Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

lundi 13 octobre 2014

"Taisez-vous...."




« Elle a réponse à tout, mais tout n'est pas une réponse ». Voilà comment un prétentieux arrogant au micro d'Europe 1 ce dimanche matin, présente Marine Le Pen, tout fier de sa trouvaille sémantique. Le prétentieux en question est-il un opposant politique? Un député socialiste ? Un sénateur UMP ? Un syndicaliste ? Un militant de Mélanchon ? Non. Rien de tout cela. Un simple journaleux, animateur d'une émission politique qui « invitait » la représentante du FN à s'exprimer.
Voilà comment dans notre France tolérante, diverse et apaisée, un journaliste ose, sans aucun complexe, afficher délibérément et avec agressivité son opinion en préambule d'une interview à laquelle il convie la représentante d'un parti rassemblant plus de 20% des voix.

Le journaleux en question ? Elkabbach, le caméléon de la politique. Giscardien sous Giscard, nègre biographe mitterrandien sous Mitterrand, carpette chiraquienne sous Chirac, vassal de Sarkozy sous Sarkozy et élevé au rang de commandeur de la Légion d'Honneur sous Hollande. Elkabbach a fait sienne l'assertion d'Edgar Faure selon laquelle ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent. Et le vent, Elkabbach y est plus sensible qu'une feuille morte prise dans une tornade tropicale. Imagine-t-on Elkabbach annoncer l'interview de Hollande en disant, par exemple : « Il n'a qu'une parole, et c'est pour ça qu'il la reprend si facilement. » ?

Bien entendu, l'interview dans le cadre de l'émission d'Europe 1 « Le Grand Rendez-vous » de ce dimanche, se déroule comme prévu. Elkabbach a toujours trouvé ses propres questions beaucoup plus intéressantes que les réponses de son interlocuteur, aussi longtemps bien sûr que l'interlocuteur en question n'occupe pas l'Elysée. Aussi, n'arrête-t-il pas de couper la parole, à peine l'interviewé a-t-il commencé à amorcer un début de réponse, afin de poser une autre question, encore plus passionnante que la première, à tel point que Elkabbach s'épate visiblement lui-même de son audace et de son impertinence, à défaut d'avoir de la pertinence.

A chaque proposition de Marine Le Pen, Elkabbach, du haut de sa grande compétence en matière économique, affirme de façon péremptoire : « ce n'est pas possible ».
Par exemple, au sujet de l'écotaxe : Taxer uniquement les camions étrangers pour l'utilisation des routes françaises que les camionneurs français ont déjà payés par leurs impôts ?
- Impossible ! rétorque notre journaleux futur prix Nobel d'économie. « Les camions étrangers déserteraient alors la France. Ils contourneraient le pays ! » Voilà le genre de crétinerie énoncée sans rire par l'ex-président d'Europe 1 et ex-président de France Télévision.
Quant on constate ce niveau de caniveau de propos et de raisonnement chez un individu qui a trusté et occupe encore de hautes fonctions dans l'audiovisuel depuis quarante ans, on mesure l'étendue de la médiocratie dont la France est en train de crever.

Suspendre Schengen et rétablir des frontières ? - Impossible, affirme notre journaliste expert en géo-politique internationale. 99,9% des pays du monde ont des frontières, mais d'après Elkabbach, cela est hors de portée de la cinquième puissance économique du monde.

A la limite, on pourrait pardonner à notre journaleux-girouette opportuniste d'avoir des opinions stupides, si seulement il voulait bien les garder pour lui et laisser son invité(e) s'exprimer et les auditeurs juger par eux-même de la pertinence de ses propos. Mais c'est là le problème. Audiard disait : « je préfère les méchants aux cons, parce que les cons ne se reposent jamais ».

Encore qu'on puisse appartenir aux deux catégories. La preuve en est dans ce qui suit.
Elkabbach demande à Marine Le Pen si elle aurait voté en faveur de Patrick Modiano pour le prix Nobel de littérature 2014. La présidente du FN ayant répondu qu'elle ne l'avait pas lu, Elkabbach s'essaye à l'humour en suggérant : est-ce parce que l'écrivain a su si bien évoquer la nuit de l'Occupation? Tout en feignant de s'excuser aussitôt de sa bassesse, avec un pitoyable « j'exagère, j'exagère ».
Naturellement, Marine Le Pen a vite fait de lui rappeler que le nom de son grand-père figure sur un monument aux morts de La Trinité sur mer avec la mention « mort pour la France ». Ce dont ne peut se prévaloir Elkabbach, juif pied-noir jugé comme traître à l'Algérie Française en 1961. Comme quoi la propension de Elkabbach à sentir le vent tourner et ré-orienter son allégeance ne date pas d'hier et s'exerçait déjà en reniement de son propre père, qui fit vivre sa famille grâce à une activité d'import-export en Algérie.

L'interview se termine sur l'affirmation de Elkabbach : « ne vous trompez pas sur mes choix personnels ! », comme si le choix personnel d'un journaliste avait une quelconque importance pour l'auditeur, et n'était affiché pour autre chose que d'affirmer son appartenance au clan du politiquement correct et rassurer l'establishment au pouvoir sur sa fidélité au dogme.

Elkabbach ! A 77 ans, il est largement temps de prendre ta retraite et de laisser la place à un jeune, plus professionnel, plus consciencieux, et plus indépendant. Il faut te rendre compte que ton époque est révolue. Tu n'es plus en phase avec le peuple de France. Tu n'es qu'un dinosaure qui ne représente plus qu'une génération de soixante-huitards arrogants et intellectuellement malhonnêtes, et en outre, responsables du déclin du pays; cette génération que dénonce avec tant de brio et de lucidité le dernier best-seller d'Eric Zemmour, « le suicide français ».
Et qu'enfin, tu donnes une suite favorable à l'injonction de Georges Marchais : « Taisez-vous, Elkabbach ! »

6 commentaires:

  1. La vie est toujours mal partagée : il faut que la longévité tombe sur des olibrius de ce calibre! Avec sa voix de batracien enrhumé, sa cervelle de mouton et son talent de chroniqueur pour chiens écrasés, il aurait dû disparaître de la circulation avant même cette rencontre avec Marchais qui lui conféra une notoriété aussi indue qu'artificielle. Manque de pot, un demi-siècle après il est toujours là avec sa grosse légion d'honneur et ses œillères de serviteur zélé de la bien-pensance. Cette interview de Marine Le Pen l'a montré sous son vrai jour : un sale vieux con.
    Amitiés.

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  2. Ce matin, sur radio-France, le journaliste a introduit l'interview d'un socialiste marseillais en parlant du FN "qui gangrène Marseille". En toute objectivité.
    On espère qu'on lui en sera reconnaissant en haut lieu.

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  3. j ai écouté cette ITW et oui Elkabach a été odieux en particulier sa question sur Modiano, j ai même failli en faire un billet.

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  4. En fait on ne trouve pas trace du fameux « Taisez-vous, Elkabbach ! » dans les archives.
    Mais on peut dire qu'il l'a pensé tellement fort que c'est un peu comme s'il l'avait dit.

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    1. Il aurait effectivement dit dans son français folklorique: "me coupez pas la parole", comme il le disait un peu à chaque interlocuteur. Mais en l'occurrence, avec Elkabbach, c'était particulièrement justifié. Et en fait, il pensait vraisemblablement "ta gueule!"...

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  5. Je ne comprends pas de quoi se plaignent certains... Il aurait pu aller plus loin Elkabbach, en la reprenant sur son grand père soi disant "mort pour la France", genre: http://lebruitdesbottes.com/article/marine-le-pen-son-grand-pere-n-est-pas-mort-pour-la-france

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