"Oui, absolument, voici mon bilan au gouvernement depuis 2 ans et demi!" |
Pourquoi se le cacher ?
L'actualité politique, à défaut d'être rassurante, est quand même
bien réjouissante. On ne va pas bouder notre plaisir de voir toute
cette bande de branquignols de socialos se déchirer dans ce nouvel
acte digne de la comedia dell'arte.
Il est évident que les
sorties médiatiques récentes de Montebourde et Hamon sont le signe
que les rats commencent à quitter le navire. Sentant le naufrage,
nos deux branquignols commençaient à préparer leur fuite, sans
toutefois avoir le courage de renoncer immédiatement au confort que
procure encore aux officiers des ponts supérieurs, la carcasse du
navire France en perdition. Il aura fallu que le petit caudillo
décide de leur montrer la direction de la sortie pour précipiter un
peu le mouvement de ces rongeurs.
La suite va être
délectable. Hollande Ouille et son bras droit futur rival, à la
recherche d'une majorité pour continuer une politique à la fois
vomie par une écrasante majorité de Français, et parfaitement
dénuée d'une quelconque efficacité : voilà qui promet du
spectacle. Spectacle dont ne saura pas profiter une droite (?) UMP
toujours plongée dans son coma profond. L'effondrement de la France socialiste s'accélère et les plus optimistes y verront l'occasion de repartir, à terme, d'une page blanche. Les plus pessimistes, eux, c'est à l'étranger qu'ils sont déjà partis, ou commencent à faire leurs valises quand ils en ont les moyens.
Au moment où ces lignes
sont écrites, on sait juste que le petit caudillo aux mâchoires
serrées liquide notre Montebourde et vraisemblablement avec lui une
cohorte de bras cassés ou salopards selon les cas (ils se
reconnaîtront...) parmi lesquels, a minima, Filipetti qui a été à
la culture ce que Michel Drucker est à l'humour, le transparent Hamon et,
espérons-le, Taubira qui rimera avec bon débarras*.
La France ne perdra
certes pas de grandes figures dans ce nettoyage de rentrée. Le bilan
en matière de « redressement productif » de Montebourde
est nul au-delà de ce qui pouvait être attendu, et au ministère de
l'Economie, trois mois n'ont pas suffi à montrer l'étendue de son
incompétence. On sent bien qu'en cette matière, il en avait encore
sous le pied.
La postérité notera que
Montebourde a quitté la scène gouvernementale sur une parole
historique grandiose. Lors de son discours à la fête de la Rose qui
devra sceller son destin gouvernemental, n'a-t-il pas eu ces
mots extraordinaires qu'une Presse très conciliante a diffusé
sans toutefois la mettre en exergue, et c'est dommage, les occasions
de rire ne sont pas si nombreuses: « Trop d'austérité tue
l'austérité ! » s'est exclamé le futur ex-co-ministre
de l'Economie. Il fallait oser proférer cette ânerie sans rire,
Montebourde l'a fait ! Et il ne s'agissait pas d'une phrase
improvisée, émise au détour d'une conversation animée où il est
toujours possible qu'une langue fourche quelque peu. Non, c'était
bien lors d'un discours lu scrupuleusement à partir d'un texte
écrit.
« Trop d'austérité,
tue l'austérité ! ». Extraordinaire déclinaison de la
formule « trop d'impôt tue l'impôt.
C'est Reagan qui avait
émis cette formule économiquement avérée. En effet quand la
pression fiscale devient trop forte, l'impôt rapporte moins car les
échappatoires deviennent davantage recherchés et de plus, trop
d'argent prélevé en taxes diverses pénalise l'activité vivante,
celle qui est créatrice d'emplois, de revenus et de dynamisme
économique et donc en finalité de revenus fiscaux. La formule, pour
paradoxale qu'elle paraisse, est juste quand il s'agit d'impôt, mais
elle ne peut pas être déclinée à toutes les sauces. Et il faut
l'ignorance crasse en économie d'un socialiste pour l'utiliser comme
un gimmick de tribune au sujet de l'austérité. Si l'ânerie avait
été proférée par un banal syndicaliste cégétiste bas de plafond
(excusez le pléonasme), on aurait pu simplement accueillir cette
sortie d'humour involontaire par un haussement d'épaule amusé, mais
le fait qu'elle émane d'un ministre, et qui plus est, par un
ministre de l'économie, en dit long sur l 'état de
délabrement de la compétence gouvernementale dans ce pays.
Une autre parole
prononcée ce week-end a attiré l'attention de Saucisson-Pinard.
Rappelez-vous le contexte :
Montpellier samedi soir
dernier. Fusillade dans une cité « populaire », dixit le
journal télé. Comprenez une cité racaille. Bilan : deux
morts. Pour un regard de travers ou pour un différent sur fond de
trafic de drogue. Ou les deux.
Bien entendu, le premier
mort, un keffir, était un brave type « qui parlait de son
avenir et de ses enfants ». C'est du moins ce qu'attestent des
témoins interviewés, eux-mêmes des braves types assurément. Et si
ces braves types de témoins à l'accent racaille n'ont été filmés
qu'entre les pieds et les genoux, n'y voyez pas malice : de
braves types, on vous dit, qui sont juste trop timides pour être
filmés à découvert. Bref. La vie ordinaire dans une cité riche de
la diversité culturelle si chère à nos progressistes.
Mais le pompon de ce fait
divers maintenant quasi-quotidien dans notre France apaisée, vient
des propos du maire divers gauche de la ville, Philippe Saurel qui
assure : « Je ne veux pas que Montpellier devienne
Chicago ! ». Cette référence à Chicago, ville du crime
organisé dans les années vingt et trente du siècle dernier, est
révélatrice de l'anachronisme dans lequel vivent nos gauchistes. En
matière de délinquance comme en économie, ils sont toujours figés
dans l'époque de Zola : la lutte des classes et le Chicago de
Capone. Pourtant, il suffit de regarder autour de soi en 2014, pour
constater que les villes de forte délinquance sont bien là, dans
notre beau pays fier de sa politique d'immigration, de sa justice si
compréhensive et de sa police ligotée et sous haute surveillance.
Un maire un peu plus à la page aurait pu dire : je ne veux pas
que Montpellier devienne Marseille, Paris, la Seine St Denis, Lyon,
ou Toulouse... Il n'aurait eu que l'embarras du choix dans les
références, qui en outre, sont bien plus parlantes pour notre
public contemporain !
Et on retiendra le
pitoyable « je ne veux pas » de notre maire
montpelliérain de gauche comme merveilleuse illustration de la
pensée de Bossuet : Dieu se rit des créatures qui déplore les
effets dont elles chérissent les causes.
* Ça ne sera malheureusement pas Taubira bon débarras, mais Taubira tout ça pour ça? Taubi ras le bol!
le pays n'a pas élu des guignols pour rien , mais pour avoir du spectacle .
RépondreSupprimerGuignola tape sur le gendarme plutôt que sur le voleur ...
les ministère sont pourvus à la manière des chaises musicales de popotins qui essuient tour à tour toutes les chaises de la rangée avec une constance dans l'incompétence qui force au respect...
le calife nous rejoue les parapluies de Cherbourg dès qu'il se déplace et le bon Dieu tire la chasse d'eau dès qu'il ouvre la bouche ...
les lois qui ne verront jamais le jour sont à la veille d'être votées(machin sur les gosses fabriqués par les voisins qui crèvent la faim )
les théories d'un genre douteux qui n'existent pas sont déjà enseignées ...
Bref tout va très bien madame la marquise.
et dans un contexte aussi glorieux , aucun de nos "nonrepresentants" , n'a idée de démissionner une personne qui a fait défiler la France entière contre ses lois pour tordus !!!!
mais bon sang ils ne veulent pas faire remonter les sondages en leur faveur ?
heureusement que la guillotine ne fonctionne plus car le temps rappelle la belle et sainte période de la révolution française ou ces "anges laïques s'entre guillotinèrent dans une explosion de bonté!
avant de causer de la paille de Poutine...regardons nos poutres ...il y en a tant !
C'est pas pour rien que Lyon est devenue la capitale du dogme (ça c'est pour l'anonyme) vivrensembliste.
RépondreSupprimerGuignol qui frappe le gendarme, ça vient de là !
Magnifique billet, as usual.
Merci !