Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

mardi 13 mars 2012

Parole de candidat, paroles de journalistes.


L’émission « Parole de candidat » diffusée sur TF1 le lundi 12 mars dernier, avec pour invité Nicolas Sarkozy, nous a permis de mesurer avec éclat la médiocrité de nos journalistes politiques.
La pertinence des questions de la plupart des citoyens invités n’a eu d’égal que la superficialité et la vacuité de celles posées par la brochette de « politologues » patentés qui sévissent sur les ondes et dans les médias bien-pensants.

Que ce soit le syndicaliste mis au chômage, la modiste ou l’agricultrice en butte aux difficultés de la concurrence  dans les très petites entreprises, la Proviseure confrontée aux problèmes de discipline, ou la gérante de bar-tabac victime de braquages à répétition, presque tous et toutes avaient des questions ou des commentaires censés, à même de pousser le candidat à la présidentielle dans ses retranchements ou de lui donner l’opportunité d’aborder des aspects de son programme. Le tout sans provocation inutile et sans acrimonie partiale. Bref, un panel d’interviewers amateurs bien dans leurs rôles.
Malheureusement, TF1 s’est cru obligé de faire intervenir au milieu de ces témoignages de terrain, de prétendus professionnels de l’analyse politique et de l’interview.

Tout d’abord, entre en scène François Bachy, biographe complaisant de François Hollande, avec LA question qui est censée tuer : Avez-vous sous-estimé François Hollande ? Puis seconde question, aussi passionnante que la première : Vous croyez-vous victime d’anti-sarkozysme ? Woaw ! En voilà des questions qui intéressent des millions de votants ! Nul doute que l’électeur indécis, une fois dans l’isoloir, se remémorera les réponses à ces profondes et brillantes questions pour se décider en faveur d’un candidat plutôt qu’un autre ! Sérieusement, Bachy s’est-il vraiment préparé pour cette émission ? Est-ce que ces deux questions sont les seules qui ont émergé dans son brain-storming personnel de préparation? Si oui, on ne peut qu’être affligé de tant d’incompétence. D’autant que la réponse à la seconde question est assez évidente. Bachy est un peu comme ce type qui taperait à coup de gourdin  sur la tête de son voisin tous les jours pendant cinq ans, et lui demanderait soudain : qu’est-ce que cette bosse que vous avez sur la tête, et vous fait-elle souffrir ?
Après l’intérêt des questions citoyennes qui ont précédé, la nullité de cette intervention n’en était que plus criante.

Un peu plus tard, Françoise Fressoz, du Monde, le journal des professeurs bien-pensants de gauche, nous donne sa version du discours de Villepinte. L’auditeur qui n’aurait pas écouté ce discours et qui ne s’en remettrait qu’au témoignage de Fressoz pour se faire une opinion, pourrait jurer que Sarkozy y avait fait des déclarations anti-européennes, alors que la réalité est exactement inverse. Malheureusement, assez peu de téléspectateurs ont probablement assisté à ce meeting, et seront à même de prendre la journaliste du Monde en flagrant délit d’interprétation partiale, voire de désinformation.

Paffons rapidement fur l’interfenfion de Etienne Gernelle, qui confond la libre firculafion des reffortiffants européens dans l’espafe Fenguen défendue à Bruffelles, avec felle des fans-papiers qui paffent fes frontières paffoires…Cette mauvaise foi de la part de ce journaliste du magazine Le Point, dont le rédacteur en chef est Hervé Gattegno. n’étonnera personne.

Et gardons pour la fin, l’intervention de Michel Field. Michel Field, ex-responsable lycéen de la Ligue Communiste (bonjour la diversité dans cette brochette d’intervenants professionnels), s’est déjà distingué la semaine dernière dans cette même émission, face à Marine Le Pen. Au passage, on peut se demander si la population des politologues disponibles est à ce point restreinte qu’il faille recourir aux mêmes intervenants d’une émission à l’autre. Je suis sûr que beaucoup de vrais journalistes auraient rêvé de participer à cette émission et l’auraient préparé avec plus de sérieux, plus de professionnalisme impartial. Mais le  dogme politiquement correct veille, et fait toujours appel à sa petite liste de courtisans, en nous privant du même coup de l’éclosion de nouveaux talents.

Field, donc, n’avait rien trouvé de plus pertinent comme question à poser à Marine Le Pen, que de savoir avec qui elle avait dansé à un bal de Vienne organisé par un des deux principaux partis politiques d’Autriche. Ce dont l’ensemble des téléspectateurs se fout avec la dernière énergie. Tout comme Bachy, Field s’attache à la superficialité des faits, à l’écume des évènements, sans aucun égard pour le vrai fond. 
Face à Sarkozy, Field s’est cru malin de vouloir énumérer une « succession assez rare », une liste « inédite» de prétendues affaires supposées entacher le quinquennat de Sarkozy. A croire que Field n’était pas sur la planète Terre durant le double septennat de Mitterrand ! Manque de chance, ces affaires sont toutes en cours, et faute de connaître encore leur issue judiciaire, il n’est pas possible de décider encore si elles ont de la consistance ou si elles sont  montées de toutes pièces à des fins politiciennes. Et cela, Field ne peut pas l’ignorer. En conséquence, pour Field, aborder ce sujet est non seulement faire preuve de mauvaise foi politicienne- ce qui ne devrait pas être du ressort d’un journaliste digne de ce nom-, mais de plus, ne présente aucun intérêt dans le cadre d’une information susceptible d’éclairer sur le programme d’un candidat pour les cinq années qui viennent.

Dans cette brochette de cinq politologues participant à cette émission, seul François-Xavier Pietri a joué sérieusement son rôle avec pugnacité, neutralité et professionnalisme en abordant la question relative à la fiscalité dans le programme du candidat Sarkozy. Un sur cinq! Piètre bilan, bien révélateur de ce microcosme médiatique parisien, qui se regarde le nombril en s’auto-congratulant de sa supposée impertinence alors qu’il est, au contraire, d’un convenu et d’un conformisme affligeants.
Pour l’intérêt du débat de cette campagne présidentielle, heureusement que les citoyens anonymes invités étaient là pour élever le débat et pallier les carences de nos « élites » médiatiques politiquement correctes.

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