Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

vendredi 30 octobre 2020

Covid-19: nouvelles révélations scientifiques!

Nous en savons désormais davantage sur le Covid-19. Saucisson-Pinard a pu rencontrer le Professeur Macreux, notre grand épidémiologiste que le monde entier nous envie, et lui demander quelles étaient ses dernières découvertes. Nous apprenons par exemple que ce virus est de sexe féminin, puisqu'il convient désormais de dire « la » Covid-19. Il est donc adepte de la parité, ce qui est une excellente nouvelle.

Le Professeur Macreux nous avait déjà, dès le début de l'épidémie, annoncé que la Covid-19 n'avait pas de passeport. C'était la première révélation scientifique de cet éminent professeur. Ce virus ne pouvait pas être arrêté aux frontières, dont la fermeture aurait donc été vaine. Cette observation laisse d'ailleurs quelques interrogations, puisqu'il semble que la possession de passeport ne soit pas forcément un moyen efficace d'être empêché de franchir une frontière, puisque les migrants clandestins et les terroristes islamiques qui, par définition, sont dépourvus de ce petit carnet, franchissent allègrement les frontières françaises. Certains mystères de la science restent insondables.

Si la Covid-19 peut donc franchir des frontières, il semble, assez curieusement qu'elle puisse être arrêtée au-delà d'une limite d'un kilomètre, limite autorisée, désormais, de promenade pour le citoyen français. Ainsi donc, cet étrange virus peut très bien aller d'Italie ou d'Allemagne jusqu'à Brest, alors que, paradoxalement, il ne puisse pas aller de Rennes à Brest !

La propagation de la Covid-19 dans l'espace présente, aux dires du Professeur Macreux, d'autres étrangetés. Ainsi, il pourrait se répandre sur un terrain de golf 18 trous de plusieurs hectares, ou passer d'un voilier à l'autre en pleine mer, ou encore fréquenter les chemins de randonnée. En revanche, il lui est impossible de circuler dans les bureaux et couloirs des entreprises, ni dans les allées de grandes surfaces.

De la même façon, le Professeur Macreux est tout à fait péremptoire : la Covid-19 peut passer d'un membre d'une famille à un autre membre de la même famille, mais il ne peut pas passer d'un collègue de travail à un autre, ni d'un employé à son patron et réciproquement. En bref, ce virus a ses têtes...

Découverte stupéfiante, la Covid-19 sait compter ! Elle saurait compter au moins jusqu'à 6 ! Cela signifie qu'elle ne peut pas se propager jusqu'à 6 personnes dans une même pièce (d'habitation, puisque nous avons vu que ce virus évite de toutes façons les pièces dans les entreprises). En revanche, dès qu'elle s'aperçoit qu'il y a plus de 6 personnes autour d'une table, elle se met à circuler vivement ! Etonnant, non ?

Il n'y a pas que dans l'espace que ce virus présente d'étranges particularités. Dans le temps aussi. Ainsi, le Professeur Macreux affirme que la Covid-19 est inoffensive dans les transports en commun jusqu'à 20 heures 59. Mais dès 21 heures, elle se déchaîne littéralement jusqu'à 6 heures du matin du lendemain ! On suppose que ce virus est doté d'une sorte d'horloge biologique interne très précise.

La Covid-19 est d'ailleurs bien plutôt du soir, voire carrément noctambule: elle aime à fréquenter les restaurants (mais curieusement pas les restaurants d'entreprise ni les cantines, ce qui dénote chez ce virus un côté jouisseur certain), et les salles de spectacles.

Plus extraordinaire encore : ce coronavirus défie la logique mathématique. Jugez plutôt : quand sa létalité constatée en France est de 0,05%, mathématiquement pour avoir les 400 000 morts promis par le cocaïnomane élyséen en cas de tentative de politique d'immunité collective, il faudrait une population sur le territoire national de … 800 000 000 habitants ! Dont essentiellement des plus de 65 ans, de surcroît ! Ou, si on en reste à une population de 67 millions d'habitants, il faudrait que la létalité du virus soit multipliée par... 12 !!! Ce qui ne s'est vu évidemment nulle part dans les pays ayant renoncé au confinement et ayant pratiqué cette politique d'immunité collective (Suède par exemple). C'est un coquin, ce virus qui joue avec l'arithmétique !

En résumé, le Professeur Macreux nous dépeint un virus plutôt sportif, qui n'aime pas tout ce qui a trait au travail et a une nette tendance à être bambocheur. Il a une notion très précise du temps, mais une conception de l'espace plutôt élastique.

Ces récentes découvertes du Professeur Macreux sont le fruit d'un travail collectif au sein d'un comité scientifique dont la qualification en matière de virologie est irréprochable puisqu'il est composé, entre autres, d'un anthropologue, d'un sociologue, d'une réanimatrice, d'un modélisateur, d'un membre de milieu associatif, d'un spécialiste des nouvelles technologies ! Quant aux membres de ce comité en rapport plus ou moins étroit avec l'étude des infections, il va de soi que leur probité est au delà de tous soupçons : si ce n'était pas le cas, des laboratoires pharmaceutiques ne leur auraient pas confié des missions d'études ou de représentation grassement payées !

C'est fort de ces nouvelles révélations scientifiques que le gouvernement a édicté les dernières mesures propres à contrarier l'évolution et la propagation du virus. Le citoyen français peut donc être pleinement rassuré (et dormir sur ses deux oreilles, après sa journée de labeur, faute de pouvoir faire autre chose) et reconnaissant envers ses gouvernants.


vendredi 23 octobre 2020

Attentat de Conflans: Macreux se décide à agir!

 

"Messieurs les conseillers, l'heure est grave, je vous écoute!"

Les micros du bureau de l'Elysée font de nouvelles révélations que Saucisson-Pinard a le plaisir de partager avec ses lecteurs.

Cela remonte à quelques jours à peine. Il semble que Macreux soit à cette occasion, en présence de quelques conseillers en communication.

- Messieurs, l'heure est grave. Voilà que le populo s'émeut de cette altercation entre un Tchétchène et un prof de collège à Conflans-Sainte-Honorine. Plus grave encore, il semble que les médias et la classe politique s'en émeuvent aussi !

- Si je peux me permettre, Monsieur le Président, vous devriez bannir de votre vocabulaire, en cette circonstance, le mot « altercation ». S'il vous plaît, n'employez pas non plus le terme « incivilité », ça pourrait indigner la fachosphère qui en ferait ses choux gras... Il s'agit d'une décapitation, tout de même !

- Oui, oui, je ferai attention, se reprend Macreux, agacé. Mais je sens qu'il faut que je fasse quelque chose, que j'agisse! J'attends vos suggestions.

- Vous pourriez, pour commencer, sanctionner les décideurs qui ont accordé le droit d'asile à ce Tchétchène.

- Ouais, bof, répond Macreux, visiblement peu enthousiaste.

- On pourrait arrêter le regroupement familial. Supprimer le droit du sol. Faire que le droit d'asile soit une mesure d'exception. Imposer que les demandes d'immigration soient faites dans les ambassades françaises des pays d'origine des demandeurs et non sur le territoire français, suggère un conseiller qui semble plein d'imagination.

- On pourrait expulser systématiquement tous les migrants illégaux ! propose un autre conseiller.

- Vous pourriez expulser dans leur pays d'origine tous les prisonniers de droit commun n'ayant pas la nationalité française, continue un troisième conseiller sur cette lancée.

- C'est sûr que ça ferait de la place ! concède Macreux. Autre chose ?

- Vous pourriez déchoir de la nationalité française tous les immigrés refusant visiblement l'assimilation à la culture française !

 Un conseiller enchaîne:

- Dans le même esprit, vous interdisez le principe de la double nationalité ! L'immigré a le choix entre la nationalité française qui, naguère, lui a été balancée comme on jette un quignon de pain à un canard, ou sa nationalité d'origine.

- Et à partir de ce moment-là, on accorde juste un titre de séjour temporaire à tous ceux qui choisissent leur nationalité étrangère, ajoute une autre voix.

- Titre de séjour révocable à la première incartade, reprend le conseiller précédent.

Macreux s'inquiète :

- Et qu'est-ce qu'on fait en cas de révocation de titre de séjour ?

- Ben, on expulse, évidemment ! répond le conseiller.

- Et si le pays d'origine refuse de reprendre son ressortissant ?

- S'il a son passeport, on voit mal comment le pays qui a émis ce passeport pourrait refuser son ressortissant !

- Et si le prisonnier ou le débouté de titre de séjour refuse de montrer son passeport, ou refuse de donner sa nationalité d'origine? Je pense aux immigrés clandestins, par exemple? insiste Macreux.

- On ne dit pas « immigrés clandestins », Monsieur le Président, on dit « migrants illégaux » corrige un conseiller.

- Oui, bon, mais qu'est-ce qu'on fait de tous ceux-là ?

- Pas difficile. On construit un centre pénitentiaire, un bagne, quoi, dans l'archipel du Crozet ou aux Kerguelen. Et on dit aux récalcitrants : « Vous voulez rester en France ? Soit. Votre condamnation sera donc exécutée en France : au Crozet ou aux Kerguelen. Sans droit de visite, ni téléphone. Croyez-nous, ça serait dissuasif !

- Hum hum, soupire Macreux dubitatif.

- Vous pourriez au moins fermer les centaines de mosquées salafistes ! propose une voix, conciliante, qui ne s'était pas fait entendre jusque là.

- Et expulser tous les imams étrangers, poursuit un autre. Et les Frères Musulmans.

- Ouais, ouais, rétorque Macreux. Mais les immigrés mineurs qui créent des problèmes, vous ne pouvez pas leur infliger l'application de vos suggestions ! Qu'est-ce qu'on en fait ?

- On pourrait commencer par retirer toute aide sociale et allocation à leurs parents. Et pourquoi pas à toute la famille, histoire que les responsables de l'éducation de ces mineurs aient la pression pour surveiller enfin leur progéniture. Si les parents claquent du bec en fin de mois, sans doute commenceront-ils à mettre bon ordre dans l'éducation de leur descendance. Ou décident de rentrer au pays, où la vie est moins chère... Et on est gagnant dans toutes les hypothèses !

 

Un long silence s'installe dans le bureau, après toutes ces suggestions du pôle communication du locataire élyséen. Décidément Macreux ne semble pas emballé.

Tout à coup, une nouvelle voix s'exprime :

- Et si vous faisiez un discours, plutôt, Monsieur le Président ?

- Ah ça, ça me plaît. Continuez ! s'enthousiasme Macreux.

- Vous pourriez faire un discours à l'occasion d'un hommage rendu au prof décapité. Un bon vieux discours plein d'empathie ! Dans un beau cadre, bien symbolique, style la Sorbonne. Du solennel, avec des silences entre chaque phrase et tout et tout ! Avec de l'émotion dans la voix, où vous mettriez en exergue le professeur qui, en France, est « le visage de la République », visage « qui enseigne la République » et patin couffin!

- Ah ? Et le prof qui exerce dans une monarchie, comme en Grande Bretagne, en Suède, au Danemark ou en Belgique par exemple, il enseigne quoi, lui ? demande Macreux un peu interloqué.

- On s'en fout, Monsieur le Président, c'est juste une occasion de placer le mot « République ». Vous savez qu'on aime bien s'en gargariser, ici. Et ça évite de parler de la Nation France !

- Aaaaah d'accord ! comprend enfin Macreux. Oh oui, je le sens bien, ce discours ! C'est un rôle pour moi, ça : de l'émotion dans la voix, de la solennité. Vous me l'écrirez, ce discours, ajoute-t-il à l'intention du conseiller ayant parlé en dernier. 

Puis se tournant vers la Trogneux, dont on identifie plus tard la voix au moment de sa réponse :

- Tu me feras répéter, maman. Tu sais, comme lors des cours de théâtre que tu me donnais quand j'étais en culotte courte !

A l'intention de sa secrétaire Martine:

- Pour tenir un rôle de cette envergure, je vais avoir besoin d'une bonne dose de sucre glace ! Vous veillerez à son approvisionnement.

- Du sucre glace, Monsieur le Président ? demande la secrétaire surprise.

- Oui, du sucre glaaaaaaace, Martine ! insiste Macreux, impatient.

- Ah oui, bien sûr, comprend enfin la secrétaire. Du sucre glace !

- Oui, mais tu feras attention à ne pas trop te toucher le nez en jouant ton rôle, soupire la voix de la Trogneux. Ça commence à se voir quand tu prends du sucre glace !

 

Et ainsi fut fait. Sauf le conseil de la Trogneux sur les tics gestuels de Macreux, qui a visiblement été oublié.

jeudi 15 octobre 2020

45 mn d' "interview"pour masquer... son incompétence!

 

Mais pourquoi donc le regard de gauche évoque-t-il dans l'esprit de SP l'image de droite??😏

 

Macreux nous a encore infligé pas moins de 45 minutes de diarrhée verbale et de gesticulations pathétiques ce mercredi soir.

45 minutes pour dire quoi ?

« Cellezésseux » qui pourront joyeusement s'entasser, pour aller bosser ou en revenir, dans les wagons du métro, RER et autres trains de banlieue à se renifler leurs exhalations et remugles réciproques jusqu'à 21 heures, se verront verbalisés de 135 euros s'ils ont, une fois leur journée de labeur terminée, la velléité de rejoindre des amis ou des parents pour y passer la soirée ou se détendre au restaurant.

C'est à peu près tout.

Trois quart d'heure pour ça !

Passons rapidement sur l'évocation du fiasco de l'application Stop-Covid « qui n'est pas un échec mais qui n'a pas marché » (sic). Cela encourage donc en toute bonne logique macreusienne à réessayer en lançant un « Tous-anti-Covid », nouvelle tentative de traçage du citoyen qui sera aussi coûteuse et aussi vaine que la précédente. Comme disait Hollandouille, ce n'est pas grave, c'est l'Etat qui paye.

Pour lui assurer un téléchargement plus populaire, Saucisson-Pinard suggère que cette application soit plutôt baptisée « Tous-anti-Macron ». Une fois téléchargée, on n'est pas obligé d'ouvrir l'application pour ce qu'elle est censée faire réellement...

Ah si ! Saucisson-Pinard allait oublier ! Macreux, fort de son statut de « Chef d'Etat », nous a aussi demandé de nous laver les mains, et mettre un masque ! C'est la conflagration entre le terme de « Chef d'Etat » et ces recommandations dérisoires qui impose les guillemets encadrant « Chef d'Etat ».

Personnellement, si Saucisson-Pinard se trouve assis dans un avion et qu'il voit débouler le commandant de bord lui demander d'attacher sa ceinture et s'il préfère un ou deux sucres dans son café, il se demandera avec inquiétude s'il y a vraiment quelqu'un qui sait tenir le manche dans la cabine de pilotage !

Décidément, on constate que pour ce qui concerne l'avion France, la réponse est négative.

Rendons-nous compte par exemple, qu'au terme de 3 ans et demi d'occupation du fauteuil présidentiel, alors que les agressions dont la police est victime, ne cessent de se multiplier dans des zones de non-droit toujours plus étendues, Macreux n'avait toujours pas trouvé le temps de rencontrer les représentants syndicaux de la Police. Mais en revanche, il vient recommander aux Français, lors d'une longue interview de façade à une heure de grande écoute, de se laver les mains !

Ce guignol n'a-t-il vraiment aucune notion de ce qu'est le rôle d'un Président de la République ?


En lisant entre les lignes de cette pitoyable intervention télévisée, on comprend le message suivant :

« Chères Françaises, chers Français, chers Cellezésseux ! Sur les injonctions répétées de notre UE toute puissante devant laquelle je me prosterne servilement tous les jours, mes prédécesseurs et moi-même avons laissé péricliter notre Service Santé depuis plusieurs années. Nos hôpitaux sont exsangues, manquent cruellement de lits, de matériels technologiques et de consommables, notre numerus clausus nous met en panne de médecins, panne qui nous oblige à en importer de moins qualifiés du monde entier. Bref, nous sommes désormais dans l'incapacité de nous occuper efficacement de votre santé (même si, en même temps, je viens d'augmenter le budget de l'Aide Médicale d'Etat pour assurer la gratuité des soins des immigrés illégaux, en le portant à 1 milliard d'euros). En conséquence, il vous faut absolument éviter de tomber malade. Et pour cela, mettez votre vie sociale et récréative entre parenthèses le temps qu'il faudra. En même temps, ça nous arrange plutôt, au gouvernement, parce que pendant que vous avez les chocottes d'attraper une maladie, vous ne pensez pas à nous chier dans les bottes. Je compte sur vous, car bien évidemment, vous ne pourrez pas compter sur moi.  Allez-y, vous y arriverez ! »


Cette intervention présidentielle télévisée en dit donc long sur la vacuité du locataire élyséen. La prestation des journaleux impliqués dans cette mise en scène, celle de Gilles Bouleau de TF1 et surtout celle de Lapix (Service public France 2...) en dit long aussi sur la servilité de la Presse bien-pensante : le moins qu'on puisse dire est qu'on était loin de la pugnacité, de l'audace et l'impertinence d'un Dan Rather !

Quand on voit le regard énamouré et attendri que portait Anne-Sophie Lapix à « son » Président durant tout l'interview, en ne cessant de hocher la tête en signe d'acquiescement obséquieux, on suppose que la présentatrice vedette de France 2 a pris ses cours de journalisme en Corée du Nord.

Attention, Lapix, ta langue va devenir râpeuse à force de concours de lèche ! Sans compter que tu vas t'attirer la haine jalouse de Ruth Elkrief...

mercredi 7 octobre 2020

Dr Macreux, spécialiste en séparatisme.

 


- Bonjour Madame Marianne !

- Bonjour Docteur Macreux !

- Comment allez-vous aujourd'hui ?

- Ben, regardez-moi, comment je vais d'après vous ?

- Euh... bon, voilà... je suis venu pour vous tenir au courant de ce qu'ont donné vos dernières analyses.

- Ça fait trois ans et demi que vous travaillez dessus, j'ose espérer que vous avez enfin un diagnostic complet !

- Bon. Je ne vais pas tourner autour du pot. Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je vais vous le dire franchement. On ne va pas se voiler la face. On ne va pas tergiverser. J'irai droit au but.

- Ben, allez-y donc !

- Bon. Madame Marianne, mon diagnostic est sans appel : vous souffrez de séparatisme !

- De séparatisme ? Qu'est-ce donc ?

- Un cancer.

- Un cancer ? Et ça s'appelle « séparatisme » ?

- Oui. Le nom scientifique précis est : séparatisme islamique.

- Séparatisme islamique ? Et c'est grave ?

- On ne va pas se mentir. C'est mortel. Surtout à votre stade avancé !

- Je vois. En fait, ce n'est pas un diagnostic que vous êtes venu m'annoncer au bout de trois ans et demi d'études : c'est plutôt une autopsie! Et comment j'ai chopé ça ?

- Ooooh, ça remonte sans doute à quelques décennies. Je vois dans votre dossier que vous avez subi l'ablation d'une tumeur algérienne il y a une soixantaine d'années. Mais l'après-opération a été sans doute négligée et on a laissé des cellules cancéreuses ré-infiltrer votre organisme. S'en est suivie un effet secondaire qu'on appelle « regroupement familial » qui a aggravé l'infection. Puis vous avez subi une invasion continue et croissante de corps étrangers sans que vos globules blancs politiques, judiciaires et autres ne réagissent.

- Des corps étrangers ?

- Oui, plus ou moins dangereux. Certains moins que d'autres, bien sûr, mais la force du nombre fait qu'une invasion généralisée augmente la probabilité d'une aggravation du séparatisme dont vous souffrez.

- Et mon médecin traitant de l'époque n'a rien vu ? Et ceux qui ont suivi, ils n'ont rien vu non plus, ou se sont-ils foutus de mon cas ?

- Il ne m'appartient pas, déontologiquement, de critiquer mes confrères. Peut-être qu'à force de prendre des anesthésiants merdiatiques à longueur de journée, vos symptômes ont-ils été négligés par vous-même et mes confrères !

- Donc, j'ai cumulé dans le même temps, à la fois des médecins traitants incompétents et des anesthésistes merdiatiques qui, sous couvert de vouloir réduire mes douleurs, me les ont fait intentionnellement sous-estimer ? Y a pas à dire, j'ai été bien entourée !!

- Déontologiquement, je ne peux pas commenter vos propos, Madame Marianne !

- Cette invasion de corps étrangers à l'origine de mon cancer, ce n'est pas ce que certains praticiens appellent « immigrationisme » par hasard ?

- Ce n'est pas un terme que j'emploie.

- Pourquoi ?

- Parce qu'il est évoqué par des praticiens que je ne reconnais pas...

- N'empêche ! Ça fait des années que j'en entends parler ici ou là, et comme par hasard, vous venez m'annoncer la bouche en fleur, que mon cas est désespéré du fait même que vous et vos prédécesseurs ont négligé les propos de ces praticiens que « vous ne reconnaissez pas » !!

- Je ne suis pas responsable de vos choix successifs de médecins traitants, Madame Marianne !

- Bien sûr, Docteur Macreux, mais ces praticiens que j'aurais bien écoutés et suivis n'étaient pas reconnus par la « Sécurité Socialiste » ! Du coup, sans ma carte de sécurité socialiste, je n'aurais pas été couverte... Remarquez, au final, je suis en train de me rendre compte qu'en fait de couverture, mon choix de médecins conventionnés par la Sécurité Socialiste m'a coûté une fortune ! Et qu'il va me coûter la vie au bout du compte !

- En même temps, je vous ferai remarquer que vous avez eu des signes de plus en plus fréquents qui auraient pu vous mettre la puce à l'oreille sur la gravité de votre cas ! Rappelez-vous, ça a commencé par l'éruption sur votre peau de pustules-djellabas, de furoncles-tchadors et de bubons-têtes-voilées de plus en plus nombreux. L'apparition, en été, sur votre peau exposée, d'eczéma-birkinis aurait dû achever de vous inquiéter. Et toutes ces symptômes étaient pourtant visibles hors des tumeurs-banlieues qui se sont multipliées dans votre organisme ! Vous auriez dû vous dire que votre santé présentait des troubles suspects, non ?

- Je faisais confiance à mes médecins-traitants successifs !

- Puis, à lire votre dossier médical, je vois que vous avez subi des attaques encore plus sérieuses et de plus en plus rapprochées. Rien que sur les 12 dernières années, vous avez été hospitalisée 18 fois !! Mehra, Kouachi, Coulibaly, Sid Ahmed Ghlam, Yassin Shali, Salah Abdeslam, Larossi Abballa, Lahouaiej-Bouhlel, Karim Cheurfi, Ahmed Hanachi, Radouane Lakdim, Cherif Chekatt, et j'en passe ! Rien que des manifestations tumorales dont le nom scientifique vous laisse deviner qu'elles sont de même origine.

- Bon, maintenant qu'on a vu que mes mauvais choix de toubibs m'ont conduit dans la situation où je suis aujourd'hui, que me proposez-vous, VOUS,  docteur Macreux? Envisagez-vous une opération propre à extraire ces cellules cancéreuses ?

- Non, Madame Marianne !

- Pourquoi ?

- Parce que, déontologiquement, ça ne se fait pas, vis à vis de mes confrères...

- Mais que je crève de votre « séparatisme » la bouche ouverte, ça ne vous dérange pas, « déontologiquement » ? Ou peut-être vous faut-il du courage pour opérer cette extraction ? Si vous avez un confrère qui peut vous en faire greffer une paire, n'hésitez pas à lui demander... !

- Mais je vais agir, Madame Marianne. Rassurez-vous. Je vais surveiller vos cellules cancéreuses de plus près, c'est promis.

- Les surveiller ? Mais il ne s'agit pas de les surveiller. Il faut les virer !!

- C'est moi le spécialiste, je vous rappelle, Madame ! Je vais directement nourrir ces cellules avec de l'arabe (c'est un nutriment dont raffolent les cellules séparatistes), plutôt que de les laisser s'en auto-alimenter elles-mêmes.

- Sans déconner ? Vous allez, à mes frais, dispenser ce nutriment aux cellules cancéreuses pour leur permettre de se développer ? Je rêve !

- Je vais aussi veiller à vous inoculer des imams de mon choix. Ce sont des corps étrangers, mais des « gentils ».

- Vous allez m'inoculer de nouveaux corps étrangers, au prétexte qu'ils sont « gentils » ? C'est votre chimiothérapie, en quelque sorte : inoculer dans mon organisme un poison délibérément choisi dans l'espoir qu'il détruira plus de cellules cancéreuses que de cellules saines, c'est bien ça ? Super ! Et à part ces solutions prometteuses, vous envisagez quand même, a minima, de stopper cet immigrationisme dont vous ne voulez pas prononcer le terme ?

- Non, Madame Marianne, ce n'est pas à l'ordre du jour. Par respect envers les pratiques de mes prédécesseurs, je ne peux pas, déontol...

- Oui, je sais, "déontologiquement", vous ne pouvez pas leur donner tort. Dites-moi, docteur Macreux...

- Oui ?

- Vous savez où vous pouvez vous la mettre, votre déontologie ?



vendredi 2 octobre 2020

"Petits" services entre copains...

 


Saucisson-Pinard a récupéré une nouvelle bande-son enregistrée récemment dans le bureau de Macreux à l'Elysée. Il vous en propose ici les meilleurs morceaux.


Ce jour-là, visiblement, Macreux est de mauvaise humeur.

« Faut absolument que vous me trouviez du grain à moudre ! » s'exclame-t-il face à un groupe de personnes (qui s'avèrera, après enquête, être la fine fleur de l'aréopage de conseillers en communication qui ne le lâchent pas d'une semelle) . « On ne me voit plus, on ne m'entend pas ! On dirait que je ne suis plus là ! »

« Ben, vous pourriez revenir sur le devant de la scène avec cette crise sanitaire ! » se hasarde à proposer un de ses conseils.

« Vous rigolez ? Il y a plus de coups de pied au cul à prendre avec cette histoire que de décorations ! J'ai des fusibles pour ça : premier ministre, ministre de la Santé, directeur de la Santé, tout un comité scientifique. Eux, ils doivent faire attention à leurs miches parce qu'ils peuvent être traînés devant les tribunaux pour leurs conneries dites ou faites. Et d'ailleurs, ils le sont pour la plupart. Moi, mon statut de président me met à l'abri de cela. Donc, j'ai plutôt intérêt à fermer ma gueule sur ce sujet et à parler d'autre chose. Si c'est tout ce que vous avez à me proposer... !» ajoute-t-il, vindicatif, à l'adresse de son impertinent conseiller.

« On vous a branché sur le coup de l'explosion du port de Beyrouth. » se défend un autre. « Vous avez grillé la politesse à tous les autres chefs d'état qui auraient pu aussi se précipiter au chevet de ce pays moribond grand comme un département français. Vous y avez dispensé vos conseils éclairés, et vous avez fait la une de la presse nationale plusieurs jours avec ça. »

« Ouais ...» consent Macreux. « Mais j'avais à peine tourné le dos, que ces cons de politiques libanais sont retournés à leurs bisbilles. C'est comme si j'avais pissé dans un violon ! »

« C'est pas comme s'il n'en avait pas l'habitude ! » persifle entre ses dents un des conseillers à son collègue le plus proche.

« Vous dites ? » demande Macreux, soupçonneux.

« Non, je disais, Monsieur le Président, qu'on ne peut pas trouver tous les jours une explosion violente pour vous faire intervenir sur la scène internationale... »

« Et puis... » enchaîne un autre, « on vient juste de vous trouver une place entre Trump et Poutine pour dire un mot sur le conflit qui émerge entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh. »

« Ouais, » maugrée Macreux. « Mais les Français n'ont aucune idée de là où ça se passe, cette histoire. J'en savais rien moi-même avant que vous ne me le disiez il y a deux jours. Alors vous parlez d'une mise en scène ! J'ai l'air de quoi, moi, dans cette histoire ? »

« Du petit garçon qui cherche à se faufiler au milieu de grandes personnes pour être sur la photo ! » glisse à voix basse le même persifleur à l'oreille de son voisin immédiat qui étouffe à grand mal un fou-rire.

« Vous dites ? » s'inquiète nerveusement Macreux.

« Je disais Monsieur le Président que si, par chance, ce conflit s'avérait être l'étincelle qui allait déclencher une troisième guerre mondiale (un peu comme l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à Sarajevo pour la première) avec d'un côté la Turquie, l'Azerbaïdjan, l'Otan (et donc l'Europe et les USA) et de l'autre l'Arménie, l'Iran et la Russie, on se souviendrait que vous étiez là, dès le début! »

« Vous croyez ? » tente de se rassurer le Président. « J'ai encore une petite chance de marquer l'Histoire, alors ? Faudrait donc que cette affaire dégénère! » en conclut-il.

« Si vous vous en mêlez comme vous savez le faire d'habitude, ça peut effectivement très bien arriver, monsieur le Président ! » ajoute le conseiller perfidement.

Macreux, songeur, ne perçoit pas l'ironie de son conseiller.

"Croisons les doigts, alors!"


A ce moment-là, la sonnerie de son téléphone de bureau met un terme à ses rêveries.

La voix de la secrétaire se fait entendre sur le haut-parleur.

« Monsieur le Président, j'ai Monsieur Luc Besson qui est ici et souhaiterait vous parler. »

« Oh mon ami Luc ! Faites-entrer ! »

Puis s'adressant à ses conseillers, avec un clin d'oeil :

« J'étais son conseiller à la banque Rothchild, c'est un bon copain ! Allez, messieurs, je vous laisse, trouvez-moi de quoi occuper la scène médiatique très vite. Les Français sont entretenus dans un climat de peur, sont empêchés de sortir pour gueuler, alors, il faut en profiter ! Occupons l'espace ! »


« Entre Luc, je t'en prie ! Comment va mon ex-client de chez Rothchild et que me vaut sa visite ? »

« Super, Manu ! J'arrive juste de Los Angeles pour te faire un petit coucou. »

« Ah c'est vrai que tu as préféré devenir contribuable américain et échapper à notre enfer fiscal national, petit coquin ! » s'amuse Macreux en lui donnant une tape amicale sur l'épaule. « J'ai appris que tu viens de t'acheter la villa de Ben-Hur pour 11 millions de dollars, sacré veinard ! »

« Oui, Charlton Eston m'a fait une fleur, avec ce prix d'ami... » reconnaît Besson. Et il ajoute avec un clin d'oeil : « A propos de gros sous, c'est pour ça que je viens te voir, en tant qu'ex-conseiller bancaire. »

« Raconte ! »

« Ben tu sais, il y a ma société Europacorp qui est en train de boire le bouillon. La Caisse des Dépôts et de Consignation (CDC) lui a fait un prêt pour lequel j'ai apporté ma fortune personnelle en caution. »

« Un prêt de combien ? »

« 45 millions ! »

« Ah quand même ! Et ? »

« Ben ça m'arrangerait que tu vois avec la CDC qu'elle efface cette caution qui me gêne un peu... Elle n'aurait qu'à proposer un plan de restructuration avantageux pour le remboursement par ma société Europacorp de cette petite dette, et puis on verra... »

« On verra ? Si ta boîte ne rembourse pas, c'est tant pis pour la CDC et les contribuables et déposants qui pourront s'assoir sur ces 45 millions, c'est bien ça ? »

« Que veux-tu, Manu, ce sont les risques des affaires! »

« Tu as raison ! Et la renommée du cinéma français dans le monde vaut bien un petit sacrifice du contribuable. Et c'est beau de voir le contribuable français venir ainsi au secours d'un contribuable qui s'est exilé ailleurs, où les Rap-tout fiscaux sont moins voraces ! Cela contribue à la renommée de la générosité française dans le monde ! Quelque part, nous allons oeuvrer ainsi dans l'intérêt de l'image de la France ! C'est d'accord, Luc, je passe quelques coups de fil et je t'arrange ça ! »

« Merci Manu ! A charge de revanche ! Tu vas bientôt être à nouveau en campagne, et je crois bien me souvenir que mon soutien public lors de ta campagne présidentielle de 2017 où j'avais mis mes ex-compatriotes en garde contre « le fascisme de Marine Le Pen », avait été favorablement accueilli par ton camp. Donc, on va être amené à en reparler prochainement, je suppose ! »

« Absolument, Luc, je sais que je pourrai compter sur toi ! Allez, à bientôt, Luc, et bon retour à L.A ! »


Une fois la porte refermée sur la sortie de Besson, Macreux, seul dans son bureau, se met à penser à haute voix.

« C'est curieux comme on s'entend bien, Luc et moi! Et pourtant, on est vraiment différent. Moi, je suis avec une vieille qui pourrait être ma mère, et ne fais aucun gosse. Lui, il fait la sortie des écoles, pour ainsi dire, pour trouver ses épouses qu'il met en cloque avant d'en divorcer aussi sec. En plus, il enchaîne les dépôts de plainte pour viols à son encontre. C'est curieux d'ailleurs cette propension que j'ai à m'entourer de violeurs ! Je me demande d'où ça vient ! Serait-ce, inconsciemment une façon pour moi de compenser mes frustrations sexuelles d'homo refoulé ? Faudra qu'j'en parle à Brizitte. Enfin, pas tout de suite. Plus tard. Parce qu'en ce moment, on n'est pas censé, Covid oblige,  s'approcher trop près de ses parents âgés... Bon, c'est pas tout ça, mais je dois téléphoner à la CDC et arranger le coup de mon copain Luc, maintenant. »

S'adressant à sa secrétaire : « Martine, passez-moi Eric Lombard, le directeur de la Caisse de Dépôt et Consignation. J'ai un petit service à lui demander qu'il ne me refusera pas. Après tout, c'est moi qui l'ai nommé là où il est depuis novembre 2017 ! »

lundi 28 septembre 2020

Shopping en 2041.

Par un bel après-midi de juillet 2041, une boutique à l'enseigne « Babydiscount » à Paris, dans le XVIe. 

 Le vendeur au couple qui vient de rentrer dans la boutique : « Bonjour M'sieur-dame... euh, je veux dire, bonjour messieurs. » 

Le plus maniéré des deux clients : « Bonjouuur ma chère, mais ne faites donc pas de chichis et appelez-moi donc Zaza, tout simplement ! » 

 Le vendeur : « Que puis-je donc faire pour vous, Zaza ? » 

Zaza : « Eh ben voilà, on se demandait l'autre jour, avec Renato... » se retournant vers son compagnon « - n'est-ce pas Renato ?- si on allait pas acheter un bébé... » 

 Le vendeur : « Vous êtes au bon endroit pour cela, puisque c'est précisément ce que vous propose notre enseigne «Babydiscount». » 

Renato : « Zaza voulait voir ce que proposait Amazon, mais tout bien pesé, rien ne vaut un conseil personnalisé, n'est-ce-pas ? » 

Le vendeur : « Je ne vais pas vous contredire là-dessus, évidemment ! Alors, que recherchez-vous précisément ? » 

 Zaza : « Et elle a un catalogue à nous montrer, notre belle vendeuse ? » 

Le vendeur : « Bien sûr ! Je vais vous montrer ça, mais se pose d'abord, vous l'imaginez bien, la question du budget. Il est déterminant pour le choix que je peux vous proposer. Combien êtes-vous prêts à mettre dans cet achat ? » 

Renato : « Le Cabaret que je gère et qu'anime Zaza marche très bien, le budget n'est pas un problème. » 

Le vendeur : « Fort bien. Et votre choix se porterait plutôt sur un garçon ou sur une fille ? » 

Zaza : « Oooooh, ça n'a pas trop d'importance, en fait, on en fera ce qu'on voudra, n'est-ce-pas ? » 

Renato : « Oui, ce que veut dire mon ami, c'est que ça se fera en fonction de l'éducation qu'on lui donnera. Après tout, on nous dit bien que le genre n'est qu'une construction sociale, n'est-ce pas ? D'ailleurs, il se peut qu'on change cette éducation en cours de route, un coup pour en faire un garçon, un coup pour en faire une fille, car Zaza et moi ne sommes pas encore fixés sur ce que nous voulons vraiment ! Vous me direz que si on se trompe ou si on change d'avis, on pourra toujours en faire un trans... » 

Le vendeur : « Sachez justement que ce genre d'opération est aussi dans le domaine de compétence de notre enseigne. D'une de nos entreprises-soeurs, plus précisément : « Transdiscount ». » 

 Zaza : « Ah, Transdiscount, c'est vous aussi ? Mais vous êtes une petite cachotière, vous ! » 

Le vendeur : « Absolument, nous faisons partie de la même multinationale basée à New York, qui s'appelle « Family Happiness incorporated». Mais, pour l'instant, votre préférence irait pour un bébé de quelle race? » 

Renato : « Que nous conseillez-vous ? » 

Le vendeur : « Oh eh bien, si votre budget n'a pas de limite, sachez que ce qui est le plus demandé, c'est la race blanche, avec une nette préférence pour le blond aux yeux bleus ! Surtout pour une fille. Mais là, on atteint les prix les plus hauts. » 

Renato : « Ah oui ? Mais si on veut surtout un bébé intelligent ? » 

 Le vendeur : « Vous pouvez bien sûr faire un tri en fonction du profil professionnel des géniteurs, ou, si vous voulez jouer sur les statistiques, optez pour une race asiatique. Le continent asiatique est à l'origine des QI les plus élevés de la planète. »  

Zaza : « Alors, ça se complique ! Asiatique ou blond aux yeux bleus, ouh la la, quel dilemme ! » 

Le vendeur : « Après, c'est une affaire de goût ! Les yeux bridés, pour les Européens, ont un charme certain. Alors si en plus, le bébé a davantage de chances d'être intelligent... Au Japon, en revanche, les yeux ronds sont appréciés. S'ils peuvent faire abstraction du fait que la race blanche donne des signes évidents d'être une fin de race, des acheteurs asiatiques peuvent volontiers choisir un bébé de race blanche. » 

Zaza : « Et pourquoi pas un métis ? Ça serait rigolo, ça, un métis ! Qu'en dis-tu Renato ? » 

 Le vendeur : « Tout est possible bien sûr, mais j'avais cru comprendre que vous n'aviez pas de contrainte budgétaire, c'est pour ça que je ne vous ai pas parlé de notre gamme Mélenchon... » 

Renato : « Votre gamme Mélenchon ? » 

Le vendeur : « Oui, c'est le titre de notre entrée de gamme. Elle porte le nom d'une personnalité politique d'il y a une vingtaine d'années, qui voulait faire la promotion du métissage. Il appelait ça, la « créolisation » de la société, dont elle avait, selon lui, tout à se réjouir... Il y avait d'ailleurs à l'époque une intense campagne de pub, partout, à la télévision comme dans les médias papier, pour promouvoir ce mélange des races. Il n'y avait plus moyen d'avoir une pub de yaourt, de site de rencontre, de bricolage, de soupes ou de n'importe quoi d'ailleurs, sans mettre en scène des couples Blanc/Noir, le plus souvent un Noir et une Blanche, plus rarement une Noire avec un Blanc. Souvent, on ne s'embarrassait d'ailleurs pas de cohérence, en présentant parfois un couple de Blancs parents d'une fille noire plus ou moins albinos aux cheveux crépus, ou un couple Noir/Blanche avec un bébé blond dans les bras. Bref, c'était un matraquage de tous les instants. Mais aujourd'hui, vingt ans plus tard, on en est là : les bébés abusivement appelés « créoles » alors qu'ils sont en réalité métissés, figurent dans notre gamme Mélenchon, à petits prix. Vous savez, les acheteurs de bébés sont comme les acheteurs de chiens. Ils préfèrent les races pures aux bâtards. Pourtant, il y a des beaux bâtards et des bâtards intelligents, mais que voulez-vous, c'est la loi de l'offre et de la demande ! » 

Renato : « Faire le choix d'une race pure n'est pas une garantie non plus, faut avouer ! Imaginez que le bébé que nous pourrions vous acheter soit un Mélenchon ou une Obono en devenir !!! » 

 Le vendeur, complice : « Pire, imaginez qu'on vous vende un métissé ou une métissée des deux ! »

Grand éclat de rire général qui détend l'atmosphère.

Le vendeur, rassurant: « Trêve de plaisanterie,  en croisant les critères génétiques comme notre enseigne le fait avec le plus grand sérieux et en utilisant les meilleurs algorithmes, on réduit efficacement les risques. »

Zaza : « Bien, bah, ma chère, on va réfléchir, n'est-ce-pas Renato ? En fait, on hésite encore sur ce projet de bébé. L'alternative pourrait être d'investir dans une villa avec piscine au Portugal. Fiscalement, c'est très intéressant, et en plus, il paraît qu'on y vit en sécurité, sans trop d'immigration, dans une bonne ambiance qui rappelle la France des années soixante, et pour bien moins cher ! » 

Le vendeur : « A votre service, n'hésitez pas à revenir lorsque vous serez décidé sur votre investissement. » 

Renato : « A propos, pour le bébé, vous faites une garantie satisfait ou remboursé, n'est-ce-pas ? » 

Le vendeur : « Bien sûr ! Si vous n'êtes pas satisfait, un échange est possible pendant 2 ans à dater du jour de l'achat. Sachez aussi que nous vous faisons 20% de réduction pour votre second achat à notre enseigne, s'il intervient dans les deux ans qui suivent le premier. » 

Zaza : « Oh eh bien, c'est rudement chou, ça ! Au revouâââr, ma chère, à bientôt peut-être. Tu viens Renato ? » 

 

Saucisson-Pinard : On vit vraiment une époque formidable. Et on se prépare un avenir encore plus formidable, non ?

lundi 14 septembre 2020

Lettre ouverte au Maire de Rouen

 

Dégage, Napoléon! Et place aux grandes causes d'aujourd'hui!


A l'attention de Monsieur Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen,


Cher Monsieur le Maire,

Vous désirez retirer, sur la place de l'Hôtel de Ville, la statue équestre de Napoléon qui y est érigée depuis 1865 et la remplacer par une statue de Gisèle Halimi, figure franco-tunisienne du féminisme et de l'avortement, disparue récemment à l'âge de 93 ans.

Votre motivation repose sur votre souci de promouvoir l'égalité homme-femme.

Vous dites assumer la portée symbolique de cette décision. Bravo ! . « Il serait formidable que Rouen soit la première ville de France à accueillir, place de la Mairie, une statue dédiée à Gisèle Halimi. Le débat est ouvert ! » twittez-vous.

Cette « figure de la lutte pour le droit des femmes » étant décédée le 28 juillet dernier, c'est en effet une course contre la montre qui s'engage. Il s'agit de s'emparer de la première place aux dépens d'une autre ville qui pourrait aussi ne pas attendre que le poids de l'Histoire évalue à sa juste valeur l'empreinte que mérite de marquer cette femme dans l'esprit collectif, avec tout le recul du temps nécessaire, comme cela a toujours été bêtement le cas au cours des vingt siècles qui nous ont précédés.

Vous avez raison, il est évidemment grand temps de déboulonner ce Napoléon, figure de l'Histoire de France qui a marqué non seulement son temps mais aussi l'Histoire mondiale pour l'éternité.

Mais puisque vous « ouvrez le débat » - selon vos propres termes- permettez à Saucisson-Pinard de trouver que, dans le choix de la statue remplaçante, vous êtes quelque peu timoré. Autant vous le dire franchement : vous jouez petit bras.

Plutôt qu'une statue de Gisèle Halimi, Saucisson-Pinard vous soumet l'idée suivante :

Pourquoi ne pas ériger en lieu et place de Napoléon sur son cheval, une statue d'un couple de lesbiennes, composé d'une Arabe et d'un transsexuel Black, en position de 69, s'administrant mutuellement de grand coups de léchouille. Cette statue, plutôt que d'être bêtement coulée dans le bronze, pourrait être faite en bouteilles plastique recyclées. L'artiste pourrait aussi présenter son œuvre en partie fondue, en référence et en allusion au réchauffement climatique.

Une telle statue vous permettrait, Monsieur le Maire, de vous apporter le soutien unanime et enthousiaste

- des écolos

- des LGBT

- des immigrationistes

- des partisans de la diversité culturelle et raciale

- des propagandistes réchauffistes.

On ne vous soupçonnera même pas de faire de la basse récupération politicienne à des fins personnelles, puisqu'il va de soi qu'une fois le projet lancé, vous démissionnerez de votre poste de Maire pour laisser la place à une femme. En effet, eu égard au nombre outrageusement supérieur de maires-hommes par rapport au nombre de maires-femmes dans les communes de France, vous ne voudriez pas vous faire le complice d'un état de fait qui privilégie la place de l'Homme en politique au détriment de la Femme.

Donc votre projet apparaîtrait ainsi totalement désintéressé, et ne viserait qu'à promouvoir ces causes justes qui vous tiennent à cœur. A moins que, pour garder votre poste de maire, vous ne décidiez de passer sur la table d'opération et vous ne vous fassiez maire-transsexuel. Vous sacrifieriez d'une certaine façon vos parties viriles sur l'autel de la liberté sexuelle. Et ça serait beau. De plus, on est bien d'accord, il n'y a pas assez de maire-transsexuel en France. A vous de voir.

Bien entendu, en tant que maire socialiste, et en parfait respect des coutumes de votre parti, vous veillerez à ce que ce projet de statue coûte au contribuable rouennais une somme parfaitement indécente, pour le plus grand bénéfice d'un artiste « d'art comptant pour rien » en mal de reconnaissance. Saucisson-Pinard ne doute pas que vous en avez un certain nombre dans votre aréopage. L'heureux artiste choisi pour répondre à votre cahier des charges saura vous exprimer sa reconnaissance, personne ne se fait de souci pour cela.

Notez, Monsieur le Maire, que Saucisson-Pinard ne réclame aucune paternité dans ce projet original. Mieux : il insiste pour ne jamais y être cité. Vous pourrez donc vous prévaloir d'être le seul instigateur de cette idée de statue, qui s'inscrit en parfaite harmonie avec l'air du temps.

Avec les respectueuses salutations de Saucisson-Pinard.