Une fois de plus nos
médias gauchisants, si prompts à donner des leçons à leurs
lecteurs, auditeurs, spectateurs, se plantent magistralement dans le
traitement d'une information. En faisant leurs unes de la libération
de Florence Cassez, en nous rabattant les oreilles de ce retour, en
nous abrutissant de commentaires oiseux et d'interviews jusqu'à la
nausée, les médias nous démontrent leur manque de lucidité, leur
incapacité à jauger l'importance d'une nouvelle, leur inclination à
racler le caniveau des bas instincts, leur paresse à traiter en
profondeur une affaire.
Faut-il rappeler que
Florence Cassez n'était pas une otage enlevée par un quelconque
groupe terroriste décidé à mener un chantage contre la France,
mais une simple prisonnière de droit commun suite à une décision
de justice d'un pays démocratique et souverain ?
Cette décision de
justice était éventuellement une faute, certes. Mais si la Justice
française avait été exempte d'erreurs, si elle avait été
toujours prompte à reconnaître celles, nombreuses, qu'elle a pu
commettre, peut-être l'éventuel scandale d'une erreur de la justice
mexicaine aurait pu être couverte par nos médias avec autant de
zèle. Mais ce n'est évidemment pas le cas.
Peut-être que Florence
Cassez est innocente des enlèvements perpétrés par son petit ami
kidnappeur local. Sans doute était-elle tout simplement une petite
péronnelle fraîchement débarquée de France au Mexique et
impressionnée par le pouvoir, par l'argent et par le respect inspiré
par la violence d'un chef mafieux. Sans doute s'est-elle crue, de ce
fait, au-dessus des lois, dans l'ivresse que ce pouvoir peut donner à
une âme naïve. Mais on aura du mal à nous convaincre qu'on peut
fréquenter de très près un voyou de cette envergure en ignorant
complètement ses activités. Ce genre de complicité, à tout le
moins, cette non-dénonciation de malfaiteur, ne méritait sans doute
pas soixante ans de prison, mais cela ne fait pas pour autant de
Florence Cassez une victime, une sainte ou une héroïne.
Si encore, nos médias
français s'était fendus d'une contre-enquête poussée sur cette
affaire, ils auraient été en droit d'en exploiter les retombées.
Mais ils se sont toujours contentés des mêmes redites : la
mise en scène de leurs confrères mexicains dans l'arrestation de
Cassez, les multiples recours de cette dernière, les contacts
savamment entretenus par les représentants français locaux etc...
Mais rien sur le fond. Que l'arrestation filmée de Cassez soit une
reconstitution ou pas, ne change rien aux motivations de cette
arrestation.
Bien entendu, une telle
exploitation médiatique a inévitablement été récupérée par
Hollande Ouille avec son air de ne pas y toucher. Accueil au pied de
l'avion par le ministre Fabius, invitation à l'Elysée avec accueil
sur le perron par la « première maîtresse » de France,
et par Flanby soi-même à peine le perron franchi. Et nos
télévisions asservies, de filmer l'émouvante scène.
Pauvres médias français.
S'il n'y avait pas eu la neige (en hiver, woaw le scoop!) et Florence
Cassez, de quoi auraient-ils bien pu parler ? De quoi
auraient-ils bien pu remplir leurs articles, leurs couvertures, leurs
temps d'antenne ?
Mesdames, Messieurs les
journalistes, foutez-nous la paix avec l'affaire Cassez et faites
enfin votre boulot ; ne serait-ce que pour mériter vos 7 650
euros de déductions fiscales que le Sénat socialiste a confirmé en
catimini en novembre dernier. A l'heure où la chasse aux niches
fiscales est ouverte, cette libéralité du fait du prince dont votre
caste est la seule bénéficiaire et dont vous vous êtes bien gardés
d'en faire bruyamment l'écho, est déjà scandaleuse en soi. Mais
elle ne vous dispense pas, en plus, de ne pas mettre la compétence
de la Presse française au niveau de ce qu'elle devrait être dans un
pays démocratique occidental du XXI e siècle.
Moi je dis bravo!!
RépondreSupprimerJ'ai fais un billet dans ce sens.