Saucisson-Pinard a été
interpellé par la bande-annonce du thème de l'émission « Ce
Soir ou Jamais » de ce vendredi 25 avril : « Pourquoi
ces jeunes Français partent-ils combattre en Syrie ? »
Avant même de voir
l'émission, la question se pose dans toute son incongruité. Et la
réponse, instinctive, éclate dans une éblouissante évidence.
Quand on a un minimum de
recul sur toute cette gigantesque manipulation des masses qu'est la
question de l'immigration en France depuis une quarantaine d'année,
on ne peut qu'être sidéré par la naïveté de la question.
Quelle sont les grandes
lignes de cette manipulation ? Grosso modo, elles se résument
en quatre points :
1) La France a besoin de
cette immigration maghrébine.
2) Eu égard à
l'histoire récente que la France a vécu avec les pays du Maghreb,
elle a une dette envers ces pays d'Afrique du nord.
3) La France pourra
assimiler cette immigration, en dépit de quelques différences
culturelles.
4) Il suffira de
distribuer à tour de bras la citoyenneté française à qui la
voudra et même à qui ne la demandera pas, pour que, comme par
magie, un Maghrébin devienne un Français.
Or, les plus lucides et
les plus objectifs des observateurs savent que :
1) La France n'a plus
besoin de cette immigration maghrébine, précisément depuis
quarante ans, c'est-à-dire depuis les premiers chocs pétroliers,
qui ont sonné le glas des belles années économiques et du plein emploi, et depuis
lesquels le pays erre de crises en crises. Giscard a promu le
regroupement familial au moment même où cette immigration devenait
inutile, voire dangereuse dans son excès.
2) La France n'a aucune
dette envers ses anciennes colonies, qui ont acquis leur indépendance
en héritant d'elle d'infrastructures administratives, économiques
et techniques qu'elles auraient mis des décennies à obtenir si
elles étaient parties de zéro (et si tant est qu'elles les eussent
d'ailleurs acquises à ce jour).
3) Les différences
culturelles ne sont pas seulement criantes, elles sont gigantesques.
Il suffit de comparer l'évolution des sociétés occidentales et
celle des régions désertiques du Maghreb depuis 2000 ans pour comprendre l'abîme qui les sépare. Et imaginer que cet écart puisse se
résorber en une ou deux générations est de la folie furieuse.
Autant demander à un éléphant d'avoir un mode de vie arboricole ou
à une girafe de creuser un terrier.
4) Penser qu'il suffit
d'accorder un morceau de papier, fût-ce un passeport, à un étranger
pour lui faire oublier son héritage culturel que des siècles ont
gravé dans son acquis génétique, et pour le transformer en
autochtone est une indicible utopie, pour ne pas dire une escroquerie
intellectuelle.
Donc, à la question
initiale "Pourquoi ces jeunes Français partent-ils
combattre en Syrie ?", la réponse que ne démentirait pas La
Palice est : Parce que précisément, ce ne sont pas des
Français !
Pourquoi un lion ne
mange-t-il pas d'herbe ? Parce qu'il n'est pas un zèbre. Et
vous pourrez toujours lui accoler une fiche descriptive de zèbre, il
ne se mettra pas à brouter pour autant.
Alors, on entend déjà
venir les arguments : des Français de souche sont également
partis en Syrie. Mais soyons raisonnable, et voyons les nombres. On
trouvera toujours des personnes complètement à la dérive sur le
plan émotionnel pour tenter de trouver une solution en faisant des
choses démentes ; ça pourrait partir se faire moine dans une
lamaserie tibétaine ou ermite au fin fond des Rocheuses, … ou
combattant parmi les djihadistes en Syrie. Et si le phénomène ne
touchait que des Français de souche, on n'en parlerait même pas
tellement il serait marginal.
On entend aussi
l'argument : il y a des maghrébins parfaitement intégrés. On
pourrait évidemment ergoter sur la notion même d'intégration, qui
a forcément des degrés. Mais, comme le faisait dire Audiard à un
acteur, « il y a bien des poissons volants, cela n'en fait pas
une caractéristique de l'espèce ». Et Saucisson-Pinard reste
frappé par une image qui restera gravée dans sa mémoire :
celle d'une photo de la mère de Mohammed Mehra, prise dans les
années soixante, et diffusée dans un reportage lors de l'affaire du
même nom. Fraîchement arrivée en France, vêtue à l'européenne,
coupe de cheveux typique de ces années soixante, souriante,
épanouie, on aurait pu dire à l'époque qu'elle était parfaitement
intégrée. Et pourtant aujourd'hui, un demi-siècle plus tard,
rattrapée par son héritage culturel, elle vit tristement recluse
dans son appartement toulousain, à l'orientale, voilée et en
jilbab. Chassez le naturel... Et dans l'intervalle, elle a engendré
un Mehra islamique meurtrier d'enfants. Qui osera dire qu'elle est
intégrée ?
Poser la question
« Pourquoi des jeunes Français partent-ils combattre en Syrie ? »
dans une émission à une heure de grande écoute, participe bien
entendu à ce matraquage idéologique visant à convaincre coûte que
coûte du bien-fondé de cette immigration maghrébine, et surtout à
la faire considérer comme définitivement actée. Un titre un peu
plus honnête et un peu moins entaché de propagande aurait été :
« Pourquoi ces Français d'origine arabe partent-ils
combattre en Syrie ? » Mais en omettant ce détail
d'importance, on tâche de faire passer le message suivant : ces
Français djihadistes sont des Français comme vous et moi. Et
feignant la surprise, on se demande : mais qu'est-ce qui a pu
donc bien arriver à ce Christophe Martin pour qu'il adopte une telle
conduite ? Mine de rien, au lieu de poser la bonne question dont
la réponse serait dérangeante pour le politiquement correct, et
pour éviter de « stigmatiser » les vrais responsables,
on préfère mettre ainsi toute la population française en
accusation.
Eh bien non, messieurs
les collabos immigrationnistes, vraiment non, le Français n'a rien à
voir avec ce djihadiste qui part combattre en Syrie. Lequel n'est
jamais que la preuve vivante de vos erreurs d'appréciation et de vos
lubies dogmatiques, erreurs dont vous faites payer le prix, chaque
jour, au peuple de souche.
A ce niveau de l'article,
Saucisson-Pinard n'a pas encore visionné l'émission. Mais il se
promet de le faire, ne serait-ce que pour voir si le grand silence
de nos bonnes âmes représentantes du culte musulman à l'égard de
ce phénomène, comme celui, d'ailleurs, à l'égard des prises
d'otages occidentaux par les islamiques, sera enfin rompu.
Nul doute que ce débat
va susciter des commentaires, qui vont suivre...
…
Petit résumé du débat.
Assez rapidement, deux camps se sont formés. D'un côté des
musulmans, parmi lesquels Dounia Bouzar, anthropologue, Marek Halter,
écrivain, et Rachid Boudjedra, écrivain, et Hanane Karimi.
De l'autre, des Français
AOC, composés de William Bourdon, l'avocat activiste
collabo-immigrationniste, Julien Suaudeau, écrivain, et Raphaël
Liogier, le dhimmi appointé à l'IEP d'Aix comme professeur de
sociologie.
Un journaliste français,
enfin, David Thomson, de RFI et France 24, le seul invité qui
jouait le rôle de l'observateur non dogmatique, en apportant son
témoignage d'interviewer d'une centaine de ces jeunes soldats
islamiques.
Comme attendu, aucun
invité de Frédéric Taddéi n'était susceptible, de par son
profil, de remettre en cause l'existence même de l'immigration
musulmane en France, qui est pourtant fondamentalement au cœur du
problème.
Et bien sûr, aucun
représentant des instances officielles de la communauté musulmane
en France ne s'était risqué à venir sur le plateau pour se
démarquer clairement de la démarche de ces jeunes fanatiques partis
en Syrie et pour les condamner officiellement.
Le plus étrange est que
c'est du camp musulman que venaient les remarques les plus
pertinentes, pendant que le camp des Français affichait sa
dhimmitude jusqu'à la caricature.
L'anthropologue
musulmane, auteur de l'essai « désarmer l'islam radical »,
insistait sur l'origine sociale très diverses de ces jeunes
musulmans en déshérence, et disait avoir observé que les banlieues
n'étaient pas les seules pourvoyeuses de terroristes en herbe. Ce
qui n'est pas vraiment rassurant et retire aussitôt l'excuse
purement socio-économique à la motivation du jeune immigré parti
combattre aux côtés des islamiques. Et cela accrédite donc
l'explication culturelle.
Tout au contraire,
évidemment, Suaudeau et Bourdon nous ressortaient les traditionnels
poncifs gauchistes sur la précarité économique et les problèmes
sociaux, sources de tous les maux et opportunes excuses à toutes les
dérives.
Marek Halter faisait,
certes, remarquer au détour d'un propos que 500 djihadistes sur 7
millions de musulmans , ce n'était pas beaucoup et « c'est pas
grave » (sic), mais il disait aussi que le remède devait venir
de l'intérieur de l'islam, reconnaissant ainsi implicitement que le
problème était bien de l'islam lui-même.
Rachid Boudjedra,
algérien, reconnaissait qu'en France, contrairement à l'Algérie,
les djihadistes étaient d'une certaine façon, médiatiquement
sublimés. Ce qui pouvait avoir un effet motivant et déculpabilisant
sur les vocations de certains jeunes.
L'avocat Bourdon (qui a
défendu des islamiques naturalisés français à Guantanamo), plus
faux cul que permis, dénonçait quant à lui, la répression
imaginaire que la France appliquerait à l'égard de ces djihadistes.
Il défendait inlassablement le principe d'une prévention dont il ne
donnait d'ailleurs aucune description de ce que pourrait être le
contenu.
Puis il y eut le tournant
capital du débat. David Thomson rapportait que nombre de jeunes
« Français » djihadistes lui avaient avoué que, selon
eux, la France était ennemie de l'islam et donc leur ennemie
personnelle. Et que, une fois que leur guerre régionale serait
achevée en Syrie, ils pourraient venir la porter sur le territoire
national.
Ce fut alors un tollé
général, tant parmi les musulmans que chez les dhimmis, qui
réfutaient tous en choeur et bruyamment, cette hypothèse, l'avocat
dhimmi utilisant même le mot magique d'« amalgame » pour
évoquer le lien, abusif selon lui, entre le combattant djihadiste
et le terroriste à devenir.
Le débat prenant alors
un tour un peu dérangeant, l'animateur Frédéric Taddéi l'orienta
aussitôt sur la question... du port du voile islamique ! Et
tous les invités, soulagés, d'embrayer vivement sur ce petit os à
ronger, plus consensuel et tellement moins inquiétant!
Padamalgam !
RépondreSupprimerCe devrait être la nouvelle devise de la raie publique française.
Surtout padam al gam !
Je ne peux plus regarder ce genre d'émission.
Pourtant je sais que Taddeï est menacé à la télé française et qu'il faut soutenir son audience. Mais je ne peux plus.
Merci pour cet excellent article !
Merci encore à Saucisson-Pinard pour une analyse encore juste face à ces médias qui n'oseront jamais poser les bonnes questions.
RépondreSupprimerA se demander ce qui motive nos journaleux ! Qu'ont-ils à gagner à tenter d'endoctriner la populasse en vendant le mirage du miracle de l'intégration musulmane ? Est-il si difficile de constater que les différences culturelles majeures de cette population, engluée dans l'application "jusqu'au-boutiste" de leur religion "de paix et d'amour" (sic), ne sont pas compatibles avec nos sociétés occidentales ? Les vagues d'immigration espagnole, italienne ou d'Europe de l'est n'ont, elles, pas connues de difficultés majeures pour s'intégrer et leur descendants sont de vrais français.
Mais, non ! Ca, on n'a pas le droit de le dire, à peine de le penser.
Plutôt que de rêver d'une intégration musulmane, je languis une crise de franchise de nos médias, mais ça non plus, ce n'est pas prêt d'arriver.
Pauvre France !
Excellent papier comme d'hab. On nous a bourré le mou en nous répétant jusqu'à la nausée que la race n'existe pas, que c'est une construction sociale, et on nous dit que les Arabes et autres zimigris sont de nationalité française. Alors que la nationalité ne devrait être rien d'autre que la formalisation "administrative" de l'appartenance commune d'une même race à une même terre. Nous en crevons, et c'est pas près de changer.
RépondreSupprimerA part ça, que venait faire Marek Halter, juif immigrationniste et sioniste forcené, dans cette histoire ? L'oeil du patron pour vérifier que la situation évolue bien comme voulu ?
Merci pour cet article, qui me conforte une fois de plus dans ma décision de ne regarder à la télévision que du sport et une série de temps en temps.
RépondreSupprimerQue voilà une belle manière de suivre une émission de désinformation, c'est la mouette qui m'a invité, je l'en remercie d'avoir évoqué la tenue de tes billets ; pour ce que ça vaut la nouvelle école du terrorisme en 3 minutes de Zemmour que j'ai relayée depuis mon e-grotte irait parfaitement en illustration de ton excellente explication de ce qu'on nous fait avaler par câble, la fameuse sublimation médiatique. Longue vie à la charcuterie avec un peu de pinard. Au plaisir de te lire
RépondreSupprimerc'est clair comme de l'eau_ de roche , si tu veux pas pourrir noyé , évite l'eau !nous on l'attire on fait tout pour qu'elle nous inonde ...alors quel espoir ?
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