Il est évidemment trop tôt pour
juger des premières actions de Hollande Ouille sur le fond. On va donc faire un
bilan sur la forme. Après tout, les médias français ne se sont pas gênés pour
juger Sarkozy de façon quasi exclusive sur la forme pendant 5 ans, alors on ne
va pas se priver.
Revenons succinctement sur le
premier voyage officiel de Flanby en Allemagne, déjà évoqué dans un post
précédent. Il avait l’air bien emprunté notre « moi Président je… ».
Rien que pour passer en revue les quelques soldats au garde à vous, on a bien
cru que Merkel allait finir par lui tenir la main pour le guider, tellement il
avait tout de la poule qui avait trouvé un couteau. C’est sûr, une visite à un
chef d’état, ce n’est pas comme aller serrer la louche à une tripotée de
camarades syndicalistes gauchos de la FCPE…
Son premier G8 à Camp David et
son premier sommet de l’Otan à Chicago. Avec l’air ahuri de celui qui n’en
croit pas ses yeux d’être là où il était, Hollande Ouille avait tout du Simplet
de service.
D’abord, Simplet est arrivé en
retard, Obama avait commencé son discours. Du coup le service de sécurité
américain a empêché Simplet d’entrer dans la salle afin que le discours ne soit
pas interrompu par cette arrivée grossière. Comme disent les djeunes, Flanby s’est tapé la honte totale
(autant pour la France).
Il y a eu ensuite son incapacité
à adopter le code vestimentaire, décontracté sans cravate, de rigueur chez tous
les chefs d’état participants. Hollande Ouille s’est donc affiché avec son
petit costume (veste trop petite et pantalon trop long) qui lui va comme un
smoking à un veau, la cravate de travers et une manche de chemise trop longue
(ou l’autre trop courte, c’est à voir…), avec ainsi le même chic parisien déjà
affiché le jour de son intronisation.
S’il est, hélas pour lui, bâti
comme le personnage de Fernand Raynaud dans son sketch du tailleur, (« y a
comme un défaut ! ») et incapable de s’habiller en prêt-à-porter sans
ressembler à un épouvantail à moineaux, par pitié, qu’il s’habille en
sur-mesure ! même si pour cela, il faut qu’il renonce à la baisse
démagogique de sa rémunération dont il nous a rebattu les oreilles… On lui
pardonnera volontiers cette
première renonciation à promesse électorale. De toute façon, il y en aura
d’autres, et des plus dispendieuses, mais au moins, représentant la France,
qu’il arrête d’être aussi ridicule en photo!
Déjà que quand il ouvre la
bouche, ce n’est pas brillant… Avec son tempo de phrasé laborieux par paquets
de trois mots par trois mots, il est déjà assez pénible à suivre. « Je ne
me sentais… pas du tout… en observation. … Je me suis exprimé…autant… que je le
considérais… nécessaire…, pas plus,… pas moins. …Et sans avoir à comprendre… ou
apprendre. » (Ouf !)
Au bout d’une minute de
conférence de presse, on a envie de lui souffler « bon , accouche
maintenant, qu’est-ce que tu as à nous dire ? » et on s’aperçoit au final qu’il a parlé
pour ne rien dire !
En fait, si ! on a quand
même compris qu’il était content de lui, le benêt ! Avec la suffisance
qu’ont parfois les naïfs, il estimait qu’il avait à lui tout seul, mis au
centre des débats la notion de croissance ! A l’entendre, il avait
convaincu tout le monde que la croissance, c’est mieux que la récession !
Trop fort, Flanby ! Il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et
malade ! et il avait apporté la clarté de cet axiome à la foule médusée
des chefs d’états présents !
Il est exact que Barak Obama
s’est montré sympa avec lui : entre présidents élus grâce au vote des
minorités ethniques, ils avaient au moins
ce point en commun… Et puis Obama est en représentation : pour lui,
c’est une année électorale, et être en représentation, c’est encore ce qu’il
fait le mieux. Donc il faut qu’il s’affiche, pour l’opinion américaine, comme
le grand frère expérimenté et chaleureux envers ses pairs, bons mots et claques dans le dos,
surtout ne pas faire de vagues, histoire de lui faire oublier les nombreuses
insuffisances de son mandat écoulé. Hollande Ouille est tombé dans le panneau
de ce cinéma électoraliste et a visiblement cru être le héros de la réunion
alors qu’en réalité, il était le petit néophyte pour qui l’entourage n’avait
que de la commisération amusée et curieuse.
D’ailleurs, la Presse française
ne s’y est pas trop trompée, car on ne peut pas dire qu’elle se soit étendue
sur le bilan de ce G8. Elle a préféré se concentrer sur la conduite de leur
président pour laquelle on sent bien qu’elle a les plus grandes inquiétudes, à
juste titre.
Aussi a-t-elle fait assaut de
prévenance, encouragement, et brosse à reluire dans l’appréciation de la façon
avec laquelle Flanby s’est lancé dans son premier bain international. Ces
efforts laudatifs faisaient largement appel à la méthode Coué. Il y a bien eu
évidemment Libération qui a titré sans rire « G8, Hollande comme un
grand », et sa lèche-cul envoyée spéciale Laure Bretton d’écrire : Aux
Etats-Unis, lors de ses premiers pas diplomatiques, le président français a
affiché zèle et aplomb. » S’il y avait du zèle à Camp David, c’est chez
certains thuriféraires médiatiques français pour trouver quelque chose de
positif dans l’attitude de Hollande Ouille, et s’il y avait de l’aplomb,
c’était chez ces mêmes laudateurs pour affirmer qu’il ressortira de ce G8
quelque chose de concret et de positif dans le traitement de la crise actuelle.
La radio RFI sur son site
internet évoque un « sans-faute » diplomatique du Président français
au G8 et à l’Otan, omettant de préciser qu’aucune décision n’y a été prise, et
que Hollande Ouille y a juste compris que le retrait des troupes françaises
d’Afghanistan ne pourra se faire dans le délai évoqué durant sa campagne
électorale, pour des raisons pratiques évidentes que n’importe quel responsable
un tant soit peu averti, aurait saisi avant lui.
Puis Hollande Ouille s’est rendu
au sommet européen de Bruxelles. Il s’est permis d’y snober la chancelière
Merkel. Fini le partenariat privilégié avec le pays le plus riche et le plus
dynamique d’Europe, qui permettait à la France de partager un leadership
stratégiquement vital pour le pays.
En deux rencontres seulement,
Hollande Ouille a réussi à foutre en l’air un travail de plusieurs années
engagé par les prédécesseurs de Sarkozy mais largement renforcé par ce
dernier! Et pour justifier cette
distance vis-à-vis de la chancelière allemande, notre Simplet argue qu’il
s’agit d’une rencontre de 27 chefs d’état et pas de deux seulement !
Peut-on être aussi crétin pour ignorer que tout groupe a besoin d’un
leader ? Comme disait l’autre, on a jamais édifié de statue à un comité…
Il semblerait par ailleurs que Flanby ait des accointances avec Mario Monti
dont il a dit beaucoup de bien. L’Italie est-il vraiment le pays avec lequel il
est raisonnable de chercher à faire collusion alors qu’il est dans une panade
pire que celle de la France ? Comme disent les Américains : misery
wants company…
Ce déplacement à Bruxelles a été
l’occasion anecdotique pour Hollande Ouille d’en faire encore trop dans la
démagogie grotesque dont il devient déjà coutumier, avec l’obséquieuse
complicité des médias. On y voit le Président de la République Française
prendre le train gare du Nord comme n’importe quel banlieusard allant au
turbin, se faire photographier sur le marche-pied du wagon avec des quidams (la
plupart du temps des mamadous d’ailleurs…), comme s’il était encore en
campagne, le benêt. Ce genre de cinéma joué à l’intention du pékin de base qui
va pleurer d’émotion à la vue d’un président si proche de lui ( !), si
« normal », doit faire dresser les cheveux sur la tête des
responsables de la sécurité présidentielle… et de ceux en charge de financer
cette sécurité. Car on peut imaginer l’envergure et le coût d’un système à
mettre en place pour protéger des centaines de kilomètres de voies ferrées, les
tunnels et ponts jalonnant le parcours…
En plus, la comédie ayant ses limites, Hollande Ouille a préféré rentrer
en voiture sitôt le sommet achevé, avec un imposant cortège, ce qui suppose que
les véhicules en question ont été amenés à Bruxelles à vide préalablement.
Bref, déplacement grandguignolesque dont les télévisions se sont faites les
serviles témoins pour les masses laborieuses : pitoyable !
C’est vrai que les ennemis
potentiels de la France, comprendront rapidement à quel point Hollande Ouille
est inoffensif et que, la place de la France sur la scène internationale
déclinant, les prétextes à un attentat terroriste deviendront minimes. Mais il
reste évidemment les actes imprévisibles des tarés en liberté que cette
attitude inconsciente pourrait inspirer…
On me rétorquera qu’un attentat
réussi n’impliquerait pas forcément une grande perte pour la France ;
certes, mais il ne faudrait quand même pas nous en faire un martyr, de ce
Flanby !
Le nouveau code de conduite
recommandé aux nouveaux ministres spécifie que leurs voitures (conduites par un
chauffeur) doivent respecter les feux et les limitations de vitesse. Le journal
M6 s’est fendu d’un reportage, véritable travail d’investigation
( !) : suivre incognito toute une journée un ministre – on ne sait
plus lequel et on s’en fout- dans ses déplacements afin de pouvoir témoigner à
quel point ces recommandations étaient suivies. « On voit là, disait le
commentaire, que la voiture s’est bien arrêtée au feu rouge. Elle respecte
scrupuleusement la limitation de vitesse sur cette autoroute. Ah là, elle a
emprunté 15 mètres de couloir de bus, etc,etc… ». Mais de qui se
moque-t-on ? Quel intérêt présente ce reportage, sinon de collaborer
servilement à la propagande gouvernementale visant à démontrer une prétendue
« normalité » des serviteurs de l’Etat ? Quand on pense que ces mêmes médias
étaient prêts à nous vanter les qualités d’un détraqué sexuel en passe de se
présenter aux dernières présidentielles, en nous cachant pendant des années ses
turpitudes pourtant archi-connues du microcosme médiatique, et qui seraient
restées inconnues du public si les Américains ne s’en étaient pas mêlés !
De la même façon, ils nous avaient caché l’existence de la Pingeot, bâtarde de
la République entretenue par elle. Et aujourd’hui, ils jouent aux enquêteurs
sur des broutilles ne présentant aucune espèce d’intérêt ?
Une fois encore, on est en droit
de demander quand les médias français décideront de faire leur travail
sérieusement et de façon professionnelle, dans le respect de leurs publics, et
avec le niveau d’exigence demandé dans un pays démocratique digne de ce nom.