Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
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lundi 29 février 2016

"Bon à rien! Connard! Démission!"


Flagrant manque de respect envers le chef de l'Etat au Salon de l'Agriculture

Notre présidenticule s'est donc payé son petit tour dans la campagne française sans avoir à enfiler les bottes, en allant sacrifier à ce rituel annuel de la visite du Salon de l'Agriculture. Comme l'évoque la chanson de Delpech, on dirait que ça le gêne de marcher dans la boue. Hollande Ouille est venu flatter le cul des vaches et jauger l'état de notre agriculture avec cet oeil connaisseur qui nous épate tant.

L'accueil qu'il y a reçu était un peu comme celui dont il a bénéficié il y a quelques jours à peine à Wallis et Futuna, après avoir généré sa méga-dose de CO2 si peu COP 21-compatible: il s'y est fait copieusement enguirlandé. Sauf que à la porte de Versailles, ce n'était pas avec des colliers de fleurs.
Après des mois de manifestations des agriculteurs sanctionnant des années de crise, auxquels son gouvernement a opposé un mépris souverain, il ne fallait pas qu'il s'attende à un accueil triomphal. Sans fleurs autour du cou, mais toujours avec son air couillon, il a entendu tout le bien que les sans-dents des champs ne pensaient pas de lui.

Il faut reconnaître que nos paysans ont fait preuve d'un remarquable sens du raccourci qui claque comme un coup de fouet ; preuve aussi d'un esprit de synthèse à faire pâlir d'envie des étudiants de l'ENA.
En effet, Hollande Ouille a distinctement entendu dans les anathèmes vociférés à son endroit, les mots de : « Bon à rien ! Connard ! Démission ! »

Peut-on mieux résumer la situation qu'à partir de ces trois mots ? Saucisson-Pinard ne le pense pas. Il y a dans cette formule lapidaire à la fois le constat symptomatique, le diagnostic et le remède.

« Bon à rien » est le constat que les Français se font du personnage depuis maintenant près de quatre ans. Pagnol aurait pu rajouter, par la bouche de l'oncle du Spountz-Fernandel : non seulement il n'est bon à rien, mais il est mauvais en tout.

« Connard » est le diagnostic. Sa justesse le dispute à sa précision. Effectivement, Hollande Ouille en est un beau, un vrai, sans l'ombre d'un doute. Il pourrait sans contestation aucune, servir de mètre étalon à exposer au Pavillon de Breteuil.
Alors bien sûr, il va se trouver des vierges effarouchées que le terme choquera par sa rudesse, voire sa trivialité. Elles allègueront que le manque de respect est ici patent. Mais franchement, est-ce la fonction qui est visée là, où le personnage qui l'occupe ? De toute évidence, c'est la seconde hypothèse qui paraît la plus vraisemblable. Et si la fonction de président de la République, de par sa nature, bénéficie automatiquement du respect, il revient à celui qui l'occupe, à gagner ce respect. Et franchement, on aura du mal à convenir que Hollande Ouille a mérité ne serait-ce qu'un soupçon de respect. Donc, le diagnostic suit le constat : c'est « un bon à rien » parce que c'est « un connard ». Bien vu.

Suit enfin le remède, implacable, définitif. En tous cas, préalable: la démission. Morte la bête, mort le venin. Si le « bon à rien » démissionne, c'est un premier pas vers la solution. Difficile à contester.

La formule frappe donc par sa logique. On a affaire à un « bon à rien », parce que c'est « un connard ». Il faut donc qu'il démissionne. Saucisson-Pinard ne voudrait pas tomber dans le cliché, mais il constate quand même que le bon sens paysan n'est pas mort.

Alors certes, les agriculteurs réunis au Salon de l'Agriculture auraient pu tourner leur fine analyse avec d'autres mots. Pourquoi pas à la mode énarque, du style : « Hep, individu ayant prouvé un déficit de compétence récurrent, vous semblez bien souffrir d'une difficulté congénitale à opérer de bonnes liaisons neuronales. Il siérait donc que vous libérassiez dans les meilleurs délais le fauteuil attaché à votre fonction, afin de permettre à un remplaçant mieux pourvu, d'opérer d'urgence les manœuvres propres à répondre aux lacunes que votre incurie laissa prospérer!».
Mais il n'est pas sûr que le destinataire occupé à déambuler dans les travées au milieu de ses gardes du corps, eût eu le temps d'entendre tout le propos, pas plus qu'il n'est certain que les journalistes présents eussent pu tout comprendre.

Donc, tout compte fait, « Bon à rien, connard, démission » semble tout à fait à propos. Et puis, dans notre société de consommation immédiate où la culture-fast-food impose sa loi, où les victimes de l'Education Nationale d'aujourd'hui n'ont plus appris à lire, à disséquer un texte et à en extraire la substantifique moelle, la formule paysanne d'accueil du présidenticule a le mérite d'être comprise par tout à chacun, sans distinction de classe sociale, de sexe, de race, de revenu ou de niveau d'étude.

Et, ce qui ne gâche rien, elle a l'immense avantage d'illustrer avec rigueur et précision, ce que pense une immense majorité de Français.
Décidément, Hollande Ouille a bien fait de venir au Salon de l'Agriculture. On sait désormais ce qu'on en retiendra.

5 commentaires:

  1. La chanson n' est pas de Cabrel mais de Michel Delpech, mort le mois dernier (Loir et Cher) ;-)

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    1. Exact, corrigé. Particulièrement maladroite, cette bévue, cette année :-(

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  2. Bon à rien, connard, démission : le constat, le diagnostic et le remède me conviennent. A connard j'ajouterais peut-être "salaud", "vendu" et "cynique", mais ce n'est que mon humble opinion !

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    1. Ces agriculteurs ne prétendaient pas être exhaustifs dans leurs qualificatifs...

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