- Bonjour Madame Marianne !
- Bonjour Docteur Macreux !
- Comment allez-vous aujourd'hui ?
- Ben, regardez-moi, comment je vais d'après vous ?
- Euh... bon, voilà... je suis venu pour vous tenir au courant de ce qu'ont donné vos dernières analyses.
- Ça fait trois ans et demi que vous travaillez dessus, j'ose espérer que vous avez enfin un diagnostic complet !
- Bon. Je ne vais pas tourner autour du pot. Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je vais vous le dire franchement. On ne va pas se voiler la face. On ne va pas tergiverser. J'irai droit au but.
- Ben, allez-y donc !
- Bon. Madame Marianne, mon diagnostic est sans appel : vous souffrez de séparatisme !
- De séparatisme ? Qu'est-ce donc ?
- Un cancer.
- Un cancer ? Et ça s'appelle « séparatisme » ?
- Oui. Le nom scientifique précis est : séparatisme islamique.
- Séparatisme islamique ? Et c'est grave ?
- On ne va pas se mentir. C'est mortel. Surtout à votre stade avancé !
- Je vois. En fait, ce n'est pas un diagnostic que vous êtes venu m'annoncer au bout de trois ans et demi d'études : c'est plutôt une autopsie! Et comment j'ai chopé ça ?
- Ooooh, ça remonte sans doute à quelques décennies. Je vois dans votre dossier que vous avez subi l'ablation d'une tumeur algérienne il y a une soixantaine d'années. Mais l'après-opération a été sans doute négligée et on a laissé des cellules cancéreuses ré-infiltrer votre organisme. S'en est suivie un effet secondaire qu'on appelle « regroupement familial » qui a aggravé l'infection. Puis vous avez subi une invasion continue et croissante de corps étrangers sans que vos globules blancs politiques, judiciaires et autres ne réagissent.
- Des corps étrangers ?
- Oui, plus ou moins dangereux. Certains moins que d'autres, bien sûr, mais la force du nombre fait qu'une invasion généralisée augmente la probabilité d'une aggravation du séparatisme dont vous souffrez.
- Et mon médecin traitant de l'époque n'a rien vu ? Et ceux qui ont suivi, ils n'ont rien vu non plus, ou se sont-ils foutus de mon cas ?
- Il ne m'appartient pas, déontologiquement, de critiquer mes confrères. Peut-être qu'à force de prendre des anesthésiants merdiatiques à longueur de journée, vos symptômes ont-ils été négligés par vous-même et mes confrères !
- Donc, j'ai cumulé dans le même temps, à la fois des médecins traitants incompétents et des anesthésistes merdiatiques qui, sous couvert de vouloir réduire mes douleurs, me les ont fait intentionnellement sous-estimer ? Y a pas à dire, j'ai été bien entourée !!
- Déontologiquement, je ne peux pas commenter vos propos, Madame Marianne !
- Cette invasion de corps étrangers à l'origine de mon cancer, ce n'est pas ce que certains praticiens appellent « immigrationisme » par hasard ?
- Ce n'est pas un terme que j'emploie.
- Pourquoi ?
- Parce qu'il est évoqué par des praticiens que je ne reconnais pas...
- N'empêche ! Ça fait des années que j'en entends parler ici ou là, et comme par hasard, vous venez m'annoncer la bouche en fleur, que mon cas est désespéré du fait même que vous et vos prédécesseurs ont négligé les propos de ces praticiens que « vous ne reconnaissez pas » !!
- Je ne suis pas responsable de vos choix successifs de médecins traitants, Madame Marianne !
- Bien sûr, Docteur Macreux, mais ces praticiens que j'aurais bien écoutés et suivis n'étaient pas reconnus par la « Sécurité Socialiste » ! Du coup, sans ma carte de sécurité socialiste, je n'aurais pas été couverte... Remarquez, au final, je suis en train de me rendre compte qu'en fait de couverture, mon choix de médecins conventionnés par la Sécurité Socialiste m'a coûté une fortune ! Et qu'il va me coûter la vie au bout du compte !
- En même temps, je vous ferai remarquer que vous avez eu des signes de plus en plus fréquents qui auraient pu vous mettre la puce à l'oreille sur la gravité de votre cas ! Rappelez-vous, ça a commencé par l'éruption sur votre peau de pustules-djellabas, de furoncles-tchadors et de bubons-têtes-voilées de plus en plus nombreux. L'apparition, en été, sur votre peau exposée, d'eczéma-birkinis aurait dû achever de vous inquiéter. Et toutes ces symptômes étaient pourtant visibles hors des tumeurs-banlieues qui se sont multipliées dans votre organisme ! Vous auriez dû vous dire que votre santé présentait des troubles suspects, non ?
- Je faisais confiance à mes médecins-traitants successifs !
- Puis, à lire votre dossier médical, je vois que vous avez subi des attaques encore plus sérieuses et de plus en plus rapprochées. Rien que sur les 12 dernières années, vous avez été hospitalisée 18 fois !! Mehra, Kouachi, Coulibaly, Sid Ahmed Ghlam, Yassin Shali, Salah Abdeslam, Larossi Abballa, Lahouaiej-Bouhlel, Karim Cheurfi, Ahmed Hanachi, Radouane Lakdim, Cherif Chekatt, et j'en passe ! Rien que des manifestations tumorales dont le nom scientifique vous laisse deviner qu'elles sont de même origine.
- Bon, maintenant qu'on a vu que mes mauvais choix de toubibs m'ont conduit dans la situation où je suis aujourd'hui, que me proposez-vous, VOUS, docteur Macreux? Envisagez-vous une opération propre à extraire ces cellules cancéreuses ?
- Non, Madame Marianne !
- Pourquoi ?
- Parce que, déontologiquement, ça ne se fait pas, vis à vis de mes confrères...
- Mais que je crève de votre « séparatisme » la bouche ouverte, ça ne vous dérange pas, « déontologiquement » ? Ou peut-être vous faut-il du courage pour opérer cette extraction ? Si vous avez un confrère qui peut vous en faire greffer une paire, n'hésitez pas à lui demander... !
- Mais je vais agir, Madame Marianne. Rassurez-vous. Je vais surveiller vos cellules cancéreuses de plus près, c'est promis.
- Les surveiller ? Mais il ne s'agit pas de les surveiller. Il faut les virer !!
- C'est moi le spécialiste, je vous rappelle, Madame ! Je vais directement nourrir ces cellules avec de l'arabe (c'est un nutriment dont raffolent les cellules séparatistes), plutôt que de les laisser s'en auto-alimenter elles-mêmes.
- Sans déconner ? Vous allez, à mes frais, dispenser ce nutriment aux cellules cancéreuses pour leur permettre de se développer ? Je rêve !
- Je vais aussi veiller à vous inoculer des imams de mon choix. Ce sont des corps étrangers, mais des « gentils ».
- Vous allez m'inoculer de nouveaux corps étrangers, au prétexte qu'ils sont « gentils » ? C'est votre chimiothérapie, en quelque sorte : inoculer dans mon organisme un poison délibérément choisi dans l'espoir qu'il détruira plus de cellules cancéreuses que de cellules saines, c'est bien ça ? Super ! Et à part ces solutions prometteuses, vous envisagez quand même, a minima, de stopper cet immigrationisme dont vous ne voulez pas prononcer le terme ?
- Non, Madame Marianne, ce n'est pas à l'ordre du jour. Par respect envers les pratiques de mes prédécesseurs, je ne peux pas, déontol...
- Oui, je sais, "déontologiquement", vous ne pouvez pas leur donner tort. Dites-moi, docteur Macreux...
- Oui ?
- Vous savez où vous pouvez vous la mettre, votre déontologie ?
Ce blog ne devrait plus s'appeler "Saucisson-Pinard" mais "Nos micros sont partout" ("Nous sommes partout" est déjà pris). ;-)
RépondreSupprimerDans le même esprit, de Roger Minne qui se prétendait, peut-être avec raison, l'inventeur de la forgerie "franglais" (reprise par Maurice Rat avant d'être attribuée à Etiemble) :
"On vous a annoncé que vous avez le cancer. Les cellules parasites ont engagé le combat contre vos cellules saines, entamé l'invasion de votre corps, la destruction lente de votre économie biologique, procédant à la modification de tout votre être, vers votre disparition. De toutes vos forces instinctives, pour *survivre*, vous allez vous battre, contre l'anéantissement de votre moi.
Vous êtes un sale [ici, un mot en "iste", à peine lisible sur mon exemplaire imprimé, mot que je ne veux pas tenter de déchiffrer puisqu'il fait allusion à un concept qui n'existe pas, ou n'existe plus, ou n'existe que pour certains étant seuls autorisés à y avoir recours]."
Excusez moi, Monsieur Pinard, de squatter votre espace commentaires mais pour la Collection Homme Gucci j'ai trouvé un autre modèle qui vous réjouira certainement.
RépondreSupprimerhttps://twitter.com/duvivierfloren2/status/1313922320067637248/photo/1
porté par un mannequin homme, même si ça ne saute pas aux yeux.
Franchement, mieux vaut en rire! Et SP a une pensée émue pour les mannequins qui doivent endurer ces clowneries: c’est dur de gagner sa vie de nos jours!
SupprimerOn me l'avait bien dit qu'il avait prêté le serment d'hypocrite! En tout cas, la brave Mme. Marianne, va continuer à se faire soigner de la sorte. Mais pas indéfiniment, jusqu'à la mort seulement!
RépondreSupprimerAmitiés?
Tout simplement: très bon!
RépondreSupprimerLe Page.
Merci Le Page! (Le Sage?)
SupprimerExcellent
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