La passation de pouvoir entre le gouvernement de Sarkozy et celui de Hollande est donc achevée. Les observateurs n'ont pas manqué de remarquer que Hollande Ouille n'en avait pas trop fait dans l'hommage qu'il est traditionnel de rendre à son prédécesseur. Il n'a même pas cru devoir raccompagner Sarkozy jusqu'à sa voiture.L'éditoraliste de la Nouvelle République du Centre Ouest, Hervé Cannet, commente cet acte de discourtoisie de la façon suivante: "Si ses détracteurs en doutaient, la France sait, depuis le débat gagné devant Sarkozy (sic!), que Hollande a un caractère bien trempé". Slurp! en voilà un bon coup de lèche! Non, monsieur Cannet, votre suzerain n'a pas démontré à cette occasion qu'il avait du caractère, il a juste montré qu'il était un malotru, bien loin d'avoir la classe d'un Sarkozy exprimée depuis son discours de la Mutualité jusqu'à son départ de l'Elysée.
Hollande a rappelé à de nombreuses reprises que son mode de présidence allait être différent de celui de son prédécesseur. Ce dont on ne doute pas une seconde, étant donné la différence de niveau de personnalité entre l'ancien et le nouveau président.
Hollande a averti qu'il n'allait pas tout faire, qu'il n'allait pas s'occuper de tout. Vu qu'il n'a jamais fait grand chose au cours de sa vie professionnelle, c'est quelque chose qu'on avait un peu pressenti. C'est le contraire qui eût été étonnant. Cela étant, Hollande aurait pu néanmoins ajouter qu'il n'en sera pas moins responsable de tout!
Le gouvernement est constitué. Bien entendu, nous allons attendre qu'il ait fait quelque chose avant d'émettre tout jugement à son encontre. On remarquera juste que sa constitution s'est faite avec la plus grande marque de discrimination sexuelle. En effet, ce gouvernement a respecté une politique de quotas: 17 femmes et 17 hommes. Cette égalité n'a évidemment pas été obtenue par hasard. A un moment donné, il a bien fallu que le couple Hollande-Ayrault constate: "Oups, on a trop de mecs là! Il faut une femme pour le poste suivant". Ou au contraire: "Mince, on a surnombre de bonnes femmes maintenant. Le poste suivant doit échoir à un mec pour rester en phase avec l'égalité!" Donc, à chaque fois, il y a bien eu discrimination à l'égard d'un sexe ou de l'autre. De la même façon, lorsqu'il y aura un remplacement à effectuer, un ministre ou secrétaire d'état homme devra être remplacé par un homme, ou une femme par une femme. Que dirait-on d'un chef d'entreprise qui passerait une annonce libellée en ces termes: "Poste exclusivement réservé à un homme..."? Il serait aussitôt accusé de sexisme et de discrimination à l'embauche. La constitution de ce gouvernement a mis en lumière la stupidité de la méthode des quotas. Il eût été bien préférable d'appliquer un principe de méritocratie (si tant est que le mérite soit un concept compréhensible par un socialiste), et peu importe qu'il y ait plus de femmes que d'hommes ou l'inverse.
Le Président et son gouvernement seront moins payés. Eu égard à la compétence du président, on peut estimer qu'il est encore trop payé. Mais dans le cadre des économies à effectuer dans le train de vie de l'état, cela aurait été une bonne chose, même si l'économie ainsi réalisée est de l'ordre du symbole. "Aurait été", car en effet, le nouveau gouvernement pléthorique de 34 membres, plus important que les gouvernements de Sarkozy, annule l'ampleur de l'économie. Reste le symbole; en général, quand ce que font les socialistes ne sont pas des erreurs, ça reste des symboles... On remarque aussi que si Sarkozy s'était alloué une augmentation, c'était pour ajuster la rémunération du Président par rapport à celle du premier ministre, et que Hollande n'est pas revenu au niveau du salaire du président de 2006. Il s'est donc, par rapport à cette date, offert une augmentation également.
En fait, tout ceci est cohérent avec la doctrine socialiste du partage du travail: travailler autant ou moins, pour gagner moins.
La grande nouveauté du gouvernement Ayrault est ce ministère "du redressement productif". On ne va pas s'en gausser, car il a le mérite de représenter un engagement. Et on saura bientôt si le ministère de Montebourre-le-mou mérite son appellation, et son ministre, son poste. Au contraire du ministère de la jeunesse et des sports qui n'engage à rien - il y aura toujours des jeunes et du sport!- celui du "redressement productif" est conditionnel. Un contradicteur pointilleux me ferait remarquer qu'il y a bien un ministère de la Justice... mais bon, disons qu'en général, l'appellation d'un ministère est rarement aussi engageant que celui de Montebourre-le-mou.
Parlons de Justice justement: les courroies de transmission gauchistes n'ont pas tardé à fonctionner: Jean-Marc Rouillan, militant d'extrême gauche tueur de deux policiers, du PDG de Renault Besse et de l'ingénieur général de l'Armement René Audran, déjà en semi-liberté, est aujourd'hui en liberté conditionnelle. Sa demande avait fait l'objet d'un appel du Parquet, mais aujourd'hui que les socialos sont au pouvoir, cet appel a été rejeté. Cet assassin gauchiste est donc libre. Les familles de ses victimes seront heureuses d'apprendre que les précautions prises concernant cette remise en liberté concernent l'interdiction pour Rouillan de posséder... une arme! Elles seront également agréablement consolées en recevant de sa part une indemnité de... 150 euros par mois! On notera sans surprise que la première préoccupation de Rouillan après avoir rendu son bracelet électronique, a été de participer à une manifestation du Parti Anti-Capitaliste de Besancenot pour les législatives, à Marseille. Quand les crapules se retrouvent...
On savait que les dérapages du nouveau pouvoir allaient être nombreux, mais on n'avait pas forcément envisagé qu'ils interviendraient aussi rapidement. Restons positif: plus vite nous toucherons le fond, et plus vite nous pourrons rebondir. Vu la tournure des évènements, comptons sur Hollande Ouille pour écourter au maximum cette échéance.
Je découvre saucisson-pinard aujourd'hui, encore un qui n'a pas sa langue dans sa poche ! bravo ! Excellent blog. La presse n'a pas fait les gros titres de la libération de ce Jean-Marc Rouillan et c'est un euphémisme.
RépondreSupprimerCondamné à la perpétuité ça veut plus rien dire maintenant et ces victimes innocentes elles sont mortes pour l'éternité.