Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

samedi 29 décembre 2012

Coup de gueule

En cette période de trêve des confiseurs, Saucisson-Pinard se repose et laisse la parole à une lectrice résidant à l'étranger, qui lui a transmis sa réaction au coup de gueule d'une enseignante belge trouvé sur facebook.

"Je suis tout à fait d´accord avec le contenu de ce qui a été publié au sujet des musulmans, ce n´est pas mon vocabulaire, ce n´est pas ma façon de parler, la personne qui a écrit y va fort. Mais il le faut. Bien qu´il s´agisse d´une professeur belge, c´est valable pour la France également.  Depuis longtemps on parle de façon voilée du problème, quand on en parle ouvertement on est taxé de raciste. J´ai lu ces derniers temps qu´on parle même d´introduire dans les lycées l´arabe!! Il ne manque plus que ça. On dit que les français doivent maintenant payer l´époque des colonies, voir débarquer l´Afrique et maintenant les musulmans. Avec ce raisonnement le Brésil devrait débarquer aussi au Portugal. N´a-t-il pas été colonie du Portugal pendant des siècles?
Pauvre Europe, pauvre France. Avoir lutté et déversé tant de sang pour une Liberté, Egalité, Fraternité et se voir maintenant coincé par les musulmans qui dictent les règles, c´est très triste. Devons nous accepter tout cela au nom de la Fraternité? Devons nous renoncer à nos traditions, à nos coutumes?
Amicalement
M. C."




  Un coup de gueule à diffuser. "Là, ça suffit !!!"

  

Cette femme a écrit sur Face book ce qui suit :

ATTENTION AUX OREILLES CHASTES ET PURES, je ne serai pas délicate dans mes mots.

Je parle vrai. Je vais probablement passer pour une raciste, JE M'EN FOUS !

Il est temps que quelqu'un dise tout haut ce que beaucoup de monde pense tout bas et ce message s'adresse à vous... MUSULMANS .

Je suis athée et je ne fais pas chier le peuple avec ça. Ce n'est pas parce que je ne crois pas en Dieu que je dois mettre de côté les valeurs qu'on m'a apprises.

Vous quittez vos pays respectifs parce que la dictature, la guerre, la violence, la haine et la mort, que vous avez-vous-même installés, y règnent.

Vous venez vous établir ici dans NOTRE PAYS, pour pouvoir fuir tout ça et vivre heureux, en santé et à l'abri de tout ce que vous avez quitté.

Et vous comptez importer votre merde chez nous ?

On vous donne tout ce dont vous avez besoin pour vous aider à vous intégrer ici même, dans NOTRE PAYS.

On vous donne un toit, de la nourriture, de l'argent, on vous inscrit à l'école pour apprendre la langue, on vous aide à acquérir de meilleures connaissances de NOTRE PAYS, vos études sont payées, afin de faciliter votre intégration sur le marché du travail.

Mais à vous entendre, ce n'est pas encore ASSEZ !

Moi, c'est à vous que je dis : ASSEZ !!!

Assez de vouloir changer nos traditions et nos coutumes, assez de brimer nos droits et libertés parce que c'est contraire à votre religion, assez de nous traiter de racistes parce qu'on n'aime pas votre façon de faire.

Pourquoi venez-vous dans notre pays si ce n'est que pour tenter de le changer à l'image du pays que vous avez fui ?
C'est nous qui vous offrons l'hospitalité, alors à vous de vous conformer à nos traditions et nos coutumes.
Lorsqu'un étranger s'établit dans vos pays de merde, il doit respecter vos traditions, et vos coutumes et celui qui ne les respecte pas peut être passible de mort dans certains de vos pays de singes !!!

Et nous, européen, devrions vous laisser tout changer sans rien dire ???

ASSEZ, C'EST ASSEZ !!!

Retournez dans vos pays à la con, si nos traditions et nos coutumes vous déplaisent tant que ça !

Vous nous faites chier à vouloir tout changer alors que vous n’étiez pas capable de le faire chez vous!

Qui sont les vrais racistes d'après-vous ?  VOUS, les musulmans .
Un raciste est une personne qui n'aime pas les gens d'une autre nationalité.

N'inversez pas les rôles !

Jetez vos Hijab et Niqab aux poubelles !

Oubliez vos revendications primitives !

Cessez de vous sentir en permanence "humiliés"

Intégrez-vous ou dégagez !

Des millions d'hommes sont morts en Europe pour acquérir la liberté, cela s'appelle la démocratie.

 S'il le faut on reprendra les armes pour vous chasser .

 Ne croyez pas que nous allons vous laisser instaurer votre charia de merde sans réagir.



dimanche 16 décembre 2012

La crèmerie de M. Ouille se plaint de la concurrence.

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Le fromager M. Ouille se plaint que sa clientèle fuit sa boutique et va faire ses emplettes chez son voisin et concurrent, M. Frite. En effet, trouvant que les prix pratiqués par M. Ouille sont prohibitifs, les clients les plus avertis préfèrent changer de crèmerie.

Si les prix de M. Ouille sont trop élevés (sa boutique est la plus chère du quartier), c'est peut-être que M. Ouille est riche ? Même pas. Cela serait trop simple. C'est juste que M. Ouille gère très très mal son affaire. M. Ouille est endetté jusqu'au cou. Incapable d'équilibrer son compte d'exploitation, il n'arrête pas de recourir à des emprunts, et il ne cherche en aucune façon à diminuer ses dépenses. Par conséquent, pour tenter de boucler son budget, il trouve plus facile d'augmenter les prix de ses produits. 
Si encore ces derniers étaient de qualité supérieure, peut-être sa clientèle serait-elle prête à faire le sacrifice de payer un prix élevé ? Mais ce n'est même pas le cas ! Prenez par exemple son fromage de marque EducNat : une vraie catastrophe ! C'était un produit qui faisait jadis la réputation de sa boutique, ou plutôt de celle gérée par ses lointains prédécesseurs. Au fil des années, sa qualité n'a cessé de se détériorer jusqu'à arriver aujourd'hui à cet immonde produit de très bas de gamme, au goût de pourri et qui se dégrade à peine mis en rayon. Toute la gamme ServicePub est du même tonneau. Le fromage Laposte par exemple, est devenu immangeable. Ne parlons pas du produit Santépub, la dégradation de sa qualité est manifeste. Même son fromage basique Justisse, qui devrait être sur toute les tables, est devenu infect. Sa crème Essenecéheff est sans doute la plus représentative de cette dégradation de la qualité allant de pair avec un prix de vente exorbitant : mauvaise en bouche et trop souvent absente des rayons.

Bref les raisons qui poussent par exemple M. Gégé à déserter la boutique de M. Ouille pour trouver un meilleur service pour un prix plus abordable chez M. Frite, sont compréhensibles, voire tout à fait justifiées. Tous ceux ayant les moyens de locomotion nécessaires pour se passer du seul avantage de la boutique de M. Ouille, à savoir sa proximité, feraient de même. D'ailleurs, ils le font !

L'étonnement n'est donc pas dans ce constat. Il est dans l'attitude de M. Ouille et de ses collaborateurs. Ainsi, son principal adjoint s'exclame : « ces clients sont minables ! ». Minables, admettons. Mais en attendant, c'est ce genre de clients « minables » que ferait bien de soigner M. Ouille s'il veut vraiment les garder, voire en attirer davantage, pour ne pas mettre la clé sous la porte d'ici peu. Un autre collaborateur de M. Ouille, celui en charge de la gestion du budget de la boutique, a pourtant, lui aussi, trouvé que le fromage est bien meilleur et moins cher chez un autre concurrent de M. Ouille : la boutique de M. Helvète. Il s'y est abondamment approvisionné naguère. Mais peut-être que ce collaborateur est minable, lui aussi. Minable ou simplement lucide.

La réaction de M. Ouille lui-même n'est guère plus maligne. Plutôt que de se poser les bonnes questions et d'étudier les moyens d'offrir un meilleur produit pour moins cher (cela s'appelle la compétitivité, mais cette notion lui est complètement étrangère), M. Ouille demande à M. Frite, son concurrent, d'augmenter ses prix. Il ne lui demande pas encore de dégrader son service et la qualité de ses produits pour les mettre au niveau des siens, mais ça ne saurait tarder. Si M. Frite voulait bien, aussi, carrément interdire aux clients de M. Ouille de venir lui acheter ses produits, ça l'arrangerait. Voilà à quoi se résume les notions commerciales de M. Ouille.

La marge de progression dans la compréhension des principes économiques basiques de M. Ouille est colossale. Tellement colossale même, qu'on peut raisonnablement se demander si M. Ouille ne s'est pas trompé de métier et s'il ne ferait pas mieux de faire autre chose que fromager. 

Mais faire quoi d'autre ? M. Ouille ne sait rien faire, comme il l'a si bien démontré durant toutes ces années avant de venir exercer son incompétence dans la tenue de cette boutique. Mais cette dernière question importe peu, il est vrai, aux amateurs de fromages...

samedi 8 décembre 2012

2012: huit mois de gouvernance socialiste...


Politique :
Une majorité de Français élit démocratiquement grâce aux voix de « Français » d'importation, au poste de Président de la République, un candidat expérimenté, intelligent, et volontaire...
Son gouvernement suinte la compétence, à l'image de sa ministre du Logement, qui se permet de donner à l'église catholique des leçons de générosité envers les sans-logis...
Son gouvernement respire l'honnêteté, à l'image de son ministre délégué au Budget, qui aurait eu, à l'insu du fisc français, un compte privé en Suisse puis à Singapour...
Son gouvernement étale sons sens de l'éthique à l'image de son premier ministre, condamné (puis étonnamment gracié) pour favoritisme dans une affaire de marché public...
Economie :
Avec le boulet de la collaboration des écolos, qui ne veulent même pas connaître le potentiel théorique du pays en réserves de gaz de schiste qui lui sont propres et qui allègeraient sa dépendance énergétique, la France prépare son avenir...
La dette publique de la France, qui atteint 91% de son PIB (record jamais encore égalé), laisse au pays (qui a été désormais jugé indigne du triple A à cause de ses funestes perspectives), une grande marge de manœuvre...
Avec un taux de prélèvement fiscal de 46,3%, le plus élevé d'Europe (supérieur même à celui de la Suède...), la France a les meilleures perspectives de croissance...
Le formidable ministre du Redressement Productif mérite amplement son nom, avec le cortège de plans sociaux et de fermetures qui s'enchaînent et se multiplient, et avec ses 10% de taux de chômage, un autre record...


 
Sécurité :
Il ne se passe plus de jours sans « règlements de compte » à Marseille, en Corse ou dans les banlieues pudiquement appelées sensibles, plus de jours sans hold-up armés, en plein jour et même maintenant pendant les heures de grande affluence, mais le pays, grâce à son ministre de l'Intérieur, est de plus en plus sûr...

Ce sont maintenant carrément des cohortes de dizaines d'immigrés illégaux vietnamiens qui s'infiltrent dans le pays, pour travailler dans des fermes clandestines de culture de cannabis. Mais la France est bien protégée par ses frontières...
Société :
Une directrice d'école annule l'animation d'un père Noël dans son établissement, sous pression de familles muzz, sous prétexte de « respect de croyances ». Une autre fait jeter aux ordures de la cantine des centaines de crèmes au chocolat sous prétexte de présence de gélatine de porc dans leur composition, pour ne pas déplaire à des familles muzz. Ce genre d'âneries devrait avoir pour conséquence, dans une société « normale », le renvoi pur et simple de ces deux fonctionnaires, avec en prime, un bottage de cul en place publique. Pour l'exemple. Mais la France bénéficie de fonctionnaires indépendants des pressions et doués d'un sens aigu du ridicule...


Et tout ça, en 8 mois seulement de gouvernance socialiste...
Bref, tout va bien dans tous les domaines, et l'année 2013 se présente sous les meilleures auspices.
Bonne année à tous!





dimanche 2 décembre 2012

Dix bonnes raisons pour favoriser l'immigration maghrébine.


Voici les dix bonnes raisons pour lesquelles la France doit favoriser l'immigration maghrébine, de préférence à n'importe quelle autre immigration.

Et testez votre adhésion à ces dix bonnes raisons.

Entourez vos réponses « d'accord» à chacun de ces arguments et faites-en le total. (Précision à l'intention de ceux qui vont répondre un maximum de «d'accord» : imprimez d'abord le test sur une feuille de papier, n'entourez pas sur l'écran.)

  • La religion pratiquée par cette population maghrébine n'engendre que paix, bienveillance et tolérance partout dans le monde.
    -D'accord -Pas d'accord.
  • Cette religion a toujours su cohabiter pacifiquement avec les autres religions.
    -D'accord -Pas d'accord.
  • Cette religion élève la condition féminine.
    -D'accord -Pas d'accord.
  • Les immigrés maghrébins apportent un haut niveau de qualification et un savoir-faire spécifique qui n'existe pas en France.
    -D'accord -Pas d'accord.
  • Ils coûtent peu en prestations sociales.
    -D'accord -Pas d'accord.
  • Le niveau moyen de leurs salaires en fait de gros contribuables qui comptent pour beaucoup dans les revenus de l'Etat, des régions, des départements et des communes.
    -D'accord -Pas d'accord.
  • Ils ont un faible taux de natalité qui ne risque pas de bouleverser la typologie de la démographie française.
    -D'accord -Pas d'accord.
  • Leur descendance, globalement, excelle dans les études, ce qui permet d'espérer chez elle, à l'avenir, un haut degré de qualification.
    -D'accord -Pas d'accord.
  • Il s'agit d'une population très peu criminogène, qui fait baisser le taux de la délinquance nationale.
    -D'accord -Pas d'accord.
  • Les habitudes vestimentaires des femmes immigrées maghrébines pratiquantes égayent nos rues et sont un ravissement pour les yeux.
    -D'accord -Pas d'accord.


Faites le total des «D'accord».

Si vous n'en avez qu'un, vous avez une curieuse notion de l'élégance vestimentaire.
Si vous en avez deux, peut-être votre maîtrise de la lecture n'est-elle pas optimale ?
Si vous en avez trois, un conseil : lisez autre chose que Gala, Voici, Closer ou le journal de Bisounours!
Si vous en avez quatre, peut-être ne savez-vous pas lire ET ne sortez-vous jamais de chez vous?
Si vous en avez cinq, vous devriez diminuer fortement vos doses de Prozac.
Si vous en avez six, vous devriez diminuer fortement vos doses de Prozac et renoncer à la méthode Coué.
Si vous en avez sept, vous devriez diminuer fortement vos doses de Prozac, renoncer à la méthode Coué et sortir de temps en temps du village d'Euro-Disney.
Si vous en avez huit, vous travaillez comme journaliste à la télé ?
Si vous en avez neuf, vous travaillez comme journaliste à la télé et êtes syndiqué à la CGT ?
Si vous en avez dix: franchement, Mohammed, ce test ne t'était pas destiné.
Si vous n'en avez aucun: vous n'êtes qu'un indécrottable nostalgique des-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire. Inscrivez-vous d'urgence à un stage de rééducation avec Harlem Désir.

mercredi 28 novembre 2012

70 ans séparent ces deux courriers...

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L'Histoire ne se répète pas, elle bégaie...


Cher Philippe,

Il est temps que notre collaboration avec les forces armées d'Allemagne passe à la vitesse supérieure. Il subsiste encore trop de poches de résistance à l'installation de nos libérateurs.

Je te propose donc de faire une demande circonstanciée au Führer afin qu'il envoie davantage de soldats sur notre sol. Nos ressortissants devront ainsi céder davantage de leurs logements à la réquisition et accepter plus de cohabitation avec les braves soldats de la Wehrmacht qui sont une chance pour la France.
Il faut que les terroristes se réclamant d'une France prétendument libre comprennent qu'il est du destin de notre pays d'accepter son occupation par l'Allemagne et de payer ainsi la protection que cette dernière lui dispense.
En souhaitant que tu prennes ma demande en considération et que tu comprennes que mon fidèle soutien dépend de ta bienveillance à l'égard de mes motivations, je te prie d'agréer, cher Philippe, l'expression de ma plus sincère collaboration.

Pierre Laval

Fait à Vichy, le 28 novembre 1942




Cher Manuel,

Il est temps que notre collaboration avec les armées de sans-papiers du Tiers-Monde passe à la vitesse supérieure. Il subsiste encore trop de préfectures qui résistent à la régularisation de personnes qui se sont crues, à raison, dispensées d'obéir aux lois de notre pays en y entrant sans autorisation.

Nous te proposons donc de faire une demande circonstanciée à François afin qu'il ouvre davantage les vannes de l'immigration en régularisant tous les jeunes illégaux qui ont profité gratuitement d'une scolarité financée par les contribuables français, ainsi que tous les sans-papiers qui ont pris le boulot de Français et d'immigrés ayant eu, eux, la faiblesse d'obéir à nos lois.

Les Français de souche devront ainsi céder davantage de leurs logements sociaux et partager plus de prestations sociales de toutes sortes avec ces jeunes et leurs familles, qui sont une chance pour la France.
Il faut que les fachos prétendument patriotes comprennent qu'il est du destin du pays-des-droits-de-l'homme de partager la misère du monde entier.
En souhaitant que tu prennes notre demande en considération et que tu comprennes que notre fidèle soutien à François dépend de sa bienveillance à l'égard de nos motivations, nous te prions d'agréer, cher Manuel, l'expression de notre plus fidèle collaboration.

Pierre Henry, de France Terre d'Asile
Francine Blanche, de la CGT
Germain Moyon, de Réseau Education Sans Frontières

Fait à Paris, le 28 novembre 2012

mercredi 21 novembre 2012

Bricolage, sondage, hommage


Ce lundi, j'avais entrepris de repeindre un vieux vaisselier normand en chêne massif. De couleur brun très foncé, je trouvais qu'il détonnait quelque peu dans mon intérieur contemporain, lumineux, et dont l'essentiel du mobilier a des lignes épurées.
J'avais donc, sur les conseils avisés de l'employé d'une grande surface de matériaux de bricolage, fait l'emplette d'un pot de liquide décireur et d'un gros pot de peinture monocouche blanc mat. Après avoir consciencieusement dissous toute trace de cire sur les portes et les tiroirs moulurés du bahut ainsi que sur son plateau, je commençais à appliquer à grands coups de pinceaux la peinture blanche.
En bruit de fond, j'avais mis la radio. La station était Europe 1. Un débat occupait l'antenne, avec pour question centrale, « comment et pourquoi de jeunes Français s'investissent-ils dans le djihad islamique, qu'est-ce qui les pousse à partir se former au Pakistan ou en Afghanistan au maniement des armes et des explosifs ? »
Bien entendu, le conformisme politiquement correct de l'animateur et des « experts » invités à débattre, les forçait à insister lourdement et systématiquement sur l'appellation de « Français » pour évoquer ces jeunes arabes originaires de banlieue qui partent s'embrigader et se laver le cerveau (ou de ce qui fait office de) à la rhétorique islamo-révolutionnaire.
Tout en prenant un peu de recul, le pinceau à la main, pour regarder le résultat de ma première couche de monocouche, je me disais qu'il aurait été facile de mettre très rapidement un point final à ce débat. Comment est-il possible que des jeunes « Français » aillent s'exiler dans des pays arabes (ou perses) pour apprendre les rudiments d'une guerre de gueux et de lâches ? Parce que précisément, ce ne sont pas des Français ! Point barre. On peut passer à l'émission suivante.

Bon, comme attendu, ma première couche de peinture blanche monocouche ne sera pas suffisante. Le chêne brut de ce bahut est vraiment trop sombre, une seule couche lui donne juste une teinte grisâtre. Et me voilà reparti pour exécuter une seconde couche de ma peinture monocouche, après avoir attendu le séchage (très rapide) de la première. Et pendant ce temps là, sur Europe 1, les intervenants du débat en cours n'en finissaient pas de deviser sérieusement sur la recherche d'idéologie ou de spiritualité des candidats « français » à la conversion à cette religion de tolérance et de paix qu'est l'islam. A entendre ces braves interlocuteurs, ces jeunes « Français » de banlieue en dérive vont se former au terrorisme parce qu'ils sont en quête d'épanouissement viril, d'ambiance de camaraderie, parce qu'ils éprouvent un besoin d'encadrement et d'intégration dans un groupe de partage de valeurs. Bref, ils vont à l'école du terrorisme islamique un peu comme un Français (de souche cette fois, un gaulois, quoi...) va faire du scoutisme...

Tout en donnant avec application mes coups de pinceaux et de rouleaux, je me demandais si l'animateur, et les auditeurs qui rentraient dans son jeu, trouveraient vraiment réponse à la question initiale : comment se fait-il que cela arrive à des « Français » ? Un naïf complètement inconscient des réalités, à l'écoute de l'émission, pourrait s'imaginer que le prototype de ce jeune « Français » apprenti terroriste est un Christophe Martin, blanc, né à Limoges, fils de boucher (non halal) et de boulangère, délaissant sa casquette des New -York Yankees, son jean et ses baskets Reverse, pour enfiler un burnous, une djellaba et des babouches et rejoindre un camp d'entraînement de sauvages dans les montagnes désertiques pakistanaises...

J'avais fini la seconde couche et je considérai le résultat obtenu : un bahut d'un blanc douteux, qui conservait ses lignes lourdes et massives de meuble normand. C'était extrêmement décevant. J'étais sur le point de me demander si par hasard, une troisième couche de peinture pourrait changer la donne, quand en fait, il m'est devenu évident que cela ne changerait rien à l'affaire : jamais je ne pourrais faire de ce lourd et sombre bahut normand qui a toute sa place dans un séjour rustique de villa campagnarde, un meuble moderne, clair, et aux lignes aériennes d'appartement contemporain. Je pris donc la décision d'arrêter là mes efforts de décoration et remisai mon vaisselier normand dans le garage en attente d'en avoir un usage plus approprié. Ce vaisselier n'est pas plus un meuble contemporain que l'apprenti terroriste n'est un vrai Français. Deux couches de peinture n'en font pas davantage un meuble moderne qu'une pièce d'identité officielle ne fait forcément de son détenteur un Français. Et point besoin de s'étonner qu'un bahut normand peint en blanc et baptisé abusivement meuble contemporain ne s'intègre pas dans un intérieur moderne. Il fait tache tout simplement parce que ce n'est pas un meuble contemporain au départ. Et le débat n'a pas lieu d'être, parce que la question posée repose sur une irréalité, ou un abus de langage.


La presse fait ses choux gras de l'élection du nouveau président de l'UMP. Elle dénonce tout à tour, une « cacophonie », un « désordre », un « imbroglio », et ce, avec une touchante unanimité dans l'emploi de ces contre-sens. Parce qu'il faut dire que pour nos élites médiatiques, un score serré, c'est une « cacophonie ». Rien ne vaut une bonne victoire franche et nette de 90%, comme dans les républiques bananières. Qu'un écart de quelques dizaines de voix seulement oblige à un comptage et à un re-comptage précis du dépouillement et prenne plus de temps qu'une ample victoire, est quelque chose qui dépasse la compréhension de nos journalistes. Il va sans dire que nos médias gauchistes sont quelque peu dépités que ça soit la version la plus droitière de l'UMP qui l'ait finalement remporté. Ils tolèrent l'existence d'une droite dans le débat politique, à condition que cette droite ne soit pas trop... à droite !
A cet égard, à tout prendre, la victoire de Fillon leur aurait mieux convenu. Disons, moins déplu.

Et c'est d'ailleurs avec force sondages prédisant la victoire de l'ex-premier ministre que nos médias ont émaillé leur couverture de cette campagne électorale. On peut, une fois encore, (voir article « Réflexions d'entre les deux tours de Présidentielles », avril 2012) s'interroger sur la validité de ces sondages, et éventuellement aller jusqu'à suspecter une tentative de manipulation. Car enfin, comment, sur un échantillonnage de personnes interrogées censé représentatif d'une population de votants finalement assez réduite - les seuls militants UMP- peut-on se tromper aussi lourdement en prédisant une victoire large et aisée de celui qui a finalement perdu ? de peu certes, mais perdu quand même. « On » aurait voulu privilégier la candidature Fillon, qu' « on » ne s'y serait pas pris autrement. Mais bien sûr, ce n'est pas une bizarrerie que nos journalistes gauchisants se sont donnée la peine de relever.


Je ne peux finir ce post sans avoir une pensée émue, admirative et compatissante pour notre chère et téméraire combattante des forces progressistes, qui n'écoutant que son courage, n'a pas hésité à descendre dans la rue pour affronter des pères et mères de familles sanguinaires, des représentants de l'église catholique sauvages et brutaux, lors de la dernière manifestation des anti- « mariage pour tous », j'ai nommé : Caroline Fourest !

La pauvre chérie a été violemment prise à partie, bousculée, et « rouée de coups ». C'est, du moins, ce qu'elle est venue raconter, toute fraîche, rose et pimpante, sur tous les plateaux télés de la bienveillante sphère médiatique parisienne. Les coups ne devaient pas être bien forts, car, comme elle le reconnaît elle-même, « le plus violent, c'était les anathèmes qui (lui) ont été jetés à la figure. » En effet, c'est à peine si j'ose l'écrire ici, elle s'est faite traiter de... gouine ! Eh oui, ses ennemis impitoyables ont été jusqu'à cette extrémité ! Vous imaginez la violence de l'insulte ! Violence à côté de laquelle, celle des coups qu'elle dit avoir reçus, doit en effet avoir été bien symbolique. C'est sans doute pour cette raison qu'elle n'en garde pas la moindre trace physique...
Heureusement pour elle, elle a pu se consoler de cette terrible épreuve avec la compassion de ses confrères et consoeurs journalistes qui terminaient gravement leur interview d'un « bravo, Caroline Fourest, et félicitations pour votre courage ! »
Caroline Fourest est ainsi parvenue à inscrire son nom au panthéon des anciens combattants de la cause progressiste, pour avoir imprimé jusque dans sa chair (et surtout ses oreilles), les stigmates de la violence réactionnaire familiale et catholique... Gloire à elle !

mercredi 14 novembre 2012

La journée de la gentillesse des médias pour Hollande Ouille.



Hollande Ouille a entrepris une mission charme lors de sa première grande conférence de presse. Cette mission charme était essentiellement faite à l'intention des médias qui se sont avérés, comme attendu (voir article "mais que va devenir la Presse de gauche sans Sarko?" mai 2012) assez prompts à retourner leur veste quand la côte de popularité présidentielle a commencé à plonger dans les sondages. C'est ainsi que se sont mis à fleurir récemment des « unes » hypocritement critiques dans les kiosques. Il était temps pour Normal 1er de renouer les liens naturels que la gauche entretient avec les médias français.

Hollande Ouille est donc venu pérorer devant un parterre de 400 journalistes durant pas moins de deux heures et demi, en plein après-midi, puisque à l'évidence, cette conférence était bien destinée à la Presse et non pas au vulgum pecus qui a, à cette heure, d'autres chats à fouetter que de regarder la télé. Après un préambule assommant de 40 minutes pendant lesquelles Hollande Ouille a dit tout le bien qu'il pensait de lui-même et de son action, comme s'il cherchait à se convaincre lui-même qu'il avait bossé pendant ces six derniers mois, des journalistes ont eu loisir de lui poser des questions. N'importe quel journaliste ? Non, pas vraiment. Le moins qu'on puisse dire est que le micro se destinait irrésistiblement, parmi ces 400 journalistes, à une brochette de médias triés sur le volet. Jugez plutôt : Chaque journaleux se présentait avant de poser sa question, ce qui a permis d'entendre une curieuse litanie : « France 2, Machin Truc... », « France 3, Truc Bidule... », « France Inter... », « France Musique... (sic) », « France 4... », « France ô... ». Ce n'était plus du service public, c'était du service Hollande.
Puis l'inévitable thuriféraire de Hollande Ouille, Laurent Mouchard (plus connu sous le pseudo Laurent Joffrin, du Nouvel Observateur), enfin, un débraillé s'annonçant de Libération et obsédé par le droit de vote aux étrangers. C'est à peine si un intervenant du Figaro a pu glisser une question, comme par hasard, la plus pertinente et la plus dérangeante. Bref, on sentait bien que Hollande n'avait pas choisi la date de la journée de la gentillesse au hasard pour faire sa conférence de presse. Quant aux journalistes de la presse étrangère auxquels a été tendu le micro pour poser leur question en fin de conférence, « on » a pris bien soin de choisir ceux dont le français était le plus approximatif, ce qui rendait leurs questions plutôt absconses.

Il faut reconnaître que cet exercice de manipulation a été mené de main de maître : les commentaires d'après-conférence sont dithyrambiques dans la presse, à l'image de ceux de Libération : « Pour sa première conférence de presse, le président était dans son costume, avec une aisance, une autorité et une solennité qui ne juraient pas avec l'esprit de la Ve République ». Slurp ! La presse régionale est à l'unisson. La République des Pyrénées y va aussi de son grand coup de lèche : « il a adopté hier une double attitude symptomatique du président qu’il est devenu : l’ exigence de vérité sur la +situation dramatique+ du pays (...) et une volonté de +tout tenter+ pour lutter contre le chômage ».

On peut donc parier que la Presse va reprendre sa lune de miel avec son président favori, au moins pendant quelques mois ; jusqu'à ce que le peuple fasse comprendre à travers les prochains sondages, voire par des manifestations nombreuses et éventuellement violentes, qu'il n'est plus dupe des pitreries de cet épicier qui n'a absolument rien en magasin mais qui passe son temps à soigner sa vitrine, … et à jouer du violon.

jeudi 8 novembre 2012

L'Amérique se reprend les pieds dans le tapis d'un vote racial.



Obama a donc été réélu. Par qui ? Par 9 Noirs sur 10, et plus de 7 hispaniques sur 10. Il s'agit donc clairement d'un vote racial. Quant aux Blancs qui ont voté pour Obama, ils ont la naïveté de croire qu'ils ont voté pour un candidat démocrate, comme n'importe quel autre candidat démocrate. Ils n'ont pas conscience qu'ils viennent d'offrir à leurs minorités de couleur, la corde qui va leur permettre de les pendre.

Le bilan est le suivant : Obama a été élu et réélu, mathématiquement, non pas parce qu'il incarnait une politique économique ou une politique sociale donnée, mais simplement parce qu'il est noir ! La meilleure preuve est dans le constat que n'ont pas manqué de faire tous les observateurs, même si très peu ont osé en tirer la moralité: le bilan du premier mandat d'Obama est très médiocre. Jamais depuis Roosevelt, un président n'avait pu être réélu avec un taux de chômage aussi élevé que celui qu'Obama s'est laissé en héritage à lui-même. Il a néanmoins été préféré à un candidat, Mitt Romney, qui a démontré sa propre réussite personnelle de chef d'entreprise et à qui on aurait pu accorder le crédit qu'il pouvait appliquer sa recette de « success story » au pays tout entier.

On peut raisonnablement penser que ce bilan de premier mandat aurait même pu être bien pire, Obama aurait de toutes façons été réélu : simplement parce qu'il est noir et que son opposant est blanc. Voilà où en est l'Amérique d'aujourd'hui. Voilà où en est un pays qui a, petit à petit, lâché toujours un peu plus de lest dans sa politique d'immigration. Aujourd'hui, c'est en espagnol qu'une immigrée originaire d'Amérique centrale explique à la télévision américaine à quel point elle est contente du résultat de l'élection, conforme à son vote personnel ! Et l'avenir n'est pas plus rose : Il est clair que le parti Démocrate américain est désormais l'otage de ces minorités, tout comme les socialistes français (et les syndicats), le sont des électeurs arabes et noirs en France.

Cela étant, une fois admis qu'Obama doit sa réélection à sa couleur de peau, est-ce pour autant une mauvaise chose pour l'Amérique, et plus globalement pour l'Occident ?
L'ennui est qu'Obama est incompétent. Sympa, sûrement, mais incompétent. C'est un bateleur, qui vous tape dans le dos en vous disant une bonne blague, une sorte de bouffon joyeux. Ce n'est pas pour rien qu'il a la faveur de beaucoup de personnalités du show business, ces troubadours et autres saltimbanques des temps modernes, qui le reconnaissent comme un des leurs. Le problème est que pour gouverner un pays, cela requiert d'autres qualités que de savoir jouer la comédie et d'être un bon « entertainer ». Car les lois économiques sont peu sensibles au « paraître ».

Circonstance aggravante, sur le plan économique, Obama, en tant que Démocrate, cède aux sirènes de nature socialiste, c'est-à-dire, plus de pouvoir pour l'Etat, plus de dépenses, donc plus d'impôts (la dette de l'Etat est monstrueuse), donc moins de dynamisme économique, et plus de chômage. Et ce chômage est en train de changer de nature : il ne s'agit plus du chômage de type économique libéral, c'est-à-dire, de courte durée, gage d'une bonne flexibilité et traduisant une bonne mobilité des forces de travail, mais d'un chômage de longue durée, épidémique et d'exclusion, de type européen socialiste. Bref, l'Amérique est foutue.

Cette réélection d'Obama n'est jamais qu'un nouveau symptôme du déclin occidental inexorable, qui ne peut profiter qu'aux futurs nouveaux dominants du monde : les puissances asiatiques. Celles-ci ne s'y sont d'ailleurs pas trompées, en saluant la nouvelle de cette réélection avec une hausse de la Bourse en Asie.

lundi 5 novembre 2012

Demande en mariage.


Cher Félix,

C'est avec beaucoup d'émotion, Félix, que je t'écris ce petit mot. Cela fait déjà plus de cinq ans que tu es partie prenante de ma vie. Cinq ans donc que, au vu et au su de tout le voisinage et de nos proches, tu partages avec un homme, l'intimité de son appartement.

Je me souviens encore de notre première rencontre, je me souviens comment nos regards se sont croisés : ce fut littéralement le coup de foudre.
Depuis cette rencontre, nos vies ont changé. Tu avais ton vécu, j'avais le mien. Nous nous sommes trouvés.
Nous partageons ensemble les bons et les mauvais moments de la vie. Je t'ai confié mes secrets, je t'ai fait part de mes joies et de mes peines, en pouvant toujours compter sur ton empathie. Tu ne m'as jamais jugé, tu m'as toujours soutenu, parfois d'un simple regard. Tu as toujours fait preuve à mon égard, d'une fidélité à toute épreuve. Tu as toujours veillé sur moi. J'ai, pour ma part, toujours assuré ton bien-être.

Notre relation devait naturellement évoluer.
Aujourd'hui, grâce au ciel, les forces progressistes sont au pouvoir et sont sur le point de faire évoluer la législation et nous permettre de nous marier. Les progressistes vont enfin mettre un terme au diktat discriminatoire de milliers d'années de civilisation universelle réactionnaire qui refusait jusque là le mariage à notre couple. Certes, nous ne pourrons pas enfanter, les lois de la Nature étant elles-mêmes discriminantes, mais l'important n'est-il pas d'officialiser au regard de la société, l'amour qui unit deux êtres ? Et qui pourrait contester, et de quel droit, cet amour que nous nous portons ?

Aussi, c'est solennellement, que par cette lettre, je te demande ta main, … ou plutôt... ta patte, Félix. Certes, tu ne sais pas lire, vu que tu es un fox-terrier, mais je ne doute pas de ta réponse. Tu as toujours su tellement bien te faire comprendre. Ainsi, nous pourrons avec fierté afficher notre amour à la face du monde, et surtout devant tous ces zoophobes réactionnaires qui se sont toujours inlassablement opposés à l'évolution des moeurs.

L'année prochaine, c'est officiellement mariés que nous participerons au défilé de la ZooPride. Et si les forces progressistes poursuivent leurs efforts, peut-être pourrons-nous, dans deux ou trois ans, sceller notre union en adoptant un enfant, ou un chiot. Et peu importe la race, puisque de toutes façons, la notion de race aura été elle-même abolie par nos progressistes éclairés.

A bientôt devant Monsieur le Maire, mon amour de Félix.

Signé : Raymond, ton compagnon pour la vie,

Paris, le 20 juin 2025.

vendredi 26 octobre 2012

Un jour prochain... au Tribunal...


    
 - Monsieur François, venez à la barre, jurez-vous de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, levez la main droite et dites « je le jure ».

- Je le jure !

- Alors Monsieur François, dites à la Cour pourquoi vous êtes ici, devant nous, aujourd'hui.

- Ben voilà, c'est l'histoire de mes relations avec le plaignant.

- Qui est pour vous le plaignant, un parent ?

- Non, Monsieur le Juge, pas un parent. Mais nos deux familles ont eu depuis longtemps des relations conflictuelles. Même qu'un de mes aïeux a fini par foutre son pied au cul à l’aïeul du plaignant. Je vous parle de ça, Monsieur le Président, ça fait longtemps !

- Pas de digression, Monsieur François, et venez-en au fait, et à vos relations avec le plaignant.

- Ben, voilà, le plaignant et moi on a restauré ensemble une villa. Lui y a mis un peu de travail, et moi beaucoup de travail et beaucoup d'argent.

- Oui et alors ? demande le Juge

- Ben, à un moment donné, le plaignant, quand les travaux étaient quasiment finis, il a prétendu que cette villa était à lui tout seul.

- Ah, bon, et qu'est-ce que vous avez fait alors ?

- Ben, rien. Je suis parti et je la lui ai laissée.

- Pourquoi ?

- Ben, j'avais mauvaise conscience..

- Ah!... Et après ?

- Ben après, quelques années plus tard, le plaignant est venu chez moi pour me demander l'hospitalité.

- Pourquoi ? Puisqu'il avait, du coup, un « chez lui » d'après ce que je comprends !

- Ben, j'sais pas trop, mais apparemment, quand je suis parti de la villa qu'on avait retapé ensemble, la villa, il l'a pas trop entretenue et elle a commencé à se dégrader sévèrement !

- Et alors, comment avez-vous répondu à sa demande d'hospitalité ?

- J'ai dit « d'accord », d'autant que c'est vrai que, chez moi, j'avais pas mal de boulot, un peu d'aide m'aurait pas fait de mal... Et puis, j'aurais eu mauvaise conscience à refuser..

- Bon, et alors, qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?

- Ben après quelques années, il m'a demandé s'il pouvait inviter aussi sa femme et ses enfants à le rejoindre chez moi.

- Qu'est-ce que vous avez répondu?

- Ben, j'ai dit oui !

- Pourquoi ?

- Ben, j'avais mauvaise conscience...

- Et après ?

- Après, j'ai eu un peu moins besoin de lui, au niveau de ma maison et de son entretien. D'autant que le boulot qu'il faisait pour moi, c'était pas tout à fait ça, côté qualité.

- Bon, admettons. Alors, qu'est-ce que vous avez fait ?

- Ben, rien ! répond Monsieur François, un peu penaud.

- Pourquoi ne lui avez-vous pas demandé de rentrer chez lui ?

- Ben, j'avais mauvaise conscience...

- Et après ?

- Après, il m'a demandé de l'argent de poche pour lui, puisqu'il avait moins à travailler chez moi.

- Vous lui avez donné ?

- Ben oui.

- Pourquoi ?

- Ben, j'avais mauvaise conscience..

- Et... 

- Ben après, il m'a demandé de l'argent de poche pour ses femmes et pour ses enfants.

- SES femmes ? s'étonne le Juge.

- Oui, il en a plusieurs, Monsieur le Juge. Dans sa famille, ils en ont toujours eu plusieurs...

- Ah bon ! Et qu'est-ce que vous avez fait ?

- J'ai donné de l'argent de poche à ses femmes et à ses enfants !

- Ben dites-donc, vous êtes généreux, vous alors !

- Il faut vous dire, Monsieur le Juge, j'avais mauvaise conscience !

- Mais ça ne me dit pas pourquoi vous êtes devant cette Cour aujourd'hui !

- Ah mais Monsieur le Juge, c'est parce que, après, il a eu d'autres enfants – pensez, avec plusieurs femmes!- et il a prétendu que ces enfants, je devais les adopter et les considérer comme les miens, qu'ils devaient être des petits François !

- Et qu'est-ce que vous avez dit, Monsieur François ?

- Ben, rien, je les ai, comme qui dirait, adoptés ! J'avais mauvaise conscience...

- Bon, admettons, mais après ?

- Ben après, le plaignant, vu l'ampleur de la smala, il a voulu continuer de vivre chez moi, mais avec ses propres habitudes !

- Mais, intervient le Juge, s'il voulait garder ses habitudes familiales, pourquoi n'est-il pas rentré chez lui ?

- Ben dame, c'est que chez lui, c'est devenu invivable, vous pensez, une villa, quasiment laissé à ses frères qui n'ont fait que l'abîmer, sans y apporter aucun entretien... Et en plus, il n'y aurait pas eu l'argent de poche que je lui donne chaque mois, à lui et à sa nombreuse famille !

- Et c'est quoi ses habitudes ?

- Ben, il foutait rien que se balader en pyjama, en chemise de nuit plutôt. Il passait ses journées à prendre un café à la terrasse du bistrot du coin. Et puis il a dit qu'il avait besoin que je lui réserve une pièce de ma maison, rien que pour lui et sa famille, pour qu'ils y fassent leurs prières, qu'il disait. En fait de prière, quand j'entendais à travers la porte ce qu'il disait, c'était plutôt tout le mal qu'il pensait de moi, de ma famille et de ma façon de vivre. Et qu'il y mettrait bon ordre, qu'il disait !

- Mais vous, Monsieur François, qu'est-ce que vous avez fait, alors ?

- Ben, rien. Je lui ai donné cette chambre supplémentaire qu'il m'a demandée. Sinon, il m'a dit que lui et ses enfants, ils occuperaient mon couloir et qu'il m'empêcherait de passer ! Et puis, vous savez, j'avais toujours cette mauvaise conscience qui me disait qu'il fallait que je le fasse...

- Bon, et c'est tout, comme habitude différente des vôtres ?

- Oh non, Monsieur le Président, c'est pas tout ! Il m'a aussi dit que ma cuisine ne lui convenait pas. Qu'il lui fallait un régime spécial, celui qu'il avait chez lui, dans notre ancienne villa commune !

- Ca, vous savez, Monsieur François, les goûts et les couleurs...

- C'est pas juste ça, Monsieur le Juge, c'est qu'en plus, il fallait que ce régime devienne aussi le mien. Et il fallait manger ceci, mais pas cela, et il fallait que la viande (et pas n'importe laquelle) soit préparée comme ceci, et pas comme cela, et il y avait des boissons auxquelles je n'avais plus droit, et j'en passe, Monsieur le Juge. Et encore, tout ça c'est rien !

- Rien ? S'exclame le Président, abasourdi. Quoi encore ?

- Ben, c'est surtout avec ses enfants qu'il y avait problème. Enfin, nos enfants, euh non, ses enfants, enfin, je ne sais plus moi...

- Quels problèmes ?

- Ben, ses enfants, ils foutaient rien à l'école. Elle était pas faite pour eux, qu'ils disaient. Pourtant, cette école, elle était bien faite pour les miens, d'enfants... Monsieur le Juge!

- Ca arrive, ça, d'avoir des enfants mauvais à l'école, soupire le Juge, compréhensif.

- Oui, mais non seulement ils foutaient rien à l'école, mais en plus, ils empêchaient les miens de travailler. Ca, c'est sûr, ils étaient pas un bon exemple pour mes enfants. Pensez, les enfants du plaignant, ils allaient même jusqu'à casser la gueule des professeurs !

- Et le plaignant, il disait rien à ses enfants ? s'étonna le Juge.

- Non, rien. En fait, il disait que c'était à moi de m'en occuper !

- Ah quand même ! ne peut s'empêcher de s'exclamer le Juge.

- Et puis ses fils se sont mis à initier mon garçon à la drogue...

- A la drogue !

- Et puis à violer ma fille, aussi !

- Violer votre fille ! Et qu'est-ce que vous avez fait, enfin?-

- Ben rien. Je les ai bien grondés un peu, mais, bon, vous savez, ma mauvaise...

- ...conscience, votre mauvaise conscience, je sais, coupe le Juge, passablement énervé.

- Oh, et puis, ils chapardaient bien un peu dans mon portefeuille aussi, les petits garnements.

- En même temps, vous l'avez quand même un peu cherché, Monsieur François ; à force de me dire « Ben rien !» (le Juge imite alors le ton soumis et plaintif de Monsieur François pour dire « Ben rien ») à chaque fois que je vous demande ce que vous avez fait suite aux demandes toujours renouvelées de votre... « hôte »! Avouez que vous avez poussé au vice ! Bon, mais finalement, tout ça ne me dit pas ce que vous faites devant cette Cour !

- Ben, Monsieur le Juge, un beau matin, j'ai fini par prendre un coup de sang, et j'ai foutu le plaignant et toute sa smala au dehors de ma maison, à grands coups de pied au cul !

- Vous êtes poursuivi par le plaignant pour coups et blessures, Monsieur François ! rappelle le Juge.

- Un coup de pied au cul bien ajusté, ça peut faire mal, Monsieur le Président ! Mais c'est efficace !

- Et votre mauvaise conscience alors ? Elle vous disait pas que c'était très mal ?

- Ah, rigole Monsieur François, ma mauvaise conscience, je lui ai dit de fermer sa gueule, et je lui ai foutu un coup de pied au cul aussi, pendant que j'y étais !

- Bon, bon...j'ai bien enregistré votre déposition, Monsieur François. La Cour va se lever, elle statuera sur votre affaire, et vous fera connaître la semaine prochaine, ainsi qu'au plaignant, Monsieur Aziz Arhab, son verdict.

Monsieur François se retourne vers sa famille qui est derrière lui, dans la salle ; lui décoche un grand sourire. Il se fiche comme d'une guigne de la décision du Tribunal de l'Histoire. Il sait qu'il a agi comme il devait le faire, pour son propre bien, celui de sa femme, celui de ses enfants. Sa famille et lui échangent des regards complices et pleins de bienveillance, ils sont tous sereins de cette paix retrouvée, de cette unité familiale reconstituée. Quelque soit le verdict du Tribunal, la chose est faite : il s'est débarrassé de son « hôte » envahissant, comme l'avait fait avant lui, il y a quelques siècles, son arrière-arrière-arrière-arrière grand-père. Cela n'avait pas été facile, cela ne s'était pas fait en douceur, mais c'était fait ! Et il est sûr aujourd'hui que cela en valait la peine !

lundi 22 octobre 2012

Education et Santé à la mode socialiste.



Décidément, les sbires de Hollande Ouille ne nous laissent aucun répit. Quand il y a une connerie à faire ou à dire, les volontaires se précipitent. Marisol Touraine est la dernière en date à s'illustrer, en proposant l'expérimentation de salles de shoot, ces salles « autorisées » à recevoir, et à encadrer les camés dans leur pratique, et à leur fournir le matériel nécessaire. Pas encore la cocaïne, crack ou héroïne, (mais ça viendra), juste le matériel, seringues, élastiques, cuillères, briquets, ouate, alcool, etc... et le personnel médical idoine, bien entendu !

Huit jours après les propos de Vincent Peillon, ministre de l'Education, sur la dépénalisation du cannabis, la démission du gouvernement socialiste devant ce cancer social qu'est l'usage de la drogue, est donc confirmée.

La conception socialiste de l'Education est déjà curieuse : celle de la Santé l'est tout autant.
Le citoyen français moyen va donc confier l'éducation de sa descendance à un responsable (le terme est, je l'admets, dans ce contexte, parfaitement incongru...) qui estime que l'usage de la drogue devrait être permis. La prochaine génération de ministre socialiste de l'Education, pour rester dans le droit fil de cette dérive décadente, estimera sans doute que cet usage devrait passer du stade de « être permis » à celui de « être encouragé ». C'est juste une question de temps.

Et pour l'entretien de sa bonne forme, le même citoyen confiera sa santé à une bonne femme qui préconise de se camer en toute légalité dans une salle de l'Etat, et donc sous la responsabilité de ce dernier: un peu, d'une certaine façon, comme il va dans un musée national pour se cultiver. Ca promet de nombreux et beaux recours en justice de la part de camés qui estimeront, plus tard, avoir été encouragés dans leurs vices par l'Etat français.

Les socialos avouent donc leur incompétence dans leur lutte contre les dealers et trafiquants de tous poils, et trouvent bien plus facile « d'encadrer », en clair, d'aider, voire favoriser, la consommation des produits qui font leur fortune...

Jean-Marie Le Guen, député socialiste s'exclame, ravi : « A Paris, nous serons fiers de porter cette innovation sociale et sanitaire en toute transparence et en cohérence avec nos valeurs ! ».
Il y a comme ça, l'utilisation de certains mots qui en dit long sur le délabrement intellectuel de l'individu qui les prononcent. Ainsi, le télescopage de substantifs comme « innovation », « fiers » et « valeurs » pour illustrer une décision qui consiste à autoriser et favoriser une pratique individuellement et socialement dommageable, n'interpelle même pas son auteur.

La ministre Touraine « espère » l'ouverture d'une telle salle dès la fin de l'année. Afin de confronter ce bel enthousiasme avec l'honnêteté de leur conviction, je suppose que ni Touraine, ni Le Guen ne verraient d'inconvénients à ce que ces premières salles de shoot s'ouvrent dans des appartements de leur immeuble d'habitation privée, voire sur le même palier ? Ou préfèreraient-ils, par hasard, qu'elles s'ouvrent plus loin, dans d'autres quartiers, plutôt du côté des habitations de Monsieur Michu et Madame Macheprot ?...

Le principe qui sous-tend cette décision d'ouvrir des salles de shoot est donc de se dire : il y a des gens qui ne peuvent pas se passer de la drogue, produit officiellement interdit, on va donc leur donner officiellement et légalement la possibilité d'en consommer pour s'assurer des conditions dans lesquelles cette consommation se fait.
Dans le même esprit, Saucisson-Pinard aurait quelques suggestions :

Certains délinquants ne peuvent s'empêcher de tuer du flic dès que l'occasion se présente, et il est toujours agaçant pour un ministre de l'Intérieur, d'être pris au dépourvu quand un chauffard fonce délibérément sur un gendarme dans un coin reculé de France (reculé par rapport à la place Beauvau, bien sûr). Pensez : il faut se fendre d'un communiqué attristé, voire même parfois se déplacer jusque dans cette cambrousse pour rencontrer les familles éplorées, assurer les forces de police que tout-sera-mis-en-oeuvre-pour-que-cela-ne-se-reproduise-pas, et blah blah blah, donner une médaille à titre posthume, bref, tout ceci est extrêmement contraignant.

On pourrait donc imaginer un endroit appartenant à l'Administration, dépendant du Ministère de l'Intérieur par exemple, une sorte de décor de cinéma représentant une rue ou une route, dans laquelle des figurants portant l'uniforme policier ou de gendarme, s'essayeraient à traverser ou à dresser un barrage, pendant que ces délinquants en manque viendraient - avec leurs propres véhicules, l'Administration n'allant pas (encore) jusqu'à fournir l'engin- donner libre cours à leurs pulsions en tentant d'écraser un ou plusieurs représentants des forces de l'ordre. Certes, il y aurait parfois, voire souvent, des effets secondaires : des figurants seraient proprement écrabouillés, mais bon, au moins, cela se ferait sous contrôle de l'Etat, et serait financé par le contribuable. Plus « d'accidents » imprévus tirant le ministre de son sommeil, plus de déplacement intempestif en province, plus personne à consoler, plus de cérémonies de funérailles officielles à se coltiner. Il n'y aurait pas moins de chauffards, il pourrait même y en avoir davantage, mais au moins, ça serait « contrôlé »...

On peut décliner cette idée d'encadrement systématique de l'Etat de toutes les déviances qu'il a trop de mal à réprimer, dans d'autres domaines :
Des terroristes rêvent de faire exploser la Tour Eiffel ? Après une demande en bonne et due forme, on leur laisserait la voie libre, en prenant juste la précaution de fermer certaines voies d'accès au préalable, afin de limiter les dommages collatéraux. Dans un rayon de 500 mètres, on mettrait un panneau : « Attention, attentat terroriste à l'explosif sous contrôle d'Etat, entrée momentanément déconseillée ».

Il suffirait de vérifier la représentativité des demandeurs dans la sphère révolutionnaire nationale ou internationale, et de s'entendre avec eux sur :
1- la liste des explosifs devant être utilisés, ces derniers étant bien sûr à la charge exclusive des terroristes (enfin...dans un premier temps...),
2- le jour et l'heure d'exécution de l'attentat, en choisissant, du point de vue de l'Etat, un agenda pas trop surchargé en touristes, pour minimiser tant que faire se peut, le nombre de victimes. Pendant la morte-saison, par exemple. A négocier avec les terroristes, évidemment. Cela permettrait aussi de prévoir les moyens de secours à mobiliser au moment adéquat.

Cocteau disait « puisque ces mystères me dépassent, feignons d'en être l'instigateur ».
Les socialos reprennent le propos en guise de philosophie.
« Puisque la délinquance nous dépasse, feignons d'en être les contrôleurs. »

vendredi 12 octobre 2012

La Justice et son bandeau


Nul n'ignore que la Justice est symboliquement représentée par une femme avec un glaive dans une main, une balance dans l'autre, et avec un bandeau sur les yeux.

Je croyais naïvement que l'aveuglement de la Justice ainsi symbolisé, expliquait qu'elle ne regardait pas à la condition sociale de ceux auxquels elle avait affaire pour donner sans parti pris son verdict.

Les derniers avatars de la Justice de Taubira, qui suivent beaucoup d'autres (voir article « Faites-vous confiance dans la Justice de votre pays », février 2012), remettent en question cette interprétation.

D'un côté, avec l'affaire des tournantes des cités de Fontenay-sous-Bois, on pourrait penser que l'aveuglement de la Justice est réel. Car pour taper ainsi un peu n'importe comment et n'importe où, au petit bonheur la chance, il faut effectivement être complètement aveugle. 
Résumons l'équation de cette affaire : Deux plaignantes, adolescentes au moment des faits, quatorze racailles accusées de viol en réunion au cours de ces fameuses tournantes qui font la joie des cités où il fait tellement bon de « vivrensemble ». Les faits remontent à treize ans. Treize ans ! On peut dire que la Justice prend son temps, à moins que son bandeau sur les yeux l'ait empêchée de mettre la main rapidement sur les dossiers. Bref, après avoir tâtonné 13 ans pour les retrouver, voici le résultat atteint par cette noble institution: dix acquittés, quatre condamnés. Si ces dix ont été acquittés, c'est donc qu'on suppose qu'ils sont complètement étrangers à l'affaire ; ils n'étaient même pas là, ils vaquaient sans doute à leurs occupations, peut-être même qu'ils étaient en train de travailler bénévolement dans une œuvre caritative, pendant que l'une des plaignantes se faisait violer... (Ah oui, parce que l'autre plaignante, figurez-vous, elle n'a même pas été violée du tout, dites-donc...).
Restent quatre racailles envers lesquelles la Justice nourriraient quelques reproches. Quatre ! : c'est même plus une « tournante », à peine un plan à trois avec un invité surprise...

Et puis ces reproches ne doivent pas être bien graves, puisque parmi ces quatre, deux ne récoltent qu'un an ferme (quatre ans avec sursis), un n'écope que de six mois ferme (quatre ans et demi avec sursis), et le quatrième, un sursis complet de trois ans ! Autant dire que même le plus sérieux des clients de cette Justice ne restera que quelques mois en prison, avant de pouvoir revenir dans sa cité crâner devant ses autres comparses libres ou fraîchement libérés. Ils pourront tous rire à gorge déployée de la façon dont ils se sont foutu du monde, de la société, de leurs victimes, des autres filles de la cité, des flics qui ont mené l'enquête, et de la Justice et de son cinéma : « ah les bouffons, ta race ! Zyva !»

Bref, la Justice n'a perçu, à travers son bandeau, dans cette brochette d'accusés, que des braves types, à la limite de la turbulence parfois, certes, pour certains d'entre eux, mais globalement de simples petits sauvageons selon l'expression chévènementielle. L'un de ces sauvageons était d'ailleurs déjà en taule pour meurtre. Et puis quoi, le viol n'est-il pas, après tout, qu'une peccadille ? comment appeler autrement un acte qui ne coûte à l'un de ses auteurs reconnus qu'un sursis total ?
C'est donc certain, la Justice est bel et bien aveuglée par son bandeau. Il semblerait même qu'elle soit assourdie par du coton dans les oreilles, car elle est restée sourde aux plaintes de la seconde plaignante, dont précisément le statut de victime a été refusé.

Et puis, il y a eu l'autre affaire.
Une affaire qui conduirait à un constat parfaitement opposé : la Justice est très lucide. En tout cas, elle voit très bien à qui elle a affaire ! C'est l'affaire Thomas Fabius. Thomas, fils de son papa ministre.

Thomas Fabius est visé par une enquête préliminaire pour escroquerie et usage de faux. Cette enquête a été confiée à l'Office Central de la Répression de la Grande Délinquance Financière. Bigre ! Un fils de ministre socialiste dans la grande délinquance financière : voilà qui ferait bien tâche chez nos donneurs de leçons favoris. Cela explique sans aucun doute le silence de cathédrale (dans une république laïque, c'est quand même dommage...) dans lequel les médias serviles ont su maintenir cette information... Et on se prend à imaginer ce qui se serait passé si cette affaire avait concerné le fils de Sarkozy... Et pendant ce temps-là, Fabius père n'a d'autre souci que d'imposer au monde entier sa conception personnelle de la Justice, en lançant aux frais du contribuable français, une campagne du Quai d'Orsay en faveur d'une abolition universelle de la peine de mort...

Le fils Fabius, un escroc ? On ne prête qu'aux riches : en juin 2011, la Justice l'avait déjà condamné à 15 000 euros d'amende pour abus de confiance, se hâtant d'assortir cette amende d'un sursis de 10 000 euros. L'affaire n'a donc coûté que 5 000 euros à notre fils de ministre. En même temps, la Justice, il faut la comprendre, elle ne pouvait quand même pas fermer complètement les yeux, puisque Thomas Fabius avait reconnu lui-même qu'il avait bel et bien engourdi 90 000 euros à son profit, aux dépens de ses associés dans une affaire de cartes à puce de sécurisation de paiement ( ! ça ne s'invente pas!) à distance... On remarquera au passage la rentabilité de l'affaire financière : on subtilise 90 000 euros, on dit : « oups, excusez-moi, autant pour moi, je ne recommencerai plus », on paie 5 000 euros d'amende et bye bye, merci pour tout ! Marge nette : 85 000 euros.

Pour faire bonne mesure, la Justice n'a pas trouvé nécessaire d'inscrire cette condamnation symbolique dans le casier judiciaire du rejeton ministériel. Après tout, ce n'est pas comme s'il avait été mêlé à une affaire de sang contaminé...

Bien entendu, la Presse à l'époque, regardait pudiquement ailleurs, davantage préoccupée de se faire l'écho de papa Fabius qui disait à ce moment là : « Quoi ? Hollande Président ? Mais on rêve, là! ».

Bref, pour cette nouvelle affaire d'escroquerie supposée de Thomas Fabius, la Justice de Taubira a trois alternatives, après cette enquête préliminaire : ou désigner un juge d'instruction pour une enquête approfondie, ou citer le fiston du collègue ministre à comparaître directement, ou classer sans suite. Faites vos jeux ! Mais pour en connaître le résultat, ne comptez pas trop sur nos médias tout acquis à la cause gauchiste ! Ca fera moins de bruit que le résultat du Loto...

En conclusion, seules les mauvaises langues peuvent prétendre que la Justice française est toujours aveugle. Elle sait très bien soulever son bandeau et regarder par en-dessous quand il le faut...