Le dernier buzz en date dans le microcosme médiatique: le Dr Dukan, connu pour ses régimes minceur éponymes, publie son dernier livre. Dans une très maligne manœuvre marketing, il lance comme provocation l’idée d’attribuer des points supplémentaires aux candidats bacheliers qui maintiendraient leur poids de forme ou l’atteindraient après avoir perdu des kilos superflus. Bien entendu, les médias foncent tête baissée dans ce piège de la provocation, et y vont chacun de leur réaction offusquée.
L’idée exposée telle quelle, est évidemment saugrenue, et son application n’est pas en mesure de rehausser le niveau déjà lamentable de ce diplôme que des années de démagogie politique des Ministères de l’Education successifs, et d’activisme trotskyste syndical ont achevé de laminer. Imaginons le lycéen se targuant d’avoir obtenu les tout derniers points nécessaires pour l’obtention du sésame universitaire pour avoir perdu deux kilos superflus… On pourrait alors étendre l’idée à d’autres domaines, afin de permettre à toujours plus d’élèves illettrés à l’ignorance encyclopédique d’être bachelier : gagner des points en soignant sa coupe de cheveux, en embellissant son look, en améliorant son hygiène…
Plus sérieusement, les médias auraient été plus inspirés de rebondir sur le sujet en débattant sur l’opportunité d’inclure des notions de diététique dans le cursus scolaire ; Ce qui existait déjà dans la matière dite des « sciences naturelles » à l’époque révolue où on apprenait encore des choses à l’école, avant que la génération soixant'huitarde ait fait de cette institution un centre de débats et d’ « échange d’idées ».
Au lieu de cela, les médias sont tombés pour la plupart dans leur rhétorique habituelle de la dénonciation de la « stigmatisation ». A l’image de la grassouillette Marina Carrere d’Encausse dans l’émission télévisuelle « Journal de la Santé ». Se sentant apparemment directement concernée par le sujet, quoique sans doute déjà bachelière, elle se lance dans une violente diatribe contre le Dr Dukan en dénonçant la stigmatisation du pauvre adolescent, qui devrait son obésité à, dans le désordre, sa souffrance pubertaire, sa pathologie métabolique, son héritage génétique, et enfin, bien évidemment, à la sempiternelle causalité sociale. En clair, si l’adolescent est obèse, c’est à cause de la pauvreté supposée de ses parents, et donc, ultimement, de la société. Et au grand jamais, ce ne peut être la faute de l’adolescent lui-même.
Car Marina Carrere d’Encausse n’a jamais vu de fils issu d’une famille dite « défavorisée », tee-shirt de marque sur le dos, son smartphone dernier cri à l’oreille, canette de soda hyper-sucrée à la main, s’empiffrer en dehors des heures repas de chips, hamburgers, et barres chocolatées. Faut-il rappeler à cette auto-déclarée journaliste experte en santé, que, sauf exceptionnel cas de dérèglement métabolique, la prise de poids est directement liée à un excès calorique et/ou à une alimentation déséquilibrée ? Qu’elle-même n’ait pas su, ou pas voulu, à titre personnel se donner la peine de suivre ces principes basiques, ne l’oblige pas à donner dans le poncif politiquement correct de la déresponsabilisation individuelle systématique.
Cela dit, serait-elle à la télévision si elle ne donnait pas de temps à autre des gages de son obéissance au Dogme ?
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