Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

lundi 22 octobre 2018

Correspondance entre Macreux et le Soldat Inconnu




Cher Soldat Inconnu,

Je viens t'écrire ces quelques lignes sur recommandation de ma Mamie, qui vient juste de sortir du bureau. Elle tient en effet à ce que je te prévienne que je ne participerai à aucune commémoration de nature militaire pour le centenaire de l'Armistice, ce 11 novembre.
Tu comprendras aisément mon désir de ne pas froisser Angela Merkel, en fêtant cette victoire française sur l'armée allemande. Et puis, quel est le sens de rabâcher sans cesse cette histoire ancienne alors que nous entrons dans l'ère bénie de ce cosmopolitisme universel où les frontières sont bannies, où l'Homme (et la Femme, et les Transgenres, et les Bis, ça va sans dire) seront les éléments transfigurateurs et itinérants de l'humanisme nouveau et... bon, bref, les bidasses feront ce qu'ils veulent mais sans moi.

Et vois-tu, moi, les héros, c'est pas mon truc. A moins évidemment qu'ils ne soient Noirs, immigrés clandestins et ne sachent grimper aux fenêtres.
Je préfère de loin les traîtres à la Patrie, comme par exemple ce communiste qui a fricoté avec les fellaghas algériens pour commettre des attentats contre les Français et que j'ai récemment honoré. Il y a là un côté transgresseur terriblement romantique, ne trouves-tu pas ?
Ça m'est déjà difficile d'être obligé de composer avec cette célébration d'armistice qui m'est imposée par le calendrier. Tu penses bien que si le 11 Novembre n'avait pas été jour chômé, je me serais bien passé de toute cette guignolade. Regarde, par exemple, j'ai pu zapper la célébration de la victoire d'Austerlitz parce qu'elle n'est pas inscrite dans le calendrier. D'ailleurs Chirac lui-même avait boycotté son bicentenaire. Ça me fait penser d'ailleurs qu'il faudra que je regarde si je ne pourrai pas plutôt célébrer Waterloo l'année prochaine, moi qui n'aime rien autant que la repentance et la contrition infligées aux Français.

Mais en attendant, pas de militaires avec moi pour le 11 Novembre et puis c'est tout. Pour ma part, en tant que Président des Armées de la République, j'irai main dans la main avec ma copine Merkel faire une « itinérance mémorielle » dans l'Est de la France, où, je crois bien, cher Soldat Inconnu, tu t'es toi-même baladé, à ce qu'on m'aurait dit. Cette petite promenade touristique me permettra de discuter avec la chancelière allemande de ma proposition de partager le siège de la France et son droit de veto à l'ONU avec elle, voire même de l'associer à notre arme de dissuasion nucléaire.
Tu comprendras donc que rappeler avec des militaires, dans ce contexte, ce qu'on appelle pompeusement le sacrifice des soldats de cette Première Guerre Mondiale, serait incongru.

Adieu, cher Soldat Inconnu, et sans rancune.

Emmanuel Macreux.






Monsieur le Président,

J'ai bien reçu votre courrier m'informant des circonstances dans lesquelles vous envisagez de vous dispenser d'honorer mes camarades morts au champ d'honneur entre 1914 et 1918, ou des suites de cette longue guerre.
Je ne vous étonnerai pas en disant que le sacrifice de tous ces jeunes gens, dont beaucoup étaient encore bien moins âgés que vous, a un goût très amer, quand mes camarades Poilus et moi-même constatons, d'où nous sommes, l'état de délabrement dans lequel, vous et vos prédécesseurs récents, avez mis le pays.
Nous autres, les Poilus, avons joué notre vie, et l'avons souvent perdue, à défendre une ligne virtuelle de frontière, du fond de nos tranchées envahies de rats, de poux, sous les obus et rafales ennemis, dans un vacarme indescriptible, et parfois sous la menace d'être asphyxiés par le gaz moutarde.
Nous avons été séparés de nos familles, de nos femmes, de nos fiancées pendant de longs mois, pour trop souvent ne jamais les revoir, dans le seul but de tenter de faire respecter nos frontières, d'assurer l'indépendance de notre Patrie.
Nous constatons que moins d'un siècle plus tard, vous avez fait du mot « Patrie » un gros mot. Vous avez supprimé ses frontières, vous avez bradé son indépendance pour le profit d'une caste de riches, et vous l'avez laissé envahir par des hordes de nègres et de sarrasins qui n'ont même pas eu le besoin de se battre pour cela. Je sais, le mot nègre va vous heurter. Mais permettez-moi d'utiliser le vocabulaire de mon temps, vous utilisez bien le verbiage du vôtre, avec votre « itinérance mémorielle » qui ne veut pas dire grand chose à mes oreilles. Et puis je ne suis pas responsable du fait que vous ayez donné une connotation négative à un terme courant de mon époque. Mes camarades tirailleurs nègres qui me côtoyaient dans les tranchées, étaient là pour défendre notre Patrie. Pas pour braquer des professeurs de lycées, violer, agresser des jeunes à coups de barres de fer, faire du commerce de drogue, insulter et attaquer les forces de police ou les pompiers.

Donc, comme je le disais, mon propos ne devrait pas vous étonner.
Comme votre propos ne m'a pas étonné non plus.
Votre absence totale d'empathie est vite devenu légendaire. Votre propension à insulter notre peuple en toutes circonstances et particulièrement à l'étranger, également. Votre connaissance particulièrement parcellaire de l'Histoire, et le mépris que vous avez pour elle, complète votre portrait.
Je ne suis donc pas surpris que vous n'ayez aucune considération pour ceux qui ont souffert à un point que vous ne pourriez même pas imaginer, et pour ceux qui sont morts sous l'uniforme, pour gagner quelques mètres carrés de territoire français, parfois de façon très provisoire.
Vous ne cachez pas votre aversion pour l'habit militaire, vous qui n'avez même pas eu à le revêtir quelques mois à l'occasion d'une période militaire qui n'avait plus cours. Dois-je vous rappeler que nous n'avions pas non plus vraiment souhaité l'endosser, mais que nous l'avons fait cependant parce que nous avions à cœur de répondre à des intérêts suprêmes : la défense de notre pays, de notre indépendance, de notre style de vie, de nos valeurs, bref, de tout ce que vous avez abandonné lâchement ?

Vous souhaitez donc bannir toute présence militaire dans ces célébrations. Pourtant, que croyez-vous qu'était notre environnement pendant ces quatre longues années de guerre ? Partout du vert-de-gris, partout des armes, partout des trous d'obus, partout des uniformes, des ordres, de la discipline militaire. Pensez-vous que nous avons défendu notre pays à coups de parlottes, de discours, de courbettes, de conférences de presse, de poignées de mains devant les caméras ?
Célébrer une victoire militaire sans militaires, c'est fêter un baptême de bateau sans bateau, une fête de voltige aérienne sans avion, un festival de musique sans musiciens.

Je ne suis pas non plus surpris que vous songiez à célébrer Waterloo plutôt qu'Austerlitz ou la bataille d'Amiens dont vous avez boycotté la célébration cette année.
Votre début de quinquennat est déjà un Waterloo général : en politique économique, diplomatique et sociétal. La défaite est chez vous une seconde nature. Mes camarades Poilus et moi-même regrettons juste que vous viviez vos défaites dans le plus grand confort, alors que nous avons gagné notre victoire dans la plus grande souffrance.
Alors, contraint et quasiment forcé, comme vous me l'écrivez, vous allez devoir juste marquer ce 11 novembre de quelques discours vibrant de vide abyssal dont vous avez le secret.

En snobant tout hommage militaire en ce 11 novembre, vous ferez ainsi injure, une fois de plus, aux Français, dont le plus grand nombre (je parle évidemment des Français de souche, pas des Français de papier que vous et vos prédécesseurs avez multipliés à un rythme quasi-industriel) a un père, un grand-père, un arrière-grand-père, ou un arrière-arrière-grand-père ayant souffert, ou péri, ou été blessé, ou été mutilé, sous l'uniforme militaire, durant cette guerre.
Votre prédécesseur avait osé faire une indécente commémoration de Verdun en faisant cavaler des milliers de gamins au milieu de nos tombes, et voulu inviter un nègre francophobe pour animer la fête.
Notre consolation, à mes camarades Poilus de tranchées et moi-même, c'est que, tout comme ce prédécesseur, vous tomberez dans les poubelles de l'Histoire. Vous pourrez vous y tenir compagnie.

Recevez, Monsieur le Président, l'expression de mon plus profond mépris.

Le Soldat Inconnu.


10 commentaires:

  1. Les progressistes exècrent l'histoire, votre article résonne avec le dernier Guilluy "No Society" et le dernier Zemmour "Destin Français".
    Pour ma part, lorsque je m'adresse à une personne aussi creuse que peut l'être notre Jupiter pré-pubère, j'utilise cette formule de politesse en conclusion de mes courriers : "Je vous prie de croire en l'expression de mon exacte considération". Le "mépriser" c'est lui faire trop d'honneur à ce morveux.

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    1. J'aime bien l'ambiguité de votre formule de politesse. Je la transmets au Soldat Inconnu.

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  2. Première guerre mondiale. Rien que pour la France, le nombre de morts est de 1 397 800 militaires et 300 000 civils. Sans oublier les 4 266 000 blessés de guerre.
    Qui aime la guerre ? personne... mais ici ce sont des français qui ont se sont comportés en héros, ils ont donné leur vie pour leur patrie, pour qu'un abruti de progressiste puisse les insulter quelques décennies plus tard.
    L'histoire c'est têtu, ça se rappelle toujours à ceux qui se prennent à l'ignorer, Jupiter est une anomalie, c'est la raison pour laquelle le mépriser c'est lui faire beaucoup trop d'honneur. Il sera dans les chiots de l'histoire, et même là..

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  3. Ces deux lettres bien écrites et très spirituelles sont, dans le fond, très réalistes mais tristement drôles tant la honte nous gagne en les lisant. Face un traître comme celui-là, il faut cependant ne pas se départir de son sang-froid et avoir la mémoire tenace. Comme Hollande, il est à espérer que les patriotes qui assisteront aux cérémonies civiles des commémorations et au défilé militaire le 14 juillet prochain sauront conspuer Macron de belle manière et fort bruyamment pour qu’il puisse entendre toute la détestation d’un peuple.

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  4. Que ce public vous entende! Et merci pour votre gentil commentaire.

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  5. Le 11 novembre 1918 fut un jour de gloire pour la France, nation souveraine, victorieuse, conquérante.
    Le 11 novembre 2018 sera un jour de honte pour la "France start-up", loque mondialisée, multiculturée et islamisée.
    Malheureusement, je n'ai pas vécu le premier, mais m'apprête à vivre de second.

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  6. ma moitié et moi totalisons quatre ancêtres qui se sont battus pour le sol national
    un arrière grand et un grand père pour elle , les deux grands pères pour moi
    sur les quatre , un a respiré des gaz et a mené ensuite une existence larvaire qui a retenti sur la formation intellectuelle de mon père, un autre a eu l'abdomen traversé par un pruneau ( mais sans autres conséquences qu'une démobilisation rapide) un autre encore s'est réveillé toutes les nuits dans les affres de la noyade pour cause de guerre sous marine ( enfin, les prémisses de celle ci)
    prétendre que nous avons souffert serait mentir, surtout au regard des monuments aux morts des communes d'origine de nos lignées ( Armorique et Cévennes ) sur lesquels les noms s'alignent en rangs serrés , mais quand même....
    effectivement , saluons le à l'exacte mesure de notre considération

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  7. Et je plussoie. Merci de votre témoignage et commentaire.

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