Le gouvernement de
Hollande Ouille, par l'entremise de son ministre de l'Intérieur,
Manuel Vals, propose un mode de scrutin décrit comme « unique
au monde » et qui prévoit l'élection d'un binôme homme-femme
de conseillers généraux dans chaque canton. Voilà encore un bel
exemple de la bêtise teintée d'arrogance de ceux qui se prétendent
« progressistes », à l'instar de la loi du mariage pour
tous.
Ainsi donc l'électeur
aura la certitude que les deux candidats qu'un parti donné lui
proposera, n'auront pas été désignés pour leurs mérites
respectifs, mais simplement pour leur sexe, en réponse à une
obligation de quota. Il faut dire que les progressistes adorent les
quotas. Rien de tel pour eux, que l'uniformisation. Curieux chez des
gens qui, par ailleurs, vantent les mérites de la diversité dès
lors qu'il s'agit de diluer à toute force ce qui fait la
quintessence de la culture française...
Le progressiste ne rêve
que d'une société nivelée, (par le bas bien sûr, car c'est bien
plus facile que de niveler par le haut), dans laquelle aucune tête
ne dépasse. La société idéale du progressiste est peuplée
d'individus indifférenciés, où chacun est interchangeable. Quotas
donc, quotas pour tout. Pas assez d'homme nourrice ? Il faut un
quota. Pas assez de femmes déménageurs ? Un quota.
- Quoi ? Des
différences biologiques font que des métiers sont naturellement
plus en harmonie avec les qualités intrinsèques d'un sexe plutôt
que d'un autre ? Billevesées que cela ! Tout est matière
d'éducation ! Tel est le langage des progressistes occidentaux
(européens surtout, car les Américains reconnaissent plus
volontiers que les hormones sont assez peu réceptives aux principes
d'éducation et de culture). Et puis, qu'est-ce que ça veut dire
« naturellement » ? quand ils prétendent que la loi
doit permettre à deux hommes ou à deux femmes d'engendrer, on voit
bien que les lois de la nature sont bien le cadet des soucis de nos
progressistes...
Ainsi donc, s'il y a une
minorité de femmes en politique, c'est, d'après nos progressistes
égalitaristes, à cause d'un blocage exercé par les hommes. Blocage
qu'il s'agit de faire sauter à grands coups de quotas.
Il ne leur vient
aucunement à l'idée que c'est peut-être parce que la femme, par
nature (toujours cette foutue nature...), s'intéresse moins à la
politique, et d'une façon générale moins au pouvoir, que l'homme.
Il ne leur vient pas à l'idée que quasiment toutes les
civilisations, avant même qu'elles n'aient eu des possibilités
d'échanges et donc de probabilité de s'influencer les unes les
autres, ont mis majoritairement des hommes dans la politique. Comment
peut-on croire à cette curieuse coïncidence si tout n'était qu'une
affaire d'éducation ou de culture ?
Ils n'ont même pas
remarqué que dans toutes les cultures, hormis le cas où l'accès
des femmes à la politique est interdit par une religion
obscurantiste délibérément versée dans l'asservissement de la
femme (l'Islam, pour ne pas la nommer), les femmes qui ont vraiment
voulu accéder aux plus hautes marches de la politique, l'ont fait
avec succès. Indira Ghandi, Benazir Bhutto, Eva Peron, Margaret
Thatcher, pour ne prendre que quelques exemples aux quatre coins de
la planète, n'ont pas eu besoin de quota. Il y a en effet un abîme
entre interdire une profession à un sexe et lui en favoriser
artificiellement l'accès. Nuance qui échappe complètement à nos
progressistes, obnubilés qu'ils sont par leur vision dogmatique des
choses. D'ailleurs, il faut être bien naïf pour ne pas remarquer
que les femmes ont une façon bien plus subtile d'exercer leur
pouvoir, qui, bien souvent, les dispense d'être sur le devant de la
scène. La sagesse populaire reconnaît que derrière un homme qui
réussit, il y a une femme.
La méthode des quotas
n'est pas simplement stupide, elle est aussi injuste. Pourquoi
devrait-on favoriser un(e) incompétent(e) au détriment d'un(e)
méritant(e) au prétexte qu'il/elle est doté(e) du sexe imposé par
le quota ?
Et surtout, c'est une
méthode qui ne connaît aucune fin. Quand on aura, par exemple,
autant de femmes que d'hommes en politique, on observera
éventuellement qu'il n'y en a pas assez issus des « minorités
visibles ». Il faudra donc des quotas d'arabes, des quotas de
noirs. Trop de femmes politiques blanches ? On refusera des
candidatures de blanches pour privilégier des candidatures de
couleurs. On s'apercevra alors qu'il y a trop de candidates au
physique avenant, ce qui est une profonde injustice pour les moches
qui pourraient s'estimer non représentées dans cette société
discriminante et aux canons de beauté impérialistes. Il faudra donc
un quota de candidates peu gâtées par la Nature. Une jolie
candidate noire, quelques puissent être ses qualités, devra donc
laisser sa place à une grosse matrone « aux qualités
esthétiques en challenge avec les standards du moment ». Et
ainsi de suite.
Cette obsession chez le
progressiste à imposer une égalité fantasmée au détriment des
lois naturelles les plus élémentaires me fait irrésistiblement
penser à l'attardé mental cherchant à tout prix à faire pénétrer
une pièce de bois cylindrique dans un trou carré, ou un cube dans
un trou triangulaire, lors d'un test de QI.
C'est en outre une
position bien arrogante. Le progressiste se pose en génie touché
par la grâce, qui peut faire fi des tendances implacablement
observées durant des centaines de milliers d'années de
civilisations diverses. Le monde, le pauvre monde, a attendu tout ce
temps le progressiste occidental européen contemporain pour enfin
trouver « La Voie » : La seule qui prévaut, celle
selon laquelle tout le monde est égal en capacités, en goût, en
qualités, en prédispositions. Celle par laquelle rien ne peut
différencier les hommes des femmes, si ce n'est ces petits détails
anatomiques insignifiants (insignifiants mais par ailleurs bien
discriminants, il faut bien le reconnaître, mais le progressiste ne
désespère pas d'y remédier aussi un jour prochain).
Saucisson-Pinard se plait
à imaginer les historiens du trentième siècle, quand ils se
pencheront sur les errements des prétendus « progressistes »
gauchistes du XXe et XXI e siècle faisant l'opinion de leur époque.
Sans doute se pisseront-ils dessus de rire, quand ils considèreront
leur arrogance prétentieuse à vouloir remettre en cause les
fondements même de la Nature humaine. A moins que, tout en retenue,
ils aient simplement la même commisération amusée que nous avons
aujourd'hui à l'égard des Gaulois qui avaient peur que le ciel ne
leur tombe sur la tête. Encore que la simple ignorance soit
finalement moins ridicule que la suffisance de gens persuadés de
leur supériorité. C'est même le ressort comique du Bourgeois
gentilhomme ou des Précieuses ridicules. Et franchement,
Saucisson-Pinard éprouve, à l'égard des générations futures,
quelque honte à être contemporain de ces Bourgeois Progressistes
Ridicules.
« ... qui prévoit l'élection d'un binôme homme-femme de conseillers généraux dans chaque canton.»
RépondreSupprimerHum, et si, avec le « mariage pour tous », ce sont deux homos ou deux lesbiennes ?