Arrestation d'un délinquant par la Police Montée texane. Pas de chance, le délinquant est noir. |
Les efforts entrepris par
les merdias pour triturer l'information afin qu'elle réponde aux
exigences de la Propagande sont proprement hallucinants.
Voici quelques titres
glanés récemment, au hasard.
BFMTV : « Un
adolescent séquestré et torturé au chalumeau dans une cité
sensible de Marseille. »
Espérons que le gamin
fût moins sensible que sa cité...
Saucisson-Pinard est
toujours amusé par certaines expressions de la novlangue, que les
merdias ont adoptées au point de ne même plus savoir utiliser
celles qu'elles remplacent.
« Sensible ».
A quoi un quartier peut-il bien être sensible ? Sensible à
l'honnêteté, à la sécurité, à la citoyenneté, bref à la vie
normale, un peu comme une personne peut être sensible au lactose, au
gluten quand elle ne les digère pas, peut-être ?
Avouons que l'appellation
« quartier sensible » est bien plus rassurante que
« quartier criminel », que « quartier de la
pègre », que « quartier coupe-gorge », que
« bas-fond de racaille », ou encore que « quartier
de gueux », n'est-ce-pas ? On n'a pas la même image en
tête quand on évoque une personne sensible et une personne
criminelle... C'est la magie de la novlangue progressiste.
Ce quartier de Marseille
où s'est opéré ce probable règlement de compte (la victime,
« connue défavorablement des services de police » selon
l'euphémisme consacré, en clair, un multirécidiviste, malgré son
jeune âge, a été impliqué dans des trafics de drogue) a donc une
sensibilité à fleur de peau. Il prend facilement la mouche si on
lui parle en haussant le ton. Sa susceptibilité est celle d'un
coeur-tendre. Il en viendrait vite aux larmes (aux armes?) si on
s'adressait à lui trop durement. Ça doit être ça, l'origine du
mot « sensible » pour qualifier un quartier à risque...
Le site
leparisien.fr titre: « Un jeune noir tué lors d'un
contrôle : la police du Colorado publie les vidéos du drame. »
Il doit y avoir de par le
vaste monde, quantité de gars qui se font descendre par la police
pour avoir tenté de lui résister. Mais Le Parisien relève
l'opportun cas du keffir, tué lors d'un banal contrôle auquel il a
tenté de se soustraire. L'individu concerné est noir, et c'est déjà
pour cette raison, intéressant, du point de vue du pisse-copie du
Parisien, mais, circonstance aggravante, cela se passe aux USA, le
pays de Trump le honni.
Il est curieux que ce
genre de fait divers, s'il se passe en Afrique du Sud par exemple,
n'est jamais rapporté, alors que le pays est en proie à une
délinquance généralisée, voire même institutionnalisée, puisque
les massacres de fermiers blancs y sont récurrents sans jamais
soulever aucune indignation internationale. Le temps de l'apartheid
est terminé, et le temps de la bonne conscience et de la
préoccupation occidentale de ce qui se passait dans ce pays, aussi.
Pour en revenir à ce
fait divers dont leparisien.fr fait des gorges chaudes, il faut
préciser que ce contrôle s'effectuait dans le cadre d'une enquête
sur une vague de cambriolages. Le keffir en question se fait
interpeller, mais au moment où il va se faire fouiller, il prend la
fuite. Probablement parce qu'il est très « sensible »
aux chatouillements... Malgré plusieurs sommations, il continue de
courir. Le flic tire. Le fuyard s'effondre et décède un peu plus
tard. A lire l'article du Parisien, on comprend que le flic aurait dû
attendre que le suspect se retourne, sorte un flingue de sa poche,
vise le flic, tire, … et le rate. Et là, éventuellement, le flic
aurait été en droit de … de faire une ultime sommation, avant de
sévir. Si l'avocat de la famille du voyou manque d'idée, il pourra
toujours recourir à l'article du site du Parisien.
Le Parisien aurait-il
révélé ce fait divers si la victime (encore que le mot victime en
l'occurrence soit lui-même à la limite de l'approximation
rhétorique) avait été blanche de peau ? On peut en douter.
Quand il s'agit d'exacerber les tensions raciales, les merdias
bien-pensants au garde-à-vous avancent d'un pas et crient
« présents ! ».
Le Huffington Post (comme la plupart des merdias mainstream, d'ailleurs) a
adopté une attitude éditoriale un peu similaire il y a quelques
jours au sujet d'un keffir arrêté par deux policiers (blancs,
évidemment, sinon, quel aurait été l'intérêt de raconter
l'histoire?) de la police montée. Comment font deux policiers à
cheval pour emmener un suspect au poste, alors qu'ils n'ont
évidemment pas de véhicule ? Ils lui mettent des menottes et
l'attachent à une corde pour l'accompagner, au pas, au poste le plus
proche. L'histoire n'aurait pas fait une ligne, nulle part, si le
suspect avait été aussi blanc que les policiers, mais, heureusement
pour le pisse-copie de l'Huffington Post (du Monde et des autres), l'image du keffir traîné
par deux Blancs pouvait rappeler les heures les plus sombres etc
etc...
Selon le journalope en
question, il eût été décent que les policiers appelassent une
voiture de police pour venir chercher le prisonnier. Trois employés
de la police au minimum donc (à supposer que le conducteur du
véhicule de police puisse conduire et surveiller l'accusé en même
temps, ce qui semble peu prudent...) pour l'arrestation d'un seul
individu, ou comment faire peu de cas de la dépense publique pour
ménager la susceptibilité d'une population qui se sur-représente
systématiquement dans les statistiques de la criminalité... Et
pourquoi pas, tant qu'à faire, commander un taxi, aux frais du
contribuable ? Emmener un Noir, en toute humiliation, avec les
menottes au poignet à l'arrière d'une voiture de police ne
serait-il pas déjà faire preuve d'une discrimination raciste ?
On y vient, on y vient...
Le Huffington Post
(encore lui) titre : « Trump choque en assistant à un
mariage après les fusillades d'El Paso et de Dayton. »
En effet, selon ce
merdia, la vie doit s'arrêter pour le président des Etats-Unis,
après des événements tragiques comme ces tueries au Texas et dans
l'Ohio. Ce président aurait sans doute dû décommander tous ses
engagements, revêtir une robe de bure, s'autoflageller sur la place
du Capitole et ne plus se nourrir que d'eau et de pain sec pour
marquer son affliction.
Enfin, juste parce que ce
président se trouve être Trump, évidemment. Car sous l'ère du
showman Obama, les merdias, toujours en pâmoison devant son sourire
à $3,95, se montraient bien plus compréhensifs.
Ils avaient fidèlement
et avec émotion relaté les atermoiements présidentiels de rigueur: l'image du comédien présidentiel écrasant une larme lors d'une
déclaration qui annonçait des « actions significatives »
après la tuerie dans une école du Connecticut menée par un jeune
malade mental en 2012, a fait le tour du monde. Tout aussi naïvement,
le journal français La Dépêche annonçait à l'époque : « La
tuerie du Connecticut n'est pas qu'une fusillade de plus. La
déclaration d'Obama laisse entrevoir que cela pourrait peut-être
changer. » Le nombre annuel de tueries de masse n'a en fait pas
cessé de croître par la suite : 57 tueries de masse sous les
mandats de Obama. Mais bon... Obama est afro-américain et de gauche,
alors que Trump est de droite et blanc, et ça change tout dans la
manière de présenter l'information.
Quand l'Huffington Post
ne prend pas Trump comme tête de turc, il regarde du côté du
Brésil. C'est nouveau, car le sort du Brésil sous l'ère de son
président de gauche Lula, actuellement en prison pour corruption et
blanchiment d'argent, ne passionnait pas ce merdia. Pourquoi ?
La réponse est dans le propos : le président était de gauche.
Pourri jusqu'à l'os, mais de gauche. Donc, il valait mieux regarder
ailleurs.
Maintenant que Bolsonaro
est à la tête du pays, il en va évidemment tout autrement. Ainsi
donc, le Huffington Post titre récemment : « Bolsonaro
déclare que les Brésiliens ne devraient faire caca que tous les
deux jours pour limiter la pollution. » On imagine assez bien
la scène : un journalope harcèle le président brésilien
connu pour son climatoscepticisme, de questions plus saugrenues et
provocatrices les unes que les autres, et quand arrive la question
« que comptez-vous faire pour concilier croissance et
préservation de l'environnement ? », Bolsonaro répond
ironiquement pour marquer son agacement: faire caca un jour sur
deux. Et notre pisse-copie de l'Huffington Post de reprendre en titre
la déclaration au premier degré.
Bien entendu, il aurait
pu prendre comme titre une autre déclaration de Bolsonaro, lors du
même interview : « Quand on voit que la population
mondiale augmente de plus de 70 millions chaque année, il faut une
politique de planning familial. » Et cette déclaration,
frappée au coin du bon sens, n'avait, elle, rien d'ironique. Elle
aurait pu faire réfléchir tous les inquiets de la préservation de
la planète qui ne raisonnent qu'en termes de restriction pour tous
et qui oublient juste que son avenir est surtout menacé par
l'explosion démographique de pays qui s'avèrent incapables de la
contenir, alors qu'ils sont déjà dans l'impossibilité de nourrir
leur population du moment. Elle aurait pu faire réfléchir, et donc,
elle n'a pas été reprise en titre par le Huffington Post.
Faire réfléchir n'est
pas le propos des merdias d'aujourd'hui. Faire avancer l'idiocratie
en marche l'est. Il en va de l'avenir de l'oligarchie qui les
possèdent.
Nos belles démocraties fonctionnent sur l'intox et la désinformation. Les braves gens gobent...ils cesseront d'avaler quand il sera trop tard...
RépondreSupprimerAmitiés.
Autre hypothèse : les "braves gens" se réveilleront avec d'autant plus de violence qu'ils se réveilleront tardivement... C'est ce qui s'est passé tout au long de l'Histoire: jacqueries, révolution de 1789, chouanneries, mai 1968 etc...
RépondreSupprimerC'est vrai que moi aussi, je n'en peux plus des "incivilités", des "jeunes des quartiers" (ou "des cités"), des "discriminations" et autres "stigmatisations" ... quand allons-nous retrouver le sens des mots ?
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