L'amendement 274 au projet de loi sur le pass sanitaire est la preuve flagrante que l'hystérie covidienne mène à une incommensurable bêtise.
Qu'est-ce que cet amendement 274, proposé par le Modem et voté par une majorité d'handicapés neuronaux ? Au prétexte – louable - de vouloir exonérer les patrons d'établissement en cas de non-respect des règles du pass sanitaire par un client, il s'agit d'appliquer le code pénal réprimant la mise en danger d'autrui pour non présentation de ce pass.
Cela implique une peine allant jusqu'à un an de prison et 15 000 euros d'amende pour le client en question !
Quand on rapporte cette peine qu'un brave et honnête citoyen pourra encourir, au contexte d'une société qui autorise par ailleurs l'ouverture de salles de shoot, lesquelles ne sont ni plus ni moins que l'autorisation officielle de consommer des substances illicites et dangereuses pour leurs consommateurs dans des lieux financés par les impôts du contribuable, on se dit que le roi Ubu est au pouvoir.
Mais passons et décortiquons plutôt soigneusement l'argumentation qui a motivé cet amendement, pour prendre conscience du niveau d'absurdité atteint par les cinq députés du Modem (oui, ils se sont mis à 5 pour pondre ce chef d'oeuvre d'ânerie) avec à leur tête la chèvre Blanchet, député du Calvados.
On remarque ici l'importance de l'adverbe « uniquement ». Loin de vouloir absoudre le responsable de café, bar ou restaurant, cette chèvre veut surtout faire partager le risque de condamnation entre le tenancier ET son client. Il ne s'agit donc pas vraiment de retirer au propriétaire de café ou restaurant, qui a pourtant autre chose à faire, la charge de flicage dont le gouvernement veut l'investir.
La chèvre du Calvados poursuit : « La personne qui ne s'enregistre pas à l'entrée de l'établissement ou ne scanne pas le code mis à disposition met à la fois sa vie mais aussi celle d'autrui en danger. »
La vie en danger ? Blanchet pourrait-il nous rappeler le taux de létalité de ce coronavirus ? Les personnes très âgées et celles dites souffrant de co-morbidité étant, paraît-il, déjà vaccinées, cette létalité, au départ déjà très très basse (rien à voir avec celle de la peste bubonique, de la grippe aviaire, de Ebola, du choléra, de la variole, ou même de la syphilis) devient aujourd'hui sur le reste de la population, infinitésimale.
Parler de risque pour la vie en évoquant l'infection de cette Covid-19 tient donc bien de l'hystérie.
Continuons l'examen du propos : « La personne qui ne s'enregistre pas...etc etc... met à la fois sa vie... » Sa vie en danger ? En quoi la personne qui refuse de se plier à l'obligation de présenter un pass, met-elle sa propre vie en danger ? Il aurait été intéressant qu'un autre député examinant le projet d'amendement, demande à Blanchet de développer ! Imaginons un réfractaire au pass qui rentre dans un bar rempli de vaccinés et de non-contaminés (puisque porteurs d'un test PCR négatif). Par quel moyen peut-il bien mettre sa propre vie en danger ? Blanchet suggèrerait-il par hasard que le danger proviendrait du vacciné qui est, lui, potentiellement porteur du virus et donc transmetteur ? Voilà qui serait intéressant !
Finissons la phrase de Blanchet : « … met à la fois sa vie mais aussi celle d'autrui en danger. C'est pourquoi la peine encourue doit être équivalente à la peine de mise en danger d'autrui. »
On atteint alors ici un summum d'imbécillité crasse. Car enfin, qui dit que le réfractaire au pass est porteur du virus ? En quoi le fait de refuser la formalité de ce pass fait-il du réfractaire un contagieux ?
En droit, il y a ce que l'on appelle la présomption d'innocence. Blanchet vient de nous inventer la présomption de culpabilité, culpabilité portant ici l'accoutrement de la contagion. Vous ne voulez pas prouver que vous êtes sain ? Vous êtes donc malade ! Vous ne prouvez pas que vous êtes innocent? Vous êtes donc coupable, et êtes par conséquent, à ce titre, condamnable !
Certes, le réfractaire au pass sanitaire peut être porteur du virus. Ou pas. Mais le vacciné aussi ! Il peut être porteur du virus et le transmettre. Ou pas.
Blanchet ouvre là, dans son délire inquisitoire et son raisonnement inepte, la porte à un retour de flammes qu'il se prendrait en plein museau. Car le vacciné porteur du virus et transmetteur potentiel devient, pour le coup, un danger pour la vie d'autrui. Et en particulier pour celle du porteur d'un test négatif qui le côtoie dans ce bar, café ou restaurant ! Il conviendrait donc de le condamner, le cas échéant, à la prison et à une forte amende !
L'examen de ce simple amendement et de son argumentation scabreuse montre à quel point le monde politique en France est intellectuellement déficient. Il ne s'agit pas d'appréciation idéologique, mais bien du constat de l'effondrement de la capacité intellectuelle chez ceux qui ont la prétention de gouverner le pays.
S'il ne s'agissait que du délire d'un député isolé, on lèverait juste les yeux au ciel et on passerait à autre chose. Mais dans le cas présent, ils se sont mis à pas moins de cinq pour rédiger cet amendement, et il y a eu une majorité de députés pour l'adopter. Sauf à croire que la bêtise est plus contagieuse que ce coronavirus, on en déduit que notre Parlement est peuplé de personnes à la faculté de compréhension et de raisonnement très très limitée.
Pas étonnant que le pays soit dans une telle panade.