraît-il, à un effet de serre du CO2 émis par l'homme. Premier non-sens, le CO2 n'est pas un polluant, c'est un composant naturel, produit notamment par la photosynthèse des végétaux, le cycle naturel du carbone de l'atmosphère et les océans, et ce, dans des proportions qui n'ont rien à voir avec celle produite par l'homme (cinquante fois plus!).
De plus, la France serait responsable de 1,2% du CO2 anthropique mondial. Sur cette quantité de CO2 d'origine humaine produite en France, le transport routier y serait pour 27%, donc 27% de 1,2%, soit 0,324% de 1/50 du CO2 de la planète Terre (soit 0,00648%)! Donc le rôle de la pollution produite par l'automobile française sur le réchauffement climatique serait tout à fait anecdotique... si seulement ce réchauffement climatique était lié au CO2. (Ce qui n'est de toutes façons pas le cas. Voir ce documentaire anglais très clair à ce sujet: - en français, "La grande arnaque du réchauffement climatique"-  : https://www.youtube.com/watch?v=oYhCQv5tNsQ).

Mais juste pour le plaisir du débat, acceptons le syllogisme imbécile de ce sinistre des comptes publics selon lequel payer une taxe réduira le réchauffement climatique ;
La taxe a donc pour but de décourager l'automobiliste d'utiliser son véhicule essence ou diesel.
Mais le prend-il seulement pour le plaisir ? Non évidemment. Il le prend pour aller travailler. Il le prend pour faire ses courses. Or on ne cesse de vanter la mobilité pour le chercheur d'emploi. Et en dehors des grandes métropoles, il est clair que les transports en commun ne peuvent pas répondre à ce besoin de mobilité pour aller au travail. Quant à aller faire ses courses en utilisant le bus, il faut être complètement déconnecté du réel, c'est-à-dire politique énarque, pour y songer. Surtout que la création des zones de chalandise hors des villes a été vivement encouragée, aux dépens du commerce de proximité...

Partant donc du principe que le Français ne peut pas se passer de voiture individuelle, on voudrait qu'il troque sa voiture essence ou diesel pour une voiture électrique. Le premier problème est qu'il n'en a pas forcément les moyens financiers.
Et pour en avoir les moyens financiers, il faudrait déjà qu'il ait un emploi. Avec le taux de chômage qui ne cesse de croître dans le bilan de Macreux, ce n'est déjà pas gagné. Et s'il a un emploi, il faudrait qu'il puisse mettre de l'argent de côté pour se payer ce luxe. Avec le matraquage fiscal mis en place depuis des années et renforcé par Macreux, ce n'est pas gagné non plus.

Mais soyons bon joueur, passons sur ces menues conditions et imaginons que nous ayons ce citoyen lambda doté d'un emploi et ayant pu mettre des économies de côté; il achète une voiture électrique. Comment fait-il pour la recharger ? Vous avez remarqué ? Dans les publicités pour les voitures électriques, comme celle pour la Zoé, par exemple, on voit toujours l'heureux péquin écolo brancher sa voiture dans son garage. Ce qui suppose qu'il ait une maison particulière, avec un garage, doté d'une prise électrique. Mais tous les Français qui vivent en appartement, ils font comment ? Ils passent une rallonge par la fenêtre jusqu'au parking ? Ou ils vont brancher leur Zoé à une station et poireautent à côté le temps de la recharge (de 1 à 3 heures, pour les postes de recharge publique les plus rapides, et s'il n'y a pas la queue...) ?

En finalité, le gouvernement espère modifier le climat de la planète Terre à l'aide des seuls automobilistes français habitant une maison individuelle (à peine plus d'un Français sur deux), non chômeurs, et ayant réussi à économiser après avoir payé toutes leurs taxes pour se payer une voiture électrique ! C'est beau, l'ambition...

Pour étayer notre démonstration de crétinerie ministérielle, prenons un autre ministre au hasard : Bruno Le Maire. Toujours dans le JDD, ce sinistre des Finances affirme :
« Quant au chèque carburant que certains voudraient voir arriver, pas question. C’est une solution à court terme qui contribuerait au réchauffement climatique ! »
Comme quoi, quand un ministre dit une imbécillité, il s'en trouve toujours un pour la reprendre à son compte.
Manque de chance, pour ce qui est du chèque carburant, Le Maire vient juste de se faire contredire par Macreux qui évoque une aide défiscalisée pour les salariés qui habitent à plus de 30 Km de leur lieu de travail. Exemple de cette belle harmonie qui règne dans ce gouvernement...
Une « aide défiscalisée » : on imagine déjà l'usine à gaz... Mais bon, admettons ; cette aide devant être financée, on suppose que notre gribouille kafkaïen qui fait office de Président de la République puisera dans la caisse de l'Etat. Laquelle caisse de l'Etat est renflouée par les innombrables taxes et impôts qu'il extorque aux contribuables.
Pour se résumer, Macreux crée une taxe, puis il crée une aide pour payer cette taxe, une aide financée par des taxes. Il y a de quoi se poser des questions sur le sérieux de l'enseignement dispensé à l'ENA. C'était quoi le nom de la promotion de Macreux ? Promotion Zavatta ? Il n'est pas étonnant que cette prestigieuse Ecole que le monde entier nous envie mais évite soigneusement de reproduire, soit en quasi-faillite.

Mais notre éminent sinistre des Finances ne s'arrête pas là. Il continue :
« Je suis plutôt en faveur d' une extension de la prime à la conversion pour permettre à davantage de Français d'avoir accès plus facilement à un véhicule propre".
Le problème est que la voiture propre de ce ministre, est dotée de batteries riches en métaux rares dont l'extraction est difficile, très polluante, très chère et très dépendante de pays exportateurs, comme la Chine. Et si ces métaux ne sont pas encore, tous, extrêmement rares en regard de leur utilisation actuelle, ils le deviendront si le parc automobile mondial devait radicalement passer au tout-électrique (ou pire, au tout-hybride, car ces moteurs sont encore plus voraces en métaux rares).

Bref, augmenter les taxes sur les carburants au fallacieux prétexte de sauver la planète est une pure et grossière escroquerie, proférée par des imbéciles qui prennent les citoyens pour des crétins.

Vous avez remarqué la ritournelle de Macreux en ce moment ? Il dit assumer. Il assume tout. Il assume son impopularité, il assume la hausse de la CSG chez les retraités, il assume la hausse des taxes sur les carburants. La définition du verbe « assumer » est : prendre la responsabilité de, être en charge de. A chaque fois qu'il est confronté à une nouvelle tuile, il dit qu'il assume ! Etant donné qu'il est l'unique responsable direct de ces tuiles, il ne peut faire autrement qu'assumer. Une fois de plus, Macreux parle pour ne rien dire. En fait, il ne fait pas que assumer, il nous assomme surtout.

Il dit donc assumer la hausse des taxes sur les carburants. Il n'empêche que devant la fronde qui est en train de se former, avec ce blocage prévu de la circulation ce 17 novembre, il commence quand même à rétro-pédaler doucement en proposant cette aide défiscalisée.

Raison de plus pour que les moutons de contribuables qui en ont assez de se faire tondre se rebiffent et soient très nombreux à bloquer le pays ce 17 Novembre prochain.