Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

vendredi 17 février 2012

« Faites-vous confiance dans la Justice de votre pays ? »

  
Nul ne pourrait raisonnablement exiger que la Justice soit une Institution infaillible. Néanmoins, cela ne doit pas pour autant occulter le fait qu’en France, la Justice est malade, et que son service rendu à la collectivité est très médiocre. Tous les sondages confirment que les Français ont une défiance croissante à l’égard de leur Justice. Et franchement, l’actualité judiciaire d’une seule journée, n’est pas en mesure de leur donner tort. Jugez (le verbe est bien à propos) plutôt :

Rien que sur cette journée du 17 février 2012, quatre affaires sont révélatrices du délabrement et de la politisation de cette institution.

Première affaire, celle de ce maire de petit village du Nord, qui surprend une petite racaille en train d’escalader un grillage pour pénétrer dans un terrain communal. Ce petit voyou insulte alors le maire et profère des menaces de mort à son égard. Le maire lui flanque alors la gifle que les parents du voyou ont probablement manqué de lui administrer quand c’était nécessaire dans sa prime enfance. Mieux, ces parents ont le culot de porter plainte pour violence contre le maire. Et le juge ne trouve rien de mieux à décider que de condamner le maire à 1000 € d’amende avec sursis, 250 € de dommages et intérêts, et à rembourser les frais de justice des plaignants. Si la Justice avait à cœur de raisonner avec un minimum de bon sens, elle aurait dû condamner les plaignants à une amende pour recours abusif, et leur imposer un stage de formation à l’exercice de l’autorité parentale.
Si les médias ont abondamment cité le nom du maire et montré son image, ils n’ont pour la plupart jamais cité celui du juge ni montré son portrait. Pourtant les justiciables auraient le droit de voir à quoi peut bien ressembler un gus supposé professionnel capable de prendre une décision aussi imbécile… ou aussi politiquement orientée.

Deuxième affaire, celle du procureur de Grasse, qui a décidé jeudi de faire appel d'une décision de libération conditionnelle de Christian Iacono, ex-maire de Vence, condamné à 9 ans de réclusion pour le viol de son petit-fils qui s'est récemment rétracté.
Une juge de l'application des peines de Grasse s'était pourtant prononcée pour la libération à partir de samedi de l'ex-maire, âgé de 77 ans, mais l'appel "suspensif" du parquet fait obstacle à cette libération.
A croire que la Justice a décidé de prendre les maires pour tête de Turc, au risque de décourager les vocations, qui se raréfient déjà suffisamment dans les petites communes et villages.
A moins que dans ce cas précis, il s’agisse simplement de l’incapacité de la Justice à reconnaître ses erreurs.  L’affaire d’Outreau n’a apparemment pas guéri la Justice de son arrogance. Et quand bien même y aurait-il des doutes sur les motivations de la rétractation des accusations du petit-fils, à quoi rime de garder en prison un vieillard de 77 ans ? Quels sont les risques de récidive ? Quel danger représente-t-il pour ses contemporains ?

Troisième affaire : celle de l’ancien magistrat Patrick Keil.  Ce magistrat a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir monnayé ses services.
Il  a été jugé coupable de corruption passive de magistrat et de violation du secret professionnel. Carrément.
Un magistrat déclaré coupable et condamné, donc. Alors, où est le scandale, diriez-vous ? Condamné certes, mais à quoi ? à un an de prison avec sursis. Oui, vous avez bien lu : avec sursis ! 
« Cette peine, conforme aux réquisitions, est "juste et proportionnée", a réagi l'ancien juge, Cela va me permettre de tourner la page".
C’est sûr, il peut être content de la décision de ses pairs, le juge !  Un mauvais esprit évoquerait du copinage pour moins que cela ! Est-ce que Patrick Keil aurait bénéficié d’une telle clémence s’il avait été maire au lieu de magistrat? Et est-ce que Christian Iacono n’aimerait pas aussi pouvoir « tourner la page » ?

Quatrième affaire : La cour d'appel de Paris a condamné jeudi à trois mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende Jean-Marie Le Pen pour ses propos sur l'Occupation allemande. Quels étaient ces propos ?  Le Pen avait déclaré: "En France du moins, l'Occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550.000 kilomètres carrés."
On remarquera d’abord que la déportation n’était pas le sujet du propos de Le Pen et que l'occupation militaire d'un pays vaincu ne constitue pas nécessairement un crime contre l'humanité. Enfin, l’inhumanité d’une occupation militaire est une valeur bien relative. A quelle autre occupation d’un pays envahisseur Le Pen faisait-il allusion pour justifier son affirmation, qui finalement n’est que son avis personnel? On ne sait pas, et le Tribunal qui l’a jugé, non plus.  Mais sa condamnation est néanmoins bien le reflet de cet incoercible penchant de la Justice à vouloir se mêler de l’interprétation des faits historiques et surtout de croire qu’elle détient la Vérité en cette matière (voir l’article « La liberté de pensée a du plomb dans l’aile » ci-dessous).

Sur une seule journée, l’institution de la Justice, à qui on devrait normalement prêter sang-froid, objectivité, réalisme et humilité, donne la preuve qu’elle est une Institution bien malade. Elle reste pourtant scandaleusement rétive à toute réforme comme on a pu le constater ces dernières années. Crispée dans son immobilisme, elle a surtout le souci de défendre jalousement une indépendance qu’elle confond trop facilement avec absence de compte à rendre. 
Dans la première affaire, elle montre une partialité coupable au bénéfice d’une racaille et au détriment d’un notable : ce qui ressemble bien à une Justice de classe à tendance gauchiste. 
Dans la seconde, un entêtement stupide à entériner une de ses erreurs de jugement. 
Dans la troisième, un flagrant délit de corporatisme, et dans la quatrième, un acharnement suspect contre une personnalité politique d’un bord « incorrect » en sanctionnant un délit d’opinion. 
Ça fait quand même beaucoup pour une seule journée, non ?




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