Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

lundi 18 novembre 2019

Phobies.



- Bonjour docteur!
- Bonjour madame, allongez-vous là. Alors, qu'est-ce qui vous amène ?
- Eh bien voilà : je crois bien que je développe une phobie !
- Ah oui ? Qu'est-ce qui vous laisse penser ça ?
- J'ai regardé la définition du mot phobie dans le dictionnaire, et je crois bien que j'en ai chopé une !
- Quelle définition ?
- Eh bien, mon dico dit qu'une phobie est une angoisse, parfois irrationnelle, éprouvée devant certains objets, actes, situations ou idées. Ça peut aussi être une aversion instinctive, paraît-il. Et je crois qu'en ce qui me concerne, il s'agit davantage de cela : une aversion instinctive.
- Ah ! Et alors, vous avez peur des araignées ? De l'ascenseur ? Du vide ?
- Ecoutez docteur, ce qui m'inquiète surtout, c'est de me demander si je suis responsable de ma phobie ?
- Bien sûr que non ! Vous ne pouvez pas être responsable de votre phobie ! Vous l'avez dit vous-même, la phobie est de nature irrationnelle ou instinctive ! Comment pourriez-vous être responsable de ce que vous commande votre instinct ?
- Ben, si un jour, j'étais entrée dans un ascenseur qui se serait brutalement décroché et m'aurait entraînée dans une chute vertigineuse jusqu'à un écrasement au sol, serais-je responsable désormais de ma phobie des ascenseurs ?
- Bien sûr que non ! Vous avez mis le doigt dessus ! Votre expérience vous a conduit à vous méfier instinctivement de ce qui vous a traumatisée un jour ! Vous ne pouvez donc pas en être responsable ! Vous êtes donc ascensumophobe ?
- Et si je vois des araignées arriver en nombre dans mon salon, grouiller et s'insinuer partout sous les meubles, dans les tapis, et même dans ma cuisine, s'infiltrer dans mes boîtes alimentaires, si je les vois se multiplier, et envahir le berceau des mes enfants, dois-je me sentir responsable de mon envie irrépressible de les écraser sous ma semelle ou de leur vaporiser une bonne dose de Raid ?
- Bah non, il est même de votre devoir de vouloir l'extinction de ces araignées ! Vous êtes donc arachnophobe ?
- Et si je suis au cirque, que je regarde un spectacle de voltigeurs, et que je constate qu'à chaque fois qu'ils lâchent leurs trapèzes, ils s'écrasent comme une merde sur le sable, ai-je raison de me dire qu'il m'arrivera la même chose s'il me prend l'envie de monter sur un trapèze et de lâcher la barre ?
- Absolument, c'est juste faire preuve de bon sens ! Vous vous servez de l'expérience d'autrui, et c'est plutôt sain ! Vous n'avez donc pas à vous sentir responsable de ça ! Vous seriez donc sujet à l'acrophobie ?
- Et si après avoir assisté à un match de foot du PSG contre l'OM dans un stade surpeuplé de crétins hystériques vociférants, je n'ai plus envie de me presser dans des lieux publics si je sens que le QI moyen qui y règne est inférieur à 70, dois-je ressentir de la honte, docteur ?
- Evidemment que non ! Vous seriez donc agoraphobe ?
- Vous me rassurez docteur ! Il n'y aurait donc pas lieu, d'après vous, qu'on puisse manifester contre l'ascensumophobie, au risque de stigmatiser les ascenseurs ?
- Euh non...
- Il n'y aurait donc pas lieu non plus de manifester contre l'arachnophobie, pour la défense des araignées ?
- Je ne vois pas pourquoi, effectivement, on devrait manifester contre cela...
- Donc, je n'ai aucune raison de manifester contre l'acrophobie, et de craindre de stigmatiser les acrobates ?
- Certes non !
- Pensez-vous docteur, qu'on doive manifester dans la rue contre l'agoraphobie, pour rassurer les foules ?
- Non, bien sûr, mais de quelle phobie souffrez- vous donc, enfin ?
- Eh bien docteur, j'assiste en France depuis pas mal d'années à des attentats meurtriers systématiquement revendiqués par les tenants d'une religion. Et puis je vois les adeptes de cette religion violente se multiplier et grouiller partout, y compris dans les lieux les plus incertains comme les services de la Défense, je les vois pomper avidement nos prestations sociales et subventions sans jamais rien payer en retour, participer à l'effondrement de notre Enseignement national, être à l'origine d'une explosion de la délinquance et de l'insécurité partout où ils font nombre. Je constate d'autre part que dans tous les pays où ils sont aux commandes, il n'y a qu'intolérance, violence, injustice, mépris des femmes, sous-développement social et économique (sauf quand ils peuvent compter sur une manne pétrolière pour laquelle ils n'ont aucune responsabilité). Et je me dis qu'il n'y a aucune raison qu'il en soit autrement ici, s'ils venaient aux manettes du pays.
- Mais madame, vous êtes donc islamophobe !!!!
- Je vois que vous avez bien identifié mon aversion sans que j'aie eu besoin de nommer cette religion !
- Euh, oui, mais... euh...
- Et je dois vous remercier, docteur, de m'avoir bien rassurée sur l'absence totale de honte ou de regret que j'éprouve à souffrir de ma phobie, somme toute, bien naturelle, comme vous me l'avez confirmé. Il me semblait bien que ces manifestations contre l'islamophobie étaient inutiles, voire déplacées ! C'est vrai, quoi ! Vous avez raison, comment peut-on reprocher à un malade d'être malade ? Ça ne serait pas ça, la vraie stigmatisation ? Stigmatiser le cancéreux pour son cancer, le bronchiteux pour sa bronchite, le poliomyélite pour sa polio ? Merci docteur, merci encore, je me sens bien mieux. Je vais pouvoir désormais assumer ma phobie en toute sérénité ! Combien vous dois-je ?

vendredi 8 novembre 2019

Pas toujours facile de péter plus haut que son cul!



Le président du Monde se leva un beau matin et se dit : « mon devoir est de m'occuper du « poumon » de la planète ». Et il informa le monde entier, dans un discours lors d'un sommet international à Biarritz, de son intention de s'occuper, avec ses petits bras musclés, du problème des feux de forêt en Amazonie. Bolsonaro lui répondit qu'il ferait mieux de s'occuper de ses fesses et de sa mocheté de bonne femme.
Et le président du Monde rentra dans son palais élyséen.

Puis le président de la France se leva un beau matin et se dit : « mon devoir est de m'occuper des poumons des Rouennais ». Et il défila à Rouen sous les huées et les sifflets et se fit interpeller vertement par une Rouennaise : «  c'est seulement un mois après la catastrophe de l'incendie de Lubrizol et après tous vos atermoiements à nous informer de ses conséquences que vous venez nous voir ? ».
« Mais je vous ai envoyé plusieurs de mes sous-fifres de ministres, croyez-vous que je n'ai que ça à faire, de me déplacer dès que vous avez un petit pet de travers ? » répondit le président de la France, monté sur ses ergots de petit coq outragé.
Puis il rentra dans son palais élyséen.

Le président de l'Europe se leva un beau matin et se dit : «  mon devoir est de m'occuper de la crise russo-ukrainienne. » Et il endossa son costume de diplomate et s'en alla se proposer comme médiateur auprès de Zelensky et de Poutine. Mais Zelensky lui tapota l'épaule et lui dit : « t'es gentil, mais rentre chez toi, Poutine et moi, on a des choses à se dire et on est assez grands pour le faire sans chaperon.
Et le président de l'Europe rentra dans son palais élyséen.

Le président de l'Europe se leva un beau matin et se dit : « mon devoir est de m'occuper de la crise turco-syrienne. » Et il remit son beau costume de diplomate qui n'avait pas eu le temps de se froisser, et alla proposer ses bons offices à Erdogan et Poutine. Poutine lui tapota la joue et lui dit affectueusement : « Ecoute, t'es mignon, mais rentre chez toi et va donc voir à Mayotte si j'y suis, on a des discussions de grandes personnes ici. »
Et le président de l'Europe rentra dans son palais élyséen.

Le président des DOM-TOM se leva un beau matin et se dit : « mon devoir est de m'occuper de l'immigration débridée... à Mayotte ! ». Et il prit l'avion pour dire aux habitants de Mayotte tout ce qu'il avait déjà fait pour lutter contre l'immigration sauvage sur l'île et il assura qu'il comprenait que cette immigration, c'était grave. Les habitants de Mayotte se regardèrent, médusés, tournèrent les talons et vaquèrent à leurs occupations.
Et le président des DOM-TOM rentra dans son palais élyséen.

Le président de l'Europe se leva un beau matin et se dit : « Il est hors de question que ce Brexit traîne encore plus longtemps et je ne veux plus de report de date. » Et Merkel dit : « Nous accordons aux Britanniques un nouveau report d'entrée en vigueur du Brexit à Janvier prochain. » 
Et le président de l'Europe resta dans son palais élyséen.

Le président de la France se leva un beau matin et se dit : « mon devoir est de m'occuper du problème de l'immigration, c'est sûrement une bonne idée. »
Et il demanda à être interviewé dans un magazine de droite pour annoncer qu'il allait prendre le problème de l'immigration à bras le corps. Puis il mit sur le tapis des annonces de quotas pour l'immigration d'actifs ayant des compétences dont la France, supposément, manquerait, c'est-à-dire sur le flux le plus marginal de l'immigration globale. Les flux d'immigration les plus importants, c'est-à-dire l'immigration clandestine, l'immigration par regroupement familial et l'immigration pour prétexte de demande d'asile politique ne seront évidemment pas concernés par ces quotas. Mais l'adjonction du mot « quota » à celui d' « immigration » devrait suffire au naïf péquin électeur de droite de se dire, d'ici les prochaines municipales : « Bon, finalement, il n'est pas si mauvais notre président, il s'occupe enfin de cette immigration qui nous pourrit la vie... ». 
D'ailleurs les merdias mainstream jouent parfaitement leur partition en faisant mine de trouver cette « restriction » supposée de l'immigration, très polémique, afin d'y donner l'odeur de soufre qui pourrait rassurer le péquin de droite en question, sur le sérieux de cette nouvelle politique. Mais ce dernier n'imagine même pas le genre de conversation qui va pouvoir désormais s'établir dans les bureaux des services de l'immigration :
- Eh Bamboula, approche !
- Oui missié.
- Alors, on nous dit que t'es sans papier ?
- Oui missié, pa'ce que ma femme, elle est 'estée au pays, pa'ce que c'est la gue''e dans mon pays p'ésentement, missié, et...
- Ta gueule et écoute-moi. Tu veux des papiers, n'est-ce-pas ?
- Oui, bien sû', missié, moi y'en a vouloi' deveni' un bon f'ançais, là dis don...
- Bon, tu es peintre en bâtiment dans ton pays, n'est-ce-pas ?
- Ah ?
- Ben oui, t'es peintre en bâtiment. A partir d'aujourd'hui, tu es peintre en bâtiment. On a besoin de peintres en bâtiment en France, figure-toi.
- Mais moi, j'y ni sais pas ci qui c'est, la peintu'e en bâtiment ! Au village, y 'a pas di bâtiment !
- Ta gueule, t'apprendras et puis c'est tout. Tu es donc peintre en bâtiment et je te donne des bons vrais papiers bien français. Et avec ça, tu pourras demander à tes femmes, à tes gosses, à tes belles-mères, à tes beaux-pères, bref à toute ta smala même-village-même-marigot de venir te rejoindre ! T'es content ?
- Oui, me'ci missié et qu'Allah te p'otège !!

Le président des Multinationales françaises se leva un beau matin et se dit : « mon devoir est de favoriser les exportations en Chine. » Et il prit l'avion pour aller offrir un Romanée Conti de 1978 à plusieurs milliers d'euros la bouteille au président chinois. Au passage, il apposa pompeusement sa signature sur des contrats d'exportations signés déjà depuis longtemps et dont il ignore à peu près tout. Le président Xi Jinping, dont le pays impose à la France son plus gros déficit commercial de 30 milliards d'euros, pourra savourer ce nectar en lisant les rapports dithyrambiques de la Presse française sur ce voyage, histoire de passer un bon moment de franche rigolade.

Et le président du Monde de l'Europe et de la France réunis regagna son palais élyséen, fier du travail accompli toutes ces dernières semaines.