Mercredi sur France 2, le second épisode de la fiction « les Hommes de l’ombre ». En droite ligne du premier épisode diffusé la semaine dernière (voir l’article ci-dessous « Les Hommes de l’ombre » : belle leçon de politiquement correct sur le service public,), le message à peine voilé demeure le même. Sous couvert de mettre en lumière les coulisses d’une campagne présidentielle, il s’agit de ressasser les vieilles lunes de la gauche médiatiquement dominante.
On insiste d’abord lourdement sur l’obsession « sécuritaire » traditionnellement prêtée à la droite. Le vilain Premier ministre présidentiable met le thème de l’insécurité liée au terrorisme au centre de sa campagne, quitte pour cela à recourir au « mensonge d’état » : faire passer un banal (?) suicide de désespéré social pour un attentat terroriste politique. A bien y réfléchir, je ne suis pas sûr qu’un climat social délétère au point qu’un licencié d’entreprise ne trouve rien de mieux pour témoigner de son mal-être qu’une ceinture d’explosifs destinée à tuer un Président de la République et éventuellement son entourage, puisse vraiment être distingué d’un contexte terroriste. En tous cas, pour nos scénaristes à la fibre socialiste, confondre les deux semble être le comble de l’incongruité. Admettons…
Dans le téléfilm donc, le programme de campagne de la Droite est l’insécurité. Après tout, pourquoi pas ? C’est un thème de campagne qui a au moins le mérite d’exister. Car la chose amusante est que celui de la candidate du Centre gauche jouée par Nathalie Baye reste aussi flou dans cette fiction que dans la réalité contemporaine : ce programme destiné à contrer le vilain Premier Ministre de Droite se limite au concept aussi fumeux que son slogan de campagne : « Ensemble » !
On aura pu aussi sourire en considérant le physique de l’acteur (Philippe Magnan) jouant ce vilain Premier Ministre, qui n’est pas sans rappeler celui de… François Mitterrand ! Une erreur de casting qui pourrait bien s’apparenter, pour un psychanalyste pervers, à un acte manqué !
Hommage est néanmoins rendu à l’idole socialiste faite président, puisque au détour d’un dialogue, on ne manque pas de nous assurer que les « discours de Mitterrand sont les meilleurs jamais prononcés ». Ben voyons.
Comme dans le premier épisode, nous avons droit à une séquence de violences policières à l’égard de braves Noirs de banlieue, des fois qu’on n’ait pas bien compris mercredi dernier à quel point un gouvernement de droite aime à user de la force gratuite contre les « minorités ».
Pourtant, les scénaristes, qui n’en sont pas à une incohérence près, donnent au petit Malien témoin de l’affaire et expulsé à Bamako, l’irrépressible envie de revenir en France, ce pays où on cogne régulièrement et sans raison sur ses pauvres immigrés. Le Malien est masochiste, certainement.
Parmi les petites perles relevées dans les dialogues, je vous soumets celle-ci, qui est lourde de sous-entendus : « Les modérés n’aiment pas ceux qui abusent des mineures ». Ce qui laisse supposer donc, que les « Progressistes », eux, n’y voient aucun inconvénient. C’est bien d’ailleurs ce qu’il m’avait semblé, à lire la prose de notre adepte de la pédophilie Cohn-Bendit ou à entendre comment ces mêmes Progressistes se sont mis à défendre les frasques de Roman Polanski…
Visuellement, cet épisode n’a pas hésité à nous remettre une petite pub gratuite pour le magazine bien pensant « Nouvel Obs », sous forme cette fois-ci d’une immense affiche en arrière plan d’une scène.
Sur le générique de fin, on remarque que le téléfilm a bénéficié du soutien de la Région Ile de France. Ce soutien à ce superbe outil de propagande politiquement correcte n’a évidemment rien à voir avec le fait que cette Région est à majorité socialiste (Président Jean-Paul Huchon) depuis 1998… Et seuls les mesquins trouveront à redire à ce que les gauchistes opèrent leur bourrage de crâne aux frais du contribuable sur le service public qu’est France 2.
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