Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

mercredi 6 juin 2012

Portrait officiel de Hollande: bien vu!!


L’Elysée s’est mis à nous faire un cirque jamais vu dans la Cinquième République, autour de cette photo officielle, versant dans un  culte de la personnalité que ne démentirait pas le régime de Kim Jung Un de Corée du Nord.

Tout y était : fuite savamment organisée avant le jour J, puis inauguration avec découvrement du portrait de Flanby 1er devant le parterre du tout-Paris médiatique extatique. Tous les journalistes présents ont reçu leur copie dédicacée de la photo du Leader Maximo, du Soleil de la Nation, du Grand Protecteur du Peuple, du Guide Suprême, du Leader Eclairé, de la Vérité faite Homme,  de Sa Grandeur Illuminée, de Son Excellence Sublimée.
Le journal Libération, toujours en tête quand il s’agit d’activer la brosse à reluire sur son vénéré candidat, a même mis ce portrait en couverture de son numéro de mardi: il faut lui reconnaître ça, il n’a pas peur du ridicule, le Demorand.

Enfin, dans le cadre du service après-vente, invitation devant d’innombrables micros empressés, du photographe Raymond Depardon qui expliquait en long en large et en travers tous les menus détails du shooting, de la pose, du choix final du cliché. Nikos Alliagas n’a pas hésité sur Europe 1 à parler d’ « événement majeur», le fait que le photographe en question vienne parler de son œuvre dans sa chronique matinale du mardi 5 juin ! Comme quoi, s’occuper trop longtemps de la superficialité de l’information dans une émission people comme « 50 mn inside », finit par perturber sérieusement le sens  des réalités et de la mesure.

Dans toutes les interviews, systématiquement, le journaliste en charge de la manipulation du citoyen de base, faisait remarquer : « monsieur Depardon, il paraît que vous avez fait ce cliché gratuitement ?! ». Et le grand philanthrope de préciser, ou plutôt de rectifier : « je n’ai en effet pas demandé mes droits sur ce cliché ».  Traduit du politiquement correct en français courant, cela signifie qu’il s’est vraisemblablement fait payer sa prestation – ce qui est bien normal- (combien ? voilà qui aurait été de la vraie information, mais pas un seul journaliste n’a osé poser la question), mais il a « généreusement » abandonné ses droits d’auteur sur le cliché, ce qui est encore heureux, vu qu’il va y en avoir un exemplaire dans chaque mairie de France et de Navarre.

On se demandera quand même si c’était bien opportun de confier ce travail à un photographe déjà célèbre qui a son avenir derrière lui, et s’il n’aurait pas été plus adroit de faire appel à un jeune professionnel, histoire de lui donner un coup de pouce pour sa carrière… Hollande Ouille aurait ainsi donné un contenu à son projet de « contrat de génération »… Raté.

Saucisson-Pinard va peut-être en surprendre plus d’un, mais il a trouvé la photo bonne.
Très bonne même.
Si, si. Sérieusement.
Je n’ai pas dit belle, j’ai dit bonne.
Elle est en effet extrêmement riche de symboles, et on sait que Hollande Ouille a la faculté rare de nous nourrir de symboles comme personne, même si la plupart du temps, il ne le fait pas exprès. Le post du 16 Mai dernier sur sa prise de fonction nous avait déjà signalé ce talent.

Le format choisi pour cette photo, d’abord : un format carré. Ça doit bien faire un demi-siècle qu’on ne fait plus de format carré en photo. Nous sommes à l’époque du 16/9e, et Hollande Ouille choisit un format carré, c’est dire son attachement aux vieilles recettes qui n’ont plus cours, un peu comme ses recettes économiques socialistes. Raymond Depardon, ce photographe septuagénaire, sans doute doué jadis mais apparemment un brin dépassé aujourd’hui, nous a sorti ce format désuet qui me rappelle celui du petit appareil photo Kodak Scarlet de mon enfance. La compréhension du monde par les socialistes procède de la même désuétude. On a échappé de peu au sépia.
Personnellement, je trouve un avantage à ce format carré : je me dis que si les maires qui vont devoir garnir leurs mairies de ce portrait, réutilisent le cadre rectangulaire habituel réservé pour accueillir la photo présidentielle, celle-ci paraîtra plus petite, et on verra moins de l’auguste face du Simplet.

Le décor choisi est également le bon. Lui faire le portrait dans la bibliothèque de l’Elysée comme pour certains de ses prédécesseurs, aurait été incongru: Hollande Ouille n’a certes rien d’un intellectuel. Donc le placer dehors me convient bien. D’autant qu’on va être de plus en plus nombreux à trouver que sa place n’est vraiment pas à l’Elysée, donc dehors est juste parfait. En plus, on a un peu l’impression qu’il en part, il y a un côté réjouissant quasiment subliminal. Voire, espérons-le, prémonitoire.

La pose : si Hollande Ouille n’est pas un intellectuel, ce n’est pas non plus un homme d’action. Et ça, le photographe l’a bien compris et l’a bien rendu.
J’imagine le dialogue :

Flanby : - « Euh, msieur le photographe, … je fais quoi… euh, avec mes mains… je sais pas… euh… msieur, je sais pas quoi faire… euh avec mes mains...euh… »
Raymond Depardon:  - « oui, ça, on sait. Ben,  laissez les pendre, ça ira… »
Flanby : - « euh… bon… d’accord, alors…. »

Et le voilà donc les bras ballants; dans toute l’expression de l’inaction qui a marqué l’essentiel de son expérience professionnelle passée. Bien vu l’artiste !

Mais là où Depardon a remarquablement compris son sujet, c’est en traduisant la faiblesse de l’engagement patriotique du locataire de l’Elysée :  dans la fadeur des couleurs du drapeau français, surexposées au point d’être quasiment invisibles, vaguement reléguées dans le coin supérieur (gauche, évidemment). Avouez que symboliquement, c’est très fort de la part de l’artiste !

Le choix de cette photo est donc judicieux car ses composantes reflètent parfaitement les caractéristiques de son sujet.  L’affubler d’un nez rouge de clown aurait pu aussi être une option explicite, mais bon,  ne soyons pas trop gourmand.

Format d’un autre âge, pose lymphatique du sujet, pas d’expression patriotique, le tout évoque davantage le poster d’un Relais & Château et de son gérant que la photo d’un Président de la République Française. Reste à espérer que ce relais soit le plus court possible, et que le Château ne soit pas restitué en état de ruine trop avancé par le gérant.


3 commentaires:

  1. Je propose une nouvelle photo officielle, mieux, un portrait officiel :

    http://static.h16free.com/wp-content/uploads/2012/06/president-des-bisous.jpg

    RépondreSupprimer
  2. Je sais, c'est loin dans le temps tout ça, mais cher SP ( permettez moi cette familiarité), vous avez oublié a propos du drapeau français, l'innocente petite blague de Raymond Depardon qui en faisant poser le drapeau national dans le sens de la longueur en fait un drapeau... Hollandais

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vous avez tout à fait raison, bien vu! Cette présidence est une vraie farce, on le savait dès le début. Mauvaise farce, certes, mais bien réelle, hélas!

      Supprimer