Un mercredi, dans la salle du Conseil
des ministres, à l'Elysée.
Le président Hollande est à une
extrémité de l'immense table autour de laquelle s'est rassemblé
l'ensemble des ministres, pour ce rendez-vous hebdomadaire.
- L'heure est grave, commence
sentencieusement le président. J'ai noté dans mon agenda - car je
vous rappelle, chers ministres, que j'ai un agenda.. - j'ai noté
dans mon agenda, disais-je, qu'il nous faut débattre du trou de la
sécurité sociale. Et là, j'ouvre mon agenda, et je lis : Le
trou de la sécurité sociale se réduit moins vite que prévu en
2012, en raison de la crise. Car, chers membres de gouvernement, je
vous l'annonce, mon diagnostic est clair et sans ambiguité :
il y a bel et bien une crise ! Et d'ailleurs, je l'ai écrit en
toutes lettres dans mon agenda.
Aussi, vos idées pour combler le trou
de la sécurité sociale, sont les bienvenues. Je vous écoute !
Un épais silence s'installe. Une
mouche passe d'une tête de ministre à l'autre avec un bruit d'avion
de chasse.
Puis, timidement, une voix s'élève
soudain.
- On pourrait rembourser
complètement l'interruption volontaire de grossesse, plutôt que
partiellement comme aujourd'hui !
Les participants sont soulagés par cette intervention qui met fin au malaise. Un
sourire illumine leurs visages.
Encouragée par l'accueil détendu de
ses collègues, la voix poursuit :
-Ainsi, les déglingos qui
préfèrent acheter leur shit plutôt que leur pilule contraceptive et les têtes
de linottes qui oublient de la prendre, pourraient faire payer leur
choix et leur étourderie par la collectivité !
- Adopté ! coupe Hollande
Ouille, tout joyeux. Quoi d'autre, comme idée ?
- On pourrait supprimer la franchise
médicale de 30 euros jusque là imposée aux étrangers sans
papiers, au titre de l'AME ? soumet Touraine.
- Ah, comme j'ai bien eu raison de
vous nommer ministre des Affaires Sociales, s'exclame Hollande
Ouille, ravi de sa propre clairvoyance. Adopté !
- D'autant qu'ainsi, continue
Touraine, tout fière, les clandestines pourront faire valoir leurs
droits d'aide médicale à la procréation, gratuitement ! Car
chaque tentative de fécondation in vitro, c'est quand même un coût
de 8 à 10 000 € !
- Rembourser l'avortement des unes
et la fécondation des autres, quel beau et généreux pays que le
nôtre, s'extasie Hollande Ouille en écrasant une larme d'émotion
qui lui perle au coin de l'oeil.
Une participante en rajoute, soucieuse
de bénéficier de la considération présidentielle:
- Et puis l'AME paye également les
cures thermales...
- Non, sans blague, s'extasie le
président, admiratif.
- Et le subutex, croit utile
d'ajouter un autre participant, pour ne pas être en reste.
- Le subu quoi ? demande
Hollande Ouille
- Le subutex, vous savez, ce produit
de substitution de l'héroïne que prennent les camés qui veulent
se traiter.
- Ah, et c'est cher ?
- Le traitement est parfois à
vie...
- Ah, quand même... On peut donc
ainsi traiter tous les camés de la terre provenant illégalement
des pays qui, eux, nous inondent de leur came... C'est quand même
beau le socialisme, non ? s'extasie le président.
Car je vous
rappelle, chers ministres, que l'AME est une invention
socialiste de Jospin et Aubry en 1999. Pas besoin de carte vitale,
pas besoin de médecin traitant, pas de ticket modérateur, pas
d'avance de frais pour les soins médicaux et dentaires, pas de
forfait journalier à l'hôpital, pas de participation forfaitaire
sur les médicaments, pas de franchise sur les transports en
ambulance... Avouez qu'il fait bon vivre en France... pour ceux qui
n'ont pas droit d'y être...
- Mais c'est pas un peu cher, tout
ça ? s'inquiète tout d'un coup un participant.
Touraine balaie la question d'un
revers de main, sans même un regard pour l'impertinent.
- Pas plus de 3 000 € par immigré
clandestin, en moyenne et par an...
- Mais ça fait combien, au total ?
s'entête l'imprudent.
- On ne sait pas, puisqu'ils sont
clandestins ! hausse les épaules la ministre.
- J'ai entendu dire que des
bénéficiaires revendent à l'étranger les médicaments qu'ils
obtiennent gratuitement en France en faisant le tour des
pharmacies... poursuit l'imbécile.
- Fantasmes de droite! s'insurge la ministre
- Ca suffit, coupe le président. Et
alors, ça fait marcher le commerce mondial et la pharmacie
française, non ? Bon, d'autres idées ? ajoute-t-il à la
cantonade.
- Si je peux me permettre, avance
prudemment Ayrault, on devrait peut-être chercher aussi dans une
autre direction, si le but de notre réunion est bien de réduire le
déficit...
- Hein ? Ah oui... concède le
président. On n'a qu'à augmenter les recettes ! Y a pas une
contribution... sociale... généralisée, ou quelque chose comme ça,
qui existe ?
- Oui, la CSG, précise le premier
ministre.
- Ben, y a qu'à la rendre encore
plus généralisée...
- Oui, mais ce sont ceux qui
travaillent, ceux qui ont travaillé et ceux qui risquent leur
argent qui vont payer, alors... se hasarde à observer Ayrault.
- Ah bah évidemment ! soupire
Hollande, un peu agacé par cette évidence : on va pas
demander aux étrangers qui ne travaillent pas ou qui travaillent au
noir de payer...
- On pourrait augmenter les taxes sur
le tabac, risque un intervenant.
- Mais c'est GENIAL, s'exclame le
président, tout excité par tant d'originalité. Adopté !
L'impertinent, qui était déjà
intervenu plus tôt, ne peut s'empêcher de faire remarquer que les Français habitant près des frontières vont acheter leur tabac
moins cher chez nos voisins européens, mettant ainsi à mal les
buralistes français.
- Ca laisse quand même pas mal de
couillons loin des frontières pour participer au comblement de la
Sécu, observe le président qui se retourne vers son premier
ministre : Tu fumes, toi ?
- Oui, mais j'achète mes cigares
hors taxes dans les aéroports lors de mes voyages officiels.
- Ah bon, ça va, alors...
Un autre participant se hasarde :
et si on inventait une taxe...
- Génial ! coupe aussitôt le
président, avec un grand sourire.
- ... sur les boissons !
poursuit le génial intervenant.
- Oui, mais, quand même, je ne sais
pas comment ça serait accueilli par les Français, avance Ayrault.
- Y a qu'à taxer uniquement la
bière, rétorque un autre participant. Ca fait du monde, et puis
après tout, on est pas obligé de boire de la bière... Et puis, ça
ne concernerait pas les musulmans ! ajoute-t-il avec un clin
d'oeil appuyé.
- Ca serait pas un peu
« discriminant » ? demande l'insolent de service.
- Non, corrige Ayrault. Si on taxait
les produits halals, là ça serait discriminant, mais taxer la
bière, cette boisson d'origine celtique bue par les Français de
souche, ça, c'est pas de la discrimination, c'est de la politique
sanitaire préventive ! Faut pas confondre !
- Remarque, ajoute le président en
s'esclaffant, si on taxait les produits halals, ça ferait du monde
aussi, vu que beaucoup de Français non musulmans en bouffent sans même savoir
que c'est du hahal ! Ha, ha ha ha !
Allez, sur cette bonne blague, je lève
la séance, c'est pas tout ça, mais j'ai un train à prendre, moi.
Et tout le gouvernement de se lever,
dans un joyeux brouhaha, tout heureux du travail accompli et des
décisions prises.
Votre compte-rendu de séance, cher ami, n'est absolument pas crédible !
RépondreSupprimerLe président ne s'assied JAMAIS en bout de table mais au milieu (le dos à la brande fresque près du téléphone, la mouche me l'a confirmé) Voilà qui décrédibilise totalement votre témoignage !
Pour le reste, rien à dire (la mouche me l'a confirmé^^)
Cette mouche m'aurait menti alors? Tsst
RépondreSupprimerJ'ignorais que "saucisson-pinard" avait ses entrées à l'Elysée !
RépondreSupprimerPetite questions : comment faites-vous pour supporter toutes ces inepties sans renverser la table ?
Bon dimanche !
Chère nana, la vraie question est: combien de temps encore les Français supporteront-ils ces inepties avant de renverser la table? Le plus tôt sera le mieux...
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