Un entrefilet rapporte qu’une femme, à Saint-Brieuc, se fait verbaliser au volant parce qu’elle porte le niqab. Même si cette nouvelle ne fait pas à proprement parler la une, le fait même qu’elle fasse quand même l’objet d’une nouvelle dans un média national en dit long sur le côté exceptionnel de l’anecdote. En effet, vu le nombre croissant de femmes voilées qui circulent aujourd’hui en France, il est tout à fait étonnant que leur verbalisation soit si peu fréquente qu’on croit utile d’en annoncer une quand elle se produit. La loi serait-elle applicable avec d’autant plus de laxisme qu’elle s’adresse à notre population immigrée ?
C’est en méditant sur cette question que je suis tombé sur cet extrait d’une émission humoristique américaine :
Et je me suis demandé : ce sketch serait-il envisageable sur une de nos chaînes nationales françaises ?
La réponse est évidente : Absolument pas ! Tout à fait impossible !
Et c’est à la lumière de ce genre de constat qu’on mesure la lente et inexorable perte de liberté d’expression que la dictature du politiquement correct implique dans notre pays. Il faut regarder de temps en temps ce qui se fait à l’étranger, dans des pays occidentaux un peu moins atteints par la Pensée Unique, en l’occurrence dans cet exemple, aux Etats-Unis, pour se rendre compte de la pesanteur qui sévit en France sur notre expression. Force alors est de constater que d’une certaine façon, un niqab est en train de tomber sur notre humour, sur notre liberté de penser, notre libre-arbitre, notre jugement.
Les plus anciens d’entre nous savent bien que ce sketch, bien anodin et pas vraiment méchant au demeurant, aurait été possible il y a encore 20 ans, lorsqu’ « On » ne nous avait pas encore imposé les sujets dont il faut rire, et ceux dont on ne peut pas rire. Mais les plus jeunes d’entre nous, ceux qui n’ont connu que le politiquement correct d’aujourd’hui, peuvent-ils seulement imaginer cette liberté que nous avions ?