Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

jeudi 30 avril 2020

Tu mens, tu mens, il ment!



Tu mens, tu mens, il ment!

Un automobiliste à Colombes fonce délibérément sur deux policiers déployés pour faire des contrôles routiers, ce 27 avril dans l'après-midi. Les deux policiers sont gravement blessés; Le « suspect » (comme disent les médias qui adorent la litote au point de qualifier de « suspect » celui qui est pris en flagrant délit) est arrêté par la police municipale juste après l'agression. Il revendique son attentat au nom de Daesh et clame qu'il a cherché à tuer ces flics en « geste en faveur de l'application de la charia sur toute la planète ». Un couteau et une lettre d'allégeance à l'Etat Islamique sont trouvés dans sa voiture. Tout ceci est établi le 27 dans les minutes qui suivent l'arrestation. Mais le 28, la Préfecture de Police où officie notre petit gestapiste à grande casquette, n'avait « toujours pas confirmé les motivations de l'agresseur » dénommé... Youssef ! Il a fallu attendre le 28 au soir pour que le Parquet national anti-terroriste soit enfin saisi. 

On imagine la scène de la confrontation du terroriste dans les locaux de la Préfecture:

- Alors, dis-nous Youssef, qu'est-ce qui t'a pris d'écraser les deux policiers avec ta BMW ?
- Ji vous'l dis, ji souis un bon misilman et ji souis un bon soldat de Daesh !
- Allons, allons, ne dis pas de bêtises. Tu avais bu, c'est ça ?
- Non missié. Ji souis un bon misilman et les bons misilmans, i boivent pas !
- Bon, admettons. T'as dérapé sur une plaque de verglas, et tu n'as pas pu éviter les deux policiers ?
- Y a pas di verglas en av'il ici. J'voul'dit, ji souis un soldat de Daesh et ji voulai touer ces mécréants di flics !
- Faut être raisonnable, Youssef. T'es un brave gars et un accident ça arrive à tout le monde !
- Ça y est pas êt' un accident, mon cousin. Ji veux que vot' pays de me'd , i connaisse la charia !
- Et pourquoi tu avais un couteau dans ta boîte à gants, Youssef ? Tu partais en pique-nique, c'est bien ça ?
- Non, moi pas piqueniquer, moi niquer seulement, niquer des flics, pa'ce que moi, ji souis un bon misilman et c'est Allah qui li veut.
- Mais non Youssef, t'es un bon Français comme tout le monde. D'ailleurs, on voit que tu n'es même pas fiché S et ton casier judiciaire est vierge, à part cette petite condamnation récente pour violences. Une peccadille. Et puis tu es né en France, donc tu es un brave gars bien français et la France a eu la formidable chance d'accueillir tes parents, et elle s'en félicite tous les jours.
- J'vous dit qui j'y souis pas un mécréant de Francé, ji souis un bon soldat de Daesh et Allah est g'and et j'vous mé'de !

https://www.youtube.com/watch?v=NtDIBXqq69Y

- Bon, dis Albert, y a la presse qui demande le profil de Youssef. Qu'est-ce que je leur raconte ?
- Attends, j'ai demandé une étude psychiatrique du prévenu. Avec un peu de chance, il sera déclaré dingo.
- On l'a reçue ! Le gars est normal... enfin, si on peut dire ! Il a raison, c'est juste un musulman normal dans sa tête.
- Ah merde ! Bon, tu ne donnes pas son nom de famille à la presse et tu dis que la recherche de ses motivations est encore en cours. On ne transmettra le bébé au Parquet anti-terroriste que ce soir. D'ici là, le bon peuple aura oublié cette affaire, d'autant que la presse, avec le coronavirus et le déconfinement à venir, n'aura pas de mal à étouffer ce « fait divers ».

Maintenant, imaginons la même scène d'interrogatoire, mais avec une autre sorte de protagoniste.

- Ton nom ?
- Christophe Lemarchand.
- Christophe Lemarchand ? T'es mal barré Christophe ! T'es baptisé ?
- Ben, j'ai été baptisé quand j'étais petit !
- Je vois, je vois ! Et t'as voté pour qui aux dernières présidentielles ?
- J'ai pas voté. Je ne vote pas, les élections ne sont qu'une mascarade.
- Ah ah !!! T'as donc pas voté Macron !
- Ben non !
- Hé, Albert ! Tu communiques à la Presse que le chauffard arrêté est un dangereux terroriste d'extrême-drouâââte qui a été enfant de choeur dans sa jeunesse. Il fomentait avec des complices un attentat contre l'Etat ! Tu dis qu'on a trouvé un exemplaire du journal Présent dans sa boîte à gants et qu'une enquête est en cours visant à démanteler un vaste réseau dont certains membres auraient été vus à un rassemblement de Dupont-Aignan ! Et tu donnes son nom en entier et sa photo! Allez zou, enlevez, c'est pesé !

jeudi 23 avril 2020

Effet domino.



Alors que le gouvernement est en pleine concentration pour définir les modalités du déconfinement à venir, un effet domino d'ampleur sismique se profile à un horizon très proche.

Premier domino : le domino sanitaire.
L'apathie initiale du gouvernement de Macreux au début de la pandémie, a été suivie d'une succession d'errements et de conseils contradictoires. « Ne changez rien à vos habitudes, regardez, moi par exemple, je vais au théâtre avec Brizitte... », puis « ne vous rassemblez pas à plus de 100 personnes » mais « allez voter ». Puis "n'allez pas voter pour le 2e tour". Puis « on ferme les écoles », pour terminer par « restez chez vous, défense de sortir... sauf autorisation donnée... par vous-même ! ».
On ne s'appesantira pas trop, par pure charité, sur l'inénarrable histoire du masque de protection « qui ne sert à rien », trop technique à porter par le vulgum pecus selon notre Siconne d'importation, mais qui sera trois mois plus tard « obligatoire dans les transports publics » ; ce masque que l'Académie de Médecine recommande enfin, quatre mois après le début de la pandémie, de porter partout dans l'espace public. Au passage, on est désolé d'avoir sorti aussi brutalement les membres de cette Académie de leur profonde hibernation...
On remarquera aussi que Jérôme Salomon, notre Egraineur en Chef des Statistiques Morbides, ex-directeur de la Santé, qui nous rabâche chaque soir les fameux gestes barrières, n'évoque toujours pas, quant à lui, la recommandation du port de ce masque ; la peur de se montrer couillon, probablement, en se déjugeant après nous avoir seriné soir après soir, que ce masque était inutile. Il faudrait que quelqu'un de son entourage le rassure : tout le monde s'est rendu compte aujourd'hui qu'il n'est qu'un clown très couillon. Il n'a plus rien à démontrer en cette matière. Il peut donc se lâcher en ajoutant ce port du masque dans les gestes barrières. Et pendant qu'il y est, puisqu'il adore énumérer des chiffres (à propos, combien est payé ce haut-fonctionnaire pour juste lire des chiffres qui lui sont remontés par des organismes divers et variés?), peut-être pourrait-il, pour changer, nous donner les chiffres des quantités de masques et tests de dépistage commandées ainsi que les dates de livraison envisagées ? Quant aux statistiques relatives aux malades, aux admis en réanimation, aux décès du coronavirus qu'il se délecte à donner quand elles concernent les pays qui font pire que la France (Italie et Espagne), elles pourraient aussi être données quand elles concernent des pays qui font bien mieux que la France (Pologne, Tchéquie, Hongrie, Allemagne, bref, les pays qui ont très tôt, fermé leurs frontières...), non ?

Si les modalités du déconfinement ne sont pas toujours pas définies en détails plus de quatre mois après le début de la pandémie - que voulez-vous, le temps passe si vite...! - il semble que les écoliers et lycéens reprendront leurs bancs avant les étudiants.
Il faut déchiffrer le message ainsi instillé. Les étudiants restent confinés parce que le virus est encore bien présent partout, et il est plus sage qu'ils restent cloîtrés chez eux, même s'ils sont a priori assez mûrs pour respecter les recommandations de distanciation sociale.
Le virus est donc présent partout, mais les pitizenfants, eux, vont devoir néanmoins retourner à l'école, parce que, voyez-vous, il va bien falloir libérer leurs parents pour qu'ils retournent bosser. Et si demander à ces pitizenfants de respecter des gestes barrières et distanciation sociale est une pure vue de l'esprit, et qu'ils sont, constitutionnellement, des porteurs asymptomatiques du virus, c'est-à-dire des sortes de grenades virales dégoupillées, c'est juste dommage, n'est-ce-pas ?... Et si le gouvernement de Macreux doit alors faire face à une deuxième vague de contagion, il sera toujours temps d'aviser ce qu'il faudra faire, pas vrai ? la réactivité chez ce gouvernement étant une sorte de seconde nature, comme il nous l'a démontré jusque là...

Au travers de certaines déclarations, on sent que Macreux et son sinistre de la Santé constatent et regrettent que trop peu de Français soient porteurs du virus pour obtenir une immunité de masse suffisante pour arrêter la progression du Covid-19;  ce constat et regret intervenant après avoir imposé un confinement général imbécile et sans discernement !
En voyant la gestion catastrophique de Macreux de cette crise sanitaire, Saucisson-Pinard pense irrésistiblement à cette scène culte du film « Un éléphant, ça trompe énormément » où Claude Brasseur joue, pour dérider ses copains, à l'aveugle en panique dans une brasserie, et avec sa canne blanche, détruit tout sur son passage sous le regard impuissant des clients et garçons de café qui n'osent pas intervenir pour arrêter le massacre. La question qui se pose est : Macreux feint-il ses errements destructeurs comme le personnage de Claude Brasseur, ou est-il vraiment un aveugle paniqué ?


C'est donc le domino sanitaire qui est en train de pencher dangereusement sur son domino voisin, le domino économique, jusqu'à s'écrouler dessus.

Il ne faut pas sortir de l'ENA pour comprendre que nombre de commerces, artisans, auto-entrepreneurs, petites et très petites entreprises, restaurateurs, hôteliers, ne se remettront pas de plus de deux mois d'inactivité forcée par ce confinement sans nuances et sans distinctions d'aucune sorte. Les dépôts de bilan et faillites personnelles seront légion. Car il ne faut pas compter sur les banques pour venir à la rescousse de ces petits comptes. Dans le meilleur des cas, elles consentiront des prêts, pas forcément gratuits, mais toujours assortis de garanties personnelles sur le patrimoine de l'entrepreneur, risque que ce dernier ne souhaitera pas forcément courir.
Le gouvernement a beau multiplier les promesses de prêts et de subventions, il faudrait être bien naïf pour croire que l'argent va pleuvoir sur les comptes exsangues de ces entreprises qui n'appartiennent pas au monde de l'Oligarchie.

Il ne faudra pas attendre longtemps pour voir le domino économique s'écrouler à son tour sur le domino social. Les petites et très petites entreprises représentent le principal bassin d'emplois en France. Et même si les grosses entreprises et multinationales ne profitent pas du marasme économique qui se profile pour dégraisser ses effectifs – ce qui reste à prouver- , il est clair que les chiffres de chômage vont exploser. C'est vraisemblablement par centaines de milliers, si ce n'est par millions, que des salariés vont sortir du confinement sanitaire pour se retrouver confinés chez eux faute d'emploi.
L'Histoire fera remarquer l'ironie de cette situation où c'est le gouvernement d'un parti qui s'est baptisé « En Marche » qui aura mis tout un pays à l'arrêt...

Le ressentiment des nouveaux chômeurs rejoindra l'amertume de tous ces chefs d'entreprise, artisans, commerçants qui vont connaître la ruine. S'ajoutera dans la société, la colère des familles qui ont vu leurs anciens, parents ou grands-parents, mourir esseulés dans leurs Ehpads transformés en mouroirs par l'incurie du gouvernement de Macreux incapable de soutenir ces établissements et leurs personnels soignants avec le matériel adéquat, masques, gels hydroalcooliques, tests de dépistage. Ces familles pourraient aussi discuter cette volonté gouvernementale à peine voilée de favoriser l'euthanasie, en autorisant l'usage de sédatifs puissants sur des patients âgés suspects d'être en détresse respiratoire supposément causée, faute de test pour le confirmer, par le Covid-19. Et quand elles apprendront que cette utilisation a pu se faire par une infirmière sur simple ordre téléphonique d'un médecin sans visite du malade, ces familles pourraient se joindre à ces premières associations qui commencent à se former pour attaquer au pénal les deux ministres de la Santé qui se sont succédés dans ce fiasco ainsi que le Premier Ministre, pour non assistance à personnes en danger ou mise en danger d'autrui.

Si le confinement général s'avère bien pratique pour Macreux pour mettre momentanément entre parenthèses la manifestation de colère des Gilets Jaunes, le locataire élyséen n'est pas stupide au point d'ignorer qu'il est juste assis désespérément sur le couvercle de la cocotte-minute, et qu'elle finira quand même par exploser une fois ce confinement forcé terminé.
La menace du flicage par une application de traçage sur smartphone, qui ressemble furieusement à un port de bracelet électronique de condamné, a toutes les chances d'être ressenti par le citoyen comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase, après l'assignation à résidence qu'il vient de subir.
L'explosion sociale a donc toute la poudre nécessaire pour se produire.

Il n'est pas écrit que les colères ne s'exprimeront qu'au stade civilisé de recours devant les tribunaux. S'il s'ajoute à la violence qui pourrait bien découler de la colère légitime des citoyens, celle des banlieues de racailles dont les trafics en tous genres sont perturbés et qui profiteront de la fatigue des forces de police largement mises à contribution après des mois de manifestations et de contrôles de confinement, la rentrée va être particulièrement brûlante. On n'ose pas penser à ce qui se passerait si, cerise pourrie sur le gâteau moisi, des organisations islamistes décidaient de profiter du chaos du pays pour mener une campagne d'attentats.

Bien entendu, si certains membres du gouvernement ont toutes les chances de faire les frais d'un soulèvement du peuple, il est évident que Macreux tentera de se cramponner à son siège qui le met provisoirement à l'abri de recours juridique. Mais à la fin de cette immunité – car elle connaîtra forcément une fin, institutionnelle ou pas- il faudra bien que s'ouvre un Tribunal de Nuremberg pour mettre tous les politiques et hauts-fonctionnaires, à commencer par le premier d'entre eux, Macreux, face à leurs responsabilités dans ce fiasco sanitaire et économique inédit. Les chefs d'inculpation ne devraient pas manquer. Saucisson-Pinard imaginerait bien un tribunal militaire pour régler cette affaire. Après tout, c'est bien Macreux lui-même qui a dit que nous étions en guerre. Et les manquements d'officiers en période de guerre se règlent bien devant des tribunaux militaires, non ?

Après le domino sanitaire qui percutera le domino économique, lui-même s'écroulant sur le domino social, c'est le domino financier qui tombera. La machine à imprimer cette fausse monnaie qui coulera en flots continus pour compenser les manques à gagner du fait de l'immobilisation économique induite par ce confinement général, sera en surchauffe jusqu'à son explosion. Le système financier était déjà jugé comme étant à la veille de s'écrouler par tous les experts économiques un tant soit peu lucides, et ce, avant même la pandémie. Ne manquait plus qu'un élément déclencheur. Une pichenette aurait suffi. Et c'est une grosse bourrade qui intervient avec cet arrêt d'activité de plus de trois mois.

Le domino financier va donc s'écrouler à son tour, avec des faillites bancaires à la clé, la ruine d'épargnants qui s'ensuivra et, bien entendu, l'explosion de la monnaie euro, cette explosion étant sans doute la seule bonne nouvelle dans cet océan de catastrophes. Il faudra en effet revenir à une monnaie nationale, ce qui ne se fera pas sans inconvénients immédiats, bien sûr, mais, à terme, portera quelques fruits positifs pour l'économie, à commencer par un retour à une autonomie nationale de décisions (d'autant que, dans le même temps, la dictature de l'UE aura crevé elle-même du Covid-19), et une résurrection indispensable de l'industrie sur notre sol. Il est d'ailleurs amusant d'entendre les mêmes qui, il y a peu, traitaient d'hérétiques les tenants d'une sortie de l'euro, envisager aujourd'hui cette solution pour sortir du piège du poids de la dette abyssale!

Mais avant de constater ces bons effets, il y aura pas mal de dominos à remettre debout, et ça ne se fera pas du jour au lendemain... Les Français qui étaient invités par ce président lyrique en campagne électorale à « penser printemps » vont devoir maintenant « penser hiver » pendant quelques mois (années?). Et « hiver rude » de surcroît.

mardi 14 avril 2020

Le Sous-Doué en vacances.



     
    - Bonjour Monsieur et Madame Macron. Asseyez-vous je vous en prie.
    - Merci Monsieur le Proviseur. Vous nous avez convoqué au sujet de notre fils Emmanuel ?
    - Absolument.
    - Alors ? Vous en êtes content, n'est-ce pas ? Il est doué, hein ?
    - Heu, justement, c'est à ce propos que je voulais vous voir. Quand vous nous l'avez amené là où il est aujourd'hui, c'est en nous le présentant comme quasiment un surdoué... Un « mozart de la Finance », est, je crois, une des expressions que vous avez employée, si je me souviens bien...
    - Oui, et ?
    - Eh bien, comment vous le dire... Ecoutez, on ne va pas se mentir : le produit ne correspond pas à l'étiquette qui l'habille !
    - Comment ça ?
    - Eh bien il n'a jamais, ô grand jamais, fait preuve de capacités extraordinaires, pour dire le moins, depuis qu'il est ici dans notre établissement. Mais ce qu'il nous a montré lors du dernier examen intitulé « Cas de pandémie de coronavirus » est parfaitement à l'opposé de ce qu'on appellerait une intelligence supérieure.
    - Que voulez-vous dire ? Vous nous faites peur !
- Pas tant qu'à nous, je vous assure ! Tenez, il a eu en mains le texte descriptif du cas à traiter en examen, que je viens d'évoquer. Eh bien, il a donné l'impression de ne pas comprendre de quoi il s'agissait et n'a donc rien fait. Mais quand je dis « rien fait », c'est vraiment rien fait. Pendant que ses petits camarades d'Allemagne, de Corée du Sud, de Chine, de Singapour, de Taïwan, de Russie se mettait à bosser sur le cas, il est resté là, hagard, les yeux dans le vide.
Donc retard à l'allumage.
Quand enfin il a daigné se pencher sur le devoir, il a refusé tout bonnement de fermer les frontières ce qui était de toute évidence le B.A BA de la limitation en amont de la propagation du virus, et ce qu'ont préconisé d'ailleurs les meilleurs élèves, comme attendu par les examinateurs. D'où nouveau retard.
Comprenant enfin dans un éclair de lucidité l'intérêt de fermer des frontières, il a consenti à fermer, plus ou moins efficacement d'ailleurs, celles de l'Europe. Décision évidemment tardive. Trop tardive. Le virus était là. A nouveau un retard donc.
Puis il a procédé à un confinement général et sans nuance, pour tout dire, un confinement dénué d'intelligence, un peu comme on le faisait au Moyen-âge en cas de peste par exemple, confinement établi initialement jusqu'au 15 avril. Juste deux semaines plus tard, il prolonge ce même confinement imbécile de carrément un mois supplémentaire ! Cela dénote-t-il une clairvoyance certaine d'après vous ? Je continue :
Met-il en place aujourd'hui un déconfinement progressif en tenant compte par exemple des disparités régionales observées dans l'étendue de l'épidémie? Non !
Demande-t-il un déconfinement ciblé par tranches d'âges et de conditions physiques, qui limiterait ainsi l'impact économique ? Non !
Propose-t-il aux hôtels, restaurants, salles de cinéma une ouverture partielle avec instauration d'une organisation de distanciation minimale, qui leur permettrait d'atténuer la perte de leur chiffre d'affaire, voire d'éviter carrément leur dépôt de bilan ? Non !
Et pourquoi ?
Parce qu'il n'a pas compris qu'imposer le port de masques en public était la mesure prioritaire à prendre dès le début. Ce qui aurait supposé qu'il ait veillé à ce que ces masques soient commandés dès janvier. Et ce que votre « surdoué » de fils évidemment n'a pas fait.
Parce qu'il a été incapable de comprendre que les tests de dépistage étaient indispensables pour pouvoir distinguer les malades ou malades en-devenir des bien-portants et ainsi permettre de faire un confinement ciblé. Ce qui aurait supposé que ces tests aient été commandés dans les temps. Et bien entendu, cela n'a pas été fait. D'où autre retard.
Encore aujourd'hui, il n'envisage les tests de dépistage que pour lever une ambiguïté en cas de symptômes ! Autrement dit, ce n'est plus un test de dépistage au sens vrai du terme, mais ce test devient un simple outil de diagnostic auprès de malades déclarés ! C'est bien la preuve qu'il n'a, là encore, rien compris.
Ces fautes de compréhension auront pour conséquence un déconfinement en retard par rapport à celui que les bons élèves préconisent dans leur traitement de l'examen. Avec toutes les conséquences sanitaires et économiques que ce retard entraînera.

    - Mais... mais …. vous voulez dire que... notre fils est un...
         - Un retardé, oui, je le crains. Il est clair qu'il comprend les choses bien moins vite que les     autres. Vous constatez que le mot que j'ai le plus employé dans la description de son traitement de l'examen « cas de pandémie au coronavirus », c'est le mot « retard ». Il ne comprend pas tout, loin s'en faut, et quand il comprend, c'est avec retard. Votre fils est donc bien un retardé. Un sous-doué, si vous préférez.
      En même temps, comme dirait votre fils, des indices auraient pu vous mettre la puce à l'oreille. Vous n'avez pas remarqué qu'il ne s'entoure que d'imbéciles ? En général, les surdoués aiment bien ne fréquenter que d'autres surdoués avec lesquels ils se sentent en osmose, au point de se réunir en clubs, comme le MENSA par exemple. Eh bien votre fils, c'est l'inverse ! Il ne fréquente que des sous-doués ! Regardez donc le niveau de ses petits copains, ministres, secrétaires d'état, porte-parole, ou députés : le degré zéro de la compétence et de l'intelligence ! Et je ne parle même pas du fait qu'à son âge, votre fils joue encore au papa et à la maman avec une femme qui pourrait être sa mère ! Tsst, tsst...
- Mais qu'est-ce qu'on peut faire, Monsieur le Proviseur ?

- C'est bien le problème ! A part attendre qu'on fasse un remake du film « Les sous-doués » pour lui confier le premier rôle, je ne vois pas ! En tous les cas, il est clair que votre Emmanuel n'est absolument pas à sa place ici !!



mercredi 8 avril 2020

Humour en Macronie.



Ce Macreux, quel boute-en-train!!!
En ce jour de Janvier 2020, Macreux avait réuni la fine fleur de la Macronie en Marche dans un salon de l'Elysée. Il ouvrit les débats en ces termes :

« Bonjour, je vous ai réunis ce matin, pour un brainstorming un peu particulier !
Nous devons montrer aux Français, que, au delà de ses talents de gouvernement, la Macronie sait rire. Aussi, je vous propose de faire preuve de créativité et d'imaginer, à l'occasion de cette pandémie de coronavirus qui va déferler de Chine directement sur notre sol, des gags qui feront pleurer de rire notre brave peuple. Il saura ainsi se souvenir, une fois que cette épreuve sera passée, que nous avons su garder notre sens de l'humour en ces temps difficiles, afin de l'aider à surmonter les petits problèmes qui vont découler de cette épidémie, avec le sourire. Nul doute qu'il nous en saura gré. Allez, je vous écoute. »

Un ange passa.

« J'attends. » dit le président en tapotant son bureau.

La mère Buzyn se risqua la première.
« Je pourrais par exemple annoncer publiquement que les chances que le coronavirus atteigne la France, sont très minces ? Et que de toutes façons, nous serions absolument prêts à affronter le fléau ?»

« Parfait. C'est un bon début ! » encouragea le président. « Allez, je vous montre la voie : je pourrais dire qu'il serait inutile de fermer les frontières parce que le virus n'a pas de passeport ! »

« Oh c'est bon, ça ! » fayota le sinistre de l'Intérieur. « Le virus n'a pas de passeport ». C'est excellent, comme image ! »

Le président enchaîna : « et huit jours plus tard, j'annoncerai que les frontières de l'Europe pourraient se fermer ! »

« Super ! » réitéra le même fayot. « C'est de l'humour à étages ! Excellent ! »

Ainsi encouragée, la po'te pa'ole du gouve'nement, la Siconne Ndiaye se lança :
« Et moi, je pou''ais di'e que mett'e un masque, c'est un geste t'ès technique, compliqué, et que moi, pa' exemple, je ne sau'ais pas le fai'e ! »

« Aaah ! » apprécia le chef d'Etat en souriant. « Je savais que je pouvais compter sur vous, Siconne ! »

L'Egraineur en Chef des Statistiques Morbides, accessoirement Directeur de la Santé, le dénommé Salomon, se lança à son tour.
« Je pourrais insister soir après soir pour dire que porter un masque est complètement inutile si l'on a pas un diplôme de médecine en poche. Qu'est-ce que vous en pensez ? »

« Pas mal, ça, l'histoire du masque qui ne fonctionne que pour les soignants » approuva Macreux.

Une voix sortit de dessous une grande casquette.
« On pourrait interdire aux Français de circuler en vélo pour faire de l'exercice, au prétexte d'un risque de propagation du virus entre cyclistes? »

« Ouais. Mais je suis sûr que vous pouvez faire mieux, Monsieur le Préfet de Paris. » répondit le président en guise d'encouragement.

«Et aussi interdire les sports de plaisance. Pour qu'un kite-surfeur ne puisse pas contaminer le skipper solitaire sur son bateau qu'il croiserait, par exemple » enchaîna la grande casquette.

« Ouais » répondit Macreux peu convaincu. « C'est original, mais comment pourriez-vous argumenter votre gag pour le rendre plus percutant ? »

Un éclair d'enthousiasme jaillit de dessous la casquette :
« Je pourrais justifier la mesure en disant qu'il faut réquisitionner les forces de sauvetage en mer pour le secours des malades du coronavirus ! »

« Très bon, ça. Dire que la SNSM pourrait venir en renfort des soins contre le Covid-19, c'est trop drôle ! » reconnut le président.

Ne se sentant plus d'avoir été ainsi reconnu par le président pour son humour, la casquette continua : « Et je dirai que s'il y a des personnes atteintes par le virus qui se retrouvent en réanimation, c'est bien fait pour elles, parce qu'elles n'avaient qu'à bien se confiner ! »

« Pas mal non plus, ça » apprécia le chef de l'exécutif.

Le premier sinistre, qui voyait que l'humour par création d'interdictions était apprécié par le président, s'y mit aussi :
« Je pourrais restreindre les heures où les Parisiens seraient autorisés à faire du jogging pour rompre la monotonie du confinement. En interdisant par exemple le jogging entre 10H le matin jusqu'à 19H le soir. Comme ça, il y aura une plus grande concentration de joggers sur un minimum de temps ! D'autant qu'avec le couvre-feu de 22H jusqu'à 5H du matin... »

« Ah oui, c'est bon, ça ! Vouloir limiter le nombre de personnes dans la rue en restreignant les heures où il est possible de sortir, c'est drôlement malin, ça !! » apprécia Macreux.

« Tiens, j'ai une autre idée de gag » poursuivit le président. « Je commencerai par dire, quand on apprendra que l'Italie est touchée par l'épidémie, qu'il ne faut pas que les Français s'inquiètent, et qu'ils n'hésitent pas à sortir se distraire, comme je le fais, avec Brigitte, en allant au théâtre par exemple. Ou en allant inaugurer une brasserie parisienne. Et huit jours plus tard, boum, j'annonce au Vingt Heures, avec des trémolos dans la voix, que nous sommes en guerre et qu'il faut que tout le monde soit confiné !! »

« Ah, toujours votre humour en cascades, c'est très fin ! Mais où trouvez-vous tout ça, Monsieur le Président ? » demanda en coup de lèche le premier sinistre.

« Mieux ! Ecoutez. Je parle de guerre, mais je fais tout pour que les Français en me voyant agir, pensent que cette guerre est menée par la 7e Compagnie des films éponymes. Ça devrait bien les faire rire, ça, non ? »

Un concert d'applaudissements de l'assistance salua la suggestion présidentielle.

L'Egraineur en Chef des Statistiques Morbides enchérit.
« J'annoncerai, deux mois après le début de l'épidémie en France, que le gouvernement va passer des commandes de masques. C'est pas mal, non ? Vous savez, ça fera penser aux Français, à cette histoire du gars qui décide d'enfiler un préservatif la veille du jour où sa femme doit accoucher, pour se donner bonne conscience ! Ça aussi ça devrait faire rire ! »

« Et moi, » ajouta le sinistre de la Santé qui n'avait pas encore dit mot, « j'annoncerai comme une formidable performance que, plus de deux mois après le début de l'invasion du virus sur le sol français, nous sommes en mesure de faire 20 000 tests de dépistage par jour, quand les Allemands en font 200 000 dans le même temps. La comparaison des performances françaises et allemandes, c'est toujours un gag qui plaît. En plus, le Français calculera, qu'à ce rythme, il faudra 3300 jours pour tester la population française, soit 9 ans... »

Le sinistre de l'Intérieur poursuivit :
« Un vrai gag serait de lancer des hélicoptères, dans les Vosges, pour survoler et repérer des randonneurs isolés qui contrediraient ainsi les consignes de confinement en se promenant en pleine nature. Vous imaginez la tête du contribuable qui se mettrait à calculer combien de masques, de tests de dépistage et de respirateurs on pourrait se payer, rien qu'avec le coût des heures de vols d'hélicoptères ? »

« Nul doute que ça le fera rire aux larmes ! » assura le président, en tant que fin connaisseur des choses financières.

L'adjoint du sinistre de l'Intérieur, secrétaire d'Etat à l'Intérieur, le dénommé Nuñez, ne voulut pas être en reste. Il proposa :
« On matraquera, jours après jours, la population de nos consignes de confinement absolument impératives, en les menaçant d'amendes exorbitantes en cas de non-respect. Mais en vidéoconférence réunissant des préfets, j'informerai ces derniers que le confinement dans les banlieues de racailles immigrées n'est pas une priorité, et donc qu'ils pourront regarder ailleurs... Le brave Français de souche, bloqué entre ses quatre murs, se pliera de rire quand il l'apprendra ! »

« Excellent !" intervint Macreux. "Ça me donne une idée : j'irai en banlieue, en Seine-Saint-Denis par exemple, à Pantin, parce que ce département sera sans nul doute l'un des plus touchés par le coronavirus puisque habité majoritairement par des primates qui ne comprendront rien au principe de confinement. Et j'irai là pour remercier de façon ouvertement démagogique, les habitants de respecter de façon si remarquable le confinement. Je serai entouré évidemment de très près de mes forces de sécurité, sans porter de masque, bien sûr. Et que croyez-vous qu'il arrivera ? Eh bien, puisque je viens parler à la population, il y aura forcément attroupement de ces crétins, curieux de voir en chair et en os, leur président. Vous imaginez la scène ? En plein confinement imposé, le président se montrant sur les écrans télé, au milieu d'une foule amassée, sans masque ? Les Français se pisseront dessus de rire, surtout ceux qui se seront pris une prune de 135 euros pour avoir oublié leur papier d'auto-autorisation de sortie pour aller faire leurs courses alimentaires !! »

A nouveau, l'assistance applaudit à tout rompre, à l'idée de cette scène irrésistible.

« Bon, on a bien avancé » conclut le président quand les applaudissements cessèrent. « Donc je vous
propose de mettre vos gags en application, mais surtout, continuez à réfléchir aux nouvelles conneries que vous pourriez dire ou faire, car vous avez compris que cette crise durera pas mal de temps. Les Français comptent sur vous. Il faut dédramatiser ce qu'il vont endurer, donc il faut absolument continuer à les faire rire. Pas de temps mort, soyez créatifs. Moi aussi je compte sur vous. La séance est levée. »



mercredi 1 avril 2020

On parle de la chloroquine à l'Elysée!


 
Macreux aux ordres de l'oligarchie.

Un beau matin, à l'Elysée.

La secrétaire : Monsieur le Président, un appel urgent pour vous !
Macreux : Qui ça ?
La secrétaire : Ben vous savez, le monsieur qui vous appelle généralement quand ça va mal...
Macreux : Oh merde ! Je vois ! Je prends tout de suite ! Allo ?
La Voix au téléphone: Allo, Jean-Marc ?
Macreux : Euh... non... c'est Emmanuel... mais qui demandez-vous ?
La Voix : Ici, c'est Jeff Panacloc...
Macreux : Ah ? Panacloc ? Mais... euh... ah, je reconnais votre voix, vous êtes...
La Voix : Oui, c'est moi, je fais de l'humour...
Macreux, piteusement : Très drôle... Mes respects, Monsieur !
La Voix : Je ne devrais pas faire de l'humour, parce que la situation dans laquelle vous nous mettez ne porte pas à rire !
Macreux, sur la défensive : Mais je n'y suis pour rien, c'est ce coronavirus qui...
La Voix : Ça c'est sûr, pour y être pour rien, vous n'y êtes absolument pour rien, et surtout pas dans le règlement de cette affaire !! Vos atermoiements, vos hésitations, votre laxisme, vos volte-faces, en un mot, votre incommensurable incompétence, conduisent le pays dans un confinement général qui nuit gravement à nos affaires. Je vous rappelle que c'est pour l'unique intérêt de nos affaires que nous vous avons mis là où vous êtes.
Macreux bredouille : Mais, euh... je veux dire...
La Voix : Taisez-vous ! Et qu'est-ce que ce bordel avec ce professeur de l'Institut Hospitalier de Marseille et sa chloroquine ?
Macreux : Ben justement, j'y mets bon ordre, Msieur ! J'ai mis mes relais médiatiques en branle pour lui sauter sur le paletot et dénigrer sa pratique à base de chloroquine. J'ai un toubib qui a vu plus de journalistes et de plateaux de télévision dans sa carrière que de patients, Michel Cymes, qui ne fait rien que de critiquer cet éminent chercheur ! J'ai mis aussi notre pédophile (bi)-national sur le coup : Cohn-Bendit a bien demandé sur LCI à Raoult de « fermer sa gueule » et déclaré qu' « il y en avait marre de ce mec »...
La Voix, l'interrompant brutalement : Oui, mais bon, comme gages de crédibilité, ces deux gugusses se posent un peu là...
Macreux, piteusement : Je fais ce que je peux et avec ce que j'ai! Vous savez, ce professeur Raoult, il a des résultats, quand même ! C'est pas facile de s'opposer au fait qu'il a des guérisons. Et les effets positifs de l'hydroxychloroquine ont été observées dans des études en Chine avant même que Raoult ne s'y intéresse. Depuis, ses études sont validées et copiées en Russie, aux Etats-Unis et...
La Voix : Mais vous savez combien ça coûte, un cachet de ce médicament ?
Macreux : Ben, quelques centimes seulement, c'est vrai...
La Voix : Et alors ? Vous croyez que c'est avec un produit vieux de plus de 70 ans et valant des clopinettes que nos affaires vont prospérer ? Vous n'ignorez quand même pas que nous avons nombre de laboratoires pharmaceutiques parmi ceux qui vous ont fait élire, si ?
Macreux, vivement : Non, bien sûr, je le sais. Et d'ailleurs, ils ne se privent pas de me le rappeler à chaque occasion qui se présente. Mais rappelez-vous, msieur, que j'ai mis Buzyn au ministère de la Santé pour les servir... C'est bien la preuve que je pense à eux, non ?
La Voix, passant brutalement au tutoiement : Bon, écoute Manu. Il est trop tard maintenant pour zapper complètement le phénomène chloroquine et son druide aux cheveux longs. Le public est trop conscient qu'une des solutions du problème est dans les mains de ce Raoult. Alors, voilà ce que tu vas faire.
Macreux, au garde-à-vous : Je vous écoute.
La Voix : Tu fais bien... Tu vas par décret, autoriser l'utilisation de la chloroquine dans les stades les plus avancés de la maladie par Covid-19.
Macreux, plaintif : Mais je viens juste, par décret, de l'interdire !!
La Voix : Eh bien tu vas revenir dessus et puis c'est tout ! Ça ne sera pas la première fois que tu diras quelque chose et son contraire dans le même mouvement, n'est-ce pas ?
Macreux : Mais Raoult préconise la chloroquine en tout début de manifestation de présence de coronavirus, pas au stade terminal !!
La Voix : Précisément ! Au stade terminal, la chloroquine ne servira à rien. On constatera donc officiellement que ce remède est inefficace, que c'est de la poudre de Perlimpinpin, et ce Panoramix marseillais sera décrédibilisé à jamais, et on pourra passer aux choses sérieuses et rémunératrices.
Macreux : Comme quoi, msieur ?
La Voix : J'y viens. Dans le même décret autorisant l'utilisation de l'hydroxychloroquine dans les cas les plus graves, tu autoriseras l'inclusion de l'association lopinavir et ritonavir dans l'étude du traitement des cas de coronavirus.
Macreux, tout fier de ramener sa science : Ah oui !! Ce sont des anti-viraux qui sont utilisés dans les cas de Sida, n'est-ce pas ?
La Voix : C'est cela. Et ils valent entre 800 et 1000 euros. On est donc dans une autre ligue que ce vulgaire anti-paludéen utilisé sans problème par des millions de personnes depuis 70 ans et coûtant quelques centimes le cachet !! Capiche ?
Macreux : J'ai entendu dire que les effets secondaires étaient redoutables.
La Voix : Mais ils valent de 800 à 1000 euros...
Macreux, songeur : Et une étude en Chine a d'ores et déjà démontré que ces anti-viraux étaient inefficaces dans le cas du coronavirus !
La Voix s'entête : Mais ils valent de 800 à 1000 euros... Et depuis quand un traitement recommandé officiellement se doit-il d'être « efficace », comme tu dis ? Rappelle-toi de l'oseltamivir, que t' as connu sous le nom de tamiflu, lors de l'affaire de la grippe AH1N1. Ce médicament avait été acheté par le gouvernement de l'époque pour des sommes considérables et pour la plus grande satisfaction du conglomérat pharmaceutique Roche. Mais si ses effets secondaires ont bien été vérifiés, son action contre la grippe, elle, n'a jamais été constatée ! Alors ?
Macreux, conciliant : Vu comme ça...
La Voix : Abbot, le laboratoire américain qui fabrique ces anti-viraux lopinavir et ritonavir sauront se souvenir de ce que tu auras fait pour eux avec ce décret. Rappelle-toi : tu fais d'une pierre deux coups. Tu décrédibilises ce Panoramix et sa chloroquine qui ne rapporte rien et tu mets sur les rails du traitement du coronavirus des produits rémunérateurs. A toi de jouer. La balle est dans ton camp, et on te surveille.
Clic.
Macreux, songeur, maugrée entre ses dents, en reposant le combiné de téléphone : Au revoir à vous aussi. Putain, il me fera chier jusqu'au bout ce coronavirus !!