Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

vendredi 1 février 2013

Propagande gauchiste discount !

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France 2 nous a encore offert un archétype de propagande gauchiste, comme cette chaîne publique en a le secret. C'était mardi 29 janvier, en deuxième partie de soirée, dans un documentaire à prétention économique de la série Infra-rouge (ce titre annonçant en quelque sorte la couleur...) intitulé « nos vies discount ».
Avec une Logan Dacia graffitée « discount » en guise de fil... rouge (évidemment), le but était de dénoncer les méfaits supposés des offres discount, présentées comme une déclinaison perverse de « l'ultra-libéralisme », dans trois secteurs de l'économie : le transport aérien, l'alimentation en supérette et la construction automobile en Roumanie.

La première cible du camarade Frédéric Brunnquell, le réalisateur du documentaire, est la compagnie aériennne irlandaise Ryan Air et son patron haut-en-couleurs (mais pas rouge) O'Leary. La couverture du sujet s'est bornée à une courte interview du patron en question et l'épanchement complaisant d'ex-employés plus ou moins frustrés de la compagnie.

L'interview de O'Leary retient que, selon lui, le commandant de bord d'un avion de ligne n'est aujourd'hui, ni plus ni moins qu'un chauffeur de taxi (et à bien y réfléchir, si le propos est provocateur, il n'est pas dénué de fondement) et que son souci de chef d'entreprise est de payer le moins de charges sociales possible, afin de maintenir un prix de revient, et donc un prix de vente, aussi bas que possible. Visiblement, ce souci est le scandale absolu pour le réalisateur. On y apprend au passage qu'en Irlande, les charges patronales sont de l'ordre de 10.75%, alors qu'en Belgique, elles sont de 35%. Le réalisateur n'est pas allé jusqu'à donner le pourcentage appliqué aux salaires français, et c'est dommage, cela nous aurait fait rire (jaune) un peu...

Un des ex-employés s'offusque que Ryan Air n'aime pas les employés « trop souvent » malades. On attend avec impatience que Brunnquell nous trouve un exemple de patron responsable affirmant apprécier un fort taux d'absentéisme...
Ce même employé nous explique doctement que si les entreprises se mettent à payer moins de charges, le produit de celles-ci devra de toute façon être trouvé par le truchement de l'impôt. A nous, Français, qui avons à la fois de très fortes retenues salariales ET une forte imposition, ce raisonnement très politiquement et économiquement correct va droit au cœur.

Une ex-employée de la compagnie aérienne low cost se plaint des servitudes et de son salaire d'hôtesse de l'air, mais on comprend à demi-mot qu'elle touchait quand même plus de deux fois le smic français, montant qu'envierait n'importe quelle serveuse de bar...

Bref, le reportage dont la ligne éditoriale empreinte de mauvaise foi aurait pu être signée par Mélenchon, veut nous démontrer que le discount aérien est un parfait exemple d'exploitation de l'homme par l'homme. Il a malheureusement oublié de rappeler qu'à l'époque, encore récente, du monopole des compagnies aériennes nationales sur leur sol, les prix des billets pratiqués étaient exorbitants. Du temps de Air Inter en France, un simple aller-retour Paris-Nice coûtait un demi-smic (quand Air Inter n'était pas en grève, bien entendu). Alors évidemment, le commandant de bord moyen était galonné comme un maréchal d'empire et en avait quasiment le statut, touchait le salaire d'un PDG de grande entreprise, et l'hôtesse de l'air était la cadre supérieur des serveuses de bar, mais si exploitation il y avait, c'était bien celle du cochon de payant de client. L'exemple des tarifs pratiqués par le monopole de la téléphonie naguère confiée à France Télécom est du même tonneau...

Brunnquell et sa Logan Dacia taguée va ensuite en Allemagne et s'attaque aux supérettes Aldi et Lidl, en prétendant dévoiler « l'envers du décor ».
  • Chers Camarades syndiqués, nous allons vous démontrer que, comme le dit une ex-employée, « c'est cher, le prix bas ! ».
S'ensuit alors, de longues interviews d'ex-employés nous disant tout le mal qu'ils pensent de leur ex-employeur. On apprend dans ce « reportage », que la politique de ces sociétés est d'éviter l'explosion salariale, la collectivisation des conflits (à l'heure où en France, une poignée de branleurs cégétistes bloquent toute une usine chez Renault et PSA et empêche une majorité d'ouvriers de travailler et donc de toucher leur salaire, on se demande si ce souci n'est pas vraiment justifié), et de s'assurer de l'intégrité morale des employés afin de limiter au maximum la fameuse « démarque inconnue », en clair, la fauche. En somme, pas de quoi fouetter un chat, sauf, apparemment pour un gauchiste moyen.
Brunnquell nous confie aussi avec effarement, que Aldi et Lidl, bénéficie d'une scandaleuse trésorerie, du fait qu'ils payent à 15 jours ces marchandises qu'ils vendent cash dans leurs rayons. Il faudrait que quelqu'un apprenne à Brunnquell que cet état de fait n'est pas spécifique de la distribution discount. Toutes les grandes enseignes de grandes surfaces ont pléthore de trésorerie dans la mesure où elles encaissent cash la vente de la marchandise qu'elles payent à 60 ou 90 jours fin de mois.

Ayant sans doute du temps à perdre ou une note de frais à remplir, la Dacia peinturlurée va ensuite en Roumanie. L'occasion de dénoncer cette sous-marque de Renault.
Quels sont les reproches dont notre réalisateur désire enrichir son argumentation anti-discount ? Dacia n'a pas de service Recherche et Développement ! L'acheteur se consolera facilement de cette lacune dans la mesure où il sait que son véhicule n'a pas vocation à être à la pointe de la technologie mais bien au contraire à profiter de recettes bien rodées et éprouvées.
Puis un employé de Dacia évoque la différence constatée entre son salaire et celui d'un employé de constructeur français. Malheureusement sa comparaison ne va pas jusqu'à évaluer la différence de coût de la vie en France et en Roumanie !
Un autre se plaint que sa femme a déposé un nombre conséquent de CV au service embauche sans jamais obtenir de réponse favorable. On ne doutait pas que cette anecdote était propre au secteur discount... ou à la Roumanie... !

Le summum de la nullité de la démonstration qui se voudrait anti-ultra-libéralisme est atteint dans la conclusion de ce documentaire. « Le discount », nous assène le commentaire avec assurance, « formate les esprits  et ne crée pas d'emplois! ». On cherchera en vain le rapport entre les dénonciations oiseuses dispensées tout au long du documentaire et cette conclusion péremptoire.

La forme de la dénonciation est donc complètement bancale, mais plus grave, le fond repose sur un complet contre-sens ; Brunnquell a cherché maladroitement à démontrer que le discount était la cause de la crise, alors qu'au contraire il en est la conséquence. Le discount n'est jamais que l'illustration de la capacité d'adaptation du libéralisme entrepreneurial au contexte économique, en dépit des entraves dressées par l'obscurantisme socialiste.

Bref, ce n'est pas avec ce genre d'émission propagande qu'on réconciliera les Français avec l'économie.

L'apothéose vient quand on lit le générique de fin. On y apprend que cette daube a été financée par le Programme Média de la Commission Européenne !
En résumé, cette grossière propagande socialiste est financée par nos impôts et diffusée sur une chaîne publique elle-même financée par nos impôts. Elle n'est pas belle, la télé socialiste ?

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