Hollande au détour d’un meeting de campagne glisse à un journaliste très conciliant et complètement dépourvu du moindre sens de la répartie : « oui, il faudra bien que mon adversaire à l’élection nous parle de son bilan ! ».
Ah, comme il est confortable de n’avoir rien fait ! Il est clair qu’agir, c’est forcément s’exposer. Et ne rien faire, c’est l’assurance de ne prêter le flanc à aucune critique. Pas d’action, pas de bilan ! Hollande n’a donc pas de bilan à défendre. Examinons donc son CV.
Hollande n’a jamais eu de vraie responsabilité au niveau national. En effet, jamais au grand jamais, il ne s’est trouvé un gouvernement de gauche lui ayant trouvé de quelconques qualités pour être ministre de quoique que ce soit. Ni même secrétaire d’état d’ailleurs. De deux choses l’une, ou ces gouvernements, de Mauroy à Jospin en passant par Fabius, Cresson, Rocard ou Bérégovoy, ont été complètement aveugles devant les mérites de Hollande, ou ce dernier en est effectivement dépourvu. Alors, dans ce dernier cas, pourquoi nous le proposer comme candidat à la Présidence ?
Il est vrai que les socialistes n’ont jamais été très inspirés quand il s’agit de proposer un bon candidat à ce poste suprême : Mitterand, sauteur de haies aux Jardins de l’Observatoire, oscillait entre la Francisque de Pétain et une alliance avec les Communistes. Royale, la candidate formidable qui nous était proposée en 2007 est jugée moins de cinq ans plus tard, par les socialistes eux-mêmes, et sans jamais avoir eu l’opportunité, dans l’intervalle, de nous prouver son incompétence aux commandes, indigne de nous être proposée à nouveau. Quant à DSK, la « star mondiale de l’économie », il s’avère être rien de moins qu’un détraqué sexuel. Que voulez-vous, personne n’est parfait ! Finalement, c’est encore Jospin qui semble avoir été le candidat le plus crédible et le plus sérieux, même si on peut ne pas partager ses idées.
Nous voici donc aujourd’hui avec le candidat Hollande. Ses compétences au niveau national sont donc aussi parfaitement inconnues que l’homme lui-même peut l’être au niveau international. Qui, à l’étranger, parmi les leaders politiques avec lesquelles la France devra négocier, connaît François Hollande ?
Changeons donc d’échelle, et regardons donc ce qu’a fait Hollande, au niveau de la France profonde:
Maire de Tulle de 2001 à 2008 ! Tulle, préfecture de la Corrèze, chef-lieu de canton, et 19 000 habitants : woaw, ça vous pose son homme politique ! Sacrée carte de visite pour aller discuter au G20 ! Je me souviens qu’au début des années 80, la gauche française, et donc les médias bien pensants, se gaussaient du fait que Ronald Reagan, ex-acteur de série B, n’avait été « que » gouverneur de Californie, avant de prétendre au poste de Président des Etats-Unis d’Amérique !
Depuis 2008, Hollande est Président du Conseil Général de Corrèze. Voilà enfin un poste qui permet un embryon de vision sur ses compétences supposées de gestionnaire. Malheureusement, le bilan est catastrophique: La Corrèze devient sous sa gouverne le département le plus endetté de France avec un montant de dette supérieur de 10% au montant des recettes ! Ratio de 110%, record battu. Voilà qui donne un éclairage cru de la gestion version Hollande et qui est de bon augure pour la France de demain !
Hollande a aussi été Premier Secrétaire du PS de 1997 à 2008. A peine élu une première fois, il se prend les pieds dans le tapis du vote au sujet de la Constitution européenne, et se rend responsable d’une division sévère au sein de son propre parti. L’ambiance y devient si délétère, qu’aux nouvelles élections de Premier Secrétaire, personne ne se bouscule pour se porter candidat, et Hollande est seul à se représenter. Il est donc réélu.
Voilà. C’est tout. Le CV du candidat socialiste s’arrête là. Circulez, il n’y a plus rien à voir !
Quand on connaît, de nos jours, l’exigence des employeurs potentiels dans leur recrutement des postes les plus subalternes, quand on constate qu’un candidat ne peut raisonnablement prétendre à un poste de balayeur chez Coca-Cola que dans la mesure où il a déjà été balayeur chez Pepsi-Cola, on ne peut qu’être sidéré du faible niveau d’exigence de l’électeur quand il s’agit de choisir le Président de la cinquième puissance économique mondiale. Il est affligeant de constater que le PS n’ait pas mieux à nous proposer que ce petit bonhomme insignifiant et inexpérimenté. Est-ce cela la « normalité » dont se vante le candidat Hollande ?
Nous aurons l’occasion de démontrer que si la gauche se plaît à présenter Sarkozy comme le Président des riches, François Hollande, lui, est clairement le candidat des Médias. Or, si les riches peuvent quelque chose pour la France, que peuvent les Médias pour elle ?
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