Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

lundi 28 septembre 2020

Shopping en 2041.

Par un bel après-midi de juillet 2041, une boutique à l'enseigne « Babydiscount » à Paris, dans le XVIe. 

 Le vendeur au couple qui vient de rentrer dans la boutique : « Bonjour M'sieur-dame... euh, je veux dire, bonjour messieurs. » 

Le plus maniéré des deux clients : « Bonjouuur ma chère, mais ne faites donc pas de chichis et appelez-moi donc Zaza, tout simplement ! » 

 Le vendeur : « Que puis-je donc faire pour vous, Zaza ? » 

Zaza : « Eh ben voilà, on se demandait l'autre jour, avec Renato... » se retournant vers son compagnon « - n'est-ce pas Renato ?- si on allait pas acheter un bébé... » 

 Le vendeur : « Vous êtes au bon endroit pour cela, puisque c'est précisément ce que vous propose notre enseigne «Babydiscount». » 

Renato : « Zaza voulait voir ce que proposait Amazon, mais tout bien pesé, rien ne vaut un conseil personnalisé, n'est-ce-pas ? » 

Le vendeur : « Je ne vais pas vous contredire là-dessus, évidemment ! Alors, que recherchez-vous précisément ? » 

 Zaza : « Et elle a un catalogue à nous montrer, notre belle vendeuse ? » 

Le vendeur : « Bien sûr ! Je vais vous montrer ça, mais se pose d'abord, vous l'imaginez bien, la question du budget. Il est déterminant pour le choix que je peux vous proposer. Combien êtes-vous prêts à mettre dans cet achat ? » 

Renato : « Le Cabaret que je gère et qu'anime Zaza marche très bien, le budget n'est pas un problème. » 

Le vendeur : « Fort bien. Et votre choix se porterait plutôt sur un garçon ou sur une fille ? » 

Zaza : « Oooooh, ça n'a pas trop d'importance, en fait, on en fera ce qu'on voudra, n'est-ce-pas ? » 

Renato : « Oui, ce que veut dire mon ami, c'est que ça se fera en fonction de l'éducation qu'on lui donnera. Après tout, on nous dit bien que le genre n'est qu'une construction sociale, n'est-ce pas ? D'ailleurs, il se peut qu'on change cette éducation en cours de route, un coup pour en faire un garçon, un coup pour en faire une fille, car Zaza et moi ne sommes pas encore fixés sur ce que nous voulons vraiment ! Vous me direz que si on se trompe ou si on change d'avis, on pourra toujours en faire un trans... » 

Le vendeur : « Sachez justement que ce genre d'opération est aussi dans le domaine de compétence de notre enseigne. D'une de nos entreprises-soeurs, plus précisément : « Transdiscount ». » 

 Zaza : « Ah, Transdiscount, c'est vous aussi ? Mais vous êtes une petite cachotière, vous ! » 

Le vendeur : « Absolument, nous faisons partie de la même multinationale basée à New York, qui s'appelle « Family Happiness incorporated». Mais, pour l'instant, votre préférence irait pour un bébé de quelle race? » 

Renato : « Que nous conseillez-vous ? » 

Le vendeur : « Oh eh bien, si votre budget n'a pas de limite, sachez que ce qui est le plus demandé, c'est la race blanche, avec une nette préférence pour le blond aux yeux bleus ! Surtout pour une fille. Mais là, on atteint les prix les plus hauts. » 

Renato : « Ah oui ? Mais si on veut surtout un bébé intelligent ? » 

 Le vendeur : « Vous pouvez bien sûr faire un tri en fonction du profil professionnel des géniteurs, ou, si vous voulez jouer sur les statistiques, optez pour une race asiatique. Le continent asiatique est à l'origine des QI les plus élevés de la planète. »  

Zaza : « Alors, ça se complique ! Asiatique ou blond aux yeux bleus, ouh la la, quel dilemme ! » 

Le vendeur : « Après, c'est une affaire de goût ! Les yeux bridés, pour les Européens, ont un charme certain. Alors si en plus, le bébé a davantage de chances d'être intelligent... Au Japon, en revanche, les yeux ronds sont appréciés. S'ils peuvent faire abstraction du fait que la race blanche donne des signes évidents d'être une fin de race, des acheteurs asiatiques peuvent volontiers choisir un bébé de race blanche. » 

Zaza : « Et pourquoi pas un métis ? Ça serait rigolo, ça, un métis ! Qu'en dis-tu Renato ? » 

 Le vendeur : « Tout est possible bien sûr, mais j'avais cru comprendre que vous n'aviez pas de contrainte budgétaire, c'est pour ça que je ne vous ai pas parlé de notre gamme Mélenchon... » 

Renato : « Votre gamme Mélenchon ? » 

Le vendeur : « Oui, c'est le titre de notre entrée de gamme. Elle porte le nom d'une personnalité politique d'il y a une vingtaine d'années, qui voulait faire la promotion du métissage. Il appelait ça, la « créolisation » de la société, dont elle avait, selon lui, tout à se réjouir... Il y avait d'ailleurs à l'époque une intense campagne de pub, partout, à la télévision comme dans les médias papier, pour promouvoir ce mélange des races. Il n'y avait plus moyen d'avoir une pub de yaourt, de site de rencontre, de bricolage, de soupes ou de n'importe quoi d'ailleurs, sans mettre en scène des couples Blanc/Noir, le plus souvent un Noir et une Blanche, plus rarement une Noire avec un Blanc. Souvent, on ne s'embarrassait d'ailleurs pas de cohérence, en présentant parfois un couple de Blancs parents d'une fille noire plus ou moins albinos aux cheveux crépus, ou un couple Noir/Blanche avec un bébé blond dans les bras. Bref, c'était un matraquage de tous les instants. Mais aujourd'hui, vingt ans plus tard, on en est là : les bébés abusivement appelés « créoles » alors qu'ils sont en réalité métissés, figurent dans notre gamme Mélenchon, à petits prix. Vous savez, les acheteurs de bébés sont comme les acheteurs de chiens. Ils préfèrent les races pures aux bâtards. Pourtant, il y a des beaux bâtards et des bâtards intelligents, mais que voulez-vous, c'est la loi de l'offre et de la demande ! » 

Renato : « Faire le choix d'une race pure n'est pas une garantie non plus, faut avouer ! Imaginez que le bébé que nous pourrions vous acheter soit un Mélenchon ou une Obono en devenir !!! » 

 Le vendeur, complice : « Pire, imaginez qu'on vous vende un métissé ou une métissée des deux ! »

Grand éclat de rire général qui détend l'atmosphère.

Le vendeur, rassurant: « Trêve de plaisanterie,  en croisant les critères génétiques comme notre enseigne le fait avec le plus grand sérieux et en utilisant les meilleurs algorithmes, on réduit efficacement les risques. »

Zaza : « Bien, bah, ma chère, on va réfléchir, n'est-ce-pas Renato ? En fait, on hésite encore sur ce projet de bébé. L'alternative pourrait être d'investir dans une villa avec piscine au Portugal. Fiscalement, c'est très intéressant, et en plus, il paraît qu'on y vit en sécurité, sans trop d'immigration, dans une bonne ambiance qui rappelle la France des années soixante, et pour bien moins cher ! » 

Le vendeur : « A votre service, n'hésitez pas à revenir lorsque vous serez décidé sur votre investissement. » 

Renato : « A propos, pour le bébé, vous faites une garantie satisfait ou remboursé, n'est-ce-pas ? » 

Le vendeur : « Bien sûr ! Si vous n'êtes pas satisfait, un échange est possible pendant 2 ans à dater du jour de l'achat. Sachez aussi que nous vous faisons 20% de réduction pour votre second achat à notre enseigne, s'il intervient dans les deux ans qui suivent le premier. » 

Zaza : « Oh eh bien, c'est rudement chou, ça ! Au revouâââr, ma chère, à bientôt peut-être. Tu viens Renato ? » 

 

Saucisson-Pinard : On vit vraiment une époque formidable. Et on se prépare un avenir encore plus formidable, non ?

lundi 14 septembre 2020

Lettre ouverte au Maire de Rouen

 

Dégage, Napoléon! Et place aux grandes causes d'aujourd'hui!


A l'attention de Monsieur Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen,


Cher Monsieur le Maire,

Vous désirez retirer, sur la place de l'Hôtel de Ville, la statue équestre de Napoléon qui y est érigée depuis 1865 et la remplacer par une statue de Gisèle Halimi, figure franco-tunisienne du féminisme et de l'avortement, disparue récemment à l'âge de 93 ans.

Votre motivation repose sur votre souci de promouvoir l'égalité homme-femme.

Vous dites assumer la portée symbolique de cette décision. Bravo ! . « Il serait formidable que Rouen soit la première ville de France à accueillir, place de la Mairie, une statue dédiée à Gisèle Halimi. Le débat est ouvert ! » twittez-vous.

Cette « figure de la lutte pour le droit des femmes » étant décédée le 28 juillet dernier, c'est en effet une course contre la montre qui s'engage. Il s'agit de s'emparer de la première place aux dépens d'une autre ville qui pourrait aussi ne pas attendre que le poids de l'Histoire évalue à sa juste valeur l'empreinte que mérite de marquer cette femme dans l'esprit collectif, avec tout le recul du temps nécessaire, comme cela a toujours été bêtement le cas au cours des vingt siècles qui nous ont précédés.

Vous avez raison, il est évidemment grand temps de déboulonner ce Napoléon, figure de l'Histoire de France qui a marqué non seulement son temps mais aussi l'Histoire mondiale pour l'éternité.

Mais puisque vous « ouvrez le débat » - selon vos propres termes- permettez à Saucisson-Pinard de trouver que, dans le choix de la statue remplaçante, vous êtes quelque peu timoré. Autant vous le dire franchement : vous jouez petit bras.

Plutôt qu'une statue de Gisèle Halimi, Saucisson-Pinard vous soumet l'idée suivante :

Pourquoi ne pas ériger en lieu et place de Napoléon sur son cheval, une statue d'un couple de lesbiennes, composé d'une Arabe et d'un transsexuel Black, en position de 69, s'administrant mutuellement de grand coups de léchouille. Cette statue, plutôt que d'être bêtement coulée dans le bronze, pourrait être faite en bouteilles plastique recyclées. L'artiste pourrait aussi présenter son œuvre en partie fondue, en référence et en allusion au réchauffement climatique.

Une telle statue vous permettrait, Monsieur le Maire, de vous apporter le soutien unanime et enthousiaste

- des écolos

- des LGBT

- des immigrationistes

- des partisans de la diversité culturelle et raciale

- des propagandistes réchauffistes.

On ne vous soupçonnera même pas de faire de la basse récupération politicienne à des fins personnelles, puisqu'il va de soi qu'une fois le projet lancé, vous démissionnerez de votre poste de Maire pour laisser la place à une femme. En effet, eu égard au nombre outrageusement supérieur de maires-hommes par rapport au nombre de maires-femmes dans les communes de France, vous ne voudriez pas vous faire le complice d'un état de fait qui privilégie la place de l'Homme en politique au détriment de la Femme.

Donc votre projet apparaîtrait ainsi totalement désintéressé, et ne viserait qu'à promouvoir ces causes justes qui vous tiennent à cœur. A moins que, pour garder votre poste de maire, vous ne décidiez de passer sur la table d'opération et vous ne vous fassiez maire-transsexuel. Vous sacrifieriez d'une certaine façon vos parties viriles sur l'autel de la liberté sexuelle. Et ça serait beau. De plus, on est bien d'accord, il n'y a pas assez de maire-transsexuel en France. A vous de voir.

Bien entendu, en tant que maire socialiste, et en parfait respect des coutumes de votre parti, vous veillerez à ce que ce projet de statue coûte au contribuable rouennais une somme parfaitement indécente, pour le plus grand bénéfice d'un artiste « d'art comptant pour rien » en mal de reconnaissance. Saucisson-Pinard ne doute pas que vous en avez un certain nombre dans votre aréopage. L'heureux artiste choisi pour répondre à votre cahier des charges saura vous exprimer sa reconnaissance, personne ne se fait de souci pour cela.

Notez, Monsieur le Maire, que Saucisson-Pinard ne réclame aucune paternité dans ce projet original. Mieux : il insiste pour ne jamais y être cité. Vous pourrez donc vous prévaloir d'être le seul instigateur de cette idée de statue, qui s'inscrit en parfaite harmonie avec l'air du temps.

Avec les respectueuses salutations de Saucisson-Pinard.

mardi 8 septembre 2020

Navalny, Candide et Saucisson-Pinard

 


Voltaire avait dans son conte philosophique son Candide. Celui qui se pose de bonnes questions sur l'actualité et qui converse avec le téléspectateur docile des chaînes d'info, trouve facilement aussi son Candide.

Ainsi Saucisson-Pinard :


Candide : T'as vu, Saucisson-Pinard, cette affaire Navalny ?

Saucisson-Pinard : Oui, et toi, tu l'as vue ?

C: Ben oui ! Ce Poutine, quand même, quel salaud !

SP : Salaud ? Explique-moi...

C: Ben, c'est facile à comprendre ! Poutine a cherché à supprimer son principal opposant politique en le faisant empoisonner!

SP : Ah oui ? Vraiment ?

C: Bien sûr ! C'est clair comme de l'eau de roche ! T'as pas compris ça ?

SP : Non, mais c'est peut-être parce que je ne regarde pas BFM TV, ni TF1, ni France 2, ni...

C: Ah bah bien sûr, si tu ne regardes pas les infos à la télé... !!

SP : Bien. Toi qui te tiens si bien informé, as-tu idée de ce que représente Navalny, « le principal opposant de Poutine », sur l'échiquier politique russe ?

C: Ben, t'as ce dictateur de Poutine, et puis derrière, t'as Navalny le démocrate.

SP : Pas tout à fait. Navalny est, par ordre de popularité, quatrième, en Russie. Il y a donc deux opposants mieux placés que lui pour s'opposer à Poutine.

C: N'empêche, c'est un opposant quand même...

SP : Et tu as idée, en termes de proportions, de l'aura de ces opposants ?

C: Euh...dis toujours...

SP : Sache d'abord que Poutine est extraordinairement populaire auprès des Russes, à en faire pâlir de jalousie Macreux. Ce qui n'a rien d'étonnant quand on considère tout ce qu'il a fait pour son pays qui était moribond après l'effondrement de l'URSS. Mais ça, ça emmerde évidemment la sphère politico-médiatico-bien-pensante européenne. Poutine recueille, sondages après sondages, élections après élections, entre 75 et 80% de soutiens.

C: Ouais...

SP : Les deux opposants principaux, l'un d'extrême-droite, l'autre communiste, nostalgique de l'URSS, recueillent chacun, au mieux, 8% des faveurs de la population russe.

C: Et Navalny ?

SP : Au mieux 3% ! Alors comme « principal opposant à Poutine », Navalny se pose un peu là... A ce compte-là, Macreux devrait mettre, par précaution, un contrat sur la tête de Jacques Cheminade...

C: Alors pourquoi Poutine a-t-il intérêt à supprimer Navalny ?

SP : Excuse-moi, mais tu renverses les termes de ta démonstration! Les politiques occidentaux et les merdias qui leur sont asservis et dont tu répètes bêêêêlement les propos, posent comme axiome que Poutine cherche à supprimer Navalny parce qu'il lui serait un opposant sérieux. Mais quand je te démontre que Navalny n'est pas ce sérieux opposant, tu conserves le même postulat – « Poutine cherche à le supprimer » et tu te mets à en demander la raison ! Tu pourrais plutôt te demander qui a alors intérêt à supprimer Navalny !

C: Ben alors, je te demande, qui a intérêt à supprimer Navalny ?

SP : Vu le profil interlope du personnage, les pistes sont nombreuses, mais la question qui devrait t'intéresser davantage, c'est : qui a intérêt à laisser penser que c'est Poutine qui chercherait à se débarrasser de Navalny !

C: Ben qui, selon toi ?

SP : Tu connais Navalny ? T'est-il sympathique ?

C: Ben oui, selon toute la presse  française, il est forcément sympathique, puisque opposant à Poutine !

SP : Bien. Que dirait un citoyen bien-pensant comme toi, d'un politicien français qui comparerait publiquement les immigrés muzz à des cafards, à des mouches ou autres vermines, dont la seule façon de se débarrasser serait de les flinguer ?

C: Ben, que ça serait un nazi, un facho, un extrême-droite, bref, probablement un salopard de lepéniste !

SP : C'est pourtant ce que préconise Navalny dans une de ses vidéos, en parlant des Tchétchènes...

C: …

SP : Toujours aussi sympathique, Navalny, à tes yeux ? Dois-je comprendre que tes journaleux de BFMTV-TF1-FranceTV-LeMonde et consorts, ne t'auraient pas informé du programme politique de leur héros « démocrate »?

C: Bah... euh...

SP : Entrons dans le détail. Sais-tu qui s'est opportunément proposé pour aller chercher Navalny à la sortie de l'hôpital où il avait été conduit, suite à son malaise dans son avion en partance pour Moscou, au prix d'une escale forcée pour raison sanitaire à Omsk ?

C: Une ONG, qu'ils ont dit à la télé, je crois.

SP : Oui, mais quelle ONG ?

C: Ch'sais pas.

SP : « Cinema For Peace », une obscure ONG allemande, dont le principal fait d'arme, qui n'a rien à voir ni avec la Paix ni avec le Cinéma, a été de soutenir les Pussy Riots, ces jeunes punks-à-chiens qui sont venues, en 2012, mettre le souk dans une église orthodoxe en Russie pour se faire un peu de pub.

C: Et alors ?

SP : Ça ne te fait pas poser des questions, toi, une petite ONG qui arrive toute seule, à organiser et à financer le couteux envoi d'un jet privé médicalisé jusqu'en Sibérie et retour en Allemagne, avec les demandes de survol de Pologne, Ukraine, et Russie qu'un tel voyage suppose, et quand on sait à quel point l'administration russe, pour ne citer qu'elle, est tatillonne ? Ça ne te paraît pas suspect ?

C: Tu suggères donc que Poutine a participé au transfert de Navalny en Allemagne ?

SP : Il semble bien, non ? Si l'Administration russe avait quelque chose à se reprocher dans cette affaire, crois-tu qu'elle aurait laissé les choses se dérouler aussi facilement ? Tes merdias t'ont-ils rapporté que Navalny a bénéficié, au cours de sa vie politique, de fonds américains, notamment de la NED (National Endowment for Democracy), émanation de la CIA oeuvrant pour la déstabilisation des régimes étrangers qui n'ont pas l'heur de plaire à l'Administration américaine ?

C: Ben non...

SP : Sachant cela, ne crois-tu pas qu'il serait, pour l'Oncle Sam, opportun de récupérer cet agent, qui s'est finalement avéré plutôt inefficace sur le terrain, tout en se servant de lui, une dernière fois, et à ses dépens, pour cette opération d'enfumage de l'opinion internationale ?

C: Spéculation que cela !

SP : Et Macreux qui se précipite pour assurer, « courageusement » que la France est prête à accueillir Navalny, mais semble beaucoup moins « courageux » quand il s'agit d'accorder l'asile politique à Julian Assange, ce que l'Oncle Sam ne verrait pas d'un très bon oeil? Cette générosité à géométrie variable de Macreux ne t'interpelle pas, surtout quand on sait que son nouveau sinistre de la Justice est pourtant l'avocat en France d'Assange, fondateur de Wikileaks ? Cet avocat qui criait à qui voulait l'entendre, en février dernier, avant sa nomination donc, qu'il allait intervenir auprès de Macreux pour lui demander cet asile politique ? On aurait pu penser qu'une fois nommé ministre, sa première démarche allait être de concrétiser cette demande ? Pas de chance pour son client, Dupont-Moretti a préféré fêter sa nomination de ministre en allant à la prison de Fresnes se faire ovationner, non pas par le personnel pénitentiaire, bien sûr, mais par les détenus. Sans doute Assange ne peut-il pas bénéficier de la même générosité présidentielle que Navalny pour la raison que Wikileaks a fait fuiter des dizaines de milliers de documents compromettants de l'équipe LREM relatifs à la campagne électorale de 2017 ? Et le meilleur moyen pour Macreux d'acheter le silence de Dupont-Moretti sur cette demande d'asile semble bien de lui avoir offert ce portefeuille ministériel.

C: Et Merkel, quel intérêt aurait-elle d'accueillir Navalny sur son sol ?

SP : Si Poutine est le vilain pas-beau trucideur d'opposant politique aux yeux du monde, elle peut finalement ainsi trouver le prétexte de renoncer au gazoduc Nordstream 2 en phase de construction pour l'approvisionnement en gaz russe de l'Allemagne. Ce qui arrangerait bigrement le gaz américain, comme par hasard...

C: Tout ça, c'est du complotisme !

SP : Ah le mot est lâché : complotisme ! Je l'attendais ! T'as remarqué que depuis qu'on a inventé les « complotistes », il n'y a plus ni complot, ni comploteur ? C'est épatant, non ? Les complots et les comploteurs sont désormais un peu comme les fantômes : ils n'existent pas. Mais il y a juste des gens qui croient encore aux fantômes, comme il y a des gens qui croient encore aux complots : ce sont ces fameux « complotistes ».

La novlangue est décidément un outil de diversion bien commode.