Dans le magazine Le Point, qui n’a jamais été vraiment le prototype du rebelle à la Pensée Unique, l’éditorialiste Besson devient pourtant la cible de ses ayatollahs. Dans une fiction qui ferait de Eva Joly, la lauréate de la prochaine Présidentielle, il fait dire à la candidate d’origine norvégienne : « Zalut la Vranze ! »
Woaw ! on jugera en effet de la portée scandaleuse de la moquerie. Voici en vrac les réactions que cette boutade a suscité à gauche :
D’abord chez la personne visée, Eva Joly, qui est à l’humour ce que Staline est aux Droits de l’Homme : « attaque raciste et une forme d'ostracisme, symptomatique de l'état de la France ».
Elle a ajouté : « un accent africain ou maghrébin n'aurait sans doute jamais été raillé de la sorte ». Le plus drôle est que cette remarque est bien l’aveu que tout ce qui concerne l’Africain et l’Arabe bénéficie bien d’un régime à part dans la sémantique du politiquement correct sévissant en France. Mais passons...
Duflot, secrétaire nationale des Verts demande des excuses publiques au motif de « expression ouverte de propos xénophobes à l'encontre d'une candidate à l'élection présidentielle ».
Et pourquoi pas une lapidation en place publique de Besson ?
Le boute-en-train Noël Mamère, qui fait toujours dans la mesure, trouve cet éditorial "choquant et insultant": "Cette chronique, c'est du racisme ordinaire, c'est de la +beauferie+, tout simplement" . Et il fait savoir qu’il en a marre de ces chroniqueurs qui font commerce de leur haine et de leur +beauferie+ et de leurs obsessions ». Pas moins.
Le directeur de campagne de Ménanchon, du Front de Gauche, se jugeant sans doute dépassé par Mamère dans le degré de la connerie ordinaire, tente une surenchère : Besson sous-entend, selon lui, que les Français nés ailleurs ne sont pas des citoyens à part entière (oui, oui, tout ça dans l’imitation d’un accent ! Il est trop doué, ce Besson !). Et il ajoute : « Ce n'est pas simplement grotesque, c'est criminel ».
Or, que fait une société normalement constituée et correctement gérée, face à un criminel reconnu? (oui, je sais, on a un peu perdu de vue la réponse à cette question, en France, ces dernières décennies, mais en faisant appel à ses souvenirs…) : On le condamne et on l’emprisonne. Faute de lapidation, on devrait donc au moins prononcer une peine de goulag à l’égard de ce « raciste », « xénophobe », « haineux » de Besson.
Je garde le meilleur pour la fin. Ami lecteur, vous aurez remarqué que dans la diatribe gauchiste détaillée ci-dessus, les vieux réflexes sémantiques ont tous été utilisés : évocation de xénophobie, de racisme, et haine. Tous ? non ! Il manquait encore l’adjectif « nauséabond » ! Heureusement, voici l’intervention de SOS-Racisme, toujours à l’avant-garde du ridicule : Il dénonce « la dérive nauséabonde du texte » et demande au Point « de ne pas laisser une telle initiative sans suite ».
Encore un peu, et on avait droit à l’évocation des « heures-les-plus-sombres- de-notre-Histoire ».
Y a pas à dire, ce sont vraiment des marrantes, nos élites de gauche ! Car ne vous y trompez pas : toutes ces réactions ne sont forcément que la manifestation d’un humour pince-sans-rire ! Sinon, quoi d’autre ? Et encore ! Cette gauche n’est encore que dans l’opposition, vous verrez quand elle sera au pouvoir : on va se pisser dessus de rire !
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