Lundi 24 septembre
dernier, l'émission de Yves Calvi, « Mots croisés »
avait pour titre : « Islam, où est le problème ? ».
Curieux titre ! On
peut supposer qu'il n'a pas été choisi au hasard. Car la question
n'était pas : « Dans l'Islam, où est le problème ? »
mais bien : « Islam, où est le problème ? ».
Quand on pose ce genre de question, on évoque généralement
l'incohérence évidente entre un fait et une conséquence possible.
Ainsi, quand on dit : « Je suis roux, où est le
problème ? », on met en lumière l'impossibilité d'une
conséquence néfaste d'être roux. Or, en l'occurrence, il est
évident qu'avec l'Islam, les conséquences néfastes n'ont rien de
fortuites. Partout, et à tous niveaux, là où sévit l'Islam, la
violence et l'intolérance sont présentes : entre hommes et
femmes, entre pays musulmans voisins, entre islamistes eux-mêmes
dans un même pays (sunnites et chiites), entre pays musulmans et le
reste du monde. Cette règle ne connaît aucune exception. Alors si
on veut nous convaincre que l'Islam est une religion d'amour et de
paix, il y a du chemin à parcourir...
« Islam, où est le
problème ? ». Comme dirait Coluche, la réponse est
contenue dans la question. L'Islam EST le problème. Le fait même
d'accoler ces deux termes ensemble dans ce titre qui se veut
provocateur, est bien l'aveu que la notion de problème et Islam sont
indissociables. On voit mal Yves Calvi titrer une de ses émissions
de Mots Croisés : « Chrétienté, où est le problème ?
Ou « Boudhisme, où est le problème ? » Mais après
tout, l'incongruité de telles questions interpellerait peut-être la
curiosité du téléspectateur ?
J'étais donc curieux de
voir comment allait être traité la question. Première remarque,
aborder ce sujet ô combien tabou à la télévision et surtout sur
le service public, donne plutôt un bon point à son animateur.
Mais ce bon point lui est
aussitôt retiré quand on passe en revue l’aréopage des invités :
un philosophe, Finkielkraut, jouant le rôle du candide (qui
s'avèrera d'ailleurs être un observateur pas si candide que cela
finalement, et même plutôt lucide et dénué de langue de bois), un
représentant de l'UMP, Gérard Longuet, un du Centre (parti radical
en la personne de Rama Yade), un socialiste, Julien Dray, une
communiste, Clémentine Autain, et pour représenter l'Islam,
Abdellah Zekri, responsable de la Mosquée de Paris. Mais aucun
représentant du FN ! Le FN, qui, les soldats du politiquement
correct l'ont pourtant assez asséné, est toujours en première
ligne quand il s'agit de « stigmatiser » les musulmans,
de faire des « amalgames » à chaque fois que le pays
devait payer de son sang son laxisme en matière d'immigration ou en
politique étrangère, n'a pas été convié à cette émission !
La pluralité n'est donc décidément pas encore la règle éthique
du service public en France. On ne s'en étonnera pas. Elle ne
l'était pas avant, elle n'allait pas le devenir avec Hollande Ouille
comme Président...
Aux yeux de Yves Calvi,
Clémentine Autain, représentante de « Regards », revue
communiste à la diffusion confidentielle (25 000 exemplaires les
meilleures années...), qui ne cesse d'aller de dépôts de bilan en
redressements puis liquidation judiciaires depuis 1995, après avoir
succédé elle-même à des revues communistes ayant bu le bouillon,
est plus digne de participer à son émission qu'un parti ayant
rassemblé près de 20% des voix aux dernières présidentielles et
des millions de voix aux législatives... Cherchez l'erreur.
Cela laissait mal augurer
de la suite. Et effectivement, non content de ne pas inviter un
représentant du FN, Calvi n'a pas su (voulu?) éviter que le débat
n'aborde la position de ce parti sur la question de l'Islam. Ayant
bien compris que les absents ont toujours tort, il ne s'est pas privé
d'inviter ses intervenants à dire tout le mal qu'ils en pensaient.
Ne pas inviter le FN au
débat, c'était de la part de Calvi, de la simple allégeance au
dogme du politiquement correct. Laisser les invités présents
médire de ce parti, voire les y inciter, ce n'est plus de
l'allégeance, ça devient de l'activisme. Bravo Calvi, vous êtes un
brave petit soldat.
Pourtant, il me faut
l'avouer, quelques surprises ont bien eu lieu, lors de ce débat.
Celle par exemple d'entendre Finkielkraut reconnaître que des
milliards d'euros ont bien été investis dans les banlieues, sans
grand résultat, contredisant ainsi les sempiternelles rengaines
gauchistes selon lesquelles les moyens financiers sont la seule
réponse valable au problème des banlieues. Celle de l'entendre dire
que si il y avait des territoires abandonnés en France, ce n'était
pas les banlieues mais bien plutôt les zones rurales. Ce même
Finkielkraut a fait le procès de la bien-pensance qui a, pendant des
décennies, occulté le constat du délabrement des banlieues
laissées aux immigrés maghrébins.
L'autre surprise est
venue de Longuet qui a rappelé très justement que si la république
est laïque, la France est quant à elle, de par son histoire, un
pays religieux, même s'il n'a pas été jusqu'à préciser que cette
religion est le catholicisme.
Surprise également à
entendre Rama Yade reconnaître que la droite comme la gauche avait
failli à leur rôle en ne dénonçant pas à temps, comme l'a fait
le FN, le phénomène des prières de rues, ou celui du port de la
burqa.
La surprise la plus
grande a été d'entendre de la bouche de Julien Dray, socialiste,
l'aveu que la pression du politiquement correct a été responsable
du recul de la République devant l'islamisme. Julien Dray s'est même
laissé à s'offusquer du traitement médiatique (et financier!)
glorifiant de simples footballeurs « n'ayant rien dans la
tête »...
Calvi a reconnu qu'il
avait eu du mal à trouver un socialiste prêt à débattre sur ce
sujet dans son émission. Dray a admis que s'il s'était porté
volontaire, c'est parce qu'il était « presque en retraite » :
c'est dire le courage de nos socialistes quand il s'agit d'aborder
certains sujets chauds pour lesquels ils sont particulièrement en
porte-à-faux...
En l'occurrence, Julien
Dray s'est plutôt comporté avec pragmatisme et sans langue de bois,
ce qui ne fut pas la moindre des surprises. Je suppose qu'il lui a
fallu un certain courage pour oser affirmer que l'attitude de
victimisation trop souvent adoptée par les musulmans est
l'expression d'une trop grande facilité. Du courage aussi pour
dénoncer « l'argent corrupteur » du Qatar, en évoquant
les 50 millions d'euros que ce pays se propose de donner aux
banlieues françaises (de quoi je me mêle?) et que Montebourg, autre
socialiste, se hâte, quant à lui, d'accepter...
Finkielkraut a lui aussi
affirmé qu'il fallait que les Musulmans arrêtent de jouer la carte
de la victimisation. Il a aussi dénoncé le manque de courage de
beaucoup d'intellectuels qui n'osent plus se prononcer à propos de
l'islamisme.
En revanche, il n'y avait
aucune surprise à attendre de la coco et du musulman. Pour la
première, tout n'est qu'une question sociale. Toutes les âneries
habituelles ont été avancées : au milieu d'une rafales de
« stigmatisations » et de « amalgames »,
Autain a rappelé que tous les violeurs n'étaient pas arabes (eh
oui, Clémentine, vous avez raison. On peut aussi affirmer que tous
les oiseaux ne volent pas, mais qu'en revanche il y a bien des
poissons volants...), qu'en France, on mangeait du couscous et que
c'était très bien (si, si, elle a bien dit ça, on appréciera la
pertinence de l'argument), qu'il y avait d'autres intégrismes que
l'intégrisme islamique (d'ailleurs, il y a fort à parier que,
passée une certaine heure de la nuit, Clémentine Autain se refuse à
sortir du côté de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, de peur de tomber
sur des fanatiques catholiques lefevristes), que la misogynie des
musulmans est de la roupie de sansonnet par rapport à celle de la
société civile, que la solution du problème islamique passe par la
remise d'un reçu lors de contrôle d'identité, et par le droit de
vote aux étrangers... Bref toute la panoplie des lieux communs qui
entraînent chez moi une série de symptômes bien particuliers:
crispation de la mâchoire, enfoncement des doigts dans le
rembourrage des bras du fauteuil, les jointures passant au blanc,
blocage de la respiration, tous les muscles tétanisés dans l'effort
de ne pas me lever pour flanquer le téléviseur par la fenêtre :
en fait, bizarrement, un peu les mêmes symptômes ressentis quand
j'entends Michel Drucker essayer de faire de l'humour...
Quant au musulman de
service, Abdellah Zekri, il n'a cessé de nous rabâcher à quel
point il était un « bon » musulman, tolérant,
bienveillant et tout et tout, comme si c'était lui personnellement
qui était au centre du débat : « Zekri, où est le
problème ? ». Il ne s'est quand même pas gêné pour
nous donner sa version très personnelle de l'histoire de
l'immigration en laissant entendre que si il y avait des arabes en
France, c'est qu'on était allé les chercher quasiment de force.
Parti sur sa lancée, il a même avancé que c'était les immigrés
musulmans « qui avaient construit la France » (sic!), pas
moins.
Doté sans doute d'un
sens de l'humour pince-sans-rire prononcé, il a aussi affirmé que
la liberté d'expression de Charlie Hebdo devait être assurée et
protégée, non pas par la police payée par ses impôts et ceux de
ses coreligionnaires, mais par des vigiles privés, aux frais du
journal... Curieuse notion de la liberté d'expression chez un
«responsable» reconnu pour représenter une partie de la
population. .. Et il faudra bien qu'un jour, puisqu'il en parle,
qu'on fasse le bilan financier de ce que rapportent ses
coreligionnaires immigrés en termes d'impôts, en regard de ce
qu'ils coûtent en termes de prestations en tous genres...
Monsieur Zekri en a
marre, nous dit-il, d'être l'objet de toutes les stigmatisations,
d'être le bouc émissaire des malaises de la société française,
d'être assailli de provocations blasphématoires à l'égard du
Coran.
Alors, je vous le dis
aimablement, Monsieur Zekri, si votre situation est si inconfortable
dans mon pays, soyez raisonnable et pragmatique : retournez en
Algérie, puisque, comme vous n'avez pas pu vous empêcher de nous le
rappeler, vous êtes algérien et fier de l'être. Et comme vous êtes
aussi un peu français, (paraît-il)..., vous viendriez exercer votre
citoyenneté française en prenant juste vos vacances chez nous !
C'est pas une bonne idée, ça ? Vous devriez d'ailleurs la
partager avec nombre de vos compatriotes qui souffrent tant d'être
dans ce pays d'infidèles. Et tenez, en prime, je vous propose
d'emmener Clémentine Autain avec vous, elle a tant de sympathie pour
vos tracas...
Aââââh, enfin l'accès aux commentaires ! Génial !
RépondreSupprimerMerci bien, c'est une très bonne décision.
Et ça tombe mal, j'ai pas tout lu et j'ai rien de particulier à dire. Mais ça viendra.
Encore merci, et bravo pour ce que vous faites.
"Et il faudra bien qu'un jour, puisqu'il en parle, qu'on fasse le bilan financier de ce que rapportent ses coreligionnaires immigrés en termes d'impôts, en regard de ce qu'ils coûtent en termes de prestations en tous genres... "
RépondreSupprimerOh, cela existe. Il y a plusieurs rapports - je les ai. Assez denses d'ailleurs, mais limpides. Si vous êtes intéressés faites-moi signe.
Ils ne sont pas vulgarisés et pour cause :
- Apport : 40 milliards d'€
- Coût : 80 milliard d'€
Bref, l'immigration nous coûte l'équivalent des intérêts d'emprunt de l'état... Sans cela, nous ne coulerions pas autant...