A comme ânerie
B comme bêtise
C comme connerie
D comme débilité
voilà comment se résume
la dernière lubie de notre ministère de la Ré-Education Nationale.
L'ABCD de l'égalité
mise en expérimentation dans une dizaine d'académies a pour
mission, paraît-il, de prôner l'égalité entre les filles et les
garçons.
Sur le site web
estampillé de pas moins de 4 machin-trucs.gouv.fr, le sous-titre
annonce « des ressources pour l'égalité entre les filles et
les garçons ». En guise de préambule, il nous est annoncé
que « la transmission des valeurs d'égalité et de respect
entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, est une
des missions essentielles de l'école ...» (sic!!)
Vous pensiez que sa
mission essentielle était d'instruire vos chères têtes blondes ?
Vous croyiez naïvement que l'école primaire avait pour but de leur
apprendre à lire, écrire, compter, avoir quelques notions
d'histoire, de géographie et de sciences ? Vous aviez tout
faux !
En même temps, les tests
de connaissance dans ces matières effectués ces dernières années
et l'effondrement de la France dans le classement mondial auraient
dû vous mettre la puce à l'oreille : les résultats sont
tellement lamentables qu'effectivement, en aucun cas, cette mission
ne pouvait avoir été le souci majeur de nos enseignants. Elle ne
pouvait tout au plus être qu' accessoire. Anecdotique pour ainsi
dire. Sinon, il est clair que l'Education Nationale dirigée depuis
près d'un demi-siècle par nos socialo-progressistes aurait été un
gigantesque fiasco...
Peillon s'explique au
Nouvel Obs - qui vient évidemment fort opportunément prêter
main-forte au minustre mis à mal par un boycott d'une bonne partie
des parents d'élèves soumis à « l'expérience » :
« Ce que nous faisons à l'école, c'est enseigner les valeurs
de la République ET DONC du respect entre les femmes et les
hommes. »
On admirera le raccourci
et le lien supposé entre valeurs de la république et respect entre
les sexes. Le respect mutuel entre les femmes et les hommes serait-il
donc une vertu spécifique de la République ? Les monarchies,
par exemple, seraient-elles incapables de défendre ce respect entre
les sexes ? Les femmes seraient donc moins respectées en Suède
(monarchie) ou dans la Grande Bretagne d'Elisabeth II qu'en
« République » islamique d'Iran? Curieux comme on se
fait des idées parfois...
Les socialos étant
toujours si prompts à brandir, en guise d'argument définitif, les
valeurs de la République à tout bout de champ pour contrer toute
contestation, il serait bon qu'ils nous listent une bonne fois pour
toutes ces fameuses valeurs dites républicaines. On y verrait ainsi
plus clair et on saurait si, en finalité, on est des bons ou des
mauvais républicains.
Ainsi, selon Peillon, la
mission de l'école, c'est enseigner la République. Donc si Peillon
obtient de bons petits républicains analphabètes et incultes, il
aura le sentiment du devoir accompli. Reste à savoir si les parents
des petits républicains en question partageront ce sentiment.
Et d'ailleurs,
« enseigner la république », ce ne serait pas de
dimension politique par hasard ? Mais Bon Dieu, mais c'est bien
sûr ! L'école est donc bel et bien devenu un terrain
politique ! Pourtant, les vierges effarouchées qui dénoncent
les « extrémistes » à l'origine de la fronde
anti-propagande ABCD, leur reprochent précisément de se servir de
l'école comme d'un terrain politique. Comme on dit dans les cours de
récré: « c'est Peillon qui a commencé, Msieur! »
Tout ce machin ABCD
repose sur le postulat que le garçon est « égal » à la
fille. Ce qui, quand on parle français, ne veut absolument rien
dire.
Un triangle est-il égal
à un carré ?
- Ni supérieur, ni inférieur. Non, il est juste différent.
- Et s'il est de même surface ?
- On dit qu'il est égal en surface.
- Un garçon est-il égal à une fille ?
- Non bien sûr. Il est égal en droit, certes, mais pas égal « tout court ». Il est différent.
En relisant ce genre
d'évidence, on se dit que nos socialos nous ont quand même conduit
dans un sacré monde d'absurdité pour qu'on en soit réduit à
rappeler de telles lapalissades.
Bien entendu, Peillon
nous prend pour des imbéciles lorsqu'il nie farouchement que cette
expérience ABCD est liée à la théorie du genre. On commence par
vouloir expliquer au petit garçon qu'il est anormal qu'il préfère
jouer au rugby plutôt qu'à la poupée, et après, on lui dira que
c'est de la faute de ses parents s'il est plus à l'aise à se
castagner en mêlée qu'à habiller sa Barbie. Et on lui fera
finalement comprendre que si ses salauds de vieux réacs l'avait
mieux éduqué, il n'aurait pas été privé de tout un vaste choix
de professions : couturière, sage-femme, esthéticienne...
Il est évident que
l'arrivée du machin ABCD quelques semaines après les déclarations
de la Najat Bécassine, largement teintées des élucubrations de la
théorie du genre, et un an après les principes fumeux exprimés par
Peillon dans son livre « Refondons l'école pour l'avenir de
nos enfants », n'est pas fortuite. On commence par ABCD mais
il est plus que probable que la suite ne s'énoncera pas EFGH mais
plutôt LGBT CIDFF SNUIPP SOS HOMOPHOBIE...
ABCD est clairement la
manœuvre visant à introduire par la petite porte de l'école, la
fumisterie de la théorie du genre. Une sorte de cheval de Troie d'où
sortiront bientôt les petits soldats des associations politisées
susdites et autres propagandistes de mœurs déglingos pour bien
matraquer la cervelle des mômes pendant les heures de classe à
l'insu de leurs parents.
Et ainsi achever de
détruire le concept de Famille, ce bastion qui résiste encore à la
grande socialisation du peuple : « Les enfants
n'appartiennent pas aux parents » dixit Laurence Rossignol,
sénatrice PS. « Il faut être capable d'arracher l'élève à
tous les déterminismes, familial, social... » dixit Peillon.
Une suggestion pour les
futurs gouvernants d'après révolution : Et si on remplaçait
l'appellation « Education Nationale », par celle de
« Instruction Publique »? Peut-être que le ministre
concerné et ses technocrates se mêleraient enfin de ce qui les
regarde et comprendraient mieux ce que les parents d'élèves
attendent vraiment d'eux ? Quitte à ce que ces derniers
s'occupent enfin eux-mêmes de l' « éducation » de
leurs rejetons.