Décidément, Hervé Gattegno nous gâte. Il mérite sans contestation la médaille du Soldat Politiquement Correct du Mois. Rappelons que le personnage, de notoriété publique proche de Arnaud Montebourg, est rédacteur en chef du Point, mais il sévit aussi dans une chronique sur RMC vers 8H15, des fois que les non-lecteurs du Point échappent à son lavage hebdomadaire du cerveau.
Ce mercredi 18 janvier, il nous a sorti une perle dont seuls les tenants de l’idéologie médiatiquement dominante ont le secret. Il s’est ainsi déclaré résolument contre la parution régulière des chiffres officiels concernant la délinquance. Oui, vous avez bien lu : un journaliste, qui, ôtez-moi d’un doute, devrait, de par son métier, être friand d’informations, refuse délibérément qu’une information sur les chiffres sur les actes délictueux constatés en France soit portée à la connaissance du public !
Les derniers chiffres publiés de la délinquance font apparaître une baisse globale, très relative, de -0,34%. Claude Guéant, ministre de l’Intérieur est, bien entendu, à deux doigts de s’enorgueillir d’une performance dont le niveau a toutes les chances de passer inaperçu aux yeux de l’homme de la rue. De façon tout aussi évidente, la plupart des médias relève parmi ces chiffres, l’explosion de celui des cambriolages (+17%). Si le chiffre global montre un – 0,34%, et qu’un de ses composants est de +17%, la bonne foi aurait dû commander de présenter aussi le ou les composants qui ont fortement baissé. Mais non, la bonne foi et l’objectivité sont le cadet des soucis de nos médias gauchisants, et seule la forte hausse des cambriolages a fait l’objet de commentaires, de développements, de supputations. Lorsque le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt (Lao Tseu). Nous, Français moyens à la merci de nos informateurs patentés, repasserons donc pour avoir une analyse étayée de ces chiffres publiés.
Gattegno fait remarquer que la publication de ces chiffres a toujours donné lieu à des interprétations diverses : généralement favorable par le gouvernement en place, critique par l’opposition. Et il est vrai que, comme toute statistique, des chiffres doivent être analysés soigneusement avant que des conclusions puissent en être tirées. (voir article : ces escrocs qui nous « informent »).
Mais précisément parce qu’une analyse objective est nécessaire, les journalistes ont un rôle à jouer. On ne leur demande pas d’être le relais du gouvernement ou de l’opposition (en l’occurrence, plutôt de l’opposition, quand le gouvernement est de droite), mais de faire la part des choses.
Partant de ce constat que les chiffres de la délinquance sont l’objet de débats, Gattegno a donc LA solution radicale : plus d’information sur ce sujet ! Circulez, il n’y a rien à voir ! Le Français moyen n’a pas à savoir si son pays devient plus sûr ou plus dangereux !
C’est vraiment curieux comme la Gauche a un problème avec la notion de sécurité et de délinquance ! C’est d’ailleurs peut-être parce qu’elle se voit déjà au pouvoir, qu’elle pose ainsi des jalons pour supprimer la possibilité de constater son futur fiasco dans ce domaine.
Si l’information sur la délinquance dérange la Gauche, c’est aussi parce qu’il est difficile d’évoquer le sujet sans évoquer aussi ceux qui la commettent. Et en parler conduit inévitablement à parler de l’immigration. Et ça, bien sûr, c’est un sujet qui fâche !
Tout de même, de façon assez inhabituelle et nouvelle, le sujet a officiellement été évoqué par les Autorités : Le directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Péchenard a assuré mercredi que les étrangers étaient impliqués "pour 20% dans la délinquance totale en France".
Si on accepte ce chiffre de 20% (qui concerne les étrangers, c’est-à-dire, les non-possesseurs de carte d’identité française, mais qui exclut les « Français » d’origine étrangère…), et qu’on le rapproche du chiffre officiel de 5,8% d’étrangers dans la population française (en 2006), on constate que ces étrangers sont près de 4 fois plus criminogènes que les Français. Et si on comptait parmi les auteurs de délits, les étrangers « français » (vous savez, ces Français qui ont reçu leur passeport français quasiment par accident…), quel chiffre aurions-nous obtenu ?
N’en demandons quand même pas trop ! Le Politiquement correct veille toujours : pour contrebalancer cette liberté qu’a prise le directeur général de la Police Nationale, un criminologue de l'ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales), Christophe Soullez, s’est hâté d’indiquer que l'Observatoire ne disposait "pas d'informations particulières sur les caractéristiques des auteurs qui sont à la base de cette augmentation des cambriolages".
On se peut alors se poser la question suivante : Si cet « Observatoire » n’est pas foutu de savoir qui est l’auteur, statistiquement parlant, de la délinquance, qu’ « observe »-t-il au juste ? Et à quoi sert-il ? Il est vrai que si le vœu de Gattegno est exaucé, et que ces observations ne seront désormais plus transmises au bon peuple, on pourrait tout aussi bien dissoudre cet Observatoire. Ça ferait une économie pour le contribuable qui n’aurait ainsi pas tout perdu…
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