Le Conseil de l'Europe
tance la France pour n'avoir pas inscrit dans la loi l'interdiction
du recours à la fessée dans le cadre familial. C'est une excellente
chose.
Qu'on ne se méprenne
pas. Saucisson-Pinard n'approuve évidemment pas que ce « machin »
européen se mêle de ce qui est du domaine privé. Mais il se
félicite que cette intervention vienne à point nommé, à quelques
semaines de nos prochaines élections. Pile poil pour achever la
saturation de beaucoup de Français à l'égard de tout ce qui peut
provenir d'autorités extra-nationales et affublées du qualificatif
d' « européen ».
Même si en l'occurence
le Conseil de l'Europe n'est pas directement lié à l'Union
Européenne.
De toutes façons, le
Français ignore le fonctionnement de la myriade d'organisations
supra-gouvernementales qui gravitent au-dessus de sa tête et qui se
sont multipliées depuis 1949. Tout ce qu'il comprend- et il serait
difficile de lui donner tort- est que ces organisations où
grouillent des cohortes de fonctionnaires grassement payés, qu'il
n'a jamais été amené à élire et en conséquence, dont il lui est
impossible de se débarrasser, se mêlent de gérer sa vie
quotidienne dans tous ses aspects, y compris les plus privés.
Pour le citoyen Français
moyen, Conseil européen, Parlement européen, Conseil de l'Union
européenne et Conseil de l'Europe sont tous mis dans le même sac.
Toute nouvelle intrusion dans sa vie personnelle, toute intervention
intempestive de ces instances supra-nationales finissent par le faire
vomir.
Cela ne pourra pas être
sans incidence sur ses prochains choix électoraux. Même si ces
derniers n'ont aucun rapport avec l'Europe. Ce qui est le cas des
élections départementales à venir. D'ailleurs, le Français lambda
ne sait rien de la portée de ces élections dont les politiques et
les médias se sont bien gardés de leur expliquer le sens. C'est à
peine s'il a vaguement idée qu'elles se rapprochent de ce qu'étaient
encore récemment les élections cantonales. Pour autant, il a
conscience que dans le même temps où on réduit le nombre des
régions (sans l'avoir consulté au préalable, bien entendu) et où
on évoque la disparition des départements, ces élections s'avèrent
paradoxalement moins cantonales et davantage départementales... « Va
comprendre Charles ! »...
Les partis politiques
traditionnels mettent évidemment un point d'honneur à surtout ne
jamais tenter de l'informer de ce pour quoi il va voter. Ils se
contentent de bien insister sur l'importance qu'il y a à voter,
l'abstention ayant pour conséquence de favoriser justement les
partis non conventionnels. « Donc, votez. Vous ne savez pas
pourquoi, c'est pas grave, mais votez. Et pour nous de préférence,
nous qui changeons sans cesse les règles du jeu sans jamais vous
demander votre avis ».
La communication des
intervenants, tant du PS - Hollande Ouille en tête- que de l'UMP ou
des écolos ou Front de gauche, qui se sont précipités au Salon de
l'Agriculture, est d'ailleurs assez éloquente. Entre deux caresses
sur la croupe des vaches, entre deux coups de rouge et deux bouchées
de rillettes, il s'agissait de « mettre en garde contre un vote
FN ». Mais en aucune façon il n'était question d'évoquer les
problèmes des agriculteurs et encore moins d'expliquer le pourquoi
du comment des élections départementales à venir. Quant aux médias
aux ordres, bien sûr, ils se sont délectés de ces diatribes
politiciennes complètement dénuées d'intérêt.
Mais revenons-en à cette
intervention du Conseil de l'Europe sur la fessée, ironiquement
malencontreuse en terme de timing et inopportune sur le fond :
si elle pouvait au moins pousser le Français, électeur-citoyen, à
manifester, dès qu'il en a l'occasion, son opposition à
l'establishment politique qui a encouragé la construction de cette
Europe tentaculaire et parasitaire, et a participé sans relâche et
systématiquement à le dé-saisir de toutes les décisions qui le
concernent, cela serait une excellente chose.
Rappelons que le Conseil
de l'Europe a pour mission la protection des Droits de l'Homme et le
renforcement de la démocratie. De toute évidence, selon cette
organisation, le droit des parents à éduquer leurs enfants comme
ils l'entendent ne semble pas faire partie des droits de l'Homme.
Quant à ce qui concerne le renforcement de la démocratie, le
constat qu'en France, avec au mieux 6% des votes, le Front de gauche
a 10 députés et le Front National avec 30% n'en a que deux (dont
un, simplement sympathisant), n'émeut pas plus que cela les bonnes
âmes du Conseil de l'Europe...
Il est évidemment bien
plus facile et plus urgent de s'intéresser à la façon dont les
parents entendent éduquer leur progéniture entre les murs de leur
domicile...
Au passage, remarquons
que n'importe qui, même non ressortissant d'un pays membre du
Conseil de l'Europe peut l'interpeller et y demander un recours.
Peut-on pousser plus loin le pouvoir inquisitorial de cette
organisation ?
Pour cette question de la
fessée, c'est une association britannique de protection de
l'enfance, Approach, qui s'est adressée à cette instance pour
tenter d'imposer en France – de quoi je me mêle ?- une loi
interdisant la fessée.
Est-ce que cette demande
d'interdiction de la fessée s'appuie sur des effets supposés
désastreux de cette mesure éducative sur les enfants ? Non,
bien sûr. La polémique ne se trouve, une fois de plus, qu'à un
niveau d'idéologie supposée « progressiste » dont
l'essence se trouve toute entière dans le fumeux concept de
« parentalité positive » né il y a quelques années en
Suède.
Le principe de la
condamnation de la violence infligée par un individu à un autre est
de toutes les manières déjà entériné dans toute société digne
de ce nom. Mais confondre le recours à la fessée avec une violence
délibérée est ridiculement abusif. Des générations et des
générations de parents ont eu recours occasionnellement, et en
ultime mesure, à fesser un gamin à la recherche obstinée des
limites de leur patience, sans que cela ait eu des conséquences
malheureuses sur le développement personnel du dit gamin. Au
contraire. Comme le sent intuitivement une grande majorité de
Français, les enfants étaient mieux élevés avant qu'aujourd'hui.
Le jour même où il nous informait de cette réprimande du Conseil
de l'Europe à la France, le journal de M6 se faisait l'écho, dans
une autre rubrique, d'un sondage montrant que pour 78% des personnes
interrogées, les enfants sont de plus en plus mal élevés. Toutes
tranches d'âge confondues, les sondés incriminaient un laxisme et
un laissez-faire flagrant d'une nouvelle génération de parents peu
interventionnistes, dénoncés comme origines de la mauvaise
éducation de ces chères têtes qu'on s'entête à qualifier de
blondes...
Le journal de M6 a bien
trouvé à interviewer un prétendu expert pédopsychiatre qui a osé
avancer sans rire que l'usage de la fessée était à même de
provoquer une humiliation suffisamment profonde chez l'enfant pour le
transformer à terme en adulte violent sujet à des addictions aux
stupéfiants. Le propos était tellement ridicule que le
téléspectateur en était à se demander si ce pédopsychiatre
n'avait pas lui-même abusé de substances illicites juste avant
l'interview. Que ne feraient pas certains pour passer à la télé ?
Cet expert est à mettre dans le même sac que les spécialistes qui,
lors de l'avènement du train à vapeur au XIX e siècle, affirmaient
à qui voulait les entendre, que rouler aussi vite aurait pour
conséquence de brûler la rétine des voyageurs... Finalement, rien
ne change, toutes les époques connaissent leurs lots de charlatans
prêts à défendre les hypothèses les plus abracadabrantes pour le
seul plaisir de se faire voir ou entendre.
Nos « progressistes »,
qui par suite d'un certain nombre de mesures plus laxistes les unes
que les autres, nous font assister dans notre pays à une explosion
de la délinquance, à un délitement de la vie en société, à une
perte des repères et des vraies valeurs, notamment mais non
exclusivement, chez les jeunes, sont-ils vraiment les mieux placés
pour remettre en cause, dans le cadre familial, ce qui finalement n'a
pas si mal marché pour les générations précédentes? Un peu
d'humilité et d'introspection ne nuiraient pas à nos donneurs de
leçons progressistes contemporains.
Et puis enfin, dénoncer
la fessée au moment même de la sortie du film SM « 50 nuances
de Grey » et de son phénoménal succès d'audience, est-ce
bien raisonnable ?
Décidément, il y a
vraiment des fessées qui se perdent...
En tout cas je crois qu'il est temps d'en finir avec cette Europe d'imbéciles bien-pensants (pardon pour le pléonasme).
RépondreSupprimerAmitiés.
Fessées je ne sais pas, le terme a pris une furieuse connotation sexuelle depuis quelques temps, et comme ils sont imbitables...
RépondreSupprimerEn revanche une bonne série de coups de pied au cul (disons, jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus s'assoir, cela me semble être la bonne mesure), cela mettrait fin, au moins provisoirement, à leur réunions inutiles autant que nocives.
Je suis d'accord, le CDPAC, ou électrochoc du pauvre, me paraît plus approprié.
SupprimerDepuis les mailles du filet du pêcheur qui ne se couche pas pour aller pêcher la crevette ou l'anchois (quand c'est permis par les Espagnols...), jusqu'à la couleur idéale du beurre au sel de Guérande, je crois bien qu'on ferait pas mal de les renvoyer à leurs très chères (pour le contribuable) études, à tous ces cornards !
RépondreSupprimerDien m'entende !
Bien à vous ;-)
chacun de mes gosses a pris une deux ou trois fessées dans sa vie te je vous prie de croire qu'ils ne l'avaient pas volée...
RépondreSupprimeraurait il mieux fallu que je les jette par la fenêtre le jour J ou que je me foute un coup de fusil ?
que l'europe s'occupe de ses fesses et que les ouailles qui s'y engraissent ne nous fassent pas chie...ce sont nos mômes et point barre .
j'en ai pour ma part ras le bol d'être gouvernée par des gens( que je n'ai pas choisi) qui sont des tordus de la cervelle et du cul .
La mouette a raison il leur faut faire des lois pour tout ,aujourd'hui c'est la fessée et demain... le droit de boire du café au lait ?