Ce premier mois de
gouvernance socialiste permet un premier bilan. Nous avons déjà eu
l'occasion lors de posts précédents, de dénoncer ce gouvernement
du « paraître ».
Sur le fond, il y a à la
fois encore peu et beaucoup à dire. Peu, parce que le délai imparti
est encore bref, beaucoup parce qu'en dépit de cette brièveté, les
grandes lignes de l'inconstance, de l'inexpérience, et de
l'amateurisme de l'équipe Hollande Ouille sont criantes et donnent
déjà leurs premiers effets.
Ainsi en politique
étrangère. A peine élu, Hollande Ouille a dû se confronter aux
premiers rendez-vous internationaux. Au lieu d'afficher un profil bas
et de prendre le temps d'observer ce qui était nouveau pour lui,
c'est-à-dire absolument tout, l'arrogant benêt a cru utile de
s'exprimer. Les chefs d'Etats présents au G8 ou au sommet de l'Otan,
n'ont pas tardé à prendre la mesure du personnage. Résultat, quand
tout récemment, Obama s'inquiète, pour les échanges commerciaux
des Etats-Unis avec la vieille Europe, de la santé de la zone euro
plombée par le problème grec, il appelle qui, à votre avis ?
Cameron et Merkel. Hollande et la France qu'il représente, sont
désormais des interlocuteurs de deuxième rang. L'époque où
Sarkozy formait avec Merkel le couple incontournable quand il
s'agissait de s'adresser à l'Europe, est déjà révolu. Les
qualités de leadership de Sarkozy que notre Presse gauchiste lui a
toujours contesté, à l'inverse des vrais responsables
internationaux, avait mis la France dans une position à la fois
enviable et lourde de responsabilités. Il n'a fallu à Flanby que
trois semaines pour rétrograder le pays.
Cette absence de
volontariat s'est aussi exprimée dès le premier sommet européen à
Bruxelles, au cours duquel Hollande Ouille s'est montré incapable de
récupérer l'héritage sarkozyste des excellentes relations
France/Allemagne, avec le rôle de locomotive qui en découlait. Là
aussi, Merkel a vite compris qu'un changement de partenaire politique
devenait urgent. La Grande Bretagne n'étant pas par nature un
partenaire solide et fiable pour construire quoique ce soit dans
l'Europe, on s'apercevra dans quelques mois à peine, que l'Allemagne
prendra la tête des initiatives européennes seule, à son compte et
dans son seul intérêt bien compris. La France en sera réduite à
quémander, comme le fait depuis plusieurs mois la Grèce et en ce
moment même, l'Espagne.
Hollande décide un
retrait prématuré des troupes françaises d'Afghanistan. C'est déjà
en premier lieu une reprise de la parole donnée aux partenaires de
la France. Ce qui manque d'élégance. Mais la façon avec laquelle
ce retrait va avoir lieu transpire l'amateurisme. Les troupes
combattantes vont être les premières à revenir, laissant les
hommes chargés du rapatriement du matériel seuls sans défense. Les
Talibans, débarrassés de toute menace et de tout harcèlement vont
désormais avoir le champ libre pour venir eux-mêmes harceler les
troupes françaises occupées à ranger. C'est à se demander s'il
n'y a aucun militaire haut placé pour avertir ces politiques de ce
genre d'évidence. A moins que l'équipe Hollande soit davantage
préoccupée de respecter par pacifisme à courte vue le programme du
candidat socialiste, que de préserver la vie des soldats sur le
terrain. On peut malheureusement prendre les paris que les victimes
françaises vont désormais se multiplier dans les mois à venir, et
notamment en début d'année 2013, une fois que les combattants
seront « revenus pour Noël » comme Hollande Ouille est
venu leur annoncer en personne.
Sur le plan intérieur.
Les initiatives sont encore timides, bien sûr, et essentiellement
dans le domaine de l'image et du symbolique.
On passera rapidement sur
la « normalité » affichée du président dans ses moyens
de déplacement, attitude où le puéril le dispute au démagogique.
On mentionnera les propos
irresponsables de Du Flot (de Conneries) sur la dépénalisation du
cannabis, les rodomontades d'un Monte-Bourre-le Mou qui va visiter et
dispenser quelques illusions gratuites aux pauvres bougres naïfs de
l'usine Fralib à Gemenos qui feront l'objet d'un probable
licenciement prochain. Jusqu'à preuve du contraire, ni Hollande
Ouille ni Montebourg ne sont encore en charge de la gestion du groupe
privé Unilever.
Taubira prend
l'initiative de supprimer la juridiction des mineurs récidivistes,
persistant dans l'angélisme typiquement gauchiste qui consiste à
croire que les petites racailles d'aujourd'hui ne sont que la copie
conforme et actuelle des gamins égarés de la société
d'après-guerre. Sa première visite sur le terrain se fait très
symboliquement pour assister à une rencontre sportive entre détenus
et personnel pénitentiaire, comme si une ministre de la Justice
n'avait rien de mieux à faire. Ce symbole est évidemment cohérent
avec la pensée socialiste qui voudrait ne voir dans les forces de
l'ordre qu'une version à peine musclée des assistantes sociales. Et
puis arrive l'anecdote qu'un scénariste de film comique n'oserait
même pas retenir pour manque de crédibilité : Un détenu
profite de cette visite ministérielle pour se faire la belle, comme
pour rappeler la ministre à l'impitoyable souvenir de la réalité.
Même pas sûr que cela lui serve de leçon, hélas.
Dans le même esprit, le
ministre de l'Intérieur ne trouve rien de plus urgent à décider
que d'obliger les policiers effectuant des contrôles d'identité, à
remettre au contrôlé un reçu ! Cette mesure ayant pour objet
de dissuader les policiers d'effectuer des contrôles au faciès !
Comme si c'était de la faute des forces de l'ordre si certains
faciès ont les statistiques de la criminalité contre eux ! On
a du mal à comprendre le bienfondé de cette décision. Car si elle
a pour inconvénient certain de jeter l'opprobre sur les policiers en
sous-entendant qu'ils font mal leur travail, elle ne change rien à
l'éventuel inconvénient de se faire contrôler plusieurs fois dans
la même journée. Seule la formulation du contrôle changera. Au
lieu du traditionnel « Contrôle d'identité, veuillez me
présenter votre carte d'identité s'il vous plaît », nous
aurons désormais : « Contrôle d'identité, veuillez me
présenter votre carte d'identité ou votre reçu de contrôle, s'il
vous plaît ! »
Mais le pompon de
l'initiative démagogique revient incontestablement à Peillon,
ministre de l'Education qui propose de remettre en cause la notation
des élèves en primaire. Cette notation tellement « traumatisante »
à en croire nos zélites professorales syndiquées. Désormais, ni
les élèves ni leurs parents n'auront une idée précise de leur
niveau et des efforts éventuellement à produire pour progresser.
Plus de carotte pour les élèves dont la motivation n'est déjà
guère encouragée. Ils pourraient trouver sur leur copie un rond
bleu pour les meilleurs (meilleur étant entendu dans un sens très
large, du moyen au très bon). L'élève moyen se trouvant
flatteusement regroupé avec le très bon qui lui, aura sans doute le
sentiment de ne pas voir ses efforts légitimement reconnus. Les
autres élèves se verraient dotés d'un rond rouge. Pas sûr que
l'élève noté rouge soit moins « traumatisé » que
celui qui avait naguère une mauvaise note. Traumatisme supposé
conservé, mais flou ajouté dans l'évaluation de l'élève.
Cette brillante idée
socialiste fait immanquablement penser à cette histoire qui se passe
en Afrique du Sud. Dans un bus scolaire, des élèves blancs et des
élèves noirs se disputent pour savoir qui peut occuper les
premières places à l'avant du bus, chacune des communautés arguant
de sa couleur de peau pour justifier sa priorité. Le chauffeur,
fatigué d'entendre leur chamaillerie finit par arrêter son bus sur
le bord de la route et s'adresse aux élèves : « y en
marre de vous entendre dire que les blancs doivent être sur les
places avant parce qu'ils sont blancs, marre d'entendre que les noirs
doivent y être parce qu'ils sont noirs. Alors désormais, je vous le
dis, il n'y a plus de noir, plus de blanc, vous êtes tous bleus.
Ok ? »
Silence de mort dans le
bus. Puis le chauffeur enchaîne :
« Bon, alors, les
bleus clairs devant, les bleus foncés derrière ! »
Les grands gagnants de
cette mesure sont bien sûr les professeurs, qui verront ainsi la
correction des devoirs bien facilitée. Un simple coup d'oeil sur une
copie suffira à la doter d'un rond rouge ou bleu. Autant pour
l'allègement des heures de travail de nos chers professeurs qui ne
sont déjà pas débordés.
Bref, cette réforme va
dans le sens du poil des plus mauvais qui ont ainsi vocation à le
rester, dans le dénigrement de la méritocratie, et dans le
découragement des efforts. Une mesure bien socialiste donc!
Enfin, dans la droite
ligne de la spécificité socialiste qui consiste à engager toujours
plus de dépenses sans avoir la moindre idée de leur financement,
Hollande Ouille a déjà sur ce premier mois de présidence, plombé
le budget de l'Etat de 20 milliards de dépenses supplémentaires :
la réformette de la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé
tôt à travailler et la nouvelle allocation de rentrée scolaire,
ont été décidées très vite, avant les législatives bien sûr,
et par décret (pourquoi prendre des risques?), car quand il s'agit
d'acheter massivement des voix, les socialistes n'ont aucun scrupule.
On attendra l'après-législatives pour apporter la douloureuse au
contribuable qui croit naïvement que c'est son voisin plus riche qui
paiera.
Ce premier mois de
gouvernement socialiste est donc sans réelle surprise, assez
conforme à ce qu'il fallait en attendre, hélas. La seule inconnue,
réside dans le temps qu'il faudra aux moins avertis pour se rendre
compte de la catastrophe qui s'annonce. Si les socialistes se hâtent
autant à accumuler les erreurs et bévues comme on peut en juger
selon ce premier bilan d'un mois, ce temps risque d'être court. Mais
comme les prochaines échéances électorales susceptibles de
permettre aux électeurs de corriger le tir sont désormais
lointaines, le risque de voir les citoyens cocus se rebiffer
violemment en dehors des voies démocratiques habituelles, ne peut
plus être écarté. Un mai 68 à l'envers pourrait être un des
soubresauts de l'Histoire dont la France a le secret. Et s'il faut en
passer par là pour sortir le pays du bourbier où les forces
« progressistes » s'entêtent à l'entraîner, pourquoi
pas ?
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