... et ensuite discutez avec les Calaisiens... |
Une fois n'est pas
coutume, SP va se permettre de faire la critique d'un film qu'il n'a
pas vu. Et qu'il n'a pas l'intention d'aller voir.
Et si les propos qui
suivent procèdent du procès d'intention, SP l'assume parfaitement
et sans aucun scrupule.
« Samba »,
puisqu'il s'agit de ce film, rassemble tous les éléments classiques
du film dont les intentions propagandistes sont généralement
avérées.
D'abord le battage
médiatique dont le film bénéficie avant même sa sortie est
suspect, surtout quand les commentaires sont aussi unanimement
dithyrambiques.
Ensuite sa distribution :
d'abord une actrice, Charlotte Gainsbourg, dont le succès personnel
repose quand même davantage sur l'héritage du fond de commerce
parental que sur sa palette d'interprétations, somme toute bien
réduite. A talent égal, il est clair qu'elle n'aurait pas eu autant
de facilité à percer dans le métier si elle n'avait pas été
cette fille-à-papa-juif-et-à-maman. Bref, la candidate type qui ne
fera pas débat dans les salles de rédaction.
Quant à la seconde tête
d'affiche, Omar Sy, il est clair qu'il a toutes les facettes pour
devenir l'enfant chéri des médias : noir, originaire d'une
zone défavorisée de Trappes (à propos, SP s'est toujours demandé,
sur cette expression galvaudée : défavorisée par quoi, ou par
qui ? Par ses habitants?), copain de l'ex-racaille avorton
manchot recyclée dans le show-bizz. Bref, on chercherait à en faire
un successeur du Noah-personnalité-préférée-des-Français, en
perte de vitesse, semble-t-il, qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
Déjà, Omar Sy a comme
point commun avec ce dernier d'aller payer ses impôts à Hollywood
plutôt qu'en France. Il semble bien avoir trouvé la martingale
fiscale : avoir quelques rôles de très modeste figurant dans
quelques productions américaines pour justifier son nouveau lieu de
résidence, (rôles dont les médias français semblent faire
pourtant grand cas), tout en entretenant son statut de star
franco-française en tête d'affiche de production française de
temps en temps. Et qui aurait le mauvais goût de le lui reprocher ?
Attention, ne vous méprenez pas, Sy est sans aucun doute quelqu'un
de bien sympathique et il mène sa vie dans le meilleur de ses
intérêts. Et il a bien raison. Pour autant, son profil semble idéal
pour en faire le véhicule rêvé d'un message propagandiste. D'où
la méfiance de SP.
Et enfin, le thème du
film : un brave sans-papier très sympathique qui galère à se
faire régulariser rencontre une si gentille activiste d'aide aux
clandestins, elle-même victime cabossée de cette société si
méchante, qui broie ses travailleurs.
SP trouve le timing de
cette sortie de film étonnamment opportuniste. Alors que de plus en
plus de Français commencent à comprendre que ce déferlement
d'immigrés clandestins finit forcément par avoir un impact sur leur
vie quotidienne (les habitants de Calais, pour n'évoquer que
ceux-là, savent de quoi on parle ici), ce film qui cherche à
déclencher l'émotion en faveur du sans-papier et de celui ou celle
qui l'assiste, a forcément une idée derrière la tête. Même si le
ton du film est celui d'une comédie, même si le film est
éventuellement bien fait, et touchant, et drôle, et tout ce que
vous voulez, il n'en reste pas moins que son existence-même n'est
pas dénuée d'arrière-pensée très politiquement correcte.
SP n'a rien contre le
thème des sans-papiers au cinéma.
Pour tout dire,
Saucisson-Pinard attend avec impatience de voir la sortie d'un film
qui traiterait sur un mode aussi humoristique que celui de « Samba »,
de la vie d'un Français de souche qui voit sa vie devenir une vraie
galère du fait de l'invasion de son quartier par des immigrants
illégaux.
On pourrait imaginer le
scénario hilarant suivant : D'abord notre personnage principal
perd son travail du fait que son employeur, fatigué de payer
d'insupportables charges sociales, préfère le remplacer par un
clandestin au noir (sans jeu de mot). Là déjà, le spectateur se
tient les côtes de rire, surtout quand il vient de sortir d'un
entretien au pôle emploi ayant pour but de vérifier s'il recherche
activement un emploi.
Pour répondre à sa
perte de revenu, notre héros comique cherche un logement social. Et
là, il constate que la société est bien plus soucieuse de trouver
un logement aux clandestins, alors que lui qui paye ses impôts en
France depuis qu'il a l'âge d'en payer, se retrouve 625e sur une
liste d'attente de HLM. A ce moment de l'histoire, le spectateur rit
aux larmes, surtout s'il voit ce film au lendemain de son paiement de
sa taxe foncière ou de sa taxe d'habitation.
En attendant, notre héros
doit raser les murs quand il rentre chez lui pour éviter d'être
pris dans une rixe inter-tribale de sans-papiers. Bien sûr, inquiet
pour la sécurité de sa fille, il doit lui interdire de sortir en
boîte la nuit avec son petit copain, d'où un climat familial tendu.
Il se désole de voir son
véhicule régulièrement vandalisé. On imagine la scène : le
matin, il se dirige vers sa voiture pour se rendre à un entretien
d'embauche et constate que son pare-brise est en miettes et que ses
quatre roues sont crevées. Il s'exclame : « ah bah
évidemment, elle va marcher beaucoup moins bien, maintenant ! »
Bon d'accord, cette réplique a déjà été utilisée, mais vous
voyez le genre, il y a vraiment moyen de faire rire aux éclats avec
ce scénario.
Notre personnage doit en
outre supporter les leçons de morale distillée par les associations
d'aide aux clandestins qui viennent sans cesse faire appel à sa
générosité et à sa solidarité et
que-si-il-ne-s'exécute-pas-c'est-rien-qu'un-sale-facho-qui-fait-le-lit-du-front-national.
Bref, les occasions de faire rire ne manquent pas dans ce film.
On peut même imaginer,
pour apporter une petite note de gentille émotion, ajouter dans la
distribution le rôle d'un brave immigré (pourquoi pas joué par
Omar Sy) qui se serait donné un mal de chien à remplir les
formalités requises par la loi française et aurait attendu un
certain nombre d'années avant d'obtenir l'autorisation d'immigrer.
Et notre brave immigré « légal » s'apercevrait
aujourd'hui que le clandestin passé en fraude est bien mieux traité
que lui et attire toute la compassion des autorités, des médias et
le soutien de collabos civils. De quoi arracher une larme au
spectateur au cœur le plus endurci.
Pour achever le film sur
une note hilarante, notre héros malgré lui se mettrait à rêver
lors de ses nuits agitées, que l'on force chacun et chacune des
activistes de ces associations à prendre personnellement en charge
sur ses propres deniers son quota de clandestins en lui apportant le
gîte et le couvert.
Bien sûr, on s'attendra
à ce que ce film comique bénéficie à sa sortie de tout le battage
dont nos médias sont capables à l'occasion. Voilà le film traitant
des clandestins que SP aimerait voir.
Bon, il semblerait que ce
ne soit pas demain la veille que SP apportera sa contribution
financière au 7e art subventionné français en achetant le billet
d'entrée à un tel film.
En tous cas, ça ne sera
pas non plus pour aller voir « Samba ». SP ira danser ailleurs.
Pour moi, non plus !
RépondreSupprimer(Très bon scénario d'alternative, mais, hélas, dans un autre monde ' pour l'instant...)
Désolé mais votre scénario, si désopilant soit-il à condition d'avoir un sens de l'humour en béton vibré, sera impitoyablement rejeté par la commission de l'avance sur recettes. A moins de le tourner avec une caméra de prisunic et des acteurs bénévoles vous pouvez vous brosser pour lui assurer un avenir. Je remarque que tous les films français qui sortent sont tous plus ou moins infestés de propagande. N'oubliez pas le gros succès bien génial "Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu", un vrai brûlot contre ces salauds de "racistes"!
RépondreSupprimerAmitiés.