En prévision des
prochaines élections européennes, Arte nous a concocté dans
l'urgence un petit morceau de propagande particulièrement
réjouissant.
Réjouissant à deux
titres.
D'abord parce que sa
diffusion à un mois et demi de ces élections dénote une grande
fébrilité de l'establishment (rappelons que le président du
conseil de surveillance de Arte est notre philosophe des kibboutz et des barricades
favori, BHL) face à l'évolution de l'opinion publique
dans beaucoup de pays d'Europe.
Réjouissant aussi parce
que la pauvreté de son contenu démontre à quel point
l'argumentaire « progressiste » se trouve à bout de
souffle devant la prise de conscience des peuples qu'ils se sont fait
berner pendant des décennies par cette caste de bien-pensants.
Si vous avez raté mardi
soir 8 avril ce documentaire sur Arte de Antoine Atkine intitulé
« populisme, l'Europe en danger », rassurez-vous, son
auteur l'a raté aussi ! (comme disait Bernard Shaw)
« Les partis
européens populistes se disent démocrates mais tous menacent
la démocratie ». Telle est l'hypothèse de départ assénée
par Atkine en guise de préambule de son documentaire et qu'il se
propose de démontrer.
Encore eût-il fallu
définir au départ ce qu'est le populisme, ce dont s'est bien gardé
Atkine. C'est pourtant facile : quand le peuple a les mêmes
exigences que la nomenklatura bien-pensante, c'est de la démocratie.
Quand ses exigences divergent, cela devient du populisme.
Encore eût-il fallu
définir aussi l'Europe dont parle Atkine. Il s'agit bien évidemment
ici de l'Europe technocratique, de l'Europe des lobbys financiers, de
l'Europe intrusive, de l'Europe réductrice des libertés
individuelles, de l'Europe contraignante avec ses pays membres et
laxiste avec les autres.
Le documentaire se penche
d'abord sur l'Italie avec le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, en
faveur d'une démocratie directe où le citoyen pourrait voter via
internet.
Pensez! Si les
électeurs peuvent décider tout seul sans passer par un député
pour choisir ce qui est bon pour eux, où va-t-on ! Non,
internet c'est juste assez bien pour déclarer et payer ses impôts...
Vous imaginez si on demandait au citoyen de se prononcer par internet
sur le régime des retraites des députés, sur la non-imposition des
fonctionnaires européens, sur la peine de mort... ? Mais où
irait le monde, mon brave monsieur ?
C'est ce que notre
donneur de leçon Atkine appelle le « fascisme 2.0 à
l'ère d'internet»...
Puis le propagandiste
nous emmène à Forbach, pour se pencher sur une autre tête de turc
pour nos médias politiquement corrects, le FN de Marine Le Pen.
Forbach, ville minière
sinistrée : le FN aux dernières élections a remplacé le PC
dans le vote populaire. Et ça, visiblement, ça chagrine Atkine. Une
vague affaire de Roms bénéficiant aux alentours de la ville, de
bungalows aux frais de la princesse Contribuable, est mise sur le
tapis, mais l'histoire est confuse et on sent que le journaleux est
déçu de n' avoir pas trouvé grand chose à se mettre sous la dent
pour dénoncer sa bête noire. Aussi s'est-il contenté de dénoncer
les « slogans... brutaux » du FN!
La démocratie en France
est donc menacée du fait de la brutalité des slogans utilisés par
le FN ! Aucun exemple de ces fameux slogans n'est donné.
Dommage ! Cela nous aurait donné l'occasion de jauger la
sensiblerie de notre commentateur...
A ce stade du
documentaire, pour ce qui est de la mise en danger de la démocratie
en Europe qui nous était promise, on reste un peu sur sa faim.
Et on le restera jusqu'au
bout de cette démonstration qui fait un flop retentissant.
Car la démonstration
échoue aussi dans la suite tournée aux Pays-Bas et en Hongrie. On
sait que cette dernière devient peu à peu le vilain petit canard de
l'Europe médiatique avec à sa tête un Viktor Orban qui renâcle
avec de plus en plus de véhémence devant les diktats de nos
technocrates de Bruxelles et Strasbourg. Manque de chance pour le
postulat de Atkine, le président hongrois a, depuis le tournage du
documentaire, été réélu démocratiquement très facilement pour 4
ans supplémentaires.
A Rotterdam non plus, la
démonstration d'une mise à mal de la démocratie par le PVV de
Wilders ne prend pas. Wilders fait de la lutte contre l'Islam, sa
raison d'être. Mais Atkine ne parvient pas à convaincre que ce
combat est dangereux pour la démocratie, ni qu'il est infondé. On
apprend par exemple qu'un quartier de Rotterdam, surnommé Triangle
de la Charia, ne compte pas moins de 3 mosquées intégristes :
« banal quartier d'immigration » selon les termes mêmes
de notre propagandiste dhimmi.
Ce documentaire de
propagande européiste se vautre donc lamentablement dans sa
tentative à vouloir convaincre d'un prétendu danger pour la
démocratie, de l'audience grandissante de ces partis non
conventionnels.
Au contraire, il y a fort
à parier qu'il aura servi à nombre de téléspectateurs de
constater que le problème de cette immigration maghrébine qu'ils
perçoivent, mais n'osent pas forcément dénoncer, est partagé par
d'autres pays européens. Ils s'aperçoivent qu'ils ne sont pas les
seuls à s'en plaindre et à la redouter.
Ils voient également que
certains partis politiques européens prennent le problème à bras
le corps, en s'affranchissant enfin d'une attitude politiquement
correcte, et cela peut leur retirer tout complexe lors de prochaines
élections.
Même chose quant à
cette Union européenne qui devient à leurs yeux de plus en plus
insupportable. Un tel documentaire à l'argumentaire aussi grossier -
et c'est un paradoxe jouissif - peut leur faire entrevoir qu'une
union de ces partis non conventionnels au Parlement européen
pourrait bien faire bouger les lignes, voire amener la nécessité de
référendums pluri-nationaux sur l'avenir de l'Union européenne
telle qu'elle existe aujourd'hui. Et à partir de là, tout
deviendrait possible.
Les commentaires très
critiques d'internautes qui accompagnent le descriptif de
« Populisme, l'Europe en danger » sur le site même de
Arte
(http://www.arte.tv/guide/fr/050481-000/populisme-l-europe-en-danger#details-crew)
sont à cet égard rassurants et démontrent bien que, pour notre
élite européiste politiquement correcte, le vent est en train de
tourner.
Arte a été conçue pour être une chaine de propagande en faveur de l'UERSS. Il est donc bien normal qu'elle soit devenue à peu près aussi crédible que la Pravda en son temps.
RépondreSupprimerj'aime beaucoup celui-là de commentaire :
RépondreSupprimer"Révélez aux fachos ce qu'ils le sont, et vous verrez leur hargne et leur mauvaise foi s'exposer au grand jour.
Il n'y a qu'à lire tous ces commentaires.
D'habitude c'est le désert les commentaires sous les vidéos d'Arte..."
En parlant de propagande, vous êtes gonflés quand même !! quand on voit les vidéos que vous mettez en lien en haut à droite, si ça ne répond pas à la définition de propagande, je me coupe un bras... de la peur, aucun contre argument, des chiffres faux, etc...
RépondreSupprimerDites donc, cher...anonyme, il y a bien de l'agressivité chez un matraqué de l'idéologie dominante si prompt à dénoncer une prétendue haine! C'est la résistance de ceux qui ne veulent pas bêler comme vous qui vous rend si nerveux? Allez vous calmer avec un bon petit article de Libé
SupprimerVous n'avez rien à dire alors vous attaquez la personne?
SupprimerTypique de la fachosphère mon cher "saucisson".
Anonyme a bien raison de dénoncer votre hypocrisie.
Et bien pour de toutes autres raisons je suis d'accord avec vous :-)
RépondreSupprimerMon problème est que pour un documentaire politisé et sans nuance vous apportez une réponse similaire, profondement anti-européiste et qui surfe sur la vague du complotisme ambiant. Même si je vous accorde que toute pensée dominante est par définition dangereuse, qu'on soit d'un extrême, du centre, de gauche de droite d'en haut ou d'en bas ou de nulle part d'ailleurs
La différence essentielle est simplement dans le fait que ce blog peut se permettre d'être partisan. Il ne coûte rien à personne et ceux qui y viennent, savent quelle sera sa philosophie. Arte est une chaîne publique financée par nos impôts, et à ce titre, n'a pas à être l'outil de propagande du lobby au pouvoir, dans son intérêt exclusif, et qui bénéficie par ailleurs déjà d'une place privilégiée dans le mainstream des médias. Il y a enfin une différence d'audience : excusez au petit grelot de ce blog de vouloir se faire entendre au milieu de cet orchestre symphonique médiatique de nos donneurs de leçons...
SupprimerIl n'y a aucune "propagande" dans ce documentaire: juste une vérité qui vous dérange.
SupprimerLe fait même que vous vous sentiez obligés de traîner ce documentaire dans la boue en médisant prouve que son contenu vous dérange.
Bien. :-)
Hum, plutot décevant comme critique, mais j'avoue que c'était assez dur à contester tout ça. Mention spéciale quand même pour le "Mais Atkine ne parvient pas à convaincre que ce combat est dangereux pour la démocratie, ni qu'il est infondé.", c'est couillu.
RépondreSupprimerSi l'on excepte les documentaires animaliers qui sont assez intéressants, ARTE reste une chaine de pure propagande qui multiplie allégrement les mensonges les plus invraisemblables.
RépondreSupprimerA noter que j'ai remarqué depuis peu qu'ils collaborent avec la chaine qatarienne Al Jazeera pour concevoir de nombreux documentaires de propagande sur des thèmes politiquement correct qui sont diffusés sur ARTE mais aussi sur France Télévisions...La collaboration entre l'islam radical et la gauche européenne n'est de toute façon pas nouvelle...