Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

mercredi 21 novembre 2012

Bricolage, sondage, hommage


Ce lundi, j'avais entrepris de repeindre un vieux vaisselier normand en chêne massif. De couleur brun très foncé, je trouvais qu'il détonnait quelque peu dans mon intérieur contemporain, lumineux, et dont l'essentiel du mobilier a des lignes épurées.
J'avais donc, sur les conseils avisés de l'employé d'une grande surface de matériaux de bricolage, fait l'emplette d'un pot de liquide décireur et d'un gros pot de peinture monocouche blanc mat. Après avoir consciencieusement dissous toute trace de cire sur les portes et les tiroirs moulurés du bahut ainsi que sur son plateau, je commençais à appliquer à grands coups de pinceaux la peinture blanche.
En bruit de fond, j'avais mis la radio. La station était Europe 1. Un débat occupait l'antenne, avec pour question centrale, « comment et pourquoi de jeunes Français s'investissent-ils dans le djihad islamique, qu'est-ce qui les pousse à partir se former au Pakistan ou en Afghanistan au maniement des armes et des explosifs ? »
Bien entendu, le conformisme politiquement correct de l'animateur et des « experts » invités à débattre, les forçait à insister lourdement et systématiquement sur l'appellation de « Français » pour évoquer ces jeunes arabes originaires de banlieue qui partent s'embrigader et se laver le cerveau (ou de ce qui fait office de) à la rhétorique islamo-révolutionnaire.
Tout en prenant un peu de recul, le pinceau à la main, pour regarder le résultat de ma première couche de monocouche, je me disais qu'il aurait été facile de mettre très rapidement un point final à ce débat. Comment est-il possible que des jeunes « Français » aillent s'exiler dans des pays arabes (ou perses) pour apprendre les rudiments d'une guerre de gueux et de lâches ? Parce que précisément, ce ne sont pas des Français ! Point barre. On peut passer à l'émission suivante.

Bon, comme attendu, ma première couche de peinture blanche monocouche ne sera pas suffisante. Le chêne brut de ce bahut est vraiment trop sombre, une seule couche lui donne juste une teinte grisâtre. Et me voilà reparti pour exécuter une seconde couche de ma peinture monocouche, après avoir attendu le séchage (très rapide) de la première. Et pendant ce temps là, sur Europe 1, les intervenants du débat en cours n'en finissaient pas de deviser sérieusement sur la recherche d'idéologie ou de spiritualité des candidats « français » à la conversion à cette religion de tolérance et de paix qu'est l'islam. A entendre ces braves interlocuteurs, ces jeunes « Français » de banlieue en dérive vont se former au terrorisme parce qu'ils sont en quête d'épanouissement viril, d'ambiance de camaraderie, parce qu'ils éprouvent un besoin d'encadrement et d'intégration dans un groupe de partage de valeurs. Bref, ils vont à l'école du terrorisme islamique un peu comme un Français (de souche cette fois, un gaulois, quoi...) va faire du scoutisme...

Tout en donnant avec application mes coups de pinceaux et de rouleaux, je me demandais si l'animateur, et les auditeurs qui rentraient dans son jeu, trouveraient vraiment réponse à la question initiale : comment se fait-il que cela arrive à des « Français » ? Un naïf complètement inconscient des réalités, à l'écoute de l'émission, pourrait s'imaginer que le prototype de ce jeune « Français » apprenti terroriste est un Christophe Martin, blanc, né à Limoges, fils de boucher (non halal) et de boulangère, délaissant sa casquette des New -York Yankees, son jean et ses baskets Reverse, pour enfiler un burnous, une djellaba et des babouches et rejoindre un camp d'entraînement de sauvages dans les montagnes désertiques pakistanaises...

J'avais fini la seconde couche et je considérai le résultat obtenu : un bahut d'un blanc douteux, qui conservait ses lignes lourdes et massives de meuble normand. C'était extrêmement décevant. J'étais sur le point de me demander si par hasard, une troisième couche de peinture pourrait changer la donne, quand en fait, il m'est devenu évident que cela ne changerait rien à l'affaire : jamais je ne pourrais faire de ce lourd et sombre bahut normand qui a toute sa place dans un séjour rustique de villa campagnarde, un meuble moderne, clair, et aux lignes aériennes d'appartement contemporain. Je pris donc la décision d'arrêter là mes efforts de décoration et remisai mon vaisselier normand dans le garage en attente d'en avoir un usage plus approprié. Ce vaisselier n'est pas plus un meuble contemporain que l'apprenti terroriste n'est un vrai Français. Deux couches de peinture n'en font pas davantage un meuble moderne qu'une pièce d'identité officielle ne fait forcément de son détenteur un Français. Et point besoin de s'étonner qu'un bahut normand peint en blanc et baptisé abusivement meuble contemporain ne s'intègre pas dans un intérieur moderne. Il fait tache tout simplement parce que ce n'est pas un meuble contemporain au départ. Et le débat n'a pas lieu d'être, parce que la question posée repose sur une irréalité, ou un abus de langage.


La presse fait ses choux gras de l'élection du nouveau président de l'UMP. Elle dénonce tout à tour, une « cacophonie », un « désordre », un « imbroglio », et ce, avec une touchante unanimité dans l'emploi de ces contre-sens. Parce qu'il faut dire que pour nos élites médiatiques, un score serré, c'est une « cacophonie ». Rien ne vaut une bonne victoire franche et nette de 90%, comme dans les républiques bananières. Qu'un écart de quelques dizaines de voix seulement oblige à un comptage et à un re-comptage précis du dépouillement et prenne plus de temps qu'une ample victoire, est quelque chose qui dépasse la compréhension de nos journalistes. Il va sans dire que nos médias gauchistes sont quelque peu dépités que ça soit la version la plus droitière de l'UMP qui l'ait finalement remporté. Ils tolèrent l'existence d'une droite dans le débat politique, à condition que cette droite ne soit pas trop... à droite !
A cet égard, à tout prendre, la victoire de Fillon leur aurait mieux convenu. Disons, moins déplu.

Et c'est d'ailleurs avec force sondages prédisant la victoire de l'ex-premier ministre que nos médias ont émaillé leur couverture de cette campagne électorale. On peut, une fois encore, (voir article « Réflexions d'entre les deux tours de Présidentielles », avril 2012) s'interroger sur la validité de ces sondages, et éventuellement aller jusqu'à suspecter une tentative de manipulation. Car enfin, comment, sur un échantillonnage de personnes interrogées censé représentatif d'une population de votants finalement assez réduite - les seuls militants UMP- peut-on se tromper aussi lourdement en prédisant une victoire large et aisée de celui qui a finalement perdu ? de peu certes, mais perdu quand même. « On » aurait voulu privilégier la candidature Fillon, qu' « on » ne s'y serait pas pris autrement. Mais bien sûr, ce n'est pas une bizarrerie que nos journalistes gauchisants se sont donnée la peine de relever.


Je ne peux finir ce post sans avoir une pensée émue, admirative et compatissante pour notre chère et téméraire combattante des forces progressistes, qui n'écoutant que son courage, n'a pas hésité à descendre dans la rue pour affronter des pères et mères de familles sanguinaires, des représentants de l'église catholique sauvages et brutaux, lors de la dernière manifestation des anti- « mariage pour tous », j'ai nommé : Caroline Fourest !

La pauvre chérie a été violemment prise à partie, bousculée, et « rouée de coups ». C'est, du moins, ce qu'elle est venue raconter, toute fraîche, rose et pimpante, sur tous les plateaux télés de la bienveillante sphère médiatique parisienne. Les coups ne devaient pas être bien forts, car, comme elle le reconnaît elle-même, « le plus violent, c'était les anathèmes qui (lui) ont été jetés à la figure. » En effet, c'est à peine si j'ose l'écrire ici, elle s'est faite traiter de... gouine ! Eh oui, ses ennemis impitoyables ont été jusqu'à cette extrémité ! Vous imaginez la violence de l'insulte ! Violence à côté de laquelle, celle des coups qu'elle dit avoir reçus, doit en effet avoir été bien symbolique. C'est sans doute pour cette raison qu'elle n'en garde pas la moindre trace physique...
Heureusement pour elle, elle a pu se consoler de cette terrible épreuve avec la compassion de ses confrères et consoeurs journalistes qui terminaient gravement leur interview d'un « bravo, Caroline Fourest, et félicitations pour votre courage ! »
Caroline Fourest est ainsi parvenue à inscrire son nom au panthéon des anciens combattants de la cause progressiste, pour avoir imprimé jusque dans sa chair (et surtout ses oreilles), les stigmates de la violence réactionnaire familiale et catholique... Gloire à elle !

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