« Françaises,
Français,
Vous le savez, cela fait
très exactement deux ans et demi que vous m'avez élu à la fonction
de président de la république. Je suis donc à mi-mandat.
Avant mon élection,
j'étais persuadé que j'allais être un bon président, un président
exemplaire, en tous cas, que j'étais le meilleur candidat pour le
poste, entre tous ceux qui se sont présentés à vos suffrages. Et
puis, j'en ai été encore plus convaincu quand 51% d'entre vous se
sont mis à avoir le même avis, en me choisissant au second tour de
la présidentielle.
Deux ans et demi plus
tard, vous êtes 88% à penser que j'avais tort, et que ces 51% de
2012 s'étaient trompés aussi.
Ce soir, devant vous, je
dois en convenir : j'avais visé bien trop haut pour mes très
médiocres compétences. Ce poste n'était pas fait pour moi. Mon
bilan est catastrophique dans tous les domaines.
Sur le plan économique,
j'avais cru que la croissance allait revenir comme par
enchantement après avoir échappé à mon prédécesseur pendant
deux ans. Je pensais qu'avec un peu de chance, cette croissance
tombée du ciel allait résorber à elle toute seule le chômage.
En fait, le pays est en
récession, les comptes sont partout déficitaires, la dette
s'accroît. J'ai continué de dépenser sans compter, et on m'a dit
que j'ai encore la chance que les taux d'emprunt pour payer les
intérêts de la dette (et on ne parle même pas de commencer à
rembourser la dette elle-même) sont extrêmement bas. On m'a dit que
ça ne durerait pas, et qu'à ce moment là, cela sera la vraie
catastrophe.
Du coup, histoire de
donner des gages à l'Europe, j'ai augmenté les impôts comme
jamais. Vous vous en êtes aperçu. En revanche, vous n'avez encore
vu aucune ombre de début de commencement d'esquisse d'amélioration.
Du coup, le pays se vide de ses riches et de ses têtes pensantes.
Il faut dire que je n'ai
pas su non plus m'entourer. Vous avez pu constater la bande de
coquins, de tricheurs, de menteurs, de crétins et de crétines, de
foutraques et d'imposteurs qui ont garni mes gouvernements
successifs. On serait bien en peine de trouver ne serait-ce qu'un
seul ministre ou secrétaire d'état un tant soit peu brillant. En
fait, il faut en convenir, ils et elles ont tous et toutes été à
mon image.
Sur le plan sociétal,
mon bilan n'est guère plus réjouissant : les zones de
non-droit se multiplient, l'insécurité est désormais partout, la
racaille n'est guère inquiétée par une justice toujours plus
laxiste, sauf à l'égard des victimes et des opposants pacifiques.
Les libertés individuelles, quant à elles, se réduisent comme peau
de chagrin. Même la liberté d'expression est rognée chaque jour un
peu plus.
Sur le plan de la
politique extérieure, je n'ai pas brillé non plus : la France
est devenue la docile suiveuse de la politique américaine envers
l'Ukraine, j'ai envoyé notre armée au Mali et en République
Centrafricaine tout en lui coupant les vivres, ce qui fait qu'elle
s'y embourbe bien mollement. J'ai bien sûr été incapable de
fédérer un élan européen dans ces deux affaires, qui aurait pu
compenser la boiterie de notre armée à court de budget.
J'ai regardé d'un œil
bovin l'avancée des Islamistes au Moyen-Orient. C'est avec le même
regard torve que je considère l'invasion du pays par des hordes de
va-nu-pieds africains toujours plus nombreux. Je n'ai pris aucune
initiative, je suis resté tétanisé. Mes rapports avec l'Europe se
sont limités à jouer au chat et à la souris avec elle, en allant
quémander sans cesse son indulgence renouvelée vis à vis des
copies de budget toujours mal torchées que mes ministres des
Finances lui ont soumises.
Quant à la forme, ma
présidence, je dois le reconnaître, est l'objet de risée en dehors
des frontières et de honte à l'intérieur. Je ne vous parle pas
seulement de ma vie privée, aussi pitoyable que ma politique, mais
aussi de ma posture publique. Que ce soit immobile sous une pluie
battante à me faire tremper comme un con, ou en trottinant avec
hésitation derrière mes hôtes ou en affichant un sourire niais
sans comprendre ce qu'on me dit en anglais, je constate, quand je me
regarde à la télévision, que je ressemble plus à un Mr Bean
empâté qu'à un président de la République.
Bref, vous l'avez compris
comme moi, mais sans doute avec un peu d'avance sur moi, je suis fait
pour être président de la République comme Nabilla est faite pour
entrer à l'Académie Française.
Aussi, avant que la
courbe de ma popularité ne croise celle du taux de chômage, et
parce que je suis touché par un éclair de lucidité soudaine et que
je veux éviter le pire à mon pays, j'ai décidé de mettre un terme
à mon mandat et de vous remettre, à vous, Françaises, Français,
ma démission de mon poste de président de la république.
Conformément à la Constitution, le président du Sénat assurera
l'intérim dans l'attente du résultat de prochaines élections
présidentielles qui désigneront mon successeur.
Vive la République, vive
la France. »
Voilà dans les grandes
lignes, ce qu'aurait pu être la teneur du propos présidentiel lors
de l'émission « François Hollande face aux Français »
du jeudi 6 novembre sur TF1.
« Aurait pu »
si Hollande en avait, bien sûr.
A vrai dire,
Saucisson-Pinard n'a pas regardé l'émission. Il a préféré
consacrer son temps à d'autres occupations bien plus utiles ou plus
intéressantes. Il y a bien longtemps que Saucisson-Pinard a compris
qu'il n'y avait rien à attendre de Hollande Ouille. Regarder cette
émission lui aurait fait l'impression d'aller au cirque pour voir si
l'éléphant allait vraiment, comme annoncé à grands renforts
publicitaires, faire un triple salchow arrière. Ben non, l'éléphant
n'allait pas faire un triple salchow arrière pour la bonne raison
que l'éléphant ne peut naturellement pas sauter. Il est même le
seul mammifère à ne pas pouvoir le faire. Pas le plus petit saut.
Donc a fortiori, pas de salchow arrière possible, et ceux qui sont
venus au cirque se sont fait avoir.
Hollande n'allait pas
nous convaincre que son premier mi-mandat était une vraie réussite,
et il n'allait pas non plus nous annoncer des idées géniales pour
le second. Donc Saucisson-Pinard s'est abstenu d'aller au cirque.
A lire les compte-rendus
dans la Presse et sur le web, il semble bien que Saucisson-Pinard
n'ait rien raté et que tout se soit déroulé comme prévu. Et
hélas, ce n'est pas l'allocution ci-dessus proposée qui a été
tenue.
Pour cela, il aurait
fallu que Hollande Ouille en ait.
Et si François Hollande
en avait, on l'appellerait « Monsieur le Président »,
(même démissionnaire, puisque le titre survit à l'exercice de la
fonction.)
Si Hollande en avait, il ne serait pas surnommé Molleglande
RépondreSupprimerJ'en suis un autre qui a trouvé de bien plus plaisantes occupations Jeudi soir.
RépondreSupprimerHélas, il se cramponne et nous l'a fait savoir officiellement, ce qui somme toute était bien superflu.
La démission ce sera pour une autre fois...les calendes grecques semblent constituer une bonne date. De toute façon, on est foutu.
Amitiés.
Il faut se rappeler qu'il ne s'agit pas de 51% des français, mais 51% des suffrages exprimés, ce qui représente 48,6% des votants et seulement 39% des inscrits. Ce qui doit faire encore beaucoup moins en pourcentage de français.
RépondreSupprimerCertes, mais tous ceux qui n'ont pas voté CONTRE lui sont responsables de ce gâchis.
SupprimerExactement! Ceux qui n'ont pas voté sont au moins aussi responsables que ceux qui ont apporté leur suffrage à cette patate. Et je ne parle même pas de ceux qui ont voté socialo aux législatives sous prétexte qu'il "lui fallait une majorité pour gouverner".
Supprimerbah nous les électeurs frontiste bas du front, on pensait qu'un fois que la catastrophe aurait lieu ou se rapprocherait dangereusement, que tous les recours auraient été épuisés (la gauche n'avait plus gouverné depuis des lustres) comme par miracle, l'homme (ou la femme) providentiel sortirais du chapeau pour nous sauver Hélas juppé arrive Moi je n'en veux a personne sinon a ceux qui nous ont foutus dans la merde, c'est a dire les soixante-huitards
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