Avec cette dernière
affaire (enfin, dernière en date seulement, bien sûr) de ce muzz
terroriste du Thalys, se pose la délicate question du contrôle au
faciès. Délicate seulement du point de vue des gauchistes qui
jouent les vierges effarouchées devant l'évidence de cette
nécessité, et délicate pour les médias qui s'avancent comme les
défenseurs de la morale pasdamalgamesque en vigueur.
Une responsable écolo a
eu l'humour de déclarer qu'un terroriste pouvait très bien
s'appeler Rémi, François ou Alfred, et donc qu'il n'y a pas lieu de
viser exclusivement les faciès barbus et basanés.
Bien entendu, si 100% des
attentats terroristes récemment enregistrés sont perpétrés par
des islamiques aux noms à consonance arabe, c'est juste une
coïncidence. Et pour respecter la bien-pensance républicaine, il
conviendrait que les forces de police contrôlent autant de mamies
blanches avec une croix en pendentif que de barbus en djellaba avec
un Coran et une kalachnikov sous le bras. Voire même plus de
premières que de seconds, en proportion de leurs places respectives
dans la société française. Et foin des statistiques, foin du taux
de réussite de ces contrôles, la morale républicaine sera
respectée, et c'est cela qui importe bien évidemment...
On notera au passage ce
retard à l'allumage systématique du gouvernement socialiste et, il
faut bien le dire celui des gouvernements socialisants qui l'ont
précédé, en matière de mesures de sécurité. Il a fallu ce
projet d'attentat miraculeusement déjoué, pour commencer à
s'interroger sur la sécurité des transports ferroviaires.
Il a toujours paru à
Saucisson-Pinard que le différentiel de sécurité en vigueur entre
le transport aérien et le transport par train était illogique et
inexplicable. Il est évident que perpétrer un attentat sur un avion
est certes encore possible mais bien plus compliqué. Cela requiert
beaucoup plus de moyens technologiques et plus de complicités. Alors
que s'attaquer à un train, vu la quasi-absence de contrôle, est
d'une simplicité enfantine.
La SNCF
et la RATP ne sont même pas capables d'éviter les fraudeurs, alors on pense bien qu'empêcher un terroriste qui aurait
payé son titre de transport, de frapper, tient du doux rêve.
Lors, au lieu d'anticiper
le problème que ne peut pas manquer de créer cette grossière
lacune dans la sécurité des trains, nos « responsables »
en charge, que ce soit au niveau gouvernemental ou à celui des entreprises nationales de transport public, attendent benoîtement pour réagir que la menace se
concrétise. On commence seulement aujourd'hui à évoquer la
possibilité de portiques de détection dans les gares, tout en
relevant la complexité, voire l'impossibilité, de leur mise en
place.
Bien entendu, une
surveillance accrue dans les trains pourrait être nécessaire, mais
ça resterait une mesure parfaitement accessoire:
On peut se résoudre
à emmerder le cochon de client (d'usager comme on s'obstine à
l'appeler) qui cherche juste à aller d'un point A à un point B en
un minimum de temps et avec ponctualité, sans forcément passer
trois quarts d'heure de formalités préalables avant de monter dans
son moyen de transport.
Ou on peut préférer commencer par retirer
de la circulation le frappadingue de cette religion d'amour de paix
et de tolérance, qui est repéré comme ayant, a priori, des
velléités d'occire le cochon ci-dessus désigné.
Et on aborde là le
fameux fichage S- S comme Sûreté d'Etat- qui est effectué par les
services de renseignements. On apprend en effet que le muzz salopard
du Thalys était fiché S, comme l'avaient été d'ailleurs Mehra,
les frères Kouachi et combien d'autres avant eux... On peut se
demander à quoi sert ce fichage s'il n'appelle aucune action
préventive à l'encontre des fichés. Est-ce que ça rassure
vraiment le pékin de la rue de se dire : « ah oui, ce
terroriste qui a dézingué quelques dizaines d'innocents, il était
fiché, il n'est pas passé au travers des services de
renseignements ? ». « Vous pouvez vous endormir
tranquille, braves gens, ce terroriste, on ne l'a pas empêché
d'agir, mais on le connaît bien! » Quelle consolation
cela peut-il bien apporter aux victimes et à leur famille ?
Chercher à tout prix, et
exclusivement, à agir en aval du problème – limiter les risques
encourus par la victime potentielle en en lui faisant payer le prix
et les inconvénients, plutôt qu'en amont – éliminer la cause du
risque- fait penser au plombier qui essaierait de colmater tant bien
que mal une fuite sans avoir au préalable coupé l'arrivée d'eau.
« Risque d'atteinte
à la sûreté de l'Etat » devrait être une raison nécessaire
et suffisante à la mise à l'écart de ceux qui en sont soupçonnés:
mise à l'ombre ou expulsion du territoire selon les cas.
Sur cette photo, quatre héros et un zéro. Identifiez les. |
Le Petit Caudillo aux
mâchoires serrées et Hollande Ouille nous ont donné cette semaine
toute l'ampleur de leur déterminisme. Le premier a déclaré qu'il
fallait s'habituer à vivre avec le terrorisme, le second qu'il
fallait s'attendre à avoir de nouveaux assauts terroristes. On est
évidemment ravi et rassuré d'avoir de tels « responsables »
à la tête de l'Etat...
Le traitement de
l'information est décidément une science très précise, toute en
nuances. Jugez plutôt. Quand un policier américain blanc descend un
délinquant noir, on insiste lourdement sur la couleur de peau des protagonistes. C'est un Blanc qui tue un Noir. Blanc qu'on vous dit
qu'il est, le policier. Et la pauvre victime est noire. Si si si.
Bien noire. "Bref, comprenez bien et évitez de me faire répéter: un Blanc tue un Noir. Et méditez là-dessus..." nous disent les médias.
En revanche, quand un
journaliste licencié d'une télévision américaine de Virginie tue
en direct une jeune journaliste et un caméraman, ben... ce n'est
jamais qu'un journaliste qui en descend deux autres. Et si vous
entendez l'information sur les ondes radiophoniques françaises, vous
ignorez ce que constate de visu le téléspectateur : l'assassin
est Noir, les deux victimes blanches. Détails sans importance bien
sûr. D'ailleurs, si vous écoutez le journal télévisé d'une
oreille distraite sans regarder l'écran, vous serez dans le même
état d'ignorance que l'auditeur de radio, car les commentaires
restent tout aussi vagues qu'à la radio: un assassinat entre
journalistes, qu'on vous dit. Point barre.
Bien sûr, si vous
écoutez attentivement et avec assiduité le commentateur, vous
finissez par apprendre vaguement que l'assassin évoque un prétexte
de victimisation pour expliquer son geste. Il aurait été l'objet de
remarques d'ordre raciste et/ou homophobe de la part de ses deux
ex-collègues de travail. Et voilà pourquoi une jeune journaliste de
24 ans est morte assassinée, ainsi que son partenaire professionnel : Leur assassin a été bercé toute
sa vie durant par une paranoïa de racisme soigneusement entretenue par les
médias et aussi, par simple lâcheté, par les politiques, blancs ou
noirs; Une paranoïa posant sans cesse la communauté noire en
victime systématique et la communauté blanche en coupable condamnée
éternellement à l'expiation de la faute induite par sa couleur de
peau. Paranoïa qui justifie du coup tout débordement de la
pseudo-victime noire et l'exonère de toute vraie responsabilité
dans sa conduite envers le Blanc.
D'une certaine façon,
cette jeune et jolie blonde a été sacrifiée sur l'autel de la
contrition blanche instaurée en dogme dans le microcosme
politico-médiatique.
L'hypocrite et convenue
compassion des journalistes devant ce drame n'en est que plus
insupportable.