"Comment, Donald? Vous ne connaissez pas Guy Bedos?!" |
Voilà. Le club des
riches vient de clore sa petite party pince-fesses annuelle. Notre
psychopathe narcissique présidentiel va retrouver son bureau
élyséen, ravi d'avoir été, l'espace de quelques jours, le centre
du monde. Du moins le croit-il. Celui du microcosme médiatique
franco-français en tous cas.
L'heure est venue de
faire le bilan de cette sauterie dont le coût pour le contribuable
français sera superbement ignoré par les merdias qui n'ont eu de
cesse de nous montrer Macreux s'agiter, pérorer, se regarder le
nombril et nous infliger son verbiage télévisé.
Macreux a vainement tenté
de faire oublier aux Français son fiasco personnel sur le plan
intérieur, le seul qui leur importe vraiment pour l'heure, alors
qu'ils peinent à trouver un travail, à payer les impôts dont ils
sont assommés, à jouir de la sécurité pour leur famille et pour
leurs biens. Macreux est monté sur la scène internationale exhiber
son incompétence chronique à un public plus vaste que celui,
négligeable à ses yeux, d'un petit pays de 68 millions d'habitants
dont il est pourtant en charge des intérêts.
Dès le début de son
quinquennat, il a cru pouvoir incarner le poste de maître de
l'Europe. Résultat ? l'UE est en déconfiture, la Pologne, la
Hongrie, l'Italie lui adressent un bras d'honneur, Merkel le snobe
délibérément, la Grande Bretagne joue sa propre partition avec le
Brexit. L'Europe est trop petite pour savoir profiter de son génie ?
Qu'à cela ne tienne, le monde n'attend que lui.
Il se prétend mandaté
par tous les membres du G7 pour s'afficher comme interlocuteur face à
l'Iran. Peine perdue : Trump dément publiquement ce mandat et
Macreux en est réduit à recevoir le ministre iranien en catimini,
en marge des réunions du G7. Pour quel résultat ? Aucun, bien
sûr. Au moins l'Iran a compris qu'il aura misé sur un canasson au
lieu du pur-sang auto-proclamé.
Il restait à Macreux à
s'inscrire dans un plan qui ne pourrait en aucun cas trouver
d'opposition dans ce club très fermé des pays les plus riches :
le sauvetage de la planète confrontée à ce fameux réchauffement
climatique. Et ça tombe plutôt bien : il y a des feux en
Amazonie (comme tous les ans), et surtout, le propriétaire des
lieux, le Brésil, est absent. Il ne fait pas partie du club. Raison
de plus pour s'occuper de ses affaires, au prétexte que la Guyane a
une frontière commune avec ce gigantesque voisin. Remarquons au
passage que Macreux a progressé dans sa connaissance géographique
du pays France, puisqu'il avait donné, en début de mandat, à ce
département d'Outre-mer le statut d'île...
Donc pour se résumer,
1- il s'agit de se refaire la cerise en s'occupant du climat - sujet facilement
consensuel, s'il en est-
2- le président du Brésil n'est pas sa
tasse de thé,
3- et il n'est pas convié
à cette sauterie internationale,
il est donc urgent
d'intervenir, au vu et au su du monde entier, mais sans l'aval du
premier concerné par ces feux de forêt.
Comment s'étonner alors
des qualificatifs émis à son encontre par diverses personnalités
du gouvernement brésilien et par Bolsonaro lui-même. « Crétin
opportuniste » est certes assez peu protocolaire dans les
échanges diplomatiques, et contrastait comiquement avec ces échanges
de bisous allègrement rapportés par les merdias, entre chefs d'état
et épouses au cours de cette sauterie entre-soi de plusieurs jours.
Peu protocolaire, mais ô combien finement observé : « crétin
opportuniste ». Avouons, nous qui connaissons bien Macreux,
maintenant, après vingt sept mois de gesticulations médiatiques,
que ça lui va comme un gant. Rappelons que Macreux avait commencé
cet échange d'amabilités en traitant le président brésilien de
menteur.
Le G7 avait annoncé
renoncer, d’entrée de jeu et pour la première fois, à émettre
comme le veut l'habitude, un communiqué officiel à la clôture de
cette rencontre. La difficulté à mettre sept participants d'accord
sur un texte commun, était déjà apparue comme un vrai pensum lors
des réunions précédentes. Cette année, ce renoncement tombait
plutôt bien, car ce texte aurait eu toutes les chances de devoir faire
l'aveu d'un fiasco intégral.
Le bilan est pitoyable.
Qu'avons-nous appris, au terme de ces quelques jours de concentration
médiatique ? Que la Trogneux avait fait la bise à Trump, que
ce dernier claquait bruyamment la bise à la Merkel, que Mélania
Trump savait saluer affectueusement l'efféminé dhimmi du Canada,
que Macreux était d'une arrogance sans pareil (mais était-ce
vraiment une nouvelle?), que le G7 est un cirque qui n'a d'autre
utilité que de faire croire au vulgum pecus que le monde économique
est entre de bonnes mains, géré par des Grands dotés du Savoir et
du sens des responsabilités et qui ne sont motivés que par
l’intérêt commun.
Côté problème iranien,
rien de concret, contrairement à ce que proclame en toute
flagornerie un article du Monde. Les problèmes du Moyen-Orient
restent entiers, le hiatus des relations de l'Occident avec la Russie
demeure (mais Macreux nous promet une nouvelle mise en scène
médiatique de son incompétence lors d'un sommet sur le sujet de
l'Ukraine en septembre). Et ne parlons pas de la chute
civilisationnelle de l'Occident qui ne risque pas d'être abordée
puisque soigneusement ignorée par la plupart de ses élites (à
l'exception de Trump, vraisemblablement).
Pour le Français moyen,
recevoir le G7 a aussi pour but de lui faire croire que la France
figure encore parmi les grands pays qui comptent, alors qu'il n'en
est plus rien, ou plus grand chose, si on oublie de constater que
notre pays est, en terme de PIB par tête d'habitant, l'avant-dernier
de ce club des riches, avec seulement l'Italie
pour faire moins bien que lui.
Ah si !
Saucisson-Pinard allait oublier la seule étincelle de ce lugubre
bilan : il a été décidé d'envoyer des Canadairs combattre
les feux de l'Amazonie ! Tout ce bazar de G7 pour aboutir à une
décision qui aurait pu se prendre avec quelques coups de fils,
notamment avec le président brésilien, si on avait eu un président
moins soucieux d'image et davantage versé dans l'efficacité et doté
de sens des responsabilités.
Si le monde était un jeu
de bataille navale, le bilan de cette rencontre se solderait par un :
« G-7, coulé ! ».