On se prend en mains... en France et en Ukraine... |
Cette semaine, avec un
œil sur l'actualité en Ukraine et un sur celle en France, on prend
un grand coup de cafard.
Les Ukrainiens se battent
sur leurs barricades contre leur président qui tente de les écarter
de l'Europe et de les pousser dans la zone d'influence russe.
On peut discuter du
bien-fondé de leur enthousiasme à vouloir entrer dans l'Union
Européenne. L'Union Européenne, c'est comme une ville assiégée ou
comme le mariage: ceux qui sont dehors veulent y entrer, ceux qui
sont dedans veulent en sortir.
Mais toujours est-il que
les Ukrainiens se battent pour obtenir ce qu'ils croient être bon
pour leur pays.
Pendant ce temps-là...
que font les députés
français, opposition comprise? Ils adoptent à l'unanimité et sans
débat l'interdiction des concours de mini-miss de moins de treize
ans... Autant pour la liberté individuelle.
« Qu'est-ce que
c'est que ces pisseuses qui ont des rêves de princesse? Pourraient
pas plutôt rêver d'être déménageuses ou marins-pêcheurs, ces
petites connes?» Il est temps que Peillon et sa Ré-Education
Nationale y mettent bon ordre...
Les Ukrainiens risquent
leur vie face aux forces de l'ordre qui commencent à tirer à balles
réelles.
Pendant ce temps-là...
que font les Français ?
Ils demandent l'autorisation sur papier timbré de manifester leur
colère contre Hollande, le 26 de 10 à 16 heures entre Bastille et
Opéra avec comme mot d'ordre pour ce «Jour de Colère»: «il
serait opportun, Monsieur le Président que vous dégagiez...»
Comme disait Coluche: en France, on a le droit d'être en colère,
mais il faut le demander poliment.
Les Ukrainiens risquent
les arrestations, pour exiger la démission de leur président.
Pendant ce temps-là...
que font certains
Français?
La fine bouche! «Mouais,
le Jour de Colère, mais, bon, il n'y a pas d'unité derrière tout
ça, certains viendront manifester en faveur de Dieudonné, d'autres
ne sont pas forcément des fervents partisans de la doctrine
libérale, alors moi, je ne bouge pas, tant que tout ça n'est pas
bien rangé et unitaire...». Quand une maison branlante est sur le
point de s'écrouler sur ses habitants, est-il utile de connaître
dans le détail tous les architectes de la future reconstruction
avant de la mettre par terre?
Les Ukrainiens risquent
les coups et les humiliations, pour demander des élections
anticipées.
Pendant ce temps-là...
que font d'autres
Français?
Ils se réfugient
derrière la sacro-sainte règle de la légitimité de la présence
de Flanby à l'Elysée. Genre: «Ben oui, nous avons un parfait
incompétent aux manettes, il mène le pays à la faillite, il
supprime petit à petit les libertés les plus élémentaires, il
participe avec entrain à la destruction des fondements de la
civilisation française, en s'attaquant à son identité forgée par
2000 ans d'Histoire, à ses racines chrétiennes, à la famille. Il
multiplie les bourdes, les écarts de conduite, il fiche la
crédibilité de la présidence française en l'air devant le monde
entier. Oui mais voilà, il a été élu «démocratiquement».
Buvons donc notre calice
jusqu'à la lie. On sait qu'on va droit dans le mur, mais tant pis,
une fois qu'on y sera bien écrabouillé au terme du mandat, on verra
bien...
On a engagé à la
régulière cet employé pour un CDD de cinq ans, il est manifeste
qu'il n'est pas du tout à la hauteur, il met clairement l'avenir de
l'entreprise en péril et donc celui de tout son personnel, mais bon,
tant pis, on le garde: on a signé pour 5 ans... (quoi, licenciement?
ça existe ça, le licenciement?)
Il y a des jours, comme
ça, où on envie les Ukrainiens et où on se désespère d'être
Français...
A l'heure actuelle, on a pas mal de pays à envier niveau politique ...
RépondreSupprimerLicenciement ou démission, destitution, dépôt sauvage dans des décharges non moins sauvages...
RépondreSupprimerJe pense que nous avons les pires du monde.
En Belgique, ils ont un Laurent Louis.