Et voici venue l'heure du
flash-info sur Radio Saucisson-Pinard :
Une bien triste nouvelle
pour commencer. Deux jeunes du quartier des Minguettes, Mohamed et
Aziz, sont morts ce matin. On venait juste de leur demander s'ils
étaient volontaires pour participer à un service civil pour les
jeunes, dans le cadre d'une association d'assistance aux personnes
âgées, quand ils furent pris soudainement de violentes convulsions
de rire. Se tordant au sol en se tenant les côtes, les yeux aveuglés
par les larmes, ils allaient décliner, entre deux hoquets, la
proposition au prétexte qu'ils étaient bien trop occupés avec leur
trafic de voitures volées et leur deal de shit, quand on leur asséna
le coup fatal : on leur promit une rémunération d'un peu moins
de 500 € par mois de service civil volontaire A court d'oxygène,
les deux malheureux s'étranglèrent littéralement d'un rire
hystérique. Les premiers secours, caillassés dès leur entrée dans
la cité, arrivèrent trop tard. Les familles des deux victimes
comptent porter plainte contre l'Etat pour cette lâche agression
ayant provoqué la mort de leurs adolescents.
Le gouvernement se défend
en disant qu'il savait que les Minguettes étaient une cité
sensible, mais il ne se doutait pas qu'elle était à ce point
sensible à l'humour étatique.
Le petit François et la
petite Angela se sont portés volontaires pour tenter d'éteindre
l'incendie qu'ils avaient eux-mêmes allumé il y a peu, dans le
quartier Ukraine. Pour leur défense, ils allèguent qu'ils auraient
agi initialement sous la pression d'un grand Noir prénommé Barack.
L'affaire est d'autant moins claire, qu'un petit voyou notoire appelé
Cohn-Bendit, imitant en cela un de ses grands frères, Béhachelle,
dans des circonstances similaires, aurait vivement et publiquement
recommandé aux petits pyromanes d'emmener dans leurs bagages
quelques litres d'essence...
Un farceur, surnommé
Flanby, persiste à vouloir impressionner ses petits camarades, en
évoquant l'existence d'un esprit qui hanterait le quartier depuis le
11 janvier dernier. Il l'a d'ailleurs baptisé « l'esprit du 11
Janvier ». Toutes les conversations du petit Flanby tournent
avec insistance autour de cet esprit avec lequel il aurait,
prétend-il, des attaches toutes particulières. A l'entendre, il
serait d'une certaine façon, le créateur de cet esprit surnaturel.
Toutefois, il n'y a pas grand monde pour le prendre au sérieux. Ce
n'est pas la première fois qu'un simple d'esprit cherche à faire
l'intéressant en voulant faire croire qu'il en a vu un.
Dans la
boulangerie-pâtisserie de M. Doubs, pour le déjeuner de dimanche,
il n'y a plus que des Fars (Nourrissants!) bretons et des babas
parfumés à la Rose sur les étals. Ceux qui voulaient Une Meringue
Pistache sont déçus. Certains des pâtissiers qui n'ont pas su
assurer l'approvisionnement en meringues conseillent à leurs clients
de porter leur choix sur un baba à la Rose, d'autres leur disent de
prendre le gâteau qu'ils veulent, d'autres leur laissent le choix du
gâteau à condition que ça ne soit pas un Far. D'autres enfin, leur
proposent de ne pas se donner Le Pen d'aller à la pâtisserie et de
suivre le fameux conseil : dans le doubs, abstiens-toi.
Espérons qu'en
définitive, tous les amateurs de pâtisseries ne l'aient pas dans le
baba... Car il a été maintes fois démontré que ces babas à la
Rose sont particulièrement indigestes.
Dans les cours de
récréation des écoles politico-médiatiques, un nouveau jeu fait
fureur. Un nouveau jeu auquel les petits journalistes et les petits
politiciens s'adonnent avec passion. Ce jeu est celui du mot
« république. » Il s'agit d'utiliser le plus souvent
possible le mot « république » dans le maximum de
phrases. Ce jeu s'apparente à celui en vigueur il y a quelques
années, où il s'agissait de décliner le mot schtroumpf à toutes
les sauces, tout en laissant schtroumpfer que la phrase gardait un
sens. Il en va de même avec le jeu de « république ».
Il est permis d'utiliser les variantes de « républicain »
ou « républicaine». On peut ainsi dire que untel est
républicain ou au contraire, dans un sens injurieux, que tel autre
n'est pas républicain. (Par exemple, certains pourront dire que ce
flash-info de Radio Saucisson-Pinard n'est vraiment pas républicain !
Cela ne veut rien dire, mais c'est fait exprès!)
Bien entendu, il est
parfaitement inutile de savoir ce que les mots « république »
ou « républicain » signifient. C'est même fortement
déconseillé. C'est ce qui fait tout l'intérêt du jeu, paraît-il.
A la page « spectacle »
de notre flash-info, nous recommandons vivement le show du comique
Hollande Ouille actuellement à l'affiche du théâtre du guignol de
l'Elysée. Son imitation d'un président de la république en
conférence de presse est tout à fait irrésistible. Il enchaîne
les mots creux et les idées vides avec maestria. Sa maîtrise d'un
discours louvoyant autour des questions économiques sans jamais parler de la dette, et autour des questions de sécurité
sans jamais prononcer le mot islamisme, n'est pas sans évoquer le
jeu du ni oui ni non, en plus sophistiqué. La récurrence des
« chocs », puis des « pactes » qui
s'entrechoquent et virevoltent à chaque coin de phrase, se déguste
comme autant de traits d'humour.
Tenir la scène durant
deux heures sans jamais rien apporter de concret ni annoncer de
réforme précise et financée est un exploit remarquable qui dénote
un vrai talent chez les collaborateurs du comique qui lui écrivent
ses sketches. Ce qui ne retire évidemment rien à ses qualités
d'interprétation. Hollande Ouille imite aussi bien le président de
la république que Charlie Chaplin imitait le dictateur dans son film
éponyme. Ce qui n'est pas un mince compliment.
Le grand prix mondial de
la Naïveté a été décerné cette année à pas moins de 8% d'une
population de sondés qui estiment qu'enfiler un costume noir et
prendre un air tragique quand de courageux flics de choc zigouillent
au péril de leurs propres vies, trois terroristes, suffisent à
faire d'un clown un vrai président de la république. Une statuette
représentant une petite cervelle creuse et remplie de yaourt à 0%
de matières grasses, avec la citation « Beati pauperes
spiritu » gravée dessous a été remise aux nombreux lauréats
par le consortium IFOP-BVA-SOFRES-IPSOS. Radio Saucisson-Pinard
adresse aux heureux gagnants ses plus sincères félicitations.
Et maintenant, la suite
de notre programme...
Je vous envie de parvenir encore à rire avec talent, même si c'est un peu jaune, de l'effroyable nullité des crétins fromageux qui nous mènent à l'abattoir. Ca fait du bien, même si ça ne dure évidemment pas bien longtemps.
RépondreSupprimerMerci de votre commentaire. Le rire comme répit dans le désespoir ....
Supprimerdes crétins ,certes
Supprimermais fromageux?
que vous a fait , que vous ont fait le ou les fromages pour mériter cet opprobre?
J'apprécie beaucoup la pâtisserie du dimanche Merci
RépondreSupprimerExcellent!
RépondreSupprimerEffectivement les programmes sont particulièrement désopilants, ces temps ci.
Amitiés.