Quand un psychopathe est sous coke... |
Palais de l'Elysée, début décembre 2018.
Un grésillement résonna
tout d'un coup dans l'oreillette de Macreux. Macreux était prostré
dans son bureau élyséen, inquiet des nouvelles que son sinistre de
l'Intérieur lui faisait régulièrement remonter du terrain, depuis
le début de la révolte des Gilets Jaunes.
Il était justement en
train de se dire : « Foutu Collomb ! Cet empaffé m'a
laissé tomber comme une vieille chaussette au bon moment! Cerise sur
le gâteau, j'ai été obligé de le remplacer par ce kéké de
Castaner, un vrai Rantanplan ! »
Macreux ne savait que
trop ce que signifiait ce grésillement dans son oreillette. Il
l'ajusta soigneusement dans l'oreille, se mit quasiment au
garde-à-vous et bredouilla : « allo ? »
- "Macron, ici la
Davocratie. Nous ne sommes pas contents de toi ! Ça fait trois
semaines que nous avons le grand bordel en France, avec ces Gilets Jaunes. Ce n'est pas bon pour nos intérêts. Tu devais noyer ce pays
dans une Europe mondialisée. Au lieu de ça, tu es vomi par les
Français et on a des Gilets Jaunes partout, y compris maintenant en
Belgique, en Allemagne. La Pologne, la Hongrie, l'Italie, la Serbie,
la Slovaquie, la Tchéquie, l'Autriche n'en font qu'à leur tête,
la Grande Bretagne a décidé de se barrer de l'UE ! Bref, tu as
échoué, Macron !"
A ce moment, Macreux eut
en tête l'image de la publicité Maaf où un concurrent anonyme
élimine ses agents les uns après les autres, pour n'avoir pas
réussi à gagner des clients « qui préfèrent Maaf ».
Il s'attendit à exploser sur place après que son correspondant dans
l'oreillette eût appuyé sur un bouton.
- "Qu'est-ce que je peux
faire ?" implora-t-il.
- "Tu vas faire une
allocution solennelle à la télé. Tu vas décréter « un état
d'urgence économique et social".
- "Un « état
d'urgence économique et social ? Mais c'est déjà ce
qu'avait annoncé Hollande il y a 7 ans, sur mes propres conseils !!
La formule est même de moi !"
- "On s'en fout ! Les
gueux n'ont aucune mémoire. Et ça a de la gueule, « un état
d'urgence " !
- "Mais pour annoncer quoi ?
Je ne vais quand même pas répondre favorablement aux exigences de
ces gueux !"
- "Non, tu vas juste donner
l'impression que tu y réponds favorablement !"
- "Mais comment je fais ça ?"
- "Je vais te dire. Prends
des notes."
- "Bien. Je vous écoute."
- "D'abord, tu enregistres
ton intervention. Surtout pas de direct. T'es nul quand tu cherches à
improviser. Donc tu lis le prompteur et rien que le prompteur."
- "Bien, le prompteur et
rien que le prompteur. C'est noté."
- "Tu gardes les mains à
plat sur le bureau, comme si tu faisais sécher ton vernis à ongles.
Ça t'évitera les gestes de dédain que tu as l'habitude de faire
quand tu parles des gens du peuple."
- "Les mains à plat, oui."
- "Tu commenceras par
dénoncer les exactions commises par les Gilets Jaunes."
- "Oui, commises par les
Gilets Jaunes, et les antifas et les racai..."
- "NON ! Est-ce que
j'ai mentionné les antifas et les racailles ? J'ai dit :
par les Gilets jaunes et c'est tout. Alors tu te tiens à ce que j'ai
dit, c'est clair ?"
- "Tout à fait clair. Alors
je ne m'excuse pas non plus pour les violences policières sur les
Gilets Jaunes inoffensifs, une main arrachée, un éborgnement, les
gazages, les matraquages, tout ça...?"
- "Evidemment pas ! Et
puis quoi encore ? Tu risques d'en avoir encore sacrément
besoin, des forces de l'ordre, si tu ne veux pas que des Gilets
Jaunes viennent jusque dans ton bureau te prendre par la peau du cou.
Alors tu ne vas pas aller te les mettre à dos ! T'es malade ou
quoi ?"
- "Bon, bon..."
- "Ensuite tu parles pognon.
Tu promets pour les smicards, 100 euros supplémentaires."
- "Ah oui ?"
- "T'emballe pas ! Ça
ne sera pas une vraie augmentation du Smic. Tu as de toutes façons
déjà des augmentations de primes d'activité de prévues. Alors tu
les avances un peu dans le temps, tu les arrondis à la dizaine
supérieure et c'est marre. Tes gueux n'y verront que du feu. En tous
cas, au début. Et de toutes façons, tu verras qu'un couple de
smicards, touchant du coup plus de 2000 euros nets par mois à eux
deux, n'aura aucune augmentation. L'essentiel, c'est d'agiter
mentalement un billet de 100 devant tes téléspectateurs. Et nos
médias se chargeront d'assurer le service après-vente."
- "Bon. C'est tout ?"
- "Non, tu joueras les
grands seigneurs et tu annuleras la fiscalité des heures
supplémentaires."
- "Celle que j'ai conseillée
à Hollande de rétablir, après que Sarko l'ait supprimée ?"
- "Oui, celle-là même."
- "Je vais avoir l'air
couillon !"
- "Mais non ! Tu vas
paraître généreux. Tu rends à tes gueux, aujourd'hui, ce que tu
leur as volé sept ans plus tôt et tu auras néanmoins le beau rôle.
Les gueux, c'est comme ça !"
- "Ah !"
- "Tu vas aussi parler
immigration."
- "Holà ! Terrain
miné !"
- "T'inquiète. Tu vas bien
signer le Pacte de Marrakech, comme on te l'a demandé ?"
- "Oui bien sûr. Enfin, je
vais envoyer un sous-fifre le faire pour moi, ça sera plus discret.
Les médias feront l'impasse sur cette signature, pas la peine de
mettre de l'huile sur le feu."
- "Très bien. Tu connais
l'histoire du flic qui tire d'abord et fais la sommation après ?"
- "Euh oui, mais …"
- "Eh bien, tu feras pareil.
Une fois que tu auras signé le Pacte de Marrakech qui officialise
les droits des migrants clandestins et les devoirs des pays hôtes,
tu promets un débat sur le sujet. Ça ne mange pas de pain et ça
fera plaisir."
- "C'est plutôt malin, ça !"
- "Tu annules la prochaine
hausse de CSG sur les retraites inférieures à, mettons, 2000 euros."
- "La prochaine hausse ou
celles que j'ai déjà faites cette année ?"
- "Non, celles de cette
année, tu les maintiens. Tu annules juste la prochaine hausse à
venir. Essaie de comprendre. D'abord, tu annonces une hausse de
prélèvement : les gens ne sont pas contents. Ensuite, tu dis :
finalement, j'annule cette hausse. Les gens prennent ça pour une
bonne nouvelle. En plus, avec un peu de chance, ils oublieront que tu
as déjà supprimé l'indexation de leurs retraites sur l'inflation,
alors..."
- "Ah oui, d'accord !"
- "Autre chose. Tu promets
de défiscaliser la prime de fin d'année que l'employeur donnera à
ses employés."
- "Mais si l'employeur ne
donne pas de prime de fin d'année ?"
- "C'est pas ton problème !
La promesse, c'est toi qui la fais, donc tu as le beau rôle. Mais
c'est à l'employeur de lui donner une consistance. Donc
éventuellement d'avoir le mauvais rôle en refusant de donner cette
prime."
- "Ahhh, ok ! Bon, mais
ces cadeaux fiscaux, ce sont des rentrées en moins quand même !
Et mon déficit ne risque pas de dépasser du coup les 3% autorisés
par l'UE ?"
- "T'inquiète pas de ça.
L'UE, c'est nous. On s'occupe de l'Italie parce que c'est l'Italie de
Salvini, et on te laissera tranquille aussi longtemps que tu feras ce
qu'on te dit de faire. Pigé ?"
- "Oui, bien sûr !
Donc je ne parle pas de faire des économies sur les dépenses de
l'Etat... ?"
- "T'as envie que l'Etat se
serre la ceinture dans son fonctionnement ?"
- "Bah non !"
- "Bah alors, t'en parle
pas ! Bon, et n'oublie pas. Tu prends l'air empathique, de celui
qui a bien compris la colère du peuple, tu reconnais qu'elle est
justifiée, tu le caresses dans le sens du poil, tout ça..."
- "Ah oui, je sais faire,
j'ai pris des cours de théâtre avec Brizitte quand j'étais jeune
et..."
- "Ouais... admettons !"
Macreux sentit que son
correspondant levait les yeux au ciel, et il en fût contrarié.
- "Et vous croyez qu'avec
tout ça, je serai un grand président digne et respectable ?"
Un énorme éclat de rire
résonna dans l'oreillette.
- "Digne et respectable ?!
Tu rigoles ? En même temps, c'est pas ce qu'on te demande !
Un président digne et respectable aurait démis son gouvernement,
dissous l'Assemblée Nationale, organisé un référendum sur la
question migratoire et proposé sa démission en cas de vote hostile
à sa politique actuelle ! Mais tu ne t'appelles pas de
Gaulle, n'est-ce-pas ?"
- "Euh, non, mais..."
- "Bon, alors on est
d'accord. Mais attention. Notre patience a des limites. Nous ne
tolérerons pas de nouveaux échecs."
Clic.
Macreux pâlit.
"Faut que je me
coltine la rédaction de cette allocution maintenant!"
pensa-t-il. "Tant pis, je ne me rase pas, je suis tellement
nerveux, que je serais capable de me couper. Allez, une petite
dose dans les narines, et je m'y colle. Foutus Gilets Jaunes qui ne
savent pas apprécier le formidable président que je suis. Je vais
finir par penser qu'ils ne me méritent pas !!"
Non,là vraiment,saucisson-pinard (hips!)...
RépondreSupprimerSe fader le spectacle d'un président déprimé et pas rasé durant 10 bonnes minutes,là,ce n'était pas charitable,ce n'était tout simplement pas chrétien...
Je préfère encore le regarder sur l'animation: n'est-il pas superbe avec ce geste qui semble trancher un ennemi fasciste et son cri de guerre : "No passaran!"? ;)
Vendémiaire.
Finalement,je me dis qu'il ne sert à rien de voter tous les cinq ans: les électeurs(qu'ils soient bénis!) élisent un genre de clown monté sur une table dans une brasserie munichoise.
RépondreSupprimer...Et un an et demi plus tard,ils se rendent compte qu'ils ont élu une marionnette qui lit sur un prompteur ;-)
Vendémiaire.
Vous venez juste de mettre le doigt sur les limites de la démocratie !
RépondreSupprimerIl est temps d'abolir les privilèges pour les présidents, les ministres, les parlementaires de France et d'Europe, les sénateurs, tous les hauts fonctionnaires actifs et retraités, de même pour les dirigeants des médias à la solde de nos gouvernants. De plus aucun individu qui arrive sur notre territoire ne doit toucher des aides, revenus ou subvention s'il n'a pas travaillé et cotisé proportionnellement à ce qui est exigé pour nos concitoyens !!!
RépondreSupprimerDébut d'une longue, longue, longue liste de ce qu'il y a à faire pour sortir le pays de cette fange socialo-technocratique.
SupprimerEn tout cas il exécute bien Macreux, il a tout dit bien comme il fallait, sans se tromper ni bafouiller. C'est pourquoi, sans doute, la sédition (menée par l'Ultra-Droite) va maintenant s'arrêter. Force reste à la Davocratie!
RépondreSupprimerAmitiés.
+1 au commentateur de 16h36.
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