Voici un vade-mecum en 20 principes de ce qu'il y a à savoir et à respecter afin de pouvoir écrire facilement, sans fatigue et sans risque de « dérapage », tout article relatif à un acte terroriste.
Tous ces impératifs sont présentés dans un ordre chronologique d'application.
Vous apprenez qu'un attentat vient de se produire. Les premiers éléments que vous glanez laissent penser à un attentat terroriste islamique.
Vous n'en parlez pas.
Ensuite, vous en parlez peu. Le nombre de lignes de l'article doit être proportionnel au nombre de victimes. Trouvez si possible, un autre sujet que vous pourrez mettre en avant, en une, pour faire diversion. De préférence un sujet bien progressiste, ou un sujet qui met bien en valeur un membre du gouvernement ou un député politiquement correct.
Quand vous ne pouvez plus, décemment, ignorer l'évènement, vous laissez entendre que ça pourrait être un acte de délinquance classique.
Si l'attentat devient évident, laissez entendre que ça pourrait être une attaque politique, idéalement d'origine d'extrême-droite.
Quand l'origine du coupable est connue, et même s'il a été abattu sur place par les forces de l'ordre, commencez par le désigner par le vocable « présumé suspect ». Et ce, même si des témoignages rapportent que les derniers mots du terroriste ont été « Allah Akbar ».
N'hésitez jamais à suggérer que le terroriste serait un déséquilibré. Un malade mental « qui ne disposerait pas de toutes ses facultés ».
Quand vous ne pouvez plus faire semblant d'ignorer le nom du terroriste, désignez-le par le prénom Vladimir*. Ou Robert* ou Jacques* ou Thierry*, peu importe, mais toujours avec un nom bien français/chrétien dont l'astérisque renvoie à un bas de page: « Le prénom a été changé pour préserver l'anonymat de la personne bénéficiant de la présomption d'innocence ».
Quand le nom et prénom arabes ne peuvent plus être évités, ne donnez, dans la mesure du possible, que l'initiale.
Si par bonheur, le terroriste a la double nationalité franco-maghrébine, précisez bien qu'il s'agit d'un Français.
Eventuellement, titrez votre article en mentionnant en gras qu' « un homme a été tué par les forces de police » avant de préciser un peu plus loin et en caractères plus petits, que c'est en riposte à son attaque.
Désormais, vous désignez le coupable par le terme « assaillant ». Jamais avec les mots de « terroriste », « tueur », « assassin », « musulman », ou « de religion islamique ».
Dans la description de l'attaque, utilisez au maximum le conditionnel. Minorez systématiquement la sauvagerie de l'attaque et restez vague.
N'utilisez jamais le terme d' « égorgement ». Préférez plutôt « coup de couteau au cou ». Ou mieux : « coup d'arme blanche au cou ».
Interrogez les proches du terroriste, de préférence sa famille immédiate ou amis, et ne retenez que les témoignages qui disent à quel point le gars est/était sympa, rieur, plein d'humour, comment il ne manquait jamais de dire bonjour avec le sourire quand on le croisait, qu'il portait les sacs de commission des vieilles dames etc...
N'interrogez jamais les proches de la ou des victimes. On s'en cogne.
Ne fouillez surtout pas le passé du terroriste. Sauf pour dire éventuellement qu'il avait un travail qu'il exerçait consciencieusement et dont son patron était très satisfait. Le mieux est de ne pas faire d'enquête.
Evitez aussi longtemps que possible, et en tous cas, dans les tous premiers temps de l'évènement, les termes suivants : immigré, immigré clandestin, arabe, musulman, fréquentation assidue de la mosquée, sourate, Coran.
Et évitez toujours les termes « djihadisme » « anti-chrétien », « conquête », "taqiya", « islamisation », « guérilla », « guerre de civilisation ».
Ne faites jamais de statistiques.
Et enfin, ne perdez pas votre temps à appeler le ministère de l'Intérieur. Vous pouvez citer directement Darmanin « qui condamne avec la plus grande fermeté cet acte ignoble... ». Il ne démentira pas.
En respectant à la lettre ces préceptes, vous êtes maintenant paré pour écrire pour l'AFP, ou dans l'Obs, Libé, Médiapart, l'Express, Le Monde, L'Humanité, Le Point, Le Parisien, France-Soir, la PQR etc... bref dans tous les médias mainstream. Ce qui doit donc vous ouvrir pas mal de portes !
Le côté pratique de ce cours de journalisme est que vous pourrez ainsi établir sur Word un texte-canevas déclinable, avec juste quelques blancs à remplir pour que votre article colle au cas concerné (lieu, date, heure, nombre de victimes etc...)
En appliquant ces recommandations à une communication orale, les studios de BFM TV, LCI, TF1, France Télévision et autres vous sont également ouverts.
21. N'omettez pas de souligner combien les premières victimes sont les gentils musulmans, dont le pauvre petit coeur sensible va saigner à cause des amalgames qui, hélas !, seront injustement faits entre la fin de vie d'un misérable kouffar (peut-être même covidé !) et le saint livre dont les appels au meurtre sont évidemment symboliques.
RépondreSupprimer22. N'oubliez pas de rappeler que la faute en incombe d'abord à une société waciste qui ne fait pas aux chances pour la France la place qu'ils méritent.
23. Rappelez que la victime, souvent, est à l'origine de l'agression : elle était là au mauvais endroit, au mauvais moment. Elle a peut-être même jeté un mauvais regard qui aura fort légitiment motivé une simple riposte ayant malheureusement dérapé.
Autre principe possible : Après les obsèques de la victime, cherchez avec la dernière énergie un « événement » susceptible de faire oublier au plus vite l’acte terroriste. Tout est bon du moment que çà fasse beaucoup de bruit : un « dérapage », une histoire de mœurs, un nouveau virus, la mort d’une célébrité …
RépondreSupprimerAvec ces derniers principes ajoutés, on arrive au niveau "rédacteur en chef". On monte en gamme, bravo!
SupprimerJe pense qu'il est hautement souhaitable de maintenir, le plus longtemps possible, que la piste terroriste semble écartée, étant d'ailleurs la moins probable ("se garder de toute conclusion hâtive" est la formule qui plaît).
RépondreSupprimerIl faudra aussi, lorsque la vérité vraie ne pourra plus être dissimulée, rappeler que "c'est pas ça, l'islam" et mettre en garde contre tout amalgame en rappelant que les musulmans sont les premières victimes : c'est le seul cas où une statistique (restreinte ad hoc) peut être tolérée.
SP est surpris que nos bonnes âmes islamo-gauchos n'aient pas encore demandé la création d'une taxe, payée par les Français de souche, en compensation de ce dommage infligé à l'image de la musulmanie par les attentats islamistes. On appellerait ça, une taxe kouffar.
SupprimerExcellent cours, ils devraient sous peu vous décerner les palmes académiques!
SupprimerAmitiés.
Les Français ne sont pas dupes.
RépondreSupprimerTous les sondages d'opinion montrent que les journalistes sont encore plus méprisés que les politiques. C'est tout dire.
C'est vrai. Pour autant, le matraquage médiatique laisse quand même des traces. Il suffit de voir la position des Français vis à vis du vaccin "anti-"covid, avant et après ce matraquage en règle.
SupprimerNe trouvez-vous pas qu'on devrait éviter de parler de la "communauté musulmane", et employer autant que possible l'expression "nos compatriotes musulmans", afin de bien ancrer dans les têtes que ce sont des français comme les autres, et que leur avenir est en France et pas ailleurs (sauf peut-être pour le dernier repos, bien sûr, pas dans une terre de mécréants) ?
RépondreSupprimerUne réflexion que je me faisais en lisant votre article: si on démonte l'assemblage "novlanguesque" de l'information au sujet de ces actes violents commis par des musulmans extrémistes envers notre population, on arrive à la conclusion qu'il y a beaucoup plus de fascisme et de racisme anti-blanc ou christianophobe au sein de la communauté musulmane, qu'il n'y a de racisme au sein de notre communauté "de souche". Au surplus, ce racisme de la communauté musulmane tue, et violemment, alors que son équivalent dans notre communauté, vis-à-vis des religions ou couleurs de peau étrangères se limite en général à des remarques exaspérées ou des opinions tranchées, qui ne portent plus depuis longtemps atteinte à l'intégrité physique de la population-cible. Voilà comment une presse (et un gouvernement) collaborationniste tranforme les victimes en agresseurs et les agresseurs en victimes. Mais je ne vois pas comment cette usurpation grotesque de la vérité pourrait perdurer plus que quelques années: quelque chose finira par se produire, soit une capitulation pure et simple du monde occidental, soit un regain de fierté et un nettoyage vigoureux des écuries d'Augias.
RépondreSupprimerJe suis quelqu'un d'optimiste.
Remarques tout à fait pertinentes. Mais pour se révolter, il faut partir d'une position pessimiste. Le juif optimiste s'est retrouvé à Dachau. Le pessimiste s'est réfugié aux Etats-Unis...
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