C'est l'histoire d'un mec, qui est un PDG de l'industrie pharmaceutique. Son labo a inventé un vaccin miracle contre un virus qui serait responsable d'une pandémie mondiale. Imaginons le dialogue de Saucisson-Pinard avec cet inventeur génial.
- Vous avez donc inventé un vaccin à mode de fonctionnement totalement nouveau.
- Absolument. Un vaccin traditionnel se base sur une forme atténuée de virus qui permet au système immunitaire de le reconnaître quand il se présentera vraiment et ainsi d'y répondre efficacement. Cette forme de vaccin est dépassé.
- Mais en même temps, ce mode de fonctionnement est la définition même du terme « vaccin ». Un mode de fonctionnement différent ne devrait donc pas se prévaloir de cette appellation, si ?
- Comment voulez-vous qu'on appelle mon « vaccin » ? Tripatouillage génique ? Non, vaccin, c'est plus simple ! Mon « vaccin », lui, fait en sorte que ce sont les cellules propres du vacciné qui produisent des fragments des agents infectieux !
- Woaw, génial ! Vous avez testé sur des animaux, évidemment ?
- Non, pas le temps !
- Mais c'est efficace ?
- Oui, à 90%.
- Qui le dit ? Des essais cliniques indépendants ?
- Non, mes communiqués de presse !
- Ah ! Mais vous répondez donc des risques encourus par les candidats à votre « vaccin » à mode de fonctionnement inédit ?
- Oui, bien sûr ! … Enfin... les Etats qui me l'achètent en répondent !
- D'accord ! Dites-moi, pourquoi n'avez-vous pas investi vos efforts de recherche et développement dans le traitement de la maladie provoquée par ce virus plutôt que dans ce « vaccin » ?
- Parce que le traitement, par définition, ne concerne que les malades, donc une portion congrue de la population, alors que la diffusion de mon vaccin s'intéresse à la population totale, malades et bien-portants compris!
- Et alors ?
- Et alors le jour de l'annonce de la sortie de mon vaccin, l'action de mon labo a grimpé en flèche et j'en ai vendu pour 5,6 millions de dollars, direct dans ma po-poche !
- Bien sûr ! Mais dites-moi, vous vous êtes vacciné vous-même avec votre produit, je suppose ?
- Nan... J'ai 59 ans, je suis en bonne santé, je ne suis pas en première ligne, donc il n'est pas recommandé que mon groupe se fasse vacciner maintenant ! Et je déconseille à mes cadres de se faire vacciner en priorité pour ne pas donner le mauvais exemple !
- C'est beau, cette abnégation ! Donc vous fabriquez des centaines de millions de doses, mais ne voulez pas en distraire juste deux pour votre usage personnel ! Magnifique ! Respect ! C'est ce que vous avez dit en décembre dernier. Mais en mars, vous aviez un voyage de prévu en Israël qui a été annulé parce que vous n'étiez toujours pas vacciné ! Donc en 3 mois, vous n'avez toujours pas trouvé l'opportunité de vous vacciner avec votre propre production ?
- Mais Biden, lui, a donné l'exemple !
- Avouez que l'image de Biden The Cheater, complètement sénile, qui se fait vacciner, c'est moins spectaculaire que si vous, vous vous mettiez en scène, sous contrôle d'huissier évidemment, à vous faire injecter votre propre production, non ? J'ai beau cherché sur internet, je n'ai pas trouvé trace de ce spectacle... Pourtant, quel beau coup de pub cela serait !
- Regardez, j'ai Netanyahu qui s'est fait aussi vacciné avec mon produit !
- Oui, il paraît que vous avez livré Israël massivement et en priorité pour deux raisons : d'abord, parce que vous lui avez vendu plus cher qu'à n'importe qui. Et ensuite parce qu'Israël s'est engagé à vous transmettre rapidement des données sur les effets de votre produit sur la population.
- Ben oui. On est officiellement en cours d'expérimentation jusqu'à l'été 2022... Si mes clients sont prêts à payer, et à payer cher, pour faire à leurs dépens mes propres expérimentations cliniques, je ne vais quand même pas refuser !
- Vous avancez comme justification de votre non-vaccination, votre âge : 59 ans. Et d'ailleurs, votre argument principal est que votre « vaccin » est fait pour éviter les formes graves de l'infection. Mais dans le même temps, vous entamez des essais cliniques pour la vaccination des enfants de moins de 11 ans, qui sont réputés être indemnes de ces formes graves. Alors ?
- Ben, les enfants sont une frange de population qui échappe encore à notre marché potentiel. Quel mal y-a-t-il à vouloir gagner de nouveaux marchés ?
- Hum hum...
- D'ailleurs, je vais augmenter le prix de mon vaccin miracle. Il va passer de 12,50€ à 19,50€. A peine le prix d'un repas, pour un produit qui sauve des vies et qui permet de relancer l'économie...
- Oui, surtout la vôtre ! Un produit qui sauve des vies, dites-vous ? Mais ce n'est pas votre labo qui a payé une amende record de 2,3 milliards de dollars pour fraude et publicité mensongère, il y a une dizaine d'années ? Et encore, il s'agissait d'une amende négociée...
- Pendant que j'y pense : il faudra vraisemblablement une troisième dose, entre six et douze mois, pour une efficacité renforcée...
- Ah oui ?
- Oui. Et il y a des chances qu'avec la multiplication des variants que tous les vaccins vont créer, il faudra compter sur une vaccination chaque année... J'ai bien fait de ne pas vendre tout de suite toutes mes actions, hein ? Il m'en reste encore 40% !
- Sans doute ! Mais si votre brevet tombe prématurément dans le domaine public ?
- Il n'en est pas question ! C'est de la propriété intellectuelle dont on parle là !
- Mais Biden The Cheater le demande !
- Votre Macron disait que c'était inutile et même contre-productif, parce que le problème n'est pas tant la création de la formule que la production très complexe du produit ! Et il a raison : tout le monde n'a pas les capacités techniques de fabriquer mon « vaccin ».
- Oui, c'est ce qu'il disait en avril, avant que Biden The Cheater dise autrement. Mais en bon suiveur dépourvu de colonne vertébrale, en mai, il défend aujourd'hui la proposition du tricheur étatsunien.
- Z'inquiétez pas. Il y aura du pognon à se faire d'ici là !
- Et des victimes aussi ?
- Que voulez-vous, on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs !
Le mec de cette histoire devrait avoir un nom. Mais pour préserver son anonymat, disons simplement que son nom commencerait par Bour. C'est pas mal, ça: Bour. Tenez, et il finirait par La. Et le nom de son labo commencerait par Pfaille. Une idée, comme ça: il finirait par Zer. Au hasard.
Evidemment, toute ressemblance avec des personnes et des situations existantes ou ayant existé, serait purement fortuite.
Il est certain, en effet, qu'il s'agit d'une affaire fabuleusement juteuse, en revanche pour l'instant les cobayes ne semblent pas s'en porter plus mal...on verra dans dix ans...enfin quand je dis "on" c'est par politesse...
RépondreSupprimerAmitiés.
"ne semblent pas s'en porter plus mal" pour l'instant? Ce n'est pas ce que constate le Pr Raoult!: https://vk.com/wall584015149_58439
SupprimerQuant aux effets à long terme, des spécialistes internationaux de l'ARN comme la Pr Henrion-Caude, sont plus que réservés! Elle, par exemple, parle de "folie" pour qualifier ce procédé, en l'état actuel des connaissances.